MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Musées et œuvres du monde d'Après !

    Ouverture des musées prévue mi-mai, semble-t-il ! On imagine la découverte des dernières créations...

    Ouverture des musees

  • Si tous les cons volaient... on a vraiment les élus qu'on mérite !

    Si EELV ne remet pas de l'ordre dans ses rangs, alors on terminera tous dans une caverne... 
    Quand un élu Vert estime qu’un club de bateaux à voile pollue ! Ecoutez...

  • N'est-elle pas belle notre humanité ?

    Jusqu’à l’abrogation des lois sur le délit de vagabondage en 1994, un des moyens d’échapper à la police était d’avoir un chien.

    On prend un animal pour se protéger, pour avoir un compagnon fiable qui est aussi un repère affectif quand tout prend l’eau. Seulement, la présence d’un chien interdit l’entrée de beaucoup de lieux. Au final, les SDF qui ont un chien sont souvent plus désocialisés que les autres.

    La pauvreté les exclut de notre société et les laisse en marge d’une vie à laquelle ils ont été jugés inadaptés. Ils semblent pourtant avoir trouvé un compagnon pour cette existence. En effet, 67% des Sans Domicile Fixe (SDF) possèdent un chien.

    Dans un monde de solitude ou beaucoup se sentent trahis par l’humanité, les chiens sont une source d’affection et de valorisation face au rejet de la société.

    Souvent très bien éduqués, ces compagnons responsabilisent et donnent ainsi de l’importance à leur propriétaire. Ils deviennent une raison de vivre.
    Bouillote lors de grands froids, le chien est aussi un rempart contre l’insécurité omniprésente de la rue. Fidèle compagnon, il assure protection et défense de son propriétaire qui lui accorde sa confiance.

    Rien ne prouve mieux l'amour inconditionnel des chiens que les photos ci-dessous. Ils ne sont pas intéressés par l'argent, le glamour, les vêtements de chiens moelleux et cool et les laisses de chien, ils veulent juste quelque chose. Être à tout prix avec leur maître. Les chiens sans abri n'ont pas de destin facile, mais cela ne les dérange pas du tout.

    La plupart du temps, ils vivent dans une énorme symbiose avec le SDF, car ils ne peuvent compter que les uns sur les autres et cela rendra la relation entre eux spéciale.

  • "L ' échec n'est pas important. Il faut du courage pour se ridiculiser".

    Charlie Chaplin est né le 16 avril 1889. L'humoriste, producteur, scénariste, réalisateur et compositeur britannique qui est largement considéré comme le plus grand comique de l'écran et l'une des figures les plus importantes de Histoire du film, 1889-1977

    Charlie chaplin

  • Infos en images... de ce samedi 17 avril 2021

  • Petites infos en vrac... de ce samedi 17 avril 2021.

    Petites infos en vrac de ce... vsamedi 17 avril 2021. 

    - Vivement que les terrasses ouvrent ! Mais, faut pas rêver : le temps + le nombre d'établissements qui n'ont pas de terrasses = c'est pas la solution ! Faut ouvrir les bars et restaurants, lieu de culte des athées

    AstraZeneca : les autorités sanitaires françaises annoncent 9 nouveaux cas de thromboses et 4 décès... Depuis le début de l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca en France, 23 cas (dont huit décès) de thromboses rares et d'anomalies de la coagulation ont été dénombrés. Et ce, sur 2 725 000 injections réalisées au 8 avril avec ce vaccin dans le pays.

    - Oui, Trump est bien parti et les affaires reprennent...  Les Etats-Unis regrettent une «escalade» de la Russie... après avoir eux-mêmes initié des sanctions Washington déplore que Moscou se soit permis de répliquer à ses nouvelles sanctions anti-russes par une batterie de contre-sanctions.

    - La troisième vague de Covid-19 est "loin d'être terminée", prévient Jean Castex ! En déplacement au CHU de Caen, Jean Castex a averti que la fin de la «troisième vague» n'était pas d'actualité. Le gouvernement maintient néanmoins l'objectif de la mi-mai pour la réouverture de "certaines terrasses et certains lieux de culture".

    - Royaume-Uni : Les adieux de la reine et de son royaume au prince Philip. En raison de l'épidémie de coronavirus, le souhait du duc d'Edimbourg d'éviter des funérailles en grande pompe sera respecté davantage même qu'il ne l'aurait initialement imaginé.

    - Présidentielle 2022 : La gauche se réunit samedi, sans enthousiasme ni grand espoir... A un an de l’élection présidentielle, des dirigeants de gauche se rencontreront samedi à Paris pour discuter d’un éventuel rassemblement...

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5 224 321 (+36 442) - Guérisons : 318 923 (+1 887) - Décès : 100 404 (+331)

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3,13 M (+23 856) - Guérisons : 2,76 M (+15 800) - Décès : 79 894 (+222)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 404 k (+3 528) - Guérisons : 356 k (+1 900) - Décès : 9 047 (+25)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux Anicet et Etienne !

    - Le soleil s'est levé à 6h55 et se couchera vers 20h45... Il fait entre -1°C et 9°C et soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... "Le sonneur" de Stéphane Mallarmé.

    Le sonneur.

    Cependant que la cloche éveille sa voix claire
    À l'air pur et limpide et profond du matin
    Et passe sur l'enfant qui jette pour lui plaire
    Un angélus parmi la lavande et le thym,

    Le sonneur effleuré par l'oiseau qu'il éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du latin
    Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
    N'entend descendre à lui qu'un tintement lointain.

    Je suis cet homme. Hélas ! de la nuit désireuse,
    J'ai beau tirer le câble à sonner l'Idéal,
    De froids péchés s'ébat un plumage féal,

    Et la voix ne me vient que par bribes et creuse !
    Mais, un jour, fatigué d'avoir en vain tiré,
    Ô Satan, j'ôterai la pierre et me pendrai.

    Autobiographie :

    "Oui, né à Paris, le 18 mars 1842, dans la rue appelée aujourd’hui passage Laferrière. Mes familles paternelles et maternelles présentaient, depuis la Révolution, une suite ininterrompue de fonctionnaires dans l’Administration de l’Enregistrement ; et bien qu’ils y eussent occupé presque toujours de hauts emplois, j’ai esquivé cette carrière à laquelle on me destina dès les langes. Je retrouve trace du goût de tenir une plume, pour autre chose qu’enregistrer des actes, chez plusieurs de mes ascendants : l’un, avant la création de l’Enregistrement sans doute, fut syndic des Libraires sous Louis XVI, et son nom m’est apparu au bas du Privilège du roi placé en tête de l’édition originale française du Vathek de Beckford que j’ai réimprimé. Un autre écrivait des vers badins dans les Almanachs des Muses et les Étrennes aux Dames. J’ai connu enfant, dans le vieil intérieur de bourgeoisie parisienne familial, M. Magnien, un arrière-petit-cousin, qui avait publié un volume romantique à toute crinière appelé Ange ou Démon, lequel reparaît quelquefois coté cher dans les catalogues de bouquinistes que je reçois.

    Je disais famille parisienne, tout à l’heure, parce qu’on a toujours habité Paris ; mais les origines sont bourguignonnes, lorraines aussi et même hollandaises.

    J’ai perdu tout enfant, à sept ans, ma mère, adoré d’une grand’mère qui m’éleva d’abord ; puis j’ai traversé bien des pensions et lycées, d’âme lamartinienne avec un secret désir de remplacer, un jour, Béranger, parce que je l’avais rencontré dans une maison amie. Il paraît que c’était trop compliqué pour être mis à exécution, mais j’ai longtemps essayé dans cent petits cahiers de vers qui m’ont toujours été confisqués, si j’ai bonne mémoire.

    Il n’y avait pas, vous le savez, pour un poète à vivre de son art même en l’abaissant de plusieurs crans, quand je suis entré dans la vie ; et je ne l’ai jamais regretté. Ayant appris l’anglais simplement pour mieux lire Poe, je suis parti à vingt ans en Angleterre, afin de fuir, principalement ; mais aussi pour parler la langue, et l’enseigner dans un coin, tranquille et sans autre gagne-pain obligé : je m’étais marié et cela pressait.
    Aujourd’hui, voilà plus de vingt ans et malgré la perte de tant d’heures, je crois, avec tristesse, que j’ai bien fait. C’est que, à part les morceaux de prose et les vers de ma jeunesse et la suite, qui y faisait écho, publiée un peu partout, chaque fois que paraissaient les premiers numéros d’une Revue Littéraire, j’ai toujours rêvé et tenté autre chose, avec une patience d’alchimiste, prêt à sacrifier toute vanité et toute satisfaction, comme on brûlait jadis son mobilier et les poutres de son toit, pour alimenter le fourneau du Grande Œuvre. Quoi ? c’est difficile à dire : un livre, tout bonnement, en maints tomes, un livre qui soit un livre, architectural et prémédité, et non un recueil des inspirations de hasard, fussent-elles merveilleuses … J’irai plus loin, je dirai : le Livre, persuadé qu’au fond il n’y en a qu’un, tenté à son insu par quiconque a écrit, même les Génies. L’explication orphique de la Terre, qui est le seul devoir du poète et le jeu littéraire par excellence : car le rythme même du livre, alors impersonnel et vivant, jusque dans sa pagination, se juxtapose aux équations de ce rêve, ou Ode.

    Voilà l’aveu de mon vice, mis à nu, cher ami, que mille fois j’ai rejeté, l’esprit meurtri ou las, mais cela me possède et je réussirai peut-être ; non pas à faire cet ouvrage dans son ensemble (il faudrait être je ne sais qui pour cela !) mais à en montrer un fragment d’exécuté, à en faire scintiller par une place l’authenticité glorieuse, en indiquant le reste tout entier auquel ne suffit pas une vie. Prouver par les portions faites que ce livre existe, et que j’ai connu ce que je n’aurai pu accomplir.

    Rien de si simple alors que je n’aie pas eu hâte de recueillir les mille bribes connues, qui m’ont, de temps à autre, attiré la bienveillance de charmants et excellents esprits, vous le premier ! Tout cela n’avait d’autre valeur momentanée pour moi que de m’entretenir la main : et quelque réussi que puisse être quelquefois un des morceaux ; à eux tous c’est bien juste s’ils composent un album, mais pas un livre. Il est possible cependant que l’Éditeur Vanier m’arrache ces lambeaux mais je ne les collerai sur des pages que comme on fait une collection de chiffons d’étoffes séculaires ou précieuses. Avec ce mot condamnatoire d’Album, dans le titre, Album de vers et de prose, je ne sais pas ; et cela contiendra plusieurs séries, pourra même aller indéfiniment (à côté de mon travail personnel qui je crois, sera anonyme, le Texte y parlant de lui-même et sans voix d’auteur).

    Ces vers, ces poèmes en prose, outre les Revues Littéraires, on peut les trouver, ou pas, dans les Publications de Luxe, épuisées, comme le Vathek, le Corbeau, le Faune. J’ai dû faire, dans des moments de gêne ou pour acheter de ruineux canots, des besognes propres et voilà tout (Dieux Antiques, Mots Anglais) dont il sied de ne pas parler : mais à part cela, les concessions aux nécessités comme aux plaisirs n’ont pas été fréquentes. Si à un moment, pourtant, désespérant du despotique bouquin lâché de Moi-même, j’ai après quelque articles colportés d’ici et de là, tenté de rédiger tout seul, toilettes, bijoux, mobilier, et jusqu’aux théâtres et aux menus de dîner, un journal, La Dernière Mode, dont les huit ou dix numéros parus servent encore quand je les dévêts de leur poussière à me faire longtemps rêver.

    Au fond je considère l’époque contemporaine comme un interrègne pour le poète, qui n’a point à s’y mêler : elle est trop en désuétude et en effervescence préparatoire, pour qu’il ait autre chose à faire qu’à travailler avec mystère en vue de plus tard ou de jamais et de temps en temps à envoyer aux vivants sa carte de visite, stances ou sonnet, pour n’être point lapidé d’eux, s’ils le soupçonnaient de savoir qu’ils n’ont pas lieu.
    La solitude accompagne nécessairement cette espèce d’attitude ; et, à part mon chemin de la maison (c’est 89, maintenant, rue de Rome) aux divers endroits où j’ai dû la dîme de mes minutes, lycées, Condorcet, Janson de Sailly, enfin Collège Rollin, je vague peu, préférant à tout, dans un appartement défendu par la famille, le séjour parmi quelques meubles anciens et chers, et la feuille de papier souvent blanche. Mes grandes amitiés ont été celles de Villiers, de Mendès et j’ai, dix ans, vu tous les jours mon cher Manet, dont l’absence aujourd’hui me paraît invraisemblable ! Vos Poètes Maudits, cher Verlaine, À Rebours d’Huysmans, ont intéressé à mes Mardis longtemps vacants les jeunes poètes qui nous aiment (mallarmistes à part) et on a cru à quelque influence tentée par moi, là où il n’y a eu que des rencontres. Très affiné, j’ai été dix ans d’avance du côté où de jeunes esprits pareils devaient tourner aujourd’hui.

    Voilà toute ma vie dénuée d’anecdotes, à l’envers de ce qu’ont depuis si longtemps ressassé les grands journaux, où j’ai toujours passé pour très étrange : je scrute et ne vois rien d’autre, les ennuis quotidiens, les joies, les deuils d’intérieur exceptés. Quelques apparitions partout où l’on monte un ballet, où l’on joue de l’orgue, mes deux passions d’art presque contradictoires, mais dont le sens éclatera et c’est tout. J’oubliais mes fugues, aussitôt que pris de trop de fatigue d’esprit, sur le bord de la Seine et de la forêt de Fontainebleau, en un lieu le même depuis des années : là je m’apparais tout différent, épris de la seule navigation fluviale. J’honore la rivière, qui laisse s’engouffrer dans son eau des journées entières sans qu’on ait l’impression de les avoir perdues, ni une ombre de remords. Simple promeneur en yoles d’acajou, mais voilier avec furie, très fier de sa flottille".

    *Extrait d'une lettre adressée à Paul Verlaine, Lundi 16 novembre 1885. Présenté par Stéphen Moysan.

    Photos :

    - Stéphane Mallarmé
    - Le Portrait de Stéphane Mallarmé est un tableau réalisé en 1876 par le peintre Édouard Manet et symbolisant l'amitié qui liait l'artiste au poète

    Stephane mallarme  

    Stephane mallarme1

  • Infos en image... de ce vendredi 16 avril 2021.