Interdit au moins de 18 ans.

fleur

Pas facile de parler de ça. 
C'est caché, c'est tout petit, c'est tabou. 
Alors forcément, ça passionne, ça tarabuste. On chuchote..... 
Ce mystère est si grandiose que les plus obscurantistes s'en terrifient et tranchent. Définitivement. A coup de couteau. Barbarie stupide. Cruauté bien humaine. Anéantissement d'une si jolie chose. 
Ignorons cette immonde bêtise et ouvrons les yeux sur cette merveille : La petite clé de paradis.
Mignon petit mot venu du grec, évoquant la clé (qui sonne d'ailleurs un peu pareil).
Petite clé du paradis, c'est aussi le nom de la fille de Myrmidon ( de Myrmex: fourmi), si petite que Zeus dut se transformer en fourmi pour l'honorer. Quel coquin, tout de même ce Zeus !
Enfin... ouvrir les yeux, c'est une façon de parler, parce que c'est difficile à voir, une petite clé de paradis.
D'ailleurs, si les petits garçons ne peuvent pas ignorer l'existence de leur anatomie triomphante, les petites filles vivent dans l'ignorance totale de la leur. 
Ensuite, rien n'est gagné : elles se découvrent par hasard, si toutefois, elles ont cette chance. C'est mieux qu'une aventure. Une quête. Le Saint Graal, à côté, c'est une plaisanterie. Une petite clé de paradis, ça se mérite. Ça se débusque. 
Et pour ça, il faut naviguer dans le silence et passer outre toutes les hontes qu'on leur fourre dans la tête, aux petites filles. Il est entendu qu'une gamine ne se touche pas. C'est mal. 
Il est clair aussi que sa sexualité se résume encore bien souvent à la procréation. Son plaisir, l'orgasme, tout ça, ça sent le souffre. Des fioritures gênantes. 
Une fois plus grande, ses hormones bienfaitrices sont là, heureusement, pour l'aider à passer outre. Mais encore faut-il oser et viser juste. 
Allez vous y retrouver dans toutes ces draperies nacrées... C'est certes charmant, mais assez indéchiffrable.
La petite clé de paradis, en plus de jouer à cache-cache, ne sert qu'au plaisir. Double tabou. Comme le plaisir féminin n'est pas vraiment en odeur de sainteté, on reste muet sur la question. Voile pudique. Silences gênés. C'est pourtant un privilège, que les femmes disposent d'un outil destiné à leur seul plaisir. Et quel outil ! 
Quiconque sait apprivoiser l'objet mystérieux en découvre mille facettes. Mille surprises chatoyantes. Comme la lumière après une pluie d'orage, les variations en sont infinies. Du murmure tenu, un flutiau au fond des bois, à un déferlement brutal et répété, comme une décharge d'arme de guerre... tout est possible. Illimité. 
Les hommes n'ont pas cette capacité : leur plaisir à eux est limité, fini !
Celui des femmes ne l'est pas. 
Nous, la gente masculine en sommes-nous extasiés ou jaloux ? Ou effrayés ? 
De plus, c'est extrêmement joli, une petite clé de paradis. 
Regardez : les plantes elles-mêmes ne peuvent pas s'empêcher de le copier.
Mais au fait, quel est son véritable nom déjà plus ?
19 mars 2012