Jeunesse et démocratie.

Jeunesse et démocratie.

Je ne suis pas de ceux qui pensent que la jeunesse a toujours raison parce qu’elle est la jeunesse. Mais je ne suis pas non plus de ceux qui disent qu’elle n’aurait pas d’autres droits que celui de se taire, d’étudier en silence, d’assister en spectateur aux événements du monde. La jeunesse n’est pas une période de la vie, c’est un état d’esprit. On a l’âge de sa foi, de ses convictions, de ses colères, de ses révoltes ou de sa résignation.

On ne juge pas l’engagement de la jeunesse à l’aune de ses propres convictions ou de ses peurs. Rimbaud avait à peine 17 ans quand il a décrit la dérive exaltante d’un bateau ivre et les espoirs d’une victoire du mouvement révolutionnaire de la Commune. Etaient-ils irresponsables, ces jeunes de 17 ans qui se sont engagés dans la Résistance quand beaucoup d’adultes choisissaient l’attentisme ? Ils ont écouté leurs convictions.

Pourquoi la jeunesse qui incarne l’avenir de notre société devrait-elle rester indifférente à des réformes qui engagent son avenir ? Je préfère une jeunesse qui s’exprime, qui prend parti, plutôt qu’une jeunesse indifférente, résignée, suante d’obéissance. La force d’une démocratie ne réside pas dans la résignation mais dans l’engagement de ses citoyens.

 

LC