Un roman.

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Il est juste question d'évoquer furtivement ce roman qui reste tapi en moi. Tant pis pour mon égo et tant mieux pour mes futurs lecteurs, si tant est qu'il y en ait un jour. C'est que la gestation d'un tel projet ne me semble pas répondre à une méthodologie imparable. Non. Loin de là. Tout dépend en fait du niveau d'exigence que l'on s'est assigné. C'est un choix éminemment personnel.
J'ai choisi de positionner le curseur assez haut par rapport à mon niveau d'écriture actuel. Je ne suis donc pas prêt à me lancer éperdument dans une écriture qui serait forcément décevante et frustrante. Je prends donc mes lacunes en patience et essaye de les combler par la lecture et l'écriture "privée" de petites histoires en guise d'entraînement.
J'ai le sentiment qu'un grand roman est la rencontre entre une histoire et un style. Si l'un des deux ingrédients est d'une qualité quelconque, l'autre aura beau être exceptionnel, l'ensemble sera décevant. Je suis également convaincu qu'il existe une grande richesse de styles. A l'auteur d'oser s'aventurer sur un chemin personnel, quitte à devoir débroussailler et suer sang et eau dans une quête mystérieuse mais ô combien structurante.
Alors oui, j'y crois. Mais je suis lucide, précisément parce que je suis ambitieux. L'histoire existe dans ses grandes lignes mais elle a encore besoin de se préciser et d'évoluer dans mon subconscient. Je laisse maturer. Je laisse mariner.
Il me faut travailler la technique et opérer des choix de style. Cette phase est, pour moi, la plus difficile et la plus ingrate. Mais elle est incontournable.
Le temps reste, avec la passion, mon meilleur allié.

11 avril 2012