Hypocrisie ou politiquement correct.

 

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Maintenant dans notre société, il est recommandé d’abuser d’euphémisme. Ainsi, un chat n’est plus un chat. L’aveugle n’est plus aveugle, il n’est seulement que non-voyant quant au sourd (qui ne se dit plus), il n’est que malentendant. Que de beaux angélismes.
Impossible de recruter une femme de ménage, mais de nombreuses techniciennes de surface continuent de servir avec toujours autant de peine une certaine « classe » aisée. Finis les éboueurs et les laveurs de carreaux, place à présent aux professionnels de l’hygiène et de l’environnement. Le nomade devient un monsieur qui voyage et le clochard n’est plus au ras des caniveaux…
Pauvre infirme, il n’est plus qu’a mobilité réduite et le demandeur d’emploi n’est plus un chômeur. La personne de couleur, de bon aloi, pour le représentant des forces de l’ordre, qui vient de me verbaliser pour ivresse sur la voie publique (j’avais pris une cuite)… me dit m’avoir contrôler positif, sic !
Plus de mariage de nos jours mais des foyers recomposés. Nous sommes dans une époque où le verbe est trop ringard, vive le prédicat. Ainsi quand le brave vieillard est dans le troisième âge, parler de pauvreté est indélicat. Figurez-vous chers ami(e)s que le nain est de petite taille et les prisons ne sont que de simples espaces carcéraux. Les femmes et les enfants morts dans des guerres de plus en plus nombreuses ne sont quant à eux que des dégâts collatéraux.
Eh oui, chers ami(e)s, d’incivilité à longue maladie et de mixité sociale à contre vérité, nous baignons constamment dans une hypocrisie entre langue de bois et imbécillité…

LC