MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Ces 13 anecdotes à propos de la langue française qui étonnent.

    " Parlée dans les cinq continents, la langue de Molière regorge de curiosités.

     Faites une petite pause pour apprendre 13 anecdotes intéressantes sur cette langue aussi fascinante que mystérieuse.

    1 - Lorsque l’on permute les lettres du mot « guérison » on obtient le mot « soigneur
    De même, l’anagramme de « chien » est « niche ».
    Plus surprenant encore, « endolori » est l’anagramme de son antonyme « indolore ».
     Quand on vous disait que cette langue était fascinante.

    2 - On n’écrit pas « autant pour moi » mais « au temps pour moi ».
    Cette expression trouverait son origine dans le jargon militaire. Les saluts militaires avec des armes étant très rythmés, une petite erreur peut causer le désordre. Lorsqu’un soldat se trompe, l’injonction « au temps » lui indique qu’il doit reprendre le mouvement au premier temps.
     Par extension, nous utilisons aujourd’hui cette expression pour indiquer que la faute nous revient.

     3 - Augure est un mot masculin.
     On écrit donc: « un oiseau de mauvais augure ». Un augure est un présage par lequel on tente de prédire l’avenir.
     A l’époque, les augures étaient tirés de l’observation du vol des oiseaux 

    4 - Certains mots ne trouvent aucune rime dans la langue française. C’est le cas notamment des mots quatorze, quinze, triomphe, belge ou monstre. Vous pouvez vérifier !

    5 - "Œil" est le seul mot qui commence avec une lettre différente de son pluriel, vous remarquerez aussi que ce signe au singulier ne se trouve pas sur votre clavier.

    6 -  Le "ù" avec un accent grave n’existe que dans un seul mot : "où". Pourtant, vous observerez qu’il a sa place sur nos claviers d’ordinateur, une seule touche pour un seul mot !

    7 - Il existe un mot français pour parler d’un e-book ou d’un livre électronique : le "livrel".
    Il s’agit d’un mot-valise né de la contraction des mots "livre" et "électronique", à l’instar du mot "courriel".

     8 - "Oiseau" est le plus petit mot contenant toutes les voyelles.
     Son pluriel, "oiseaux", est le mot le plus long dont on ne prononce aucune lettre telle qu’elle.

     9 - Le pluriel du mot "ail" est "aulx". Ce mot reste néanmoins peu usuel.

    10 - Les mots "amour ", "délice" et "orgue" ont la particularité d’avoir un genre qui diffère au singulier et au pluriel.
    Ce sont en effet les trois seuls mots de la langue française qui sont masculins au singulier, et féminins au pluriel.

    11 - Le premier document français date de 842.
     Il s’agit des serments de Strasbourg, publiés le 14 février 842, ils marquent l’alliance militaire entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, contre Lothaire Ier.
     Par la même occasion, cet accord politique constitue "l’acte de naissance de la langue française".

    12 - Le plus long palindrome de la langue française est "ressasser".
    Pour rappel, un palindrome est un mot que l’on peut lire dans les deux sens.

    13 - Le mot "institutionnalisation" est le plus long lipogramme en "e".
     Cela signifie qu’il s’agit du plus long mot ne comportant pas la lettre "e".

     Pour l’anecdote...
    Il existe également un livre de 300 pages qui ne comporte absolument aucun "e".
    Il s’agit de "La Disparition", un roman de Georges Perec publié en 1969

    Les mots

  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... "Rêve d’une nuit d’hôpital" de Emile Nelligan.

    Cécile était en blanc, comme aux tableaux illustres
    Où la Sainte se voit, un nimbe autour du chef.
    Ils étaient au fauteuil Dieu, Marie et Joseph ;
    Et j’entendis cela debout près des balustres.

    Soudain au flamboiement mystique des grands lustres,
    Eclata l’harmonie étrange, au rythme bref,
    Que la harpe brodait de sons en relief…
    Musiques de la terre, ah ! taisez vos voix rustres !…

    Je ne veux plus pécher, je ne veux plus jouir,
    Car la sainte m’a dit que pour encor l’ouïr,
    Il me fallait vaquer à mon salut sur terre.

    Et je veux retourner au prochain récital
    Qu’elle me doit donner au pays planétaire,
    Quand les anges m’auront sorti de l’hôpital.

    Emile Nelligan, Motifs poétiques.

    Biographie :

    Né le 24 décembre 1879 à Montréal, il est le fils de David Nelligan venu d'Irlande et d'Émilie Amanda Hudon de Rimouski. Il fréquente l'École de l'Archevêché, l'École Olier, le Séminaire de Montréal, le Mont Saint-Louis, le Collège Sainte-Marie qu'il quitte définitivement en mars 1897 pour devenir membre de l'École littéraire de Montréal. Il lit ses poèmes à quelques réunions et assiste aux quatre séances publiques organisées par les jeunes écrivains à la fin de 1898 et au début de 1899. Parmi ses amis il faut mentionner Joseph Melançon et Arthur de Bussières.

    Dès l'âge de seize ans, il est marqué par l'influence de poètes symbolistes tels Verlaine, Baudelaire, Rodenbach, Rollinat et Edgar Poe. La musique de Chopin et de Paderewski lui est particulièrement chère. Le surmenage finit par produire une "dégénérescence mentale" (verdict médical) et le 9 août 1899, il doit être interné à la Retraite Saint-Benoît d'où il sera transféré en 1925 à l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu; il y restera jusqu'à sa mort le 18 novembre 1941 à Québec.

    Sa poésie reflète un coeur prématurément meurtri et une sensibilité exacerbée. Trois de ses poèmes résument l'essentiel de son destin d'homme et d'artiste: La Romance du vin, Le Vaisseau d'or, Devant deux portraits de ma mère. Grâce à ses formes d'expression originales, l'oeuvre de Nelligan marque une étape importante dans l'histoire de la poésie canadienne-française.

    Photo :

    - Emile Nelligan

    Emile nelligan

  • Dans la série des hommes exceptionnels : ce soir, Gabriel Garcia Marquez.

    L'Amérique latine et le monde perdait il y a 7 ans son chroniqueur le plus magique, Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982.

    Ce chroniqueur du continent sud-américain venait d'avoir 87 ans et laisse une œuvre truculente, tellurique et tropicale.
    En 2007, quand il se rendit à Aracataca, le petit village où il était né, tous les habitants venus fêter leur illustre écrivain furent étonnés de ne pas voir Gabriel Garcia Marquez s’arrêter devant sa maison natale. Pourtant la légende se propageait déjà que celui-ci y venait régulièrement la nuit et en partait avant le lever du soleil. Le fait et la légende, la réalité et sa distorsion : c’est probablement de ce paradoxe que l’écrivain parvint à faire une œuvre dont on a souvent dit qu’elle était truculente, tellurique ou tropicale, mais dont lui-même, lors de son discours devant l’Académie des Lettres de Suède, le 8 décembre 1982, lorsqu'il reçut le prix Nobel, soutint que plus qu’une "expression littéraire", elle traduisait d’abord la "réalité démesurée" de l’Amérique latine.

    Borgès, dans un texte de 1930, avait prévenu qu’il fallait se détourner de « la superstition du style » et s’en remettre plutôt "à la conviction personnelle et à l’émotion" d’un écrivain. L’Argentin qui ne reçut jamais le prix Nobel – ce que regretta d’ailleurs le Colombien Garcia Marquez – venait de faire litière des lecteurs critiques, obsédés par les "techniques" de style. Le style, pour Garcia Marquez, fut d’abord une musique, un rythme et la transposition, plus que la restitution, de ce qu’il appelait son "magasin d’images" : un lieu intime particulièrement riche et fécond en choses vues et ressenties et qui prit déjà de formidables proportions quand, en 1950, il accompagna sa mère pour vendre la maison familiale à Aracataca, un voyage dont il écrivit, dans son livre de souvenirs (Vivre pour la raconter) qu’il fut la décision la plus importante qu’il eut à prendre au cours de sa vie. Un voyage où tout – personnages, atmosphère et paysages – conspirait déjà à l’œuvre future.

    Garcia Marquez a alors vingt ans, il lit Lumière d’août de William Faulkner sur l’embarcation qui tremble sur les flots indociles du fleuve Magdalena, il voit sa mère, digne, plaindre les prostituées qui officient dans les cabines voisines, et entend le récit des saisonniers grévistes des bananeraies employés par la United Fruit Company se faire massacrer, en 1928, par l’armée. Ce jeune homme de vingt ans, résolu à abandonner ses études de droit et se destinant à l’écriture, enregistrait une réalité qui, à bien des égards, paraissait dépasser la fiction. Les Indiens arawak qui cheminaient sur les corniches n’étaient pas les spectres d’une ancienne Amérique latine, mais des prolétaires transportant des sacs de gingembre et mastiquant de la coca pour supporter leur existence misérable.

    "Cent ans de solitude" ou "l’histoire d'une famille" qui lui confère une renommée mondiale
    Né en 1928 à Aracataca, fils d’un télégraphiste, et d’une jeune fille de la bourgeoisie locale dont il évoquera, en la recomposant, l’histoire dans L’Amour au temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez fut élevé en partie par son grand-père, un colonel libéral, et sa grand-mère qui lui contait des histoires de revenants : des images déjà ! Etudiant en droit à l’université de Bogota, journaliste au journal El Heraldo à Barranquilla, il vécut de bohème et de lectures, grappillant des livres prêtés qu’il ne pouvait s’offrir avec ses seuls revenus de trois pesos l’article : Faulkner bien sûr, mais aussi Joyce, la poésie espagnole et les auteurs grecs, champions de la tragédie. Après la lecture de la Métamorphose de Kafka, il écrit une nouvelle, La Troisième résignation, en 1947, qui lui vaut alors un début de notoriété. Il voyage ensuite en Europe, végète à Paris, sillonne Barcelone, Berlin, l’Europe de l’Est, gagne la Havane pour y travailler à l’agence de presse Prensa latina, puis New York. Au début des années soixante, il écrit la Mala Hora et les nouvelles qui composent Les funérailles de la grande mémé. Mais c’est Cent ans de solitude, en 1965, l’histoire de quatre générations de la famille Bendia, qui lui confère une renommée mondiale. Un séisme littéraire auquel suivront L’Automne du patriarche en 1975,
    "Chronique d’une mort annoncée", en 1981, "L’Amour au temps du choléra" en 1985 ou encore Mémoires de mes putains tristes, en 2004. Celui qu’on surnomme familièrement "Gabo", cet ogre latino, ce patriarche des Tropiques, ce chroniqueur d’un continent qui affirmait être un "journaliste de l’écriture" et toujours se lever et s’endormir avec les journaux, était-il d’abord un merveilleux conteur ? Quand Hector Bianciotti lui posa la question en 1982, il répondit : "Peut-être, mais les histoires, si je les racontais directement, telles que je les ai entendues — et j’en ai entendu ! — ou imaginées, elles ne seraient que des notes à mes yeux. J’aime les mots, la coloration particulière qu’ils prennent, tout en étant les mêmes, chez les différents écrivains". Et de répudier l’expression "littérature sud-américaine", nébuleuse trop vaste, trop commode et imprécise à son goût, pour revendiquer "le roman poétique", son amour de Virginia Woolf et l’importance de l’adjectif, cette petite clef qui ouvre les songes du récit.

    A l’instar de la ville imaginaire de Faulkner, la fameuse Yoknapatawpha, Garcia Marquez imaginera la sienne, la bourgade de Macondo : mieux qu’un lieu réel, un espace mythique où se déploient les faits réels et l’imaginaire, le passé et le futur, tout ce qui compose son cycle romanesque. La sensualité, la flamboyance des couleurs et des âmes, le temps, la vie, l’amour, la mort, la vieillesse, le pouvoir… la truculence de Garcia Marquez tient aussi à la violence d’un continent dont il rappela les séquences et les victimes lors de son discours du Nobel.
    Il ne démentit jamais son amitié pour Fidel Castro.

    Avec les guerres civiles et les révolutions, les dictatures et la misère, le fameux "réalisme magique" dont il est un des hérauts peut alors combiner l’histoire et les légendes. L’Histoire, forcément arrimée aux faits mais toujours sujette aux fictions qui, parfois, peuvent en révéler les vérités ; les relations incestueuses entre le sordide et le sublime, les étreintes fugaces et les amours éternelles et un rythme, toujours lui, qui emporte comme une fleuve en furie.

    L’Histoire, pourtant, Garcia Marquez prit avec elle quelques libertés, à moins qu’il n’en voulût épouser sciemment les contradictions. Il soutint les mouvements révolutionnaires, reprocha à l’Europe sa cécité, de ne se préoccuper que de la menace soviétique et de ne pas comprendre que, en Amérique latine, les Etats-Unis étaient exploiteurs et fomenteurs de coups d’Etat. Et s’il créa la fondation Habeas pour la défense des droits de l’homme et des prisonniers politiques, rencontra le pape et le roi d’Espagne en 1979 pour défendre cette cause, il ne démentit jamais son amitié pour Fidel Castro auquel il arracha des prisonniers politiques mais auquel, aussi, à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire du dictateur, il destina un stupéfiant article laudateur dans le quotidien cubain Granma en 2006.

    La mort annoncée est donc venue le jeudi 17 avril 2014 et a définitivement vaincu cet immense écrivain qui était reclus depuis plusieurs années dans sa maison de Carthagène. On ne saura jamais s’il séjournera dans un au-delà peuplé de curés et de mulâtresses aux yeux vert, s’il prendra les petits trains jaunes colombiens pour traverser les siècles caraïbes et s’il entendra encore des histoires de fantômes. "Quand on n’a pas de dieu, disait-il, il faut avoir des superstitions".

    Quelques citations de Gabriel Garcia Marquez :

    "... le secret d'une bonne vieillesse n'était rien d'autre que la conclusion d'un pacte honorable avec la solitude."
    "Il disait : "Le problème du mariage, c'est qu'il meurt toutes les nuits après l'amour et qu'il faut le reconstruire tous les matins avant le petit-déjeuner."
    "il est plus facile de contourner les grandes catastrophes conjugales que les minuscules misères de tous les jours"
    "cet après-midi-là, il se demanda, avec son infinie capacité de rêve, si une indifférence aussi acharnée n'était pas un subterfuge pour dissimuler le tourment de l'amour."
    "[...] on ne meurt pas quand on veut, mais seulement quand on peut."
    "Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c'est grâce à cet artifice que l'on parvient à accepter le passé".
    "Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente".

    Gabriel garcia marquez

  • La petite histoire qui raconte la grande...

    "... Anita Ekberg connaissait profondément les hommes. Quand on lui présenta Marcello, elle lui tendit distraitement la main, l'œil ailleurs et, toute la soirée durant, à aucun moment, elle ne lui adressa la parole. Plus tard, Marcello, en parlant d'autre chose, me dit qu'après tout cette Ekberg n'était point si extraordinaire que cela. Elle lui rappelait trop un soldat allemand de la Wehrmacht qui, une fois, lors d'une rafle Via delle Milizie, avait tenté de l'embarquer dans un camion. Peut-être s'était-il senti vexé, dédaigné : cette gloire de divinité élémentaire, cette santé de squale, ce reflet de soleils tropicaux, au lieu de l'exalter, avaient agacé le vieux Snaporaz... "
    Federico Fellini. Entretien avec Giovanni Grazzini, 1984

    Anita ekberg

  • Petites infos en vrac... de ce dimanche 18 avril 2021.

     

     

    Petites infos en vrac... de ce dimanche 18 avril 2021. 

    - C'est dimanche, on oublie le covid et on respire un peu ... Amen et banzaï !

    - C'est la fête du slip... Policiers brûlés à Viry-Châtillon : huit acquittements et cinq condamnations de 6 à 18 ans de prison. Cinq personnes ont été reconnues coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Trois ont été condamnées à 18 ans de prison, une à 8 ans et la dernière à 6 ans. Les huit autres accusés ont été acquittés.

    - Pauvre clown... Jupiter prône le dialogue avec la Russie tout en brandissant la menace de sanctions. Dans la droite ligne de ses interventions précédentes sur le sujet, il a prôné un "dialogue constructif" avec Moscou tout en se disant prêt à prendre des sanctions en cas de «comportement inacceptable», lors d'une interview à CBS. Je sens Vlad trembler de peur !

    - Covid-19 : la Russie, destination de choix pour le tourisme vaccinal. Les retards de certains pays dans leurs campagnes de vaccination entraînent un nouveau phénomène : le tourisme vaccinal, avec des agences de voyages qui se spécialisent sur ce marché. La Russie en est l'une des destinations privilégiées.

    - Gaspillage ? Le gouvernement investit 2,8 millions d'euros pour soigner sa réputation sur internet ! Selon une information de La Lettre A, le gouvernement a accordé 2,8 millions d'euros à trois spécialistes des réseaux sociaux. Ceux-ci assureront une veille afin de mesurer le ressenti des internautes sur l'action de l'exécutif.

    - Le soldat Biden continu sa croisade... Les Etats-Unis promettent d'assurer la sécurité du Japon par tous les moyens, y compris nucléaires (non, pas possible). Dans une déclaration faisant suite à la visite du Premier ministre japonais, les Etats-Unis ont réaffirmé que leur "soutien indéfectible" à la sécurité du Japon pourrait aller jusqu'à l'usage de leurs capacités nucléaires. La Chine a vivement réagi.

    - Hubert Faure, l'un des membres du commando Kieffer qui participa au Débarquement de Normandie le 6 juin 1944, est mort dans la nuit de vendredi à samedi à l'âge de 106 ans. Il était l'avant-dernier héros du commando Kieffer, ce bataillon de Français qui participèrent au Débarquement de Normandie le 6 juin 1944, restés cependant longtemps dans l'oubli. Il ne reste plus qu'un seul survivant de ce commando : Léon Gautier, 98 ans.

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5 260 182 (+35 861 ) - Guérisons : 320 275 (+1 352 ) - Décès : 100 593 (+189 )

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3,15 M (+20 197) - Guérisons : 2,78 M (+21 280) - Décès : 79 971 (+77)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 406 k (+2 860) - Guérisons : 359 k (+3 300) - Décès : 9 060 (+13)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux "Parfait"! ... et oui, c'est la saint Parfait donc c'est notre fête ! Bonne fête à tous...

    - Le soleil s'est levé à 6h53 et se couchera vers 20h47... Il fait entre 3°C et 8°C et soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

  • "Pour qu'une pensée change le monde, il faut d'abord qu'elle change la vie de celui qui la porte". Albert Camus

    Camus ne s'exprimait pas pour rien. Il avait toujours des paroles justes et essentielles. Est-ce qu'un homme seul pourrait changer le monde avec une bonne idée ?
    N'en faudrait il pas plusieurs avec la même détermination ?
    Mais je n'ai jamais eu des ambitions de ce genre alors je ne connais pas la manière... 
    Je me suis contenté d'apporter une touche au monde, ma touche. Et je sais que cette touche sera amenée à s effacer.
    Peut-être a t-elle changé la vie des quelques personnes.
    Laisser une trace indélébile sur quelques uns et laisser à d'autres la postérité... oui, je suis satisfait.
    La qualité avant le quantité.
    Mais peut-être me suis-je éloigné du propos de Camus !

     

    Magicien

  • Poésie du soir

    Poésie du soir avec... "Le Chêne abandonné" de Anatole France.

    Dans la tiède forêt que baigne un jour vermeil,
    Le grand chêne noueux, le père de la race,
    Penche sur le coteau sa rugueuse cuirasse
    Et, solitaire aïeul, se réchauffe au soleil.

    Du fumier de ses fils étouffés sous son ombre.
    Robuste, il a nourri ses siècles florissants.
    Fait bouillonner la sève en ses membres puissants.
    Et respiré le ciel avec sa tête sombre.

    Mais ses plus fiers rameaux sont morts, squelettes noirs
    Sinistrement dressés sur sa couronne verte;
    Et dans la profondeur de sa poitrine ouverte
    Les larves ont creusé de vastes entonnoirs.

    La sève du printemps vient irriter l’ulcère
    Que suinte la torpeur de ses acres tissus.
    Tout un monde pullule en ses membres moussus,
    Et le fauve lichen de sa rouille l’enserre.

    Sans cesse un bois inerte et qui vécut en lui
    Se brise sur son corps et tombe. Un vent d’orage
    Peut finir de sa mort le séculaire ouvrage,
    Et peut-être qu’il doit s’écrouler aujourd’hui.

    Car déjà la chenille aux anneaux d’émeraude
    Déserte lentement son feuillage peu sûr;
    D’insectes soulevant leurs élytres d’azur
    Tout un peuple inquiet sur son écorce rôde;

    Dès hier, un essaim d’abeilles a quitté
    Sa demeure d’argile aux branches suspendue ;
    Ce matin, les frelons, colonie éperdue,
    Sous d’autres pieds rameux transportaient leur cité :

    Un lézard, sur le tronc, au bord d’une fissure,
    Darde sa tête aiguë, observe, hésite, et fuit;
    Et voici qu’inondant l’arbre glacé, la nuit
    Vient hâter sur sa chair la pâle moisissure.

    Anatole France. Recueil : "Les Poèmes dorés" 1872.

    Biographie :

    Anatole France, de son nom exact François-Anatole Thibault, est un écrivain français, né le 16 avril 1844 à Paris, quai Malaquais, mort le 12 octobre 1924 (à 80 ans) à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire). Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de la Troisième République dont il fut également l’un des plus importants critiques littéraires.
    Il devint l’une des consciences les plus significatives de son temps, s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle.

    Il reçut le Prix Nobel de littérature en 1921.

    Issu d’une modeste famille paysanne d’Anjou, son père, François-Noël Thibault, dit Noël-France, d’abord sous-officier légitimiste, démissionna au lendemain de la Révolution de 1830. Il tint sur le quai Malaquais, à Paris, une librairie (d’abord librairie France-Thibault, puis France) spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution française, fréquentée par de nombreux écrivains et érudits, comme les frères Goncourt. Le nom d’Anatole France lui vient ainsi de son père. C’est un diminutif de François. Élevé dans la bibliothèque paternelle, Anatole en garda le goût des livres et de l’érudition, ainsi qu’une connaissance intime de la période révolutionnaire, arrière-plan de plusieurs de ses romans et nouvelles, dont « Les dieux ont soif » qui est considéré comme son chef d’œuvre.

    De 1853 à 1862, Anatole France fait ses études à l’institution Sainte-Marie et au collège Stanislas. Bien qu’il soit un élève peu doué et souffrant d’être pauvre dans un milieu riche, il est remarqué pour ses compositions, dont "La Légende de sainte Radegonde" qui sera éditée par la librairie France et publiée en revue. Il obtient son baccalauréat en 1864.
    À partir du début des années 1860, il travaille pour diverses libraires et revues, mais refuse de prendre la suite de son père, qui juge très négativement les "barbouillages" de son fils. Sa carrière littéraire commence par la poésie ; amoureux de l’actrice Élise Devoyod, il lui dédie quelques poèmes, mais elle le repoussera en 1866. Il est disciple de Leconte de Lisle, avec qui il travaillera quelque temps comme bibliothécaire au Sénat. En janvier 1867, il écrivit une apologie de la liberté cachée sous un éloge du Lyon Amoureux de Ponsard. Il fait partie du groupe du Parnasse à partir de 1867. En 1875, il intégra le comité chargé de préparer le troisième recueil du Parnasse contemporain.

    En 1876, il publie "Les Noces corinthiennes" chez Lemerre, éditeur pour lequel il rédige de nombreuses préfaces à des classiques (Molière par exemple) ainsi que pour Charavay ; certaines de ces préfaces seront réunies dans "Le Génie Latin". La même année, il devient commis-surveillant à la Bibliothèque du Sénat, poste qu’il conserve jusqu’à sa démission, le 1er février 1890.

    Anatole France se marie en 1877 avec Valérie Guérin de Sauville (voir famille Mesnil) dont il aura une fille, Suzanne, née en 1881 et qui mourra en 1918. Les relations de France avec les femmes furent toujours difficiles. Ainsi avait-il, dans les années 1860, nourri un amour vain pour Elisa Rauline puis pour Elise Devoyod. En 1888, il engage une liaison avec Madame Arman de Caillavet, qui tient un célèbre salon littéraire de la Troisième République ; cette liaison durera jusqu’à la mort de celle-ci en 1910, peu après une tentative de suicide suite à une autre liaison de France avec une actrice lors d’un voyage en Amérique du Sud. Madame Arman de Caillavet lui inspire "Thaïs" (1890) et "Le Lys rouge" (1894). Après une ultime dispute avec sa femme, qui ne supporte pas cette liaison, France quitte le domicile conjugal un matin de juin 1892 et enverra une lettre de séparation à sa femme. Le divorce sera prononcé à ses torts et à ses dépens le 2 août 1893. Par la suite, France aura de nombreuses liaisons, comme celle avec Mme Gagey qui se suicidera en 1911.

    France s’est orienté tardivement vers le roman et connaît son premier succès public à 37 ans, en 1881, avec "Le Crime de Sylvestre Bonnard", couronné par l’Académie française. Cette œuvre est remarquée pour son style optimiste et parfois féerique qui tranche avec le naturalisme qui règne alors.
    Il devient en 1887 critique littéraire du prestigieux Temps.

    Anatole France est élu, dès le premier tour, avec 21 voix sur 34 présents, à l’Académie française le 23 janvier 1896, au Fauteuil 38, où il succède à Ferdinand de Lesseps. Il y est reçu le 24 décembre 1896.

    Devenu un écrivain reconnu, influent et riche, Anatole France s’engage en faveur de nombreuses causes. Il tient plusieurs discours dénonçant le génocide arménien et soutient Archag Tchobanian, rejoint Émile Zola, avec qui il s’est réconcilié au début des années 1890, lors de l’affaire Dreyfus. Après avoir refusé de se prononcer sur la culpabilité de Dreyfus (ce qui le classe parmi les révisionnistes) dans un entretien accordé à L’Aurore le 23 novembre 1897, il est l’un des deux premiers avec Zola à signer, au lendemain de la publication de "J’accuse", en janvier 1898, quasiment seul à l’Académie française, la première pétition dite "des intellectuels" demandant la révision du procès. Il dépose le 19 février 1898 comme témoin de moralité lors du procès Zola (il prononcera un discours lors des obsèques de l’écrivain, le 5 octobre 1902), quitte "L’Écho de Paris", antirévisionniste, en février 1899 et rejoint le 5 juillet suivant "Le Figaro", conservateur et catholique, mais dreyfusard. En juillet 1898, il rend sa Légion d’honneur après que l’on a retirée celle d’Émile Zola et, de février 1900 à 1916, refuse de siéger sous la Coupole. Il participe à la fondation de la Ligue des droits de l’homme, dont il rejoint le Comité central en décembre 1904, après la démission de Joseph Reinach, scandalisé par l’affaire des fiches. Son engagement dreyfusard se retrouve dans les quatre tomes de son "Histoire Contemporaine" (1897 – 1901), chronique des mesquineries et des ridicules d’une préfecture de province au temps de l’Affaire. C’est dans cette œuvre qu’il forge les termes xénophobe et trublion.

    Devenu un proche de Jean Jaurès, il préside le 27 novembre 1904 une manifestation du Parti socialiste français au Trocadéro et prononce un discours.
    France s’engage pour la séparation de l’Église et de l’État, pour les droits syndicaux, contre les bagnes militaires. Au début de la Première Guerre mondiale, il écrit des textes guerriers et patriotes, qu’il regrettera par la suite, mais milite en faveur d’une paix d’amitié entre Français et Allemands, ce qui suscitera l’indignation et l’hostilité, et lui vaudra des lettres d’insultes et des menaces de mort. Il prend position en 1919 contre le Traité de Versailles, signant la protestation du groupe Clarté intitulée "Contre une paix injuste", et publiée dans l’Humanité, 22 juillet 1919.

    Ami de Jaurès et de Pressensé, il collabore dès sa création à l’Humanité, en publiant "Sur la pierre blanche" dans les premiers numéros. Proche de la SFIO, il est plus tard critique envers le PCF. S’il écrit un "Salut aux Soviets", dans "L’Humanité" de novembre 1922, il proteste contre les premiers procès faits aux socialistes révolutionnaires en envoyant un télégramme dès le 17 mars. À partir de décembre 1922, il est exclu de toute collaboration aux journaux communistes. Anatole France, tout en adhérant aux idées socialistes, s’est ainsi tenu à l’écart des partis politiques, ce dont témoignent ses romans pessimistes sur la nature humaine, tels que "L’Île des pingouins" et surtout "Les dieux ont soif" (publié en 1912) qui, à cause de sa critique du climat de Terreur des idéaux utopistes, fut mal reçu par la gauche.

    Il se marie en 1920 avec Emma Laprévotte. Il est lauréat en 1921 du prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre, et le reçoit à Stockholm le 10 décembre.
    En 1922, l’ensemble de ses œuvres (opera omnia) fait l’objet d’une condamnation papale (décret de la Congrégation du Saint-Office du 31 mai 1922).
    Pour son 80 ème anniversaire, au lendemain de la victoire du Cartel des gauches, il assiste à une manifestation publique donnée en son honneur le 24 mai 1924 au palais du Trocadéro. Il meurt le soir du dimanche 12 octobre à La Béchellerie, commune de Saint-Cyr-sur-Loire, à 23 h 26. À l’annonce de sa mort, le Président de la Chambre des députés Paul Painlevé déclare : "Le niveau de l’intelligence humaine a baissé cette nuit-là". 

    Son corps est embaumé le 14 octobre, puis transféré à Paris et exposé Villa Saïd. Parmi les visiteurs, le président de la République, Gaston Doumergue vient lui rendre hommage dans la matinée du 17, suivi par le président du Conseil, Édouard Herriot. En contradiction avec ses dispositions testamentaires, des obsèques nationales ont lieu à Paris le 18 octobre, après quoi il est inhumé à Neuilly-sur-Seine, auprès de ses parents.

    Le 19 novembre 1925, l’Académie française élit, après quatre tours de scrutin, Paul Valéry au siège d’Anatole France. Reçu dix-neuf mois après, il ne prononce pas une fois le nom de son prédécesseur, dans l’éloge qu’il doit prononcer, et le qualifie de lecteur infini, et donc lecteur se perdant dans ses lectures.

    Photo : 

    - Anatole France.

    Anatole france

  • Quand cette horreur finira...

    Enfant avec masque

    Quand cette horreur finira (parce qu'elle finira), on fera des musées et, dans les vitrines, il y aura des chaussures, des lettres, des petites photos, des cartes, des mèches de cheveux, des tas de vêtements déchirés...

    Et il y aura des classes d'école qui se demanderont comment cela a été possible.
    Et il y aura des survivants qui réécriront "si c'est un homme" en pensant à Primo Lévi.
    Et il y aura des intellectuels, des bien-pensants, des quidams de tous bords qui scanderont "plus jamais ça !"
    Il y aura des émissions de télé où on interviewera nos contemporains.
    Et il y aura ceux qui diront qu'ils ont obéi aux ordres.
    Et il y aura ceux qui expliqueront qu’ils ont eu le courage de désobéir.
    Et il y en a même qui, toute honte bue, diront "on ne savait pas."
    Et il y aura des petits-enfants qui demanderont à leurs grands-parents de quel côté ils étaient.
    Et il y aura des grands-parents, quelques-uns, qui répondront sincèrement "J'étais du côté de l'humanité."
    Et il y en aura d'autres qui baisseront les yeux et ne répondront pas.
    (auteur.e inconnu.e)