Passé, quand tu nous tiens…

Passé, quand tu nous tiens…

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Le passé façonne notre vision de la vie. Il veille à la conservation de notre vie à travers nos expériences vécues. Il finit également par jeter un voile sur le présent.
Admettre le passé, c’est autoriser qu’il soit fini, terminé, jamais plus réalisable, en faire son deuil. De façon à ce qu’il ne reste que des souvenirs, rien d’autre, des images, seulement des images mémorisées. De même que dans un escalier, la marche précédente sur laquelle on s’est appuyé et que l’on vient de quitter pour s’engager sur une autre.
Oui, la première marche, la plus lointaine, était sans doute belle et excitante, présage d’une montée vers un inconnu désiré. La vie, un escalier ! Des marches qui nous ont aidé à monter plus haut… Mais maintenant ce n’est plus que le souvenir de ces premiers moments. Et il faut de tout manière, regarder devant en grimpant, sous peine de chuter…
Regarder devant pour avancer.
Tout cela n’empêche pas de regarder la beauté de l’escalier, de l’histoire vécue, des expériences acquises. Mais sans nostalgie, ce fut un plaisir de grimper sur chaque marche, et chacune n’avait que pour but de nous emmener plus haut, de nous faire découvrir autre chose. Tout ça n’avait pour objectif que d’en arriver là où nous sommes en ce moment, et de toujours savourer ce moment d’existence.