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Nouvelles !!!
  • J'aime le bleu, pourquoi ?

    J'aime le bleu, pourquoi ? 

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    Si vous prenez un bleu à ses diverses nuances, de la plus foncée à la plus claire, ce sera toujours du bleu, alors que le jaune noircit dans les ombres et s’éteint dans les clairs, que le rouge foncé devient brun et que, dilué dans le blanc, ce n’est plus du rouge, mais une autre couleur : le rose...

  • Le temps.

    Le temps.

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    Tu es le seul à savoir combien d’années tu vas m’accompagner.
    Si loin et puis si proche, tu as tous les visages, celui de mes habitudes, celui de mes fulgurances, celui de mes espoirs et de mes souvenirs perdus à tout jamais.
    Tu as tous les pouvoirs, je suis sous dépendance. 
    Parfois tu t’étires paresseusement, te jouant de mes impatiences, d’autres fois, tu vas trop vite et c’est moi qui te poursuis.
    Tu décides de mes rythmes, de la longueur de mes ennuis, de celle de mes attentes.
    Tu décides de mes saisons entre soleil et pluie.
    Tu décides de mes rides comme une maîtresse jalouse, tu as pris ma jeunesse...
    Tu bouscules mes repères, troubles mes certitudes. Le temps des premiers pas, il est souvent trop tard, tout commence avec toi et tout finit par toi.
    Pourtant, je sais que tu es le seul à qui je resterai fidèle car m’affranchir de toi serait.... mourir !

  • Les yeux, le regard !

    Les yeux, le regard !

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    Ces yeux, où la prunelle monte la garde pour protéger le visage contre l’indiscrétion
    malveillante et la curiosité qui s’agriffe…
    Ces flots mouvants qui ondulent entre le bord des paupières et l’extrémité des cils,
    comme ceux des étangs qui s’expriment par le murmure des vagues et des peupliers alentour.
    Les yeux… Ne sont-ils pas pour toi un objet de stupéfaction ?
    Les yeux couleur de cendre, avec leurs rêves,
    les yeux couleur de ciel, avec leur illuminations,
    les yeux couleur de miel, avec leurs friandises,
    les yeux couleur du café, avec leur force attirante,
    les yeux qui recueillent avec soin la force et la douceur contenues dans tout ce qui les entoure.
    Tous les yeux, ceux qui te rappellent la limpidité du ciel, et 
    ceux où fait halte et se repose la profondeur des mers, 
    ceux qui te montrent en eux les déserts et leurs mirages, 
    ceux qui te transportent en rêve dans un royaume éthéré fait tout entier de beauté,
    ceux dans lesquels passent des nuages zébrés d’éclairs, chargés de pluie,
    ceux dont ton regard ne peut se détacher sans chercher aussitôt où se trouve le grain de beauté sur la joue, les yeux étroits, arrondis, les yeux en forme d’amande allongée,
    ceux qui s’enfoncent dans leur orbite à force d’approfondir les mots et de réfléchir leur sens,
    ceux dont la vision est vaste et le mouvement retenu,
    ceux dont les paupières couvent la flamme d’un mouvement calme, comme déploient leurs ailes les oiseaux blancs des lacs du Nord,
    ceux dont les langues de feu vertes tournoient comme autant de vrilles prêtes à s’enfoncer dans les coeurs fascinés, et d’autres, d’autres, d’autres encore.
    Les yeux qui s’émeuvent,
    les yeux qui méditent,
    les yeux qui savourent,
    les yeux qui cèdent à la pitié, et ceux où établissent leur camp de guerre haines secrètes et colères, et ceux dont les eaux troublent multiplient les secrets…
    Lève-toi, va vers ton miroir, penche-toi sur ces deux lacs pleins de sortilèges.
    Les avais-tu seulement étudiés avant ce jour ?…
    Si tu veux me connaître, moi, l’inconnu, observe donc mieux tes prunelles.
    Ton regard me retrouvera, malgré toi, dans ton regard.

  • De façon à aider mes "jeunes" connaissances...

    De façon à aider mes "jeunes" connaissances...

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    Il n'y a malheureusement pas de recette infaillible pour être heureux en couple. Cependant voici une liste "non exhaustive" d'attitudes gagnantes qui favorisent le bonheur à deux.
    - Être heureux soi-même : On ne le dira jamais assez, pour être heureux à deux, il faut d'abord être bien avec soi-même.
    - Avoir une vision réaliste de la vie de couple : Les deux conjoints ont avantage à ne pas avoir d'attentes démesurées par rapport à leur relation.
    - Prôner l'engagement : Pour les couples heureux, l'engagement est le fondement d'une relation durable.
    - Miser sur la complémentarité : Les conjoints heureux apprécient les différences entre eux et les voient comme des atouts.
    - Avoir des rapports égalitaires : Le mot "partage" est à la base du quotidien des couples heureux, qui entretiennent des rapports d'égalité.
    - Demeurer attentionné : Les petites attentions ne sont pas l'apanage des nouveaux couples seulement, mais pimentent les relations qui durent.
    - Cultiver l'admiration : Les couples heureux ont une perception positive de l'autre, mettent l'accent sur ce que l'autre fait de bien et apprécient ses qualités.
    - Savoir se remettre en question : Pour favoriser une relation durable, il faut reconnaître ses torts, tenter de corriger ses lacunes et inciter l'autre à travailler à son épanouissement personnel.
    - Avoir des projets communs : Pour être heureux en couple, il faut caresser ensemble des projets à court, moyen et long termes.
    - Désamorcer les conflits : Si le niveau de bonheur de chacun fluctue nécessairement dans une relation, les couples heureux savent désamorcer les conflits et se réconcilier rapidement.

  • Si j'étais ... au fil de mes humeurs !!!

    Si j'étais ... au fil de mes humeurs !!!

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    Si j'étais une couleur ... je serais bleu
    Si j'étais une personne célèbre ... je ... n'aimerais pas trop ça !
    Si j'étais un artiste déjà connu... j'aimerais avoir le talent de Joan Mirò
    un animal ... un aigle royal
    un sentiment... l'Amour
    un but, un objectif ... le bonheur pour tous !
    un défaut ... l'impatience
    une qualité ... la curiosité
    un âge ... le mien aujourd'hui
    si j'étais un nuage... un cirrus très haut près des étoiles
    un pays ... celui qui correspond à mes rêves, mes idées, celui où j'habite.
    un fruit ... une framboise
    si j'étais un heure... la dernière du jour qui s'ouvre sur l'inconnu !
    si j'étais pas moi... hum, je n'existerais pas
    ... je compléterai ce portrait au fil de mes humeurs...

  • Le F.C. Vellefaux

    Le F.C. Vellefaux.

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    Une bande de copains d'un petit village dans les années 70. Même pas besoin de portable...

  • Quelques vérités historiques que l'on entend pas souvent !

    Quelques vérités historiques que l'on entend pas souvent !

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    Lettre ouverte de Hamdane Ammar à la sénatrice socialiste Bariza Khiari, qui ose parler d’un bon islam.

    Tout d’abord, excusez mon audace, car j’ai beaucoup hésité avant de vous écrire, pour soulever le problème de l’Islam et pour répondre aux déclarations que vous avez faîtes sur la chaîne de télévision parlementaire.
    En effet, vous avez dit qu’il y a une grande différence entre votre Islam et celui qui fait débat actuellement à travers le monde. Sachez Madame la Sénatrice, que je ne partage pas vôtre point de vue. Je crois savoir, si mes sources sont fiables, que vous avez les mêmes origines que moi : berbères.
    Eh bien, ouvrons les manuels d’histoire. L’ Islam s’est propagé en Afrique du Nord par l’épée et il a soumis nos ancêtres communs par la terreur, en appliquant à la lettre le Djihad. Sinon comment m’expliquer que Okba le conquérant était devenu le libérateur et Koceyla, le patriote, était devenu l’ennemi de son propre pays, passant aux oubliettes de l’histoire ? Qui se souvient du prince Koceyla en Algérie ? Personne, parce qu’il était Chrétien ! Mais une ville du sud algérien porte le nom d’Okba pour le glorifier.
    Qui dit mieux ? 
    Ce ‘valeureux’ chef musulman Okba, pour mieux humilier et rabaisser plus bas que terre nos ancêtres amazighs, à son retour dans son pays, emmena dans ses bagages 25.000 adolescentes berbères comme butin de guerre, séquestrées au cours de ses razzias qui furent vendues comme esclaves sexuelles sur les marchés de Damas. Et j’en passe mais sans oublier la diabolisation bien orchestrée de la Reine Kahina, par les envahisseurs de la Numidie qui perdure jusqu’à nos jours.
    Quant au Coran, c’est l’auberge espagnole, on peut y faire le marché à la carte, suivant le goût et l’odeur du moment. La religion islamique est une vraie lessiveuse des esprits.
    Madame la Sénatrice, et avec votre permission, évoquons le sort réservé à la femme en Islam. Et commençons par Mahomet, lui-même, ne s’est-il pas marié avec Aïcha, la gamine de neuf ans, alors qu’il en avait cinquante deux ou cinquante trois ? N’avait-il pas pris comme épouse Zineb, la femme de son fils adoptif Zaïd, après l’avoir contraint à se séparer d’elle, par un verset coranique ? 
    Et combien d’épouses et de femmes esclaves, avait-il possédé durant sa vie ?
    C'est une question que je me pose et que je vous pose et j’attendrai votre réponse pour aérer mon esprit embrouillé. Quant au statut de la femme, l’Islam a scellé son sort depuis 14 siècles. Il n’y a qu’à voir ce que les versets coraniques ordonnent en ce qui concerne le témoignage, l’héritage, la polygamie, le mariage, le divorce. A son sujet. N’est-il pas écrit dans le Coran : « les hommes sont supérieurs aux femmes parce que Allah leur a octroyé la supériorité sur elles. Par conséquent, il donne aux hommes le double de ce qu’il donne aux femmes. Les maris qui souffriront de la désobéissance de leurs femmes, peuvent les châtier : abandonner leur lit et même les frapper. Il n’a pas été légué à l’homme pire calamité que la femme. ».
    Arrêtons de nous voiler la face et de radoter que c’est un complot ourdi par nos ennemis que nous avons appris à ânonner haut et fort pour dédouaner l’Islam de la situation d’infériorité qu’il a infligé à nos mères, à nos épouses, à nos sœurs, et à nos filles depuis 14 siècles.
    Mais pour ma part, je crois que nous parlons de l’Islam sans connaître sa matrice, la bédouinité.
    Je pourrai soulever d’autres questions qui fâchent, à l’exemple de l’esclavage qui est codifié par l’Islam, le sort des juifs et des chrétiens qui deviennent des dhimmis. Quant au sort du renégat, il est vite expédié, car il est du devoir de chaque musulman de lui couper la tête.
    On devient musulman par héritage et pour l’éternité. Où sont passés les droits de l’homme et où est passée la liberté de conscience, de confession en territoires islamiques dont se gargarisent les intellectuels musulmans confortablement installés en Occident, terre par excellence des Infidèles, qui squattent à longueur d’année certains plateaux de chaînes de télévisions avec la complicité des journalistes en quête d’audimat ?
    Mais moi, j’ai des trous de mémoire, excusez-moi, j’ai oublié qu’il y a une vraie douceur de vivre en terre Chrétienne mille fois mieux qu’à la Mecque. Alors de grâce, ces censeurs de conscience qui croient dur comme fer que l’Islam est humaniste, pourquoi s’accrochent-ils contre vents et marrées à demeurer en Occident alors qu’ils seraient mieux lotis en terre d’Islam pour adorer Allah en toute quiétude sans qu’ils soient gênés par le comportement immoral des Occidentaux comme ils ne cessent de le radoter, aux pays du porc et du vin? Quant à moi, je les invite à me rejoindre dans l’enfer de l’arabo-catastrophisme, je les y attendrai avec du lait et des dattes tout en leur souhaitant la bienvenue au club des damnés de la terre, car de Tanger jusqu’à Djakarta, je n’aperçois qu’aliénation culturelle, haine, sous-développement, misère et désolation.
    J’arrête de divaguer mais pas avant de vous avoir dit, Madame la Sénatrice, que la femme n’a pas le droit de fouler le paradis où elle sera remplacée par les houris. Heureux le musulman qui accédera au ferdaous, le jour du jugement dernier, car il aura à sa disposition soixante douze houris et des rivières de vin (verset coranique).
    Et je vous défie de m’apporter les arguments contraires.
    Arrêtez de faire de la manipulation, car tôt ou tard la vérité va éclater et les Français de gauche découvriront le vrai visage de cette religion basée sur les mensonges, l’exclusion et la barbarie quand ils seront devenus des dhimmis mais ce jour-là, il sera trop tard.
    Veuillez agréer, Madame la Sénatrice, l’expression de ma haute considération.

    Hamdane Ammar

  • « QUE DIRE A UN JEUNE DE 20 ANS »

    « QUE DIRE A UN JEUNE DE 20 ANS »

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    Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie, on est tenté de ne rien lui dire, sachant qu’à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause font partie de la noblesse de l’existence.

    Pourtant, je ne veux pas me dérober, et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci,en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :
    «Il ne faut pas s’installer dans sa vérité et vouloir l’asséner comme une certitude, mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».

    A mon jeune interlocuteur, je dirai donc que nous vivons une période difficile où les bases de ce qu’on appelait la Morale et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique, sont remises constamment en cause, en particulier dans les domaines du don de la vie, de la manipulation de la vie, de l’interruption de la vie. Dans ces domaines, de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.

    Oui, nous vivons une période difficile où l’individualisme systématique, le profit à n’importe quel prix, le matérialisme, l’emportent sur les forces de l’esprit.
    Oui, nous vivons une période difficile où il est toujours question de droit et jamais de devoir et où la responsabilité qui est l’once de tout destin, tend à être occultée.

    Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela, il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine. Il faut savoir, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, rouler son propre rocher.

    La vie est un combat, le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent.

    Il faut savoir :

    que rien n’est sûr,
    que rien n’est facile,
    que rien n’est donné,
    que rien n’est gratuit.
    Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu.

    Je dirai à mon jeune interlocuteur que pour ma très modeste part, je crois que la vie est un don de Dieu et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît comme l’absurdité du monde, une signification à notre existence.

    Je lui dirai qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves, cette générosité, cette noblesse, cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde, qu’il faut savoir découvrir ces étoiles, qui nous guident où nous sommes plongés au plus profond de la nuit et le tremblement sacré des choses invisibles.

    Je lui dirai que tout homme est une exception, qu’il a sa propre dignité et qu’il faut savoir respecter cette dignité.

    Je lui dirai qu’envers et contre tous il faut croire à son pays et en son avenir.

    Enfin, je lui dirai que de toutes les vertus, la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres, de toutes les vertus, la plus importante me paraît être le courage, les courages, et surtout celui dont on ne parle pas et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse. 

    Et pratiquer ce courage, ces courages, c’est peut-être cela «L’Honneur de Vivre».

    Hélie Denoix de Saint Marc

  • Mellica Mehraban

    Mellica Mehraban.

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    Magnifique portrait de l'actrice danoise d'origine iranienne Mellica Mehraban par Laerke Posselt.

  • Les trois rêves.

    Les trois rêves.

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    Louable que cette notion
    Idéaliste mais essentielle
    Base première de la nation
    Etrange mais si belle
    Rêve de millions d'hommes
    Trahie et méprisée
    Elle reste notre dogme... Liberté

    Existe-t-elle vraiment
    Gageons qu'un jour peut être
    A l'aube d'un autre siècle
    Laissant leurs héritages
    Indigents et nababs
    Traverseront le monde
    Epris de cette envie... Egalité

    Frères par le vécu et non pas par le sang
    Revenus de nulle part éreintés et fourbus
    Avec pour seul bagage l'envie de recréer
    Toute une vie sans haine et sans perversité
    En laissant derrière eux chaînes et humiliation
    Rivés à leur histoire mais désireux de vaincre
    Noirs ou blancs de tous horizons de toutes religions
    Ils ont voulu bâtir silencieux mais soudés
    Tragiquement hélas mais non sans dignité
    Evidemment ce nom qui devint nom sacré... Fraternité

    Berenice

  • La sculpture...

    La sculpture...

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    La sculpture, comme tous les arts, est une voie royale pour connaître le monde et en percer les secrets. Mais attention, on ne force pas le secret. Le secret vient comme de lui-même à soi, ou bien le secret nous est interdit.

  • Est-ce encore le cas ?

    Est-ce encore le cas ?

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    "Ce que Paris conseille, l'Europe le médite ; ce que Paris commence, l'Europe le continue." Voila ce qu'écrivait Victor Hugo. 

  • Le sentier.

    Le sentier.

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    Le sentier est unique pour tous, les moyens d'atteindre le but varient avec chaque voyageur...

  • La création !

    La création !

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    La création est une déformation, une sublimation positive ou négative d'un élément banal...

  • Tu ne choisis pas toujours...

    Tu ne choisis pas toujours...

    Tu ne choisis ni le moment, ni le lieux où le destin croise ta route. Le plus souvent à l’instant T, tu n’as même pas conscience de te trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Tu te trouves là parce que tu l’as bien voulu. Ou pas. Même si tu n’as pas demandé à être là, tu te sens rassuré par ce que les sachants du moment ont bien voulu te dire : “ Il n’y a pas de danger, toutes les précautions sont prises.” En tout cas, à l’époque, c’était comme ça. Aujourd’hui, après Tchernobyl, tu te poserais peut-être des questions. Mais c’est toujours plus facile de réécrire l’histoire à la lumière des connaissances scientifiques acquises depuis.

  • Martin Niemöller.

    Martin Niemöller.

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    Texte de Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau (camp d'extermination des chrétiens, curés, bonnes soeurs, religieux. . . ). Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945. 
    Tout a fait d'actualité mérite d'être rappelé et une ou deux minutes d'attention, pour être lu. 

     

    Un homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés. 
    Quand on lui demandait combien d'allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme. 
    «Peu de gens sont de vrais nazis » disait-il, « mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention. 

    J'étais l'un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés. Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. 
    Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manoeuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout. Je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines. »
    Aujourd'hui, des « experts » et des « têtes bien pensantes », ne cessent de nous répéter que l'Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C'est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l'Islam. Le fait est que les fanatiques gouvernent l'Islam, actuellement. 

    Ce sont les fanatiques qui paradent. 
    Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. 
    Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l'Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique. 
    Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d'honneur. 
    Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l'une après l'autre. 
    Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels. La réalité, brutale et quantifiable, est que la «majorité pacifique », la « majorité silencieuse » y est étrangère et se terre.

    La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d'environ vingt millions de personnes. La majorité pacifique n'était pas concernée.

    L'immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.

    Le japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n'était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l'Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l'abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d'épée, de pelle ou de baïonnette.

    Et qui peut oublier le Rwanda qui s'effondra dans une boucherie. N'aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour « la Paix et l'Amour » ?

    Les leçons de l'Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées: les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.

    Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s'ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s'éveilleront un jour pour constater qu'ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.

    Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Iraqiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d'autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n'a pas réagi avant qu'il ne soit trop tard.

    Quant à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie : les fanatiques.
    Enfin, au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sérieux et détruiront simplement ce message, sans le faire suivre, qu'ils sachent qu'ils contribueront à la passivité qui permettra l'expansion du problème. 
    Aussi, détendez-vous un peu et propagez largement ce message ! Espérons que des milliers de personnes, de par le monde, le liront, y réfléchiront et le feront suivre.
    Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
    Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste. 
    Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
    Et lorsqu'ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester. »

  • La politique un éternel et malheureux recommencement...

    La politique un éternel et malheureux recommencement...

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    La politique un éternel et malheureux recommencement...
    A méditer, la citation de Colbert & Mazarin, qui n'a pas pris une seule ride !!! 
    Citation :
    - Colbert: Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. j’aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou…
    - Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'État…, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.
    - Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
    - Mazarin : On en crée d'autres.
    - Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà. 
    - Mazarin : Oui, c’est impossible.
    - Colbert: Alors, les riches ? 
    - Mazarin: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres
    - Colbert : Alors, comment fait-on ? 
    - Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! c'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… c'est un réservoir inépuisable.

    Extrait du "Diable Rouge" c'était il y a 4 siècles !

  • La jeunesse.

    La jeunesse.

    La jeunesse n’est pas une période de la vie.
    Elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
    une qualité de l’imagination: une intensité émotive.
    Une victoire du courage sur la timidité,
    du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

    On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années:
    on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
    Les années rident la peau: renoncer à son idéal ride l’âme..
    Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
    sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
    et devenir poussière avant la mort.

    Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
    Il demande comme l’enfant insatiable: Et après?
    Il défie les événements et
    trouve de la joie au jeu de la vie.

    Vous êtes aussi jeune que votre foi.
    Aussi vieux que votre doute.
    Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
    Aussi jeune que votre espoir.
    Aussi vieux que votre abattement.

    Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
    Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
    Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

    Si un jour, votre coeur allait être mordu par le pessimisme
    et rongé par le cynisme,
    Puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

    (Général Douglas Mac Arthur)

    Oui, un général, un militaire, celui qui a signé la reddition des japonais lors de la dernière guerre mondiale. Surprenant, non ?

  • Enfance…

    Enfance…

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    Il serait bon de penser longuement
    pour trouver à en dire quelque chose
    à ces longues après-midis perdues de l’enfance
    qui ne revinrent jamais telles et pourquoi ?

    On se rappelle encore : peut-être sous la pluie,
    mais nous ne savons plus ce que cela veut dire ;
    jamais plus la vie ne fut si pleine qu’alors,
    de rencontres, de revoirs, d’élans et d’essor,

    Car il ne nous arrivait en fait rien d’autre
    que ce qui arrive à une chose où à une bête
    nous vivions leur vie avec les gestes humains
    et nous fûmes remplis d’images jusqu’au bord.

    Et nous devînmes solitaires comme un berger
    et tant chargés de grands lointains
    et comme appelés de loin et effleurés ;
    puis lentement comme un fil nouveau et long
    nous fûmes introduits en ce collier d’images
    où durer maintenant nous rend confus.

    Rainer Maria Rilke, Nouveaux poèmes
    Poésie Points 1882

  • Passé, quand tu nous tiens…

    Passé, quand tu nous tiens…

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    Le passé façonne notre vision de la vie. Il veille à la conservation de notre vie à travers nos expériences vécues. Il finit également par jeter un voile sur le présent.
    Admettre le passé, c’est autoriser qu’il soit fini, terminé, jamais plus réalisable, en faire son deuil. De façon à ce qu’il ne reste que des souvenirs, rien d’autre, des images, seulement des images mémorisées. De même que dans un escalier, la marche précédente sur laquelle on s’est appuyé et que l’on vient de quitter pour s’engager sur une autre.
    Oui, la première marche, la plus lointaine, était sans doute belle et excitante, présage d’une montée vers un inconnu désiré. La vie, un escalier ! Des marches qui nous ont aidé à monter plus haut… Mais maintenant ce n’est plus que le souvenir de ces premiers moments. Et il faut de tout manière, regarder devant en grimpant, sous peine de chuter…
    Regarder devant pour avancer.
    Tout cela n’empêche pas de regarder la beauté de l’escalier, de l’histoire vécue, des expériences acquises. Mais sans nostalgie, ce fut un plaisir de grimper sur chaque marche, et chacune n’avait que pour but de nous emmener plus haut, de nous faire découvrir autre chose. Tout ça n’avait pour objectif que d’en arriver là où nous sommes en ce moment, et de toujours savourer ce moment d’existence.

  • Etats d'âme.

    trace.jpgQuand l'errance se conjugue à la mémoire, les traces se font signes et les signes s'impriment ; Quand l'invisible sourd et gronde sous les silences, les strates se divisent et libèrent la parole ; Quand le doute s'insinue et ternit la confiance, le film se déchire pour restaurer l'histoire.
    .... Quand tout s'efface, tout se révèle.
    Et un jour, les couches superposées sur la toile de nos vies s'échappent du cadre
    pour embrasser dans un même regard le passé et le futur.

     

    les-mains.jpgLes mains sont vulnérables et accueillantes. C'est le désir de toucher et d'être touché, de bercer et de caresser. Les mains sont généreuses, elles révèlent : "nous aimons quoiqu'il arrive" .

     

    pierres-blanches.jpgIl arrive quelquefois que ce que l'on avait si patiemment essayé d'agencer, s'écroule
    ... Reste alors à chercher un nouveau chemin, trouver de nouvelles harmonies.

     

    loups.jpgUn combat se livre à l’intérieur de chacun de nous. En effet, il y a deux loups en nous. 
    Le loup noir du Mal. C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement, la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, le mensonge, l’orgueil, la supériorité et l’ego…
    Le loup blanc du Bien. C’est la joie, la paix, l’amour, l’espérance, la sérénité, l’humilité, la bonté, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion. 
    Ainsi, peut-on logiquement se demander quel loup gagne ce combat ? Eh bien, la réponse est toute aussi logique : celui que l'on nourrit.

  • Tu es bien le roi !

    Tu es bien le roi !

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    A le voir ainsi, immobile, on dirait une statue…
    Une statue grandiose, exotique, mélange de puissance et de majesté…
    Regarde cette force latente, ce pelage doré…
    Regarde ces pattes douces, ce regard noir…
    Fait-il la nuit des songes lointains ? Se souvient-il des odeurs, des saveurs, des couleurs de là-bas ?
    Derrière cette palissade, cage dorée, semi-liberté…le lion se souvient il ?…
    Dans ses rêves, les immenses espaces des plaines chauffées par le soleil, les courses euphorisantes, étourdissantes…stoppées net par les grillages du zoo…
    Les gazelles, fines créatures souples, gracieuses, écervelées, bondissantes, proies délectables…envolées de l’enclos du réel…
    Les oiseaux multicolores, chants taquins, plumes effrontées, les effluves des herbes hautes le soir, senteurs lourdes, parfumées d’épices semées aux quatre vents, chargées d’histoire, de liberté… ici bas, les pigeons, gras volatiles stupides, hors d’atteinte, cacardent stupidement… ici bas, la puanteur de la ville, les cages sales…
    Toi, Roi en ton royaume, magnifique âme guerrière, féroce, fier, robe étincelante, fauve admiré… perds-tu de ta superbe en ces contrées froides, pluvieuses ?… Symbole d’ailleurs pour ces petits personnages brailleurs, satisfait leur curiosité, assouvi leurs fantasmes, écoute leurs bavardages insipides, rempli la mémoire de leurs appareils-photos…
    Mais toujours, au fond de tes yeux, à celui qui sait regarder, tu offres cette étincelle, cette beauté sauvage, cette souveraineté… Tu es bien un roi.

  • Lettre de notre ami Rico.

    Lettre de notre ami Rico.

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    Mes Amis,
    Installez-vous à côté de moi, j'ai à vous parler.
    Je vous ai, maintenant je le crois, assez écouté et obéi.
    Je me souviens de notre rencontre, c'était un jour dans le sud de la France.
    Le soleil brillait et l'air était doux. 
    Le parfum du thym et l’odeur de la mer se répandaient tout autour de nous. 
    Vous êtes venu vers moi, vous sembliez si intrigués, si impatients, que je me suis tout de suite sentis proche de vous.
    Quand vous m’avez pris dans vos bras, vos cœurs battaient encore plus fort que le mien. 
    Je me le rappelle bien, j'en étais étonné !
    Nous avons beaucoup roulé et même changé de pays.
    Vous m’avez laissé au soir de la journée chez ma nouvelle maitresse et vous êtes partis.
    J’ai vécu heureux avec Oma à la campagne, entouré d’amour.
    De temps en temps, vous veniez me retrouver pour un week-end.
    A d’autres vous m’emmeniez chez vous ou en vacances.
    Vous me donniez tant d'amour qu'il me semblait que l'éternité était à nous.
    Vous m’avez connu bébé, je suis maintenant beaucoup plus vieux que vous, 
    au crépuscule de ma vie.
    C'est moi maintenant qui suis fatigué, si fatigué, éreinté. 
    Je ne sens plus mes membres, je ne sens presque plus rien. 
    Il est pour moi l'heure d'avoir les réponses à mes questions.
    Etes-vous beaux ? Etes-vous laids ?
    Etes-vous intelligents, idiots, maigres, gros, petits, grands ?
    Etes-vous riches, pauvres ? Avez-vous du goût ? 
    Non. Ne répondez pas à mes questions, après tout, que m'importe ?
    Vous êtes ce que vous êtes, ceux que j'ai aimé, que j'aimerai toujours. 
    Les premiers et les derniers.
    Notre sort aurait pu être si différent… le mien surtout.
    J'aurais pu me retrouver seul, dans le froid, attendant jusqu'à ma mort votre retour.
    J'aurais pu me sentir abandonné mais confiant, même si cela peut paraître incompatible.
    J'aurais pu croire en de faux Dieu, perdre ce que vous appelez des illusions.
    Comme je me sens bien près de vous… il me semble sentir à nouveau le thym et la mer
    comme ce jour de notre rencontre.
    Je sens votre chaleur, votre vie, il me semble même entendre battre vos cœurs, 
    comme au premier jour.
    Pour moi, c'est le dernier. 
    Ne pleurez pas mes amis. 
    Votre tour viendra, et je ne peux m'empêcher de vous promettre que je vous attendrai.
    Que nous reste t'il donc?
    Rien d'autre que ce que vous pensez.
    Mais vous en savez sans doute plus que moi sur ce sujet ?
    Je vais continuer de vivre dans vos cœurs, aussi longtemps que vous le souhaiterez. 
    Je serais toujours tout près de vous, tant que mon image sera présente en vous.
    Je dois maintenant m'arrêter.
    S'il vous plait…
    Posez vos mains sur ma tête… caressez-moi. 
    Je vais partir, et j'ai un peu peur. Il me faut votre odeur…
    Adieu, mes amis.

    De Rico à ses copains.

    * * * * *

    Rico, était un magnifique Rottweiler né en octobre 2003 à Saint Gilles dans le Gard. Destiné à la Maman de Regina. Il a passé sa courte vie entouré d’amour entre Ebersbach, Donaueschingen, Wannweil et beaucoup d’autres lieux encore. Souvent avec nous, il nous a donné énormément de tendresse et de moments de bonheur. 
    Atteint d’une tumeur maligne, ne mangeant et ne s’abreuvant même plus, ne pouvant pas être sauvé, il ne restait malheureusement que cette difficile mais meilleur solution pour éviter des souffrances inutiles.
    Je ne doute pas que sa disparition brutale laissera dans le cœur de tout ceux qui le connaissait une très grande tristesse.

  • Hypocrisie et sincérité...

     Hypocrisie et sincérité...

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    Comment faire la différence entre hypocrisie et sincérité ?
    Comment faire la différence entre la vérité et ce que l'on croit vrai ?
    On pose souvent la sincérité comme une exigence morale, contrairement au mensonge. L'absence de sincérité est alors, toujours semble-t-il, condamnée ou condamnable...
    On dit que la sincérité consiste à exprimer réellement ce que l'on ressent, ou ce que l’on pense. 
    On l'oppose donc à l'hypocrisie. En ce sens, on fait de la sincérité une valeur. 
    Pourtant, quelquefois il est nécessaire d'user de diplomatie, pour ne pas blesser, pour ne pas dévaloriser... de la même façon que nous allons demander aux autres d'être vrais sans toutefois nous peiner...
    Comment trouver le juste milieu et comment croire tout le bien que l'on dit de nous...
    Une phrase de Maurice Donnay crée, par sa citation, un sujet à controverse :
    "Il n'y a pas de société possible, si elle n'est fondée sur l'hypocrisie."
    Alors ??

  • Indécence, vous avez dit indécence ?

    Indécence, vous avez dit indécence ?

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    J'avais bien entendu cette réflexion de Jean-François Copé dans le zapping. Ça m'avait paru surréaliste. J'avais décidé de retrouver cet extrait sur le web. En fait cet extrait du zapping provient d'un reportage passé sur Soir 3 le 5 janvier, reportage sur un bouquin écrit par Sophie Coignard et Romain Guibert intitulé "l'oligarchie des incapables".
    La phrase attribué à Mr Copé la voici : "tu comprends, si on n'a ici que des gens qui se contentent de 5000 Euros par mois, on n'aura que des minables". Il parle des parlementaires ...
    2 choses au moins sont dites à travers cette pensée qui vaut celle de Jacques Séguéla à propos des montres à l'aube de la cinquantaine :
    - que quelqu'un qui se contente de moins de 5000 euros par mois est un minable. Ce qui est le cas de 90% des Français.
    - qu'il n'est pas possible (aux yeux de Mr Copé) que quelqu'un de normal puisse vouloir agir pour son pays en émargeant à moins de 5000 Euros par mois.
    Voilà qui en dit long sur la façon dont nous voient certains de nos hommes politiques les plus éminents. 
    Et dire qu'avoir la change d'être un élu du peuple et diriger des hommes est un honneur et ne devrait même pas être rémunéré.
    Pour reprendre une maxime de notre Président ! "Casse-toi pauv' con !"

  • France...

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    "France, de ton malheur tu es cause en partie, 
    Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie. 
    Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers,
    Qui se moquent de toi quand tu es au danger, 
    Car la plus grande part des étrangers obtiennent, 
    Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent".
    Pierre de Ronsard (1524 -1585) 
    Ces vers datent bien du XVIème siècle

  • Gouverner....

    ‎"La différence entre le politicien et l'homme d'Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération". 
    James Freeman Clarke (1810-1888)

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  • Sophie Magdalena Scholl.

    Sophie Magdalena Scholl.

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    Sophie Magdalena Scholl, née le 9 mai 1921 à Forchtenberg, Allemagne et exécutée le 22 février 1943 à Munich, Allemagne, est une résistante allemande de la Seconde Guerre mondiale et l'un des piliers du réseau La Rose blanche (Die Weiße Rose).Comme le reste des jeunes Allemands, elle est embrigadée dans les mouvements de jeunesse hitlérienne. Elle y ressent très tôt les restrictions de libertés, en particulier de pensée et de religion. Après le bac en 1940, elle devient garde d’enfants. Dans les « services du travail » et « service auxiliaire » qu'elle effectue en 1940-41, elle parvient à garder, malgré l'interdiction de posséder des livres, les Confessions de saint Augustin ; elle garde en mémoire cette phrase : « Tu nous as créés pour que nous allions à Toi, et notre cœur est inquiet, jusqu'à ce qu'il repose en Toi1. » Elle entame ensuite des études de biologie et de philosophie en mai 1942 à Munich. Après avoir lancé des tracts dans la cour intérieure de l’université de Munich, elle est dénoncée à la Gestapo par le concierge de l'université et est arrêtée avec son frère Hans le 18 février 1943. Elle a résisté héroïquement pendant trois jours aux interrogatoires menés par Robert Mohr de la Gestapo de Munich. Au bout du troisième jour, elle craque enfin et dit : « Oui, j'ai lancé ces tracts, je suis membre de la Rose Blanche, et j'en suis fière ! ». Conduite devant le « Volksgerichtshof » (« Tribunal du peuple »), elle est condamnée à mort après un procès mené en trois heures seulement. C'est Roland Freisler lui-même, le chef du Tribunal du peuple, venu spécialement de Berlin, qui annonce la sentence pour faits de « haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires ». Elle sera guillotinée le jour même le 22 février 1943 à Munich à la prison de Stadelheim par le bourreau Johann Reichhart, et cela malgré la législation allemande qui imposait un délai de 99 jours avant l'exécution d'un condamné. Selon le témoignage des gardiens de la prison, elle fait preuve de beaucoup de courage lors de son exécution.
    Elle est ensuite enterrée dans le cimetière proche de la forêt de Perlach, aux côtés de son frère Hans et de Christoph Probst, exécutés le même jour.
    Quelques jours après sa mort, Thomas Mann lui rend hommage sur les ondes de la BBC.

  • Résolutions 2012

    Comme chaque année, j'ai décidé enfin de changer de comportement... (ça va être très dur). Pour commencer, je me suis fais une liste de résolutions (non exhaustives...).

    Je verrai le résultat...... dans un an !

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    - Arrêter de fumer au moins ralentir !
    - Maigrir de plusieurs kilos..hum
    - Ne plus grignoter entre les repas. Adieu Nutella..
    - Faire du sport, un peu plus que d'habitude.
    - Ne plus me mettre en colère pour une broutille.
    - Ne plus remettre à demain ce que je peux faire immédiatement.
    - Lire au moins trois livres par mois.
    - Me pencher davantage sur l'Allemand.
    - Ne plus regarder les émissions idiotes à la télé.
    - Ne plus jouer avec mon ordinateur le dimanche.
    - Économiser pour les vacances.
    - Boire un peu moins de bière.
    - Arrêter de faire des jeux de mot qui ne font rire que moi.
    - Penser à fêter les anniversaires de mes amis.
    - Me coucher plus tôt.
    - Conduire de façon plus cool et moins vite.
    - Essayer de retrouver mes points de permis.
    - Repeindre les volets.
    - Ranger la cave.
    - Entretenir mieux le jardin.
    - Mettre la musique moins forte. D'ailleurs penser à aller voir l'ORL (oto-rhino-laryngologie).
    - Me laver les dents deux fois par jour. Et pendant que j'y suis faire un tour chez le dentiste.
    - Agir pour diminuer les excès du réveillon.
    - Arrêter de faire des résolutions en début d’année que je ne pourrais sûrement pas tenir.

  • Nouvel an

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    Nous vous présentons nos meilleurs voeux pour la nouvelle année. Que celle-ci vous apporte, santé, bonheur, joie et prospérité. Que vos voeux les plus chers se réalisent.
    Bonne et heureuse année 2012.
    Wir wünschen Euch alles Gute für das Neue Jahr 2012. Gesundheit, Glück, Freude und Erfolg. Dass sich alle Eure Wünsche erfüllen. Ein gutes Neues Jahr!

  • Voilà ce qui s’appelle se laisser envelopper par un texte.

    Voilà ce qui s’appelle se laisser envelopper par un texte.

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  • Scott et Zelda : des enfants terribles ?

    Scott et Zelda : des enfants terribles ?

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    Couple mythique s’il en est, Scott et Zelda Fitzgerald, amants terribles, ne pouvaient vivre l’un sans l’autre, ni l’un avec l’autre.
    Zelda Sayre naît dans une famille riche de l’Alabama : son père est juge et sénateur, son grand-père gouverneur. Jolie jeune fille gâtée, fantasque et capricieuse, elle traîne à sa suite toute une cour de prétendants empressés.
    Beau blond aux yeux verts, Francis Scott Fitzgerald tombe follement amoureux de Zelda dès qu’il la voit à une fête du Country Club de Montgomery, en 1918. Sa classe naturelle, le prestige de son uniforme de lieutenant, mais surtout son statut d’écrivain (même s’il n’a encore rien publié) compensent sa petite taille et sa condition modeste aux yeux de la jeune fille.
    1920 sera l’année de tous les succès pour Fitzgerald: il publie L’Envers du paradis, un premier roman qui lui vaut une notoriété immédiate ; puis, ayant distancé tous ses rivaux, il épouse Zelda.
    Rapidement, le couple le plus glamour et flamboyant du moment, symbole de la jeunesse dorée et libérée des Années folles, devient le sujet favori des échos mondains des gazettes de l’époque.
    Jeunesse, amour, gloire et beauté. Ils ont tout ; le monde leur appartient. Au son du jazz, Scott et Zelda sont de toutes les soirées mondaines à New York et à Paris. Suivis d’un cortège de domestiques, ils séjournent dans de somptueuses villas sur la Riviera.
    L’argent coule à flot. Le champagne aussi. Tous deux fragiles et instables, ils se saoulent de fêtes somptueuses qui durent jusqu’au bout de la nuit.
    Zelda et Fitzgerald se sentaient comme de petits enfants qui ont pénétré «dans une grande et lumineuse remise inexplorée». Ils ne savaient pas s’ils étaient réels, ou échappés d’un roman : aussi se baignaient-ils habillés dans les fontaines, ils voyageaient sur les toits des taxis, se déshabillaient pendant les représentations théâtrales, ou se battaient avec les policiers. Ils ne restaient jamais seuls. A l’hôtel, chez eux et partout, il y avait toujours trop de monde : Zelda et Scott croyaient que c’étaient de vraies personnes, alors que ce n’était que la projection des démons qu’ils portaient en eux.
    Tout autant excessifs dans leur vie sentimentale, Scott et Zelda se déchirent à grands coups de scènes de ménage passionnelles, de disputes épiques, de crises de jalousie et d’accès de violence qui les détruisent lentement. Pourtant, même dans leurs moments de crise les plus intenses, ces deux-là ne peuvent se passer l’un de l’autre.
    Peut-être n’existait-il ni forts ni faibles, ni enfants ni adultes. Zelda et Fitzgerald étaient trop proches : proches comme le furent rarement des êtres humains ; et une trop grande proximité entre les dieux et les hommes, ou les hommes et les femmes, brûle le cœur et les vies. Aussi bien comme personnes que comme écrivains, les Fitzgerald étaient complices. Fitzgerald recopiait les lettres et les journaux de Zelda, pour les insérer en cachette dans L’Envers du Paradis, Les Heureux et les Damnés et Tendre est la Nuit ; il lui soumettait, page après page, ses récits et ses romans ; et, quand il ne parvenait pas à voir les personnages de Gatsby le Magnifique, sa femme les dessinait encore et encore, à s’en faire mal aux doigts, essayant de capturer les images qui fuyaient la plume de son mari. Ils étaient une même personne, avec deux cœurs et deux têtes ; et ces cœurs et ces têtes se tournaient passionnément l’un vers l’autre, l’une contre l’autre, jusqu’à se consumer sur un seul bûcher.
    Ainsi, les papillons vont finir par se brûler les ailes et trouver la mort.
    Zelda, papillon qui se prend subitement de passion pour le ballet et entreprend de devenir danseuse étoile à 27 ans. Cette frénésie qui va tourner à l’obsession sera le premier signe tangible de sa schizophrénie, maladie qui la conduira de cliniques en établissements psychiatriques.
    Scott, papillon aux ailes couvertes de poudre iridescente, noie son mal-être et son inquiétude réelle pour l’état de santé de Zelda dans le gin. L’alcool aura raison de son talent. Après une longue période de déchéance qui le laissera ruiné, il mourra à 44 ans. Hemingway aura pour son rival ces paroles acerbes : «il avait encore assez de technique et d’esprit romantique, mais depuis longtemps toute la poussière avait disparu de l’aile du papillon, même si cette aile a continué à battre jusqu’à la mort du papillon».
    Huit ans après la mort de Scott, Zelda périra à 48 ans dans l’incendie de l’hôpital où elle était internée.

  • « Les abrutis ne voient le beau que dans les belles choses. »

    « Les abrutis ne voient le beau que dans les belles choses. » 

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    « Les abrutis ne voient le beau que dans les belles choses. » 
    Si avant de lire cette citation, vous n’aviez jamais entendu parler d’Arthur Cravan avant aujourd’hui, quelques mots sur ce neveu rock’n’roll d’Oscar Wilde.
    Avant de se faire connaître comme poète et critique d’art, Cravan (Fabian Avenarius Lloyd, de son vrai nom) a été chanteur, homme de spectacle et Champion de France de boxe amateur.
    De 1911 à 1915, il est la figure centrale de la revue littéraire et artistique "Maintenant", dont il écrit la totalité des articles sous divers pseudonymes. Ses excentricités et provocations répétées, préfigurent la naissance du mouvement dada et lui valent l’admiration d’artistes comme Marcel Duchamp, Francis Picabia ou André Breton, mais aussi une demande en duel de la part d’Apollinaire.
    Quittant la France en guerre pour éviter la conscription, il se rend aux États-Unis où il rencontre Mina Loy, poétesse anglaise célèbre, qu’il épousera un peu plus tard au Mexique. Alors qu’il se rend en Argentine sur un bateau de fortune qu’il a lui-même construit, Cravan disparaît en 1918 au large des côtes mexicaines, dans des circonstances mystérieuses. Son corps ne sera jamais retrouvé. 
    Les conformistes aboient, Cravan passe....

  • Jouons à ce jeu : si j’étais.

    Jouons à ce jeu : si j’étais.

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    1 -Une œuvre d’art
    La palette est vaste et le choix difficile. Je dirais la le buste de Néfertiti, parce qu’il est représentatif de ces objets qui ont traversé les siècles et qui me touchent profondément. Et aussi parce que je trouve qu’elle change le regard qu’on peut poser sur les peuples qui nous ont précédé.
    2 - Une légende
    La légende urbaine qui voudrait qu’au moment de la mort, le corps se déleste de 21 grammes, supposés être l’équivalent du poids de l’âme. Mais en bon Franc-Comtois, la légende de la Vouivre continue encore à me hanter. Cet animal fantastique, insaisissable aussi changeant dans sa forme que dans ses mœurs que l’inconscient des peuples et l’imagination des conteurs sans lesquels la Vouivre n’a pas d’existence.
    3 - Un paysage
    Un désert . Les jeux de lumière et le prisme des couleurs y sont superbes. En plus, comme une page vierge, ils laissent toute latitude à l’imagination et à la méditation, et procurent une délicieuse sensation d’infini.
    4 - Une devise
    Carpe diem. J’aimerais bien réussir à la faire mienne un jour avant de mourir. 
    5 - Un son
    Le son du vent dans les branches des arbres, dans les herbes hautes, entre les tuiles d’un toit…
    6 - Un cocktail
    Sorti de la Margherita, je n’y connais pas grand-chose en cocktails. Mais je suis toujours scotché par le goût de l’Irish Coffee.
    7 - Un signe de ponctuation
    Sans hésiter, des points de suspension. Non seulement, j’ai tendance à en abuser mais je les aime pour tout ce qu’ils suggèrent : silences, non-dits, promesses, sous-entendus, suite à venir…
    8 -Un oiseau
    J’ai depuis toujours une tendresse particulière pour le milan, mais l’idée de pouvoir renaître de ses cendres, comme le phénix, est plutôt séduisante.
    9 - Un fleuve
    Si je lâche la bride à mon humour à deux balles, je répondrais le Zambèze (si votre sens de l’humour est aussi douteux que le mien, vous n’aurez aucun mal à comprendre pourquoi).
    Mais, quand je suis entre personne de bonne intelligence, je sais me tenir. Je répondrais alors le Aa, parce que, même si je sais ne pas pouvoir lutter contre l’Amazone, le Nil ou le Rhin, avec mes deux petites lettres de rien du tout je serais tout de même le chouchou des cruciverbistes et autres joueurs de Scrabble à qui j’aurais sauvé la mise plus d’une fois(ça a quand même un peu plus d’allure que ma première réponse, non ?)
    10 - Un adverbe
    «Alors», comme dans «oui, et alors ?», une de mes réparties préférées quand je veux que mon interlocuteur laisse tomber la langue de bois, arrête de me prendre pour une bille et me dise franchement le fond de sa pensée.
    11 - Un titre de blog
    Une certitude, ça ne serait pas Blog de Thon dont l’allusion échapperait à la plupart des mortels et dont le “Thon” entretiendrait à mon encontre une (fausse) réputation de «froideur» qui rebouterait les moins téméraires de mes éventuels rares visiteurs.
    12 - Une chanson enquiquinante
    Alors là, vous ne savez pas où vous mettez les pieds. Attention, zone minée ! J’en ai une ribambelle dans mes cartons de ces chansons généralement ridicules qui vous squattent le crâne du lever au coucher. Vous l’aurez voulu : au choix, «Un petit Ricard dans un verre à Ballon» des Ricoun.
    13 - Un art martial
    La capoeira, un art martial à la fois viril et gracieux, proche à mes yeux de la danse contemporaine. 
    14 - Une muse
    Une muse… araignée, toute petite et toute mignonne. Je n’ai pas la prétention - encore moins l’envie - d’inspirer qui que ce soit.
    15 - Un personnage de BD
    Rahan ! le fils des âges farouches aux temps lointains de la préhistoire, dans les jungles et les vallées profondes où rôdent les bêtes féroces et les dangers de toutes sortes. Aux pieds du Mont Bleu, un volcan endormi, le jeune Rahan coule des jours paisibles auprès de son père adoptif, Craô le sage qui lui enseigne l’amour et le respect de tous ceux «qui marchent debout» (tous les hommes, donc).
    16 - Une bonne action
    Si j’étais une bonne action, je ne serais pas coté en bourse et je rapporterais beaucoup plus que de l’argent.
    17 - Une soupe
    Une soupe de langues ! 
    18 - Un texte de dictée
    La Déclaration universelle des droits de l’homme ou la dictée de Prosper Mérimée.. 
    19 - Une pierre précieuse
    Une clé de voûte, la pierre dont dépend la stabilité de tout un édifice. Bien plus précieuse à mes yeux que tous les bijoux d’Elizabeth Taylor réunis.
    2O - Une lettre
    Une lettre muette, qui est là mais dont on ne fait pas de cas, dont on se demande souvent à quoi elle sert, et qui se révèle finalement incontournable.
    21 - Un fil
    Le fil d’une lame. Précieux et utile quand on sait le manier, dangereux quand on le malmène.
    22 - Un lieu
    Pas facile, rien ne me vient naturellement à l’esprit. Ça serait un lieu sûr, où on se sent bien, en sécurité. Chez NOUS.
    23 - Un peintre
    Quiconque a pu apprécier ce que je suis capable de réaliser, un pinceau à la main, sait que je peux à peine prétendre au titre de peintre en bâtiment ! Mais j’ai tout de même une petite préférence pour Gustav Klimt.

  • Qui ne connaît pas cette photo ?

    Qui ne connaît pas cette photo ?

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    Chaplin qui s’en est inspiré pour ses Temps modernes a largement participé à sa diffusion.
    En revanche, on connaît peut-être moins son auteur, Lewis Wickes Hine (1874-1940), et le reste de son œuvre.Tout du moins était-ce mon cas jusqu’à ce que j’aille voir les clichés originaux en noir et blanc de Lewis Hine. 
    Travail des enfants (dans les champs de coton, les mines de charbon, les filatures, les rues…), des hommes et des femmes dans l’industrie naissante, vie dans les quartiers ouvriers de Chicago et de New York (dispensaires, taudis, queues devant l’agence pour l’emploi…), situation des noirs américains…
    Considéré comme un des pionniers de la photographie sociale et documentaire, voire le premier, Hine a passé sa vie, appareil photo en main, à dénoncer les inégalités sociales, à témoigner des conditions de vie de la classe ouvrière en ce début du XXe siècle.

  • P.O.É.S.I.E.

    P.O.É.S.I.E.

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    Je sais ce qu'est une feuille et un crayon. 

    Je les vois, je les touche . 
    Je sais que des mots s'accordent, d'autres ne s'entendent pas entre eux.
    Je sais que certains mots sont faciles à manier mais d'autres bien plus malins. 
    Allez donc les attraper !
    Certains se vêtent de Majuscules et ronflent, d'autres sont minuscules mais se lient.
    Les mots parfois s'envolent ou plongent. 
    Essayez de les arrêter !
    Je dois parfois les chercher dans un dictionnaire car ils ne me parlent pas. 
    D'autres me parlent trop, convalescents, vieux et ridés.
    Je sais écrire le mot P.O.É.S.I.E. 
    mais je ne sais pas ce qu'est la poésie !

  • Voila ce que j'appelle un "raccourci"....

    Voila ce que j'appelle un "raccourci"....

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    En 2007, la France qui compte assistait à l'investiture de notre bien-aimé Président.
    En 2008, l'heure était à la célébration de la famille.
    En 2009, la crise mondiale sévissait.
    L'année dernière, il s'agissait d'assurer la défense de la Grèce.
    Cette année, la célébration de l'élection de notre Président coïncide avec le trentième anniversaire de celle de François Mitterrand. Le taux de popularité historiquement bas du Président l'oblige à rendre les armes au défunt monarque républicain, dont la nostalgie embellit le souvenir... Ce n'est pas un "raccourci" ça ?

  • Oui c'est pourtant vrai ! La majorité, c’est nous…

    Oui c'est pourtant vrai ! La majorité, c’est nous…

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    "...voici le premier impératif : gardons-nous bien de suivre, à la manière des moutons, le troupeau de ceux qui précèdent en allant non pas vers où il faut aller, mais simplement où vont tous les autres. Car rien n'entraîne à de plus grands malheurs que de se conformer à la rumeur publique, en estimant que les meilleurs choix sont ceux du plus grand nombre, de se laisser conduire par la multiplicité des exemples - cela parce que nous vivons non d'après la raison mais dans un esprit d'imitation. D'où cette énorme cohue de gens qui se précipitent les uns sur les autres [...] Aussi est-il néfaste d'emboîter le pas à ceux qui nous précèdent. Comme chacun aime mieux croire que juger, lorsqu'il s'agit de la vie, on ne juge jamais, on croit toujours. Nous sommes emportés dans un tourbillon, jetés à bas d'un précipice par une erreur transmise de main en main. Nous nous mourons des exemples d'autrui ; nous guérirons à la seule condition de nous distinguer de la multitude." 

    Sénèque

  • Lettre à Monsieur Milan Kundera.

    Lettre à Monsieur Milan Kundera.

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    Monsieur,
    Ecrire à une personne qui ne la lira pas est toujours un exercice périlleux, une sorte d'introspection, de monologue intérieur déguisé. Depuis le début la communication entre nous est biaisée : d'habitude, c'est vous qui me parlez à travers vos livres. A mon tour de vous adresser ces modestes lignes.
    Je me souviens de la première fois où j'ai tenu l'un de vos livres entre mes mains. J'avais à l'époque 30 ans, j'avais un métier qui n’avait rien à voir avec la littérature, mais j’aimais beaucoup lire. J’avais entendu cité votre nom : je ne savais pas alors qu'une véritable histoire d’amitié verrait bientôt le jour. 
    Je me souviens encore de la première fois où vos mots m'ont percuté. J'étais dans mon salon chez moi à Belfort. J'avais « L'Insoutenable légèreté de l'être » sur mes genoux. Comme il est étrange, presque trente ans après, de savoir quelle était ma place dans ce fauteuil, mais surtout d'avoir la nette sensation d'avoir encore au creux de mon ventre ce fourmillement de joie au moment de la lecture des premières pages. J'étais tel un archéologue qui venait de faire la plus belle des découvertes : sous mes yeux se déroulaient des mots qui faisaient écho en moi, et ce vrombissement des sens ne s'est jamais calmé par la suite.
    Je me souviens alors d'être tombée en arrêt dans ce fauteuil. Après la lecture du premier chapitre, je savais que je tenais là un livre qui allait encore me faire grandir. Je n'attendais plus que lui pour me poser les bonnes questions sur mon existence.
    « L'Insoutenable légèreté de l'être » m'a changé à jamais. Une fois refermé, je n'ai jamais plus été le même.
    Parfois un coup de cœur se révèle être un feu de paille. Sitôt allumé, sitôt embrasé, sitôt éteint. Ma fidélité pour vous ne s'est jamais démenti. J'ai alors cherché à en savoir plus sur l'auteur qui était devenu mon fer de lance et il fallait que je susse quel était l'homme derrière ce grand chambardement.
    Des sources me disaient que vous aviez enseigné à Rennes puis à Paris. Cette relative proximité géographique m'enivrait, même si je savais bien que jamais je ne vous parlerais. Pour vous dire quoi ? Pour évoquer vos livres, ou encore l'émotion qu'ils dégagent ? De cette vision de la vie que je ne cesserai jamais de vouloir atteindre ? De ce bouleversement dont vous fûtes à l'origine ?
    Non, je suis et je resterai un homme de l'ombre.
    Aujourd'hui encore cet attrait ne s'est pas démenti : j'attends vos publications, je frémis quand enfin je tiens votre dernier roman entre mes mains, et je redeviens pour quelques minutes ce jeune homme de l’année 84, chargé de rêves et d’espoirs, le cœur encore tout chamboulé.
    Je n'ai aucune requête à vous formuler, de quel droit oserais-je ? Mais comme pour un proche, j'attendrai inlassablement de vos nouvelles, ou plutôt votre prochaine publication.
    Cordialement vôtre.

    * * * *

    Qui est Milan Kundera ?

    Milan Kundera (né le 1er avril 1929 à Brno, alors en Tchécoslovaquie) est un écrivain de langues tchèque et française. Il a obtenu la nationalité française le 1er juillet 19811.
    Il a reçu le prix Médicis étranger en 1973 (pour son roman La vie est ailleurs), le Prix de Jérusalem en 1985, le Prix Aujourd'hui en 1993 (pour son essai Les Testaments trahis), le Prix Herder en 2000, le Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 2001 et le Prix mondial Cino Del Duca en 2009. Son nom a été fréquemment cité sur les listes du Prix Nobel de littérature.
    Il grandit dans un milieu où l'art et la culture sont prépondérants. Son père Ludvík Kundera (1891-1971), célèbre musicologue et pianiste tchèque, recteur de l'académie de musique de Brno lui apprend très tôt le piano. Il met à profit cet apprentissage lorsque, exclu du parti communiste tchécoslovaque, il doit vivre de petits boulots, notamment comme pianiste de jazz. La musique influence son œuvre et sa vie, mais pas seulement : son cousin Ludvík Kundera par exemple est un poète célèbre.
    Déçu par le communisme, il développe dans La Plaisanterie (1967) un thème majeur de ses écrits : il est impossible de comprendre et contrôler la réalité. C'est dans l'atmosphère de liberté du Printemps de Prague qu'il écrit Risibles amours (1968) ; ces deux œuvres sont vues comme des messagers de l'anti-totalitarisme.
    L'invasion soviétique en 1968 met fin à cette période de liberté d'expression des médias et plonge le pays dans le néo-stalinisme. Cette atmosphère resta inchangée jusqu'à la chute du communisme en Tchécoslovaquie en 1989. Kundera perd son poste d'enseignant à l'Institut cinématographique de Prague et ses livres sont retirés des librairies et des bibliothèques.
    La vie est ailleurs est une forme de catharsis pour Kundera, il se confronte à son passé de communiste, sa place en tant qu'artiste… et il s'en libère.
    Période française.
    En 1975, il quitte, avec sa femme Véra, la Tchécoslovaquie pour la France où il enseigne d'abord à l'université de Rennes 2 et par la suite à l'École des hautes études en sciences sociales à Paris. La nationalité tchécoslovaque lui a été retirée en 1979 ; deux ans plus tard, l'une des premières décisions du président François Mitterrand fut de lui octroyer la nationalité française, en même temps qu'à Julio Cortazar.
    La langue française maîtrisée, Kundera se lance dans la correction des traductions de ses livres. Dans La Plaisanterie, note de l'auteur, il explique l'importance et la raison qui le poussent à réagir de cette manière :
    « Un jour, en 1979, Alain Finkielkraut m'a longuement interviewé pour le Corriere della sera : « Votre style, fleuri et baroque dans La Plaisanterie, est devenu dépouillé et limpide dans vos livres suivants. Pourquoi ce changement ? »
    Quoi ? Mon style fleuri et baroque ? Ainsi ai-je lu pour la première fois la version française de La Plaisanterie. (Jusqu'alors je n'avais pas l'habitude de lire et de contrôler mes traductions ; aujourd'hui, hélas, je consacre à cette activité sisyphesque presque plus de temps qu'à l'écriture elle-même.)
    C'est en 1978 qu'il s'installe à Paris. Il termine L'Insoutenable Légèreté de l'être en 1982 (publiée en 1984), son roman le plus connu. La sortie du film, réalisé par Philip Kaufman en 1988, y est sans doute pour quelque chose.
    Dans L'Insoutenable Légèreté de l'être, l'auteur étudie le mythe nietzschéen de l'éternel retour. Il se concentre sur le fait que l'Homme ne vit qu'une fois, sa vie ne se répète pas et donc il ne peut corriger ses erreurs. Et puisque la vie est unique, l'homme préfère la vivre dans la légèreté, dans un manque absolu de responsabilités. Il introduit aussi sa définition du kitsch, c’est-à-dire ce qui nie les côtés laids de la vie et n'accepte pas la mort : « Le kitsch est la négation de la merde » (il s'agit en somme de toute idéologie : kitsch catholique, protestant, juif, communiste, fasciste, démocratique, féministe, européen, américain, national, international, etc.).
    L'Immortalité est publiée en 1990.
    En 1993, Milan Kundera termine son premier roman écrit en français, La Lenteur (publié en 1995).
    L'Identité (achevé en 1995, publié en 1998) est le deuxième roman que Kundera écrit directement en français. Tout comme La Lenteur.
    L'Ignorance (publié d'abord en espagnol en 2000, en français en 2003) : 
    Depuis 1985 Kundera n'accorde plus d'entretiens, mais accepte de répondre par écrit. Toute information à propos de sa vie privée est scrupuleusement contrôlée par lui. Sa biographie officielle dans les éditions françaises se résume à deux phrases :
    « Milan Kundera est né en Tchécoslovaquie. En 1975, il s'installe en France »
    En mars 2011, son Œuvre (au singulier), en deux volumes, entre au catalogue de la Bibliothèque de la Pléiade. Il rejoint ainsi la liste des très rares auteurs à être publiés de leur vivant dans la prestigieuse collection des éditions Gallimard.

  • Le livre.

    Le livre.

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    La dernière page était lue, le livre était fini. Il fallait arrêter la course éperdue des yeux et de la voix qui suivait sans bruit, s’arrêtant seulement pour reprendre haleine, dans un soupir profond.
    Alors, afin de donner aux tumultes depuis trop longtemps déchaînés en moi pour pouvoir se calmer ainsi d’autres mouvements à diriger, je me levais, je me mettais à marcher de long en large, les yeux encore fixés à quelque point qu’on aurait vainement cherché dans le salon ou dehors, car il n’était situé qu’à une distance d’âme, une de ces distances qui ne se mesurent pas par mètres et par lieues, comme les autres, et qu’il est d’ailleurs impossible de confondre avec elles quand on regarde les yeux «lointains» de ceux qui pensent «à autre chose».
    Alors quoi ? Ce livre, ce n’était que cela ? Ces êtres à qui on avait donné plus de son attention et de sa tendresse qu’aux gens de la vie, n’osant pas toujours avouer à quel point on les aimait ; ces gens-là pour qui on avait haleté et sangloté, on ne les verrait plus jamais, on ne saurait plus rien d’eux.
    Déjà, depuis quelques pages, l’auteur, dans le cruel « Épilogue», avait eu soin de les «espacer» avec une indifférence incroyable pour qui savait l’intérêt avec lequel il les avait suivis jusque là pas à pas...

    * * * *

    ‎"Tu ne m'échapperas pas, dit le livre. Tu m'ouvres et tu me refermes, et tu te crois dehors, mais tu es incapable de sortir car il n'y a pas de dedans. Tu es d'autant moins libre de t'échapper que le piège est ouvert. Est l'ouverture même. Ce piège, ou cet autre, ou le suivant. Ou cet absence de piège, qui fonctionne plus insidieusement encore, à ton chevet, pour t'empêcher de fuir."

     

  • L'Etat Français est-il un "régime" de soumission ?

    L'Etat Français est-il un "régime" de soumission ?

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    L’Etat français est une Dictature moderne, subordonnant le politique à l’économique, c’est-à-dire suspendant l’ordre politique pour l’assujettir à la décision privée (celle des banquiers).
    Un régime à tout le moins autoritaire, mais dont l’autoritarisme est paré d’une façade démocratique symbolique.
    Prenez l’équilibre des forces institutionnelles sous la Vème République : la séparation des pouvoirs semblent, sur le papier, garantie. Mais dans les faits, accentués par le calendrier électoral, l’Assemblée Nationale est vidée de sa substance, au point que le Parlement français apparaît comme l’un des Parlements les plus faibles du monde, à l’égal des républiques bananières, et qu’il rappelle fortement la chambre d’écho qu’il fut sous le Premier Empire.
    Prenez encore le Conseil des Ministres, doublé par un comité d’experts décrétant en lieu et place de la décision publique. Vidé de ses prérogatives, il ne sait que cultiver les effets d’annonce, exhiber la façade d’un rituel bien huilé à la veille des élections, qui verra le fantoche locataire de Matignon ré-endosser ses habits de Premier Ministre pour détourner le mécontentement légitime à l’égard de l’hyper président. Prenez enfin les médias, qui depuis beau temps ont cessé d’incarner en France tout contre-pouvoir.
    La France est une dictature moderne, en ce sens que ce qui la fonde est un régime d’allégeance plutôt que de consensus politique.
    Une politique d’allégeance où se joue notre destin. D’allégeance, oui, c’est dire combien l’empreinte est féodale, organisant les relations entre dirigeants et dirigés non comme participation civique, mais adhésion coutumière : l’obéissance, en échange de bénéfices d’ordre privé. Hobbes plutôt que Rousseau.
    Une allégeance déclinée tout au long des hiérarchies françaises, empilant les renoncements et les prébendes de sorte que la force de cet Etat repose sur la faiblesse du peuple français, vidé de sa substance politique.
    Retour à la case absolutiste. La France est l’empire du pseudo : pseudo législatif, pseudo démocratie, et sous cette construction politique autoritaire, la violation de l’égalité des droits y est constante. L’expression d’une culture politique convertie au cynisme le plus éhonté.
    La France est même le seul pays qui ose statuer sur l’idéal de la Vie Bonne que les français doivent épouser, un idéal de la vie bonne prôné par l’Etat souverain qui ne cesse de s’opposer à la norme d’égal respect des personnes qui, seule, fonde la légitimité d’une démocratie véritable.
    L’Etat français est littéralement devenu une entreprise de déshumanisation de la société française. Une entreprise d’intérêts privés qui ne cesse de nous aider à mieux renoncer au culte du respect mutuel, à nous éloigner du processus de l’association politique.
    Comment donc nous entendre avec ceux qui, au gouvernement même, rejettent cette norme de l’égal respect des personnes et placent leur idéal de Vie Bonne au dessus de cette norme ?
    Comment nous entendre avec des dirigeants qui ne cherchent que les moyens de défaire l’association politique "France" ?

  • Vérités sur la physique.

    Vérités sur la physique.

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    Très intéressant et prouvé scientifiquement six vérités dans la vie :

    1ère vérité :
    On ne peut pas en même temps à la fois tirer la langue et regarder le plafond. C'est une impossibilité physique.

    2ème vérité :
    Après avoir lu l'affirmation n° 1, tous les crétins vont essayer.

    3ème vérité :
    Et ils s'apercevront que l'affirmation n°1 est un mensonge.

    4ème vérité :
    Maintenant vous souriez parce que vous vous rendez compte que vous aussi êtes un crétin.

    5ème vérité :
    Vous allez bientôt envoyer ce message à un autre crétin.

    6ème vérité :
    Il y a encore un sourire de crétin sur votre visage.

    Je vous demande sincèrement pardon pour ce message, mais je suis moi-même un crétin et j'aime bien être en bonne compagnie.

    Maintenant
    vous avez deux options :
    Ou bien oublier cette blague.
    Ou bien le faire suivre pour faire sourire comme un crétin à quelqu'un d' autre.

  • Avram Noam Chomsky

    Avram Noam Chomsky

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    J'avais oublié ce grand penseur, pourtant à la mort de Ben Laden, il avait écrit un article remarquable. 
    Pour mes amis intéressés voici sa bio et en commentaire ses "dix stratégies de manipulation de masse".
    Noam Chomsky, né Avram Noam Chomsky le 7 décembre 1928 à Philadelphie en Pennsylvanie, est un linguiste et philosophe américain. Professeur émérite de linguistique au Massachusetts Institute of Technology où il a enseigné toute sa carrière, il a fondé la linguistique générative.
    Chomsky a commencé à développer sa théorie de la grammaire générative et transformationnelle dans les années 1950 en cherchant à dépasser aussi bien l'approche structuraliste, distributionnaliste que comportementaliste dans l'étude du langage naturel. Visant à rendre compte des structures innées de la « faculté de langage », cette théorie est souvent décrite comme la contribution la plus importante dans le domaine de la linguistique théorique du XXe siècle et on a parfois parlé de « révolution chomskienne ». Pour répondre aux critiques développées dans les années 1970 envers son premier modèle, Chomsky a proposé au début des années 1980 une nouvelle version de sa théorie fondée sur une approche modulaire. Il a ensuite jeté les bases, au cours des années 1990, de ce qu'il a appelé le « programme minimaliste ».
    Les recherches de Chomsky ont joué un rôle crucial dans ce que l'on appelle la « révolution cognitive ». Sa critique du Verbal Behavior (« comportement verbal ») de Skinner en 1959, a remis en question l'approche comportementale de l'étude de l'esprit et du langage, qui dominait dans les années 1950. Son approche naturaliste de l'étude du langage a également eu un grand impact en philosophie du langage et de l'esprit. Il a également établi la hiérarchie de Chomsky, moyen de classification des langages formels en fonction de leur pouvoir de génération.
    Les travaux linguistiques de Chomsky ont eu une influence majeure sur la psychologie et son orientation fondamentale dans la deuxième moitié du XXe siècle. Pour Chomsky, la linguistique est une branche de la psychologie cognitive, de véritables compétences en linguistique impliquent une compréhension concomitante des aspects du processus mental et de la nature humaine. Sa théorie de la grammaire universelle est vue par beaucoup comme un défi direct aux théories comportementalistes établies. Elle a eu des conséquences majeures sur la compréhension de l'apprentissage du langage par les enfants et sur ce qu'est exactement la capacité d'interpréter le langage.

    * * * * *

    "Les dix stratégies de manipulation de masse." 


    Noam Chomsky a élaboré une liste de dix stratégies de manipulation à travers les médias issues de ses observations

    Sans parler pour Chomsky, il me semble que le machiavélisme nécessaire à la mise en œuvre de ses stratégies est sans doute variable d’une clique politique à l’autre, sans distinction a priori d’appartenance à la gauche ou à la droite. L’ensemble de ces stratégies fait partie du “système d’Etat” peu importe qui est au pouvoir, chaque gouvernement ne modifiant quel le niveau d’intensité de telle ou telle approche. Le contrôle d’une partie importante des médias est évidemment un pré-requis pour que tout cela fonctionne, que ce soit par nomination directe des directeurs ou par copinage. 

    1/ La stratégie de la distraction.

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions.

    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation.

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé.

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge.

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion.

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise.

    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles»

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité.

    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité.

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes.

    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

  • De la bonne et belle publicité.

    De la bonne et belle publicité.

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    En ces temps où il est si bien vu d'assassiner la publicité et ses auteurs, prenons la défense de ces créateurs anonymes, non dénués d'humour et de créativité...
    Et ensemble, découvrons la création d'une campagne publicitaire où un célèbre mannequin brésilien (Mademoiselle Bündchen) se retrouve habillé... d'eau ! Jolie robe, n'est-ce pas ?

  • Le coureur et le marcheur…

    Le coureur et le marcheur.

    Un jour au cours d’une de mes randonnées j’ai rencontré un joggeur sur le sentier. Il porte un ensemble débardeur flottant très chic, bleu roi fluo avec des reflets argentés, très brillant, très clean, et pour seuls accessoires un compte pulsations et un baladeur MP3.

    Je suis en short bermuda kaki plaqué de poches multiples, sac au dos contenant pharmacie avec minidoses de tout (ne pas oublier l'arnica), nourriture, boisson et l'inévitable couteau suisse. Encore n'est-ce qu'une simple balade de deux ou trois heures, sinon j'aurais aussi carte, boussole, altimètre, écran solaire, allumettes et amadou (dans une boîte de pellicule photo) sacs poubelle (pouvant servir de bottes pour traverser un torrent sans se déchausser, de sursac en cas de pluie), jumelles, lacets de secours (pouvant servir de garrot, de ficelle), épingles de sûreté (pouvant servir d'hameçon, de tire-échardes, de pince à linge) couverture de survie ultralégère réflectorisée (pouvant servir de tapis de sol, de signalisation) et quelques vêtements (surtout les chaussettes). J'ai sur le dos un polo, choisi parce qu'il n'a pas de couture sur l'épaule et qu'il évacue bien la sueur.

    Il est tête nue, cernée (auréolée ?) d'un bandeau éponge assorti à son ensemble, il porte des chaussures de nike à air compensé dégageant bien la malléole (petites chaussettes basses invisibles, ça doit porter un nom mais je ne le connais pas), d'où s'élance son mollet fin et musclé. Bronzage bien homogène, parfait. Je suis coiffée de mon chapeau de brousse léopard, chaussée de grolles de montagne (légères tout de même) qui surtout prennent bien la cheville, chaussettes de laine roulées au-dessus laissant voir 20 cm de mollet (pas fin) et le genou. Il est clair que le résultat sur le bronzage est désastreux : pire que le bronzage "cycliste", le bronzage zoné, comme jadis celui des faneuses et des glaneuses... un bronzage asservi, résultat d'autre chose, et non obtenu pour lui-même. Mes lunettes de vue sont attachées par un cordon qui les immobilise sur l'arrière de mon crâne, j'ai trop peur de les perdre. Pour aggraver la scène et la porter à la caricature, il descend et je monte.

    Il survole le sentier coudes au corps, effleurant le sol de l'avant du pied, tel un Mercure auquel il ne manquerait que les ailes.

    Tel un Vulcain qui boiterait des deux côtés, je le foule soigneusement en posant à chaque pas toute la surface de la semelle, bougeant le reste du corps le moins possible : ne faire travailler que l'articulation du genou et celle de la hanche pour monter, soulager le mollet volontiers pris de crampes. Je prends appui sur mon vieux bâton méticuleusement sculpté par mes soins.

    Une libellule tombée du ciel va frôler un batracien monté des enfers.

    Nos regards se croisent. Deux mondes se toisent. Lui, craintif à l'idée que je pourrais m'arrêter et entamer une conversation sénile sur le temps qu'il fait et le temps qu'il faut, les champignons, les chemins trop bien balisés où on ne se perd plus, la description de ce que c'était il y a trente ans, les récits de sites durement atteints, les leçons de sagesse du berger : « vous mettrez 3 heures si vous marchez normalement, mais 7 heures si vous vous pressez », on la connaît celle-là et les soupirs sur le mode poético-réactionnaire : « tout fout le camp! ». Le papy-boom va lui casser son rythme (parce que, il n'a pas besoin d'écouter le berger, il fait ça en courant 1h aller-retour). Il anticipe la rencontre par un regard lointain mais pas hostile, juste de quoi me tenir à distance sans m'offenser. Ouf ! non, on se salue sans s'arrêter, il a compris ou il s'essouffle déjà dans la montée, tant mieux. Il me méprise légèrement, pour ma lourdeur, pour ma lenteur, pour mon accoutrement fondé sur le bricolage et le détournement, pour l'idéologie « baba cool » qu'il me suppose, pour mon âge... Même si j'admire sa vitesse, sa légèreté, sa fragilité, cette manière de se signaler comme extraordinaire, je le plains, pour son aspect impeccable, pour son dénuement élégant et si bien étudié, pour sa gestique chichiteuse, pour sa temporalité brève, pour son mutisme, pour son souffle mécaniquement réglé, pour sa façon de traiter le chemin comme une piste sans accroc, sans crotte, sans cailloux, sans ronces, sans taons, sans tiques, sans odeurs, sans râles, sans chants, sans plumes d'oiseaux laissées par les prédateurs, sans taches de sang d'animaux blessés, sans serpents venimeux, pour son ciel bleu, pour ses zéphyrs, pour son goût « des pays imbéciles où jamais il ne pleut». Sûr que dans la ville où il habite, le samedi avec son sac de tennis ou de golf jeté négligemment sur l'épaule, il fait la queue dans le métro pour prendre l'escalier mécanique : il ne transpire que proprement, quand il faut. Sa courte urbanité sans mémoire se mesure à l'usage qu'il fait des « équipements » et « aménagements » divers, sa ruralité avide d'air pur s'arrête à la merde de sanglier dont il craint de souiller ses « nike ». Encapsulé dans un corps de rêve promu fin en soi, il est définitivement et partout de passage. Je suis dans la ville comme je suis sur ce sentier, humant, m'incrustant, séjournant. J'aime l'odeur de liberté et de véracité de la ville, autant que celle, légèrement écœurante, du champignon qui se délite et pourrit. C'est pour lui que certains commerciaux ont naguère stupidement inventé de distiller des "parfums" (genre M. Propre) en station, parce que les moteurs chauds, il paraît que ça sent mauvais (en fait c'est surtout la superposition de parfums qui pue). Comme est mauvaise l'odeur du chevreuil (terrible odeur de bouc....), celle de la petite musaraigne crevée qui se décompose, là au bord du sentier... Ce n'est pas ça la nature qu'on voit dans les images de sports de glisse et les pubs pour petits déjeuners à la campagne sur la terrasse avec les enfants, images légèrement surexposées du bonheur insipide où rien n'arrive, où l'accident « pas grave » ne peut être que ludique et réparable comme une tache de confiture sur un tee-shirt pastel minette, images ripolinées du déni des choses telles qu'elles sont, où rien n'est perfectible puisque tout est parfait. Sans doute aime-t-il la montagne, il en est tellement proche sans appareillage, j'aime qu'elle me tienne en respect et j'en respecte les distances. Il est sûrement favorable à la « réintroduction » du loup dans Schwäbische Alb, bien « qu’étranger », j'y suis hostile. Au fait, j'avais oublié un accessoire : dans le fond de ma poche, avec le mouchoir et le papier toilette de secours, il y a un sifflet. Parce que si on rencontre un loup ou un ours, il ne sert à rien de courir, ça réveille le redoutable prédateur, il faut faire du bruit, ça effraie la bête brute. J'ai des tas de bidules comme ça, parce qu'on ne sait jamais, parce que la nature, comme la ville, n'est pas belle et lisse mais râpeuse et sublime, parce que les zéphyrs peuvent à tout moment se changer en aquilons, parce que les fils de la vierge sont tissés par des araignées, parce que le temps passe, que la pluie vient, que l'orage menace, que la nuit tombe, que le brouillard me rattrape, que le dernier bus se rate, que la vie s'écoule, que les choses précieuses et rares se dégradent, parce que vivre tue... Je me fais du cinéma moi aussi ? Probablement, mais on ne regarde pas le même film.

     

  • Citations

    "La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !"

    "Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence."

    ‎"L’expérience et l’histoire nous enseignent que les peuples et gouvernements n’ont jamais rien appris de l’histoire, qu’ils n’ont jamais agi suivant les maximes qu’on aurait pu en tirer."
    (Georg Wilhelm Friedrich Hegel)

    Les politiciens sont les mêmes partout. Ils promettent de construire un pont même là où il n'y a pas de fleuve.

     

     


  • N'aurions-nous pas besoin d'un tel personnage chez nous ?

    N'aurions-nous pas besoin d'un tel personnage chez nous ?

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    L'Australie dit NON - Pour la 2ème fois ! 
    Mme Julia Gillard, le premier ministre Australien réitère !
    Cette femme devrait être nommée "Reine du monde". Jamais des mots n'ont été aussi justement prononcés !
    Il a fallut à cette femme, beaucoup de courage pour dire tout haut ce que les autres pensent tout bas.
    Les répercussions pourraient être phénoménales mais au moins, elle n'a pas eu peur de prendre position quant à ses croyances.

    LE MONDE A BESOIN D'UN TEL LEADER !
    Mme Julia Gillard - Australia
    - Les musulmans qui veulent vivre sous la charia islamique ont été prié de quitter l'Australie !
    Le gouvernement a ciblé les radicaux dans le but de parer les attaques terroristes potentielles.
    Par ailleurs, Mme Gillard a irrité certains musulmans australiens en déclarant mercredi qu'elle soutenait les agences d'espionnage qui surveillent les mosquées présentes sur le sol de la nation.

    Citation :
    «LES IMMIGRANTS, NON AUSTRALIENS, DOIVENT S'ADAPTER». 
    « C'est à prendre ou à laisser. Je suis fatiguée que cette nation s'inquiète de savoir si nous offensons certains individus ou leur culture.
    Depuis les attaques terroristes à Bali, nous avons connu une poussée de patriotisme chez la majorité des Australiens.
    Cette culture s'est développée depuis plus de deux siècles après tant de luttes, d'épreuves et de victoires par des millions d'hommes et de femmes qui ont recherché la liberté. Nous parlons l'anglais et non pas l'espagnol, le libanais, l'arabe, le chinois, le japonais, le russe ou autre langage. Donc, si vous voulez faire partie de notre société, APPRENEZ NOTRE LANGUE !
    La plupart des australiens croient en Dieu. Il n'est pas question ici de "droits chrétien" ou une quelconque pression politique, c'est un FAIT parce que les chrétiens hommes et femmes, avec leurs principes Chrétiens ont fondés cette nation et c'est très clairement documenté.
    Il est parfaitement approprié de les afficher sur les murs de nos écoles !
    Si Dieu vous offense, je vous suggère alors d'envisager une autre partie du monde pour y vivre, car Dieu fait partie de notre culture.
    Nous acceptons vos croyances sans vous poser de questions. Tout ce que nous vous demandons, c'est de respecter les nôtres, de vivre pacifiquement et en harmonie avec nous.
    Ceci est NOTRE PAYS, NOTRE TERRE, et NOTRE STYLE DE VIE et nous vous donnons l'occasion d'en profiter. Mais à partir du moment ou vous vous mettez à vous plaindre, à gémir et à ronchonner à propos de notre drapeau, notre engagement, nos croyances chrétiennes ou notre style de vie, je vous encourage fortement à profiter d'une autre grande liberté Australienne :
    "LE DROIT DE PARTIR "
    Si vous n'êtes pas heureux ici et bien partez !
    Nous ne vous avons pas forcé à venir !
    Vous êtes venus tout seul alors acceptez le pays qui vous a accepté, tel qu'il est !
    Peut-être que si nous diffusons ce discours à tous les pays se trouvant dans le même genre de situation avec ses émigrés, nous trouverons le courage de faire entendre nos voix pour exprimer les mêmes vérités ! »
    Cette femme mérite son poste.

  • Un salaire pour une vie.

    Un salaire pour une vie.

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    Gardien de la Paix : 1 600 euros pour risquer sa vie
    Pompier professionnel : 1 800 euros pour sauver une vie
    Instituteur : 1 900 euros pour préparer à la vie
    Médecin : 7 000 euros pour nous maintenir en vie
    Sénateur : 19 000 euros pour profiter de la vie
    Ministre : 30 000 euros pour nous pourrir la vie !!!

  • L'enfance dans les années 50, 60 70 voire 80…

    L'enfance dans les années 50, 60 70 voire 80…

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    En regardant en arrière, c'est dur de croire qu'on ait réussi à vivre si longtemps.
    Lorsque nous étions enfants, nous nous promenions en auto sans ceinture de sécurité ou d'airbags pour nous protéger.
    Nos couchettes étaient peintes de couleurs vibrantes au plomb. Il n'y avait pas de couvercle de sécurité sur les bouteilles de médicaments, ou des serrures sécuritaires sur les armoires. Et lorsque nous partions à bicyclette, on le faisait sans un casque de sécurité. On allait même en ville.
    On buvait même de l'eau directement des tuyaux d'arrosages, pas d'une bouteille. Horreur!
    On se faisait des petites voitures (boîte à savon) avec des vieux patins à roulettes et des vieilles roues de voiturette et on se laissait aller dans les côtes pour s'apercevoir qu'on avait oublié de mettre des freins. Après être rentrés dans les buissons à quelques reprises, on solutionnait le problème.
    On partait de la maison le matin et on revenait souvent au moment où les lampadaires de la rue s'allumaient. Imaginez donc ça, pas de téléphones portables, personne ne pouvait nous joindre de la journée.
    On jouait des jeux dangereux et souvent, on se faisait mal, il y avait des accidents, il y avait des coupures et aussi des os cassés, mais personne n'était blâmé.
    On se battait entre nous, on avait des bleus, mais on apprenait à passer par-dessus.
    On mangeait des gâteaux, du pain et du beurre et nous n'étions pas obèses....il faut dire que nous jouions presque toujours à l'extérieur. On buvait souvent à quatre ou à cinq d'une même bouteille et il n'y a jamais eu de décès à cause de ça.
    On n'avait pas de Nintendo 64, de Playstation ou de X Boxe, sans compter les jeux vidéo ou même les 99 canaux à la télévision, les magnétoscopes, les téléphones portables et les ordinateurs personnels, etc.etc...mais nous avions des amis et si nous voulions les voir, tout ce qu'on avait à faire, c'était de sortir et se rendre chez eux, sonner et entrer pour pouvoir leur parler. Imaginez donc ça, sans même demander la permission à nos parents.
    Comment faisait-on ça, sans gardiens, dans ce monde cruel ? On inventait des jeux, avec des bâtons et des balles de tennis, on mangeait toute sorte de choses, mais contrairement à ce qu'on nous disait, rarement quelqu'un perdait un œil ou était infecté.
    Certains écoliers n'étaient pas aussi futés que les autres et ils manquaient leur année et devaient recommencer une autre fois la même classe. Dégueulasse ! Les examens n'étaient pas ajustés pour compenser quelque soit la raison.
    Nos actions étaient les nôtres. Nous en supportions les conséquences. Personne pour nous cacher. L'idée de se faire protéger par nos parents si nous commettions une infraction était impensable. Nos parents étaient du côté de l'autorité, c'est t'y pas effrayant ?
    Cette génération a produit les meilleurs preneurs de risque, solutionneurs et inventeurs. Les dernières 50 années ont été une explosion d'innovation et d'idées nouvelles. On avait la liberté, le succès, la responsabilité ainsi que la défaite, le plus important, c'est qu'on a appris à vivre avec tout ça.
    Félicitations, car tu es de ceux là.

  • JE PEUX....

    JE PEUX....

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    Si tu te crois battu, tu le seras.
    Si tu n'oses pas, tu n'auras rien.
    Si tu veux gagner, mais si tu t'en crois incapable, 
    Il est presque certain que tu ne gagneras pas. 
    Si tu crois que tu vas perdre, tu es perdu, 
    Car, dans le monde, on se rend compte 
    Que le succès dépend de la confiance en soi 
    Tout dépend de notre état d'esprit. 
    Les batailles de la vie ne sont pas gagnées 
    Par les plus forts, ni les plus rapides, 
    Mais par ceux qui croient en eux. 
    En pensant toujours : "JE PEUX"

  • Questions d'éthique.

    Questions d'éthique.

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    Si vous saviez qu'une femme était enceinte, qu'elle avait déjà 8 enfants dont 3 sourds, 2 aveugles et un mentalement en retard, qu'elle avait la syphilis; lui recommanderiez-vous l'avortement ???

    AVANT DE REPONDRE, LISEZ LA QUESTION SUIVANTE...

    Voici les élections pour le leader de la planète. Votre vote est très important.Voici un portrait des 3 principaux candidats...

    Candidat A : Parfois associé à des politiciens véreux, consulte des astrologues, a 2 maitresses. Il fume comme une cheminée et boit de 8 à 10 martinis chaque jour.

     
    Candidat B : Par deux fois été chassé de son emploi. Il dort jusqu' midi tous les jours et boit le quart d'une bouteille de whisky chaque soir.

     
    Candidat C : Héros de guerre décoré, il est végétarien, ne fume pas et ne boit qu'une bière de façon occasionnelle. Il n'a jamais eu de relation extra-maritale.


    Lequel de ces candidats aurait votre vote? 
    Prenez d'abord votre décision, puis allez en bas de la page pour obtenir les réponses...

     

     


    Et pourtant :
    Le candidat A est Franklin D. Roosevelt.
    Le candidat B est Winston Churchill.
    Le candidat C est Adolph Hitler.

    Et si vous aviez répondu "oui" à la question sur l'avortement, vous auriez tué Beethoven.
    A méditer!

  • L'homme de couleur.

    L'homme de couleur

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    Quand je suis né, j'étais noir ! 
    Quand j'ai grandi, j'étais noir ! 
    Quand j'ai peur, je suis noir ! 
    Quand je vais au soleil, je suis noir ! 
    Quand je suis malade, je suis noir !

    Tandis que toi, homme blanc, 
    Quand tu es né, tu étais rose ! 
    Quand tu as grandi, tu es devenu blanc ! 
    Quand tu vas au soleil, tu deviens rouge ! 
    Quand tu as froid, tu deviens bleu ! 
    Quand tu as peur, tu deviens vert ! 
    Quand tu es malade, tu deviens jaune !

    Et après tout ça, 
    Tu oses m'appeler, "Homme de couleur" !!!

  • L'amitié est rare.

    L'amitié est rare

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    L'amitié est rare, très rare, d'où son aspect précieux et marquant. On arrive à la fin de la vie et on essaie de compter ceux qu'on considère comme de vrais amis, ceux dont la fidélité a été sans failles, ceux qui vous ont aimé tel que vous êtes, sans vous juger ni essayer de vous changer. C'est dans les épreuves, les moments difficiles et parfois décisifs, que l'amitié se révèle et se consolide ou s'absente et tombe dans le commun de l'oubli. L'amitié est ce qui permet de désarmer la cruauté et d'affronter le mal. Elle peut avoir existé, avoir été sincère et forte, et puis se briser d'un seul coup, s'anéantir parce qu'elle aura manqué à l'un de ses principes fondamentaux, la fidélité, c'est-à-dire la constance dans la confiance, cette présence qui ne doit jamais faire défaut. 
    La trahison, c'est le fait de « manquer à la foi donnée à quelqu'un », c'est une forme d'abandon doublé parfois d'une volonté de nuisance ou d'une participation active ou passive à une opération de malfaisance. On agit contre quelqu'un à qui l'on devait fidélité. Souvent on agit par intérêt, par jalousie ou par vengeance et mesquinerie. Toutes ces notions non seulement sont étrangères à l'amitié, mais sont sa négation absolue. L'évêque anglican Jeremy Taylor (1613-1667) utilise l'expression « adultère d'amitié » pour parler de trahison : « La trahison et la violation d'un secret constituent les adultères d'amitié et dissolvent l'union entre les amis. » Dans ce sens, l'amitié est considérée comme un « mariage entre les âmes ». Quand on convoque le malheur et la convoitise, on révèle sa propre défaite, son incapacité d'avoir de l'amitié.
    Or l'amitié est un état de grâce apaisé et apaisant. Il faut du temps pour atteindre cet état où le plaisir vient de la gratuité et de l'absence de quelque intérêt que ce soit. C'est en ce sens que la force d'une amitié peut s'effondrer parce qu'un élément impur s'est introduit dans la relation. Dans la relation amoureuse et sexuelle, la trahison, l'usure, le conflit et la guerre sont de l'ordre du possible. Ils font partie du jeu, sont admis même si l'on n'en parle pas. Quand un amour est trahi et brisé, on a du chagrin et on sombre dans une mélancolie profonde. On souffre du fait qu'on est face à une impossibilité, celle d'inverser le cours des choses. On a le sentiment qu'on ne se relèvera pas de cet échec. Pourtant, le temps fait son travail. Parce que l'amitié est à l'écart de toute satiété et de tout calcul, ces dérapages ne devraient pas arriver et en outre ils ne sont pas prévus. Le fondement même de l'amitié est l'absence de conflit pervers et d'intérêt dissimulé. Quand une amitié est trahie, la blessure est insupportable justement parce qu'elle ne fait pas partie de la conception et la nature de la relation, laquelle est une vertu, pas un arrangement social ou psychologique. Elle est vécue comme une injustice. Elle est incurable. On ne comprend pas et on s'en veut d'avoir donné le bien le plus précieux à quelqu'un qui ne le méritait pas ou qui n'a pas compris le sens ni la gravité de ce don. On s'est trompé et on a trompé. La rupture s'impose parce que l'amitié ne souffre pas de concessions avec le faux, la tiédeur et la perversité. 
    En amour, on peut solliciter et insister, la consolation existe. Tôt ou tard, l'oubli s'installe et l'émotion retrouve sa jeunesse et ses forces. En amitié, la consolation est illusoire, le deuil un précipice. Un ami, un vrai ne se remplace pas. On vit avec la blessure infinie, on s'entête à vouloir oublier, mais on sait que c'est un exercice vain. Pourquoi ce genre de blessure persiste-t-il dans la mémoire ? C'est le principe de la parole donnée qui n'a pas été respecté. La confiance abusée, cambriolée par la personne à qui on a laissé les clés, c'est l'effarement de découvrir qu'on a longtemps fait fausse route, qu'on a cru les mots dont on n'avait que l'enveloppe, ouvert sa maison intérieure, lieu intime du secret, et voilà que tout cela vole en éclats. La trahison est une forme silencieuse de meurtre. On tue le don et la grâce, puis on se masque. On prend place dans le cœur et l'amour de l'autre, on connaît ses repères et ses faiblesses, puis on en profite pour démolir la maison et fouler aux pieds la confiance.
    Comment ne plus souffrir de ces blessures ? Comment choisir ses amis ? Quelle illusion ! Comment savoir, comment prévoir les métamorphoses de l'âme, ses errances, ses revirements ou sa fidélité et son intégrité ? Il n'y a pas de recette.

  • 86,400 €

     

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    Supposons qu'une banque dépose dans votre compte, chaque matin, un montant de 86,400 €. Elle ne garderait aucun solde d'une journée à l'autre. Chaque soir, on effacerait tout ce que vous n'auriez pas utilisé durant le jour. Que feriez-vous? Retirer jusqu'au dernier sou, bien sûr!!!! Chacun de nous a une telle banque. Son nom est le TEMPS. 
    Chaque matin, on dépose à votre compte, 86,400 secondes. Chaque soir, on efface tout ce que vous n'avez pas utilisé pour accomplir ce qu'il y a de mieux. Il ne reste rien au compte. Vous ne pouvez pas aller dans le rouge. Chaque jour, un nouveau dépôt est fait. Chaque soir, le solde est éliminé. Si vous n'utilisez pas tout le dépôt de la journée, vous perdez ce qui reste. Rien ne sera remboursé. On ne peut pas emprunter sur « demain ». Vous devez vivre avec le présent avec le dépôt d'aujourd'hui. Investissez-le de façon à obtenir le maximum en santé, bonheur et succès! L'horloge avance. Faites le maximum aujourd'hui. 
    Pour réaliser la valeur d'UNE ANNÉE, demandez à un étudiant qui a doublé son année. 
    Pour prendre conscience de la valeur d'UN MOIS, demandez à une mère qui a accouché prématurément. 
    Pour connaître la valeur d'UNE SEMAINE, demandez à l'éditeur d'un hebdomadaire.
    Pour connaître la valeur d'UNE HEURE, demandez aux amoureux qui sont temporairement séparés. 
    Pour comprendre la valeur d'UNE MINUTE, demandez à une personne qui a manqué son train. 
    Pour réaliser la valeur d'UNE SECONDE, demandez qui vient juste d'éviter un accident. 
    Pour comprendre la valeur d'UNE MILLISECONDE, demandez à celui ou celle qui a gagné une médaille d'argent aux Olympiques. 
    Apprécions chaque moment que nous avons ! Et apprécions-le plus quand nous le partageons avec quelqu'un de spécial, assez spécial pour avoir besoin de votre temps. Et rappelons-nous que le temps n'attend après personne. 
    HIER fait partie de l'histoire. DEMAIN demeure un mystère. AUJOURD'HUI est un cadeau. C'est pour ça qu'on dit que c'est le PRÉSENT !!!

  • Des hommes exceptionnels.

     

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    Des hommes exceptionnels. 

    Un jour, sur la route d’Hoa Binh, un beau soldat perdit la vie. Son nom de Légion était Bonnin. Adjudant de vingt-sept ans, il finissait son troisième séjour en Indochine après avoir accumulé seize citations. Maigre dans son short flottant, un sourire toujours un peu triste aux lèvres. Nous ne savons rien de son histoire avant la Légion. 
    Jeune homme silencieux, il semblait venir d’ailleurs, avec une grande maîtrise de lui-même. En opération, il semblait indifférent au sifflement des balles et aux ébranlements de mortier. Il faisait son travail comme un artisan appliqué, sans un geste de trop. Il pratiquait un courage sobre, contenu et d’autant plus impressionnant. A Hanoï, il restait à part, sans que jamais personne ne lui en ait jamais tenu rigueur. Simplement, il n’aimait pas les grandes libations et les « dégagements ». Il dominait les hommes de son aura. Que cherchait-il en Indochine et qu’avait-il perdu si jeune pour s’engager dans la Légion ? Sa courtoisie était peut-être la marque d’un désespoir. C'était un être de noblesse, alliant la simplicité d’approche et la force de caractère, le sens inné du commandement, une modestie en toutes choses et le don absolu qui était le sien vis-à-vis de ses hommes.
    L’adjudant Bonnin a sauté sur une mine dans les lacets du col de Kem, sur la route d’Hoa Binh. D’ordinaire précis dans ses gestes, il a fait un pas de trop, basculant en arrière. L’explosion a soufflé ses jambes et son bassin. Il a seulement dit : « il vaut mieux que ce soit moi plutôt qu’un de mes hommes » et encore : « Je ne veux pas qu’ils me voient dans cet état » en demandant qu’on couvre sa blessure atroce. La piste était noire de sang. Il est mort comme un Templier, perdu dans un pays lointain, porté par ses camarades.
    La silhouette fine, une ombre d’ironie dans l’attitude, des lèvres minces un peu tombantes, des yeux ronds et saillants, la démarche presque nonchalante, Bonnin était un homme secret. Adjudant est un grade qui fait sourire ceux qui pratiquent l’armée de loin. C’est le grade des sans-grade : on y rencontre donc des natures exceptionnelles. C’était un caractère rageur et désenchanté, intransigeant, lucide. Ses rares paroles étaient des ordres qu’il donnait presque à regret, d’une voix retenue. Il se tenait à l’extérieur de lui-même, comme s’il était le spectateur de sa propre aventure.
    Il encadrait les parachutistes vietnamiens avec cette rigueur et cette pudeur qui leur convenaient tant. Dans les moments de danger extrême, son regard était d’une intensité insoutenable. L’Adjudant Bonnin fait partie de ces hommes exceptionnels qui marquent les esprits.

  • Comment voulez-vous que nos petits nous écoutent puisque :

     

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    Comment voulez-vous que nos petits nous écoutent puisque :

     
    - Tarzan vit à moitié à poil...
    - Cendrillon rentre à minuit...
    - Pinocchio passe son temps à mentir...
    - Aladin est le roi des voleurs...
    - Batman conduit à 320km/h...
    - La Belle au bois dormant est une grande flemmarde...
    - Blanche Neige vit avec 7 mecs...
    - Le petit Chaperon rouge n'écoute pas sa mère-grand...... 
    - Sans oublier Astérix qui se dope à la potion magique fournie par un dealer qui est le curé du village.!
    Faut pas s'étonner après si les gosses font des conneries !!

  • La Femme négligée...

     

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    La Femme négligée...
    Pendant de longues années, cette femme a cru vivre. En fait, elle s'est rendue compte qu'en arrivant à la moitié de sa vie, des petits bouts lui avaient échappé et ce n’est pas rien de le réaliser. Elle se retrouve comme un enfant à qui on a ouvert les portes de la liberté. 
    Cette femme endormie et apeurée s'est soudainement réveillée. La Femme oubliée est une personne qui a eu des peurs des angoisses de ne pas être aimée. Alors, bien souvent elle a acquiescé sans rien dire, non pour mentir, non surtout pas. Juste parce qu'elle ne savait pas. Enfant on ne lui avait pas appris la vie telle qu'elle était. La Femme négligée voudrait dire mais vous savez pour elle ce n'est pas facile. Elle est comme une petite fille qui a découvert que vivre n'était pas forcément faire ce que les autres demandent mais accomplir ce qui lui a toujours manqué, réaliser ses rêves personnels. Il faut beaucoup de courage à cette femme timide et réservée, qui est le lot de beaucoup d'autres.
    Les femmes ont des droits aussi. Cette femme négligée a subi pour ne pas déplaire maintenant elle ne veut plus, elle tient à exister aux yeux des autres comme une personne à part entière. Etre respectée dans ses choix de vie et accomplir ce que son cœur et son âme lui réclame. Elle a vécu sans vraiment de repères et ne disait pas ses souffrances sachant que cela ne servait à rien. Il n’y a pas de vraies oreilles pour l'écouter si des reproches lui sont faits de ne jamais rien avoir dit. Tout cela parce que petite fille elle s'est construite une bulle où souvent elle s'est réfugiée. Cette femme négligée ne veut plus l'être, elle tient juste à être comprise. Sa liberté personnelle n'est pas une faute, ce n'est juste qu’un besoin pressant pour avancer. Pourquoi vouloir faire reculer cette femme oubliée, elle recèle des qualités qu'elle a caché. Elle ne veut plus, elle veut donner ce qu'elle a, elle s'est tellement retenue mais dans le moment son bien-être intérieur est nécessaire pour continuer son envolée. Il ne faut plus blesser cette femme qui s'est oubliée sinon elle va vous échapper à jamais. On l'a empêché d'aimer maintenant elle ne veut plus, elle tient juste à aimer, elle veut tout concilier. Si vous aussi, vous êtes cette femme négligée, ne lâchez pas surtout. Gardez la tête haute et ne subissez plus, vivez celle que vous avez toujours voulu être selon vos dires et vos ressentis et non ceux des autres. A vous d’être une femme à part entière avec une grande considération. Car derrière la réussite d'un homme, il y a toujours une femme, elle est celle qui donne la vie, toute la sienne durant jusqu'à son dernier souffle…

  • Le vieux chien.

     

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    Par un bel après-midi, un vieux chien, qui avait l'air bien fatigué, rentre dans ma cour.
    J'ai bien vu par son collier et son ventre bien rond que c'était un chien qui venait d'un bon foyer et qu'il était bien soigné. Il vint calmement vers moi. Je caressai gentiment sa tête.
    Alors il me suivit à l'intérieur de la maison et se dirigea tranquillement dans un coin, se coucha en rond et s'endormit. Au bout d'une heure il se leva, alla vers la porte que j'ouvris pour le laisser sortir.
    Le jour suivant il était de retour pour une visite dans ma cour, rentra à nouveau dans la maison et se coucha au même endroit que la veille et dormit encore pour à peu près une heure.
    Le même scénario se reproduisit presque à tous les jours pour plusieurs semaines.
    Curieux, j'attachai une note à son collier sur laquelle j'écrivis : "J'aimerais trouver qui sont les maîtres de ce merveilleux chien et je me demande si vous savez que presque tous les après-midi votre chien vient chez-moi pour faire une sieste."
    Le jour suivant le chien arriva pour sa sieste avec une note différente attachée à son collier. "Il vit dans une maison avec six enfants dont deux ont moins de 3 ans. Il essaie de rattraper du sommeil perdu. Puis-je l'accompagner demain ?"

  • Les yeux vers les étoiles.

     

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    Voilà longtemps déjà que les hommes se demandent ce qu'ils sont venus faire sur cette Terre. Pas tous, bien sûr. Beaucoup -- et je les comprends mieux que personne -- ne se posent guère de questions. Il n'est pas impossible que ce soient, sinon les plus vifs, du moins les plus heureux. Mais d'autres, dans les nuits claires de l'été, lèvent les yeux vers les étoiles. L'immensité des cieux les émerveille et leur fait peur. Quelques-uns se demandent si ce Monde est aussi réel qu'il y parait et s'il n'y en aurait pas un autre où la vérité et la beauté l'emporteraient enfin sur la laideur et les mensonges.

  • Sommes-nous vraiment au XXI ème siècle

     

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    Et dire que nous sommes au 21 ème siècle ! C'est une honte, n'importe quel chef d'Etat, tout dictateur qu'il soit a droit au respect de sa dépouille. Cela fait parti des privilèges du rang quand on participe à l'écriture de l'Histoire, aussi triste soit-elle.
    S'acharner ainsi à humilier la dépouille d'un homme maintenant mort, pour satisfaire la vengeance populaire et noyer sa haine dans le flot du sang d'un ennemi n'est pas plus sain que de financer les jeux du cirque.
    Que nos chers démocrates qui prennent grand soin d'éliminer vite fait leurs ennemis d'aujourd'hui avant que ceux-ci ne parlent de leurs amitiés d'hier se rappellent que nous sommes tous faits de chairs et de sang. Maintenant, comment nos chers dirigeants vont reprendre les armes qu'ils ont si facilement distribuées ???

  • Ghesquière et Taponier: L’imbécile ambition des « héros »

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    Ghesquière et Taponier: L’imbécile ambition des « héros »


    En Kapissa ou en Surobi, à l’annonce que j’étais journaliste, des militaires ne me connaissant pas me jetèrent un oeil noir tandis que d’autres n’hésitaient pas à me dire: « J’espère que vous n’êtes pas comme GHESQUIERE et TAPONIER ». Heureusement la majorité des soldats connait ASSAUT et son dinosaure de chef et je fus formidablement accueilli lors de mon séjour en Afghanistan. C’est ici dans l’infernale chaleur de l’été afghan, au milieu de ces simples héros que sont nos soldats que je pus me rendre compte de l’injustice ressentie par ces derniers vis à vis du traitement médiatique réservé aux journaliste otages.
    Dans le sauna ambulant qu’est un VAB ou à la popote le soir avec une bière, j’ai souvent entendu dire: » ils ont eu leur portraits sur l’arc de triomphe et nos camarades tombés pour la France n’ont droit qu’aux entrefilets dans les journaux ou un court communiqué entre la météo et les résultats du tiercé dans l’audiovisuel ».
    Ceci est tout à fait vrai mais nous savons hélas que la vie est injuste, que nos soldats sont de grands modestes et que les médias, les proches et les comités de soutien ne pouvaient que se battre pour libérer les deux otages en choisissant la médiatisation à outrance. Ce n’était peut être pas la meilleure solution mais elle avait l’avantage de mettre en avant un certain lobby de la presse personnalisé par les deux « martyrs ». Malgré la légèreté dont ils avaient fait preuve, ces hommes étaient des Français et ils avaient payé de 547 jours de liberté leur faute. « La punition avait été trop longue » selon certains milieux… A l’annonce de leur libération, on s’était dit: « bravo, ils vont enfin retrouver leur foyer ». On savait le passage médiatique obligatoire et ceux qui connaissaient vraiment la personnalité des deux reporters espéraient qu’à défaut d’un acte de repentance non demandé, ils feraient preuve d’un peu d’humilité. Hé bien non! GHESQUIERE en bon antimilitariste primaire oubliant les moyens qu’elle avait mis pour les localiser n’a pu s’empêcher d’accabler l’Armée française. De plus il a menti à plusieurs reprises sur les conditions ayant mené à la capture de l’équipe de France 3.
    L’armée n’en veut pas mais le ministre les impose !
    Par respect pour nos soldats qui jamais n’auront droit à un tel traitement médiatique et dans un simple but d’information, ASSAUT va simplement vous révéler certains faits qui vous démontreront que les « idoles » n’étaient simplement que des ambitieux cherchant le scoop à tout prix et non des journalistes responsables. Ils vont sans doute faire un bon petit livre, un témoignage certes mais qui risque d’être aussi un dossier à charge contre une institution qu’ils vomissent et qui est l’Armée Française. S’ils s’étaient montrés humbles et avaient remercié publiquement les dizaines de soldats qui ont risqué leur vie pour les retrouver, la page aurait été tournée et beaucoup de choses oubliées mais voilà, l’idée n’a même pas du les effleurer. Ce genre de mec n’est pas de la race des grands journalistes assumant la responsabilité de leurs actes mais de celle des fouilleurs de poubelles pétris d’idéologie que chérissent les responsables des grandes chaines publiques. Le mélange d’anti militarisme, de volonté d’abaissement de la France par l’autoculpabilisation perpétuelle additionnée d’une recherche malsaine du sensationnel ont mené au drame de cette prise d’otage qui a causé mort d’homme; car il y aurait bien mort d’homme! Un Afghan, leur chauffeur de taxi aurait été abattu par les Talibans lors de leur capture. Et les soldats qui ont contribué à leur recherche et sécurisé leur libération…ils y ont pensé?
    Cette pénible histoire a commencé par une demande de FRANCE 3 à l’Etat Major des Armées qui souhaitait envoyer sur le terrain GHESQUIERE et TAPONIER pour effectuer un reportage dans le cadre de l’émission « envoyé Spécial ». La demande fut refusée pour deux raisons. La première était que les deux reporters n’avaient guère d’expérience et de connaissance sur l’Afghanistan à part TAPONIER et la seconde était que vus les antécédents des deux hommes, l’Armée de Terre n’avait rien à gagner à les voir œuvrer sur des sites où une certaine réserve doit être de rigueur. Bref, les militaires savaient parfaitement que l’équipe de France 3 venait en Afghanistan non pour effectuer un travail objectif mais pour y rechercher du sensationnel. Suite à ce refus, la chaîne forte de ses appuis politiques se tourna vers le ministre de la défense de l’époque Hervé MORIN qui imposa aux militaires la présence des deux reporters au sein des garnisons d’Afghanistan. Ceux ci emprunteront un avion militaire pour se rendre au pays de l’Insolence.
    A peine débarqués sur le sol afghan, les deux hommes vont se faire remarquer par leur arrogance, leur goujaterie et bien sûr le rejet de toutes les règles d’usage lorsqu’on travaille avec des militaires sur un théâtre d’opération. Lorsqu’un reporter arrive en Afghanistan, il a préalablement signé une série de documents en Anglais pour obtenir sa carte d’accréditation ISAF. La procédure est certes lourde et je suis le premier à m’en plaindre mais on ne peut nier que ces documents mettent en garde le journaliste sur les dangers que comportent un séjour dans l’Afghanistan en guerre. GHESQUIERE et TAPONIER étaient plus que prévenus, donc l’argument qu’on ne leur aurait pas dit que l’Afghanistan est un endroit dangereux est bancal. Je crois que n’importe quel citoyen lambda sait qu’il y a une guerre en Afghanistan et que la guerre ça blesse, tue ou mutile. De plus si l’ISAF impose le port du casque et d’un gillet pare-éclats c’est qu’il y a des raisons et nos deux « héros » le savaient parfaitement. Enfin dernier point, à l’arrivée au centre de presse de Warrehouse à Kabul, rebelote, il faut à nouveau signer une série de formulaires en Français cette fois. On y trouve une décharge exemptant les forces armées Française de toutes responsabilités en cas de blessures ou de mort au combat dans le cadre du reportage. Ces formulaires, GHESQUIERE et TAPONIER les ont obligatoirement signés. Donc ils mentent et prennent le public et les membres de leur fan club pour des idiots en déclarant que l’Armée française ne les a jamais mis en garde sur les dangers d’un séjour en Afghanistan.
    Une fois les documents signés, la communication opérationnelle envoie le journaliste dans une FOB en zone de combat. Il partira en général en convoi au bout d’un jour ou deux d’attente à Kabul où s’il est chanceux et en fonction du taux de disponibilité des machines, en hélicoptère. Le journaliste sera escorté par un officier de communication, l’off-com qui est souvent une jeune femme du grade de Lieutenant. Je dois avouer que pour un journaliste cette présence peut quelque fois se révéler pesante mais en général tout dépend de la personnalité de l’officier de communication. Le mieux est bien sur de trouver un gentleman agrémente entre le journaliste et l’off-com qui sera le relais entre la presse et l’institution militaire. Le tout est une affaire de confiance réciproque. Le problème est que vu les antécédents de GHESQUIERE et TAPONIER, la confiance n’a certainement pas dû être au rendez-vous.
    Les deux hommes vont immédiatement tout faire pour tromper la vigilance de l’off-com du 13 BCA et aller filmer et interviewer les soldats sans sa présence. Les questions seront du style: »avez vous conscience de l’inutilité de votre engagement ici? » Les deux hommes se complaisent dans la provocation permanente et font visiblement tout pour faire sortir les soldats de leurs gonds en espérant une réaction et des paroles brutales qu’ils pourraient exploiter. Quant la malheureuse off-com tente de les rattraper lorsqu’ils essaient de lui fausser compagnie, elle à droit à plusieurs reprises à un doigt d’honneur. Voilà le type d’hommes que le lobby de la presse tente de faire passer pour des « héros » auprès des Français. Le plus virulent est GHESQUIERE. TAPONIER, le caméraman se montrera plus décent mais néanmoins suivra, peut être à regret, son chef de mission.
    Autre énorme reproche, lorsqu’ils seront intégrés à une unité engagée dans une opération, par leur attitude et le non respect de règles tactiques élémentaires, ils mettront en danger leur vie et celle des soldats. Accompagnant des soldats Américains, ils se seraient conduit d’une facon telle que l’officier en charge de la mission y renoncera. Les deux journalistes feront donc échouer une opération militaire.
    Confrontée à ces multiples problèmes, l’off-com préviendra son supérieur immédiat, le Lieutenant Colonel Jacky FOURQUEREAU, conseiller en communication à Kabul, d’habitude très souple avec les journalistes et grand communiquant. Ce dernier sera forcé d’en référer à Paris à l’Amiral PRAZUCK, grand patron de la communication militaire qui, fait exceptionnel, devra appeler à plusieurs reprises la direction de FRANCE 3 pour l’informer du comportement de ses reporters.
    Ceux ci exigent toujours plus et ne comprennent pas qu’en zone de guerre il y a aussi des temps morts et qu’on ne peut monter une opération rien que pour leur beaux yeux. Comme beaucoup de journalistes, ils sont venus en Afghanistan avec un reportage déjà préconçu dans leur tête et seront incapable d’être simplement à l’écoute des soldats.
    Sans doute déçus de l’accueil et pour cause, ils vont en rentrant à Kabul lancer le processus qui va mener à leur capture. Reconduits à l’aéroport de Kabul, ils ne prendront pas l’avion du retour mais après contact avec leur chaîne vont organiser leur déplorable expédition en Kapissa.
    « Lorsque nous étions avec l’armée française, nous avons constaté qu’il y avait du trafic civil sur la route dans la vallée de Tagab » a déclaré GHESQUIERE. Cette déclaration semblait, pour lui, justifier le fait qu’il pouvait aller se balader en toute impunité et incognito sur une route de l’Afghanistan en guerre et de plus en Kapissa qui est un fief rebelle. Ce raisonnement est très léger et bien sûr tout à fait indigne d’un professionnel de la presse présenté dans les média comme un vétéran des pays en conflit. N’importe quel journaliste un peu censé sait qu’il y a des dizaines de chouff qui renseignent les insurgés sur les mouvements de l’OTAN. De plus les Talibans montent très souvent des chek-point mobiles sur les axes. Quant au trafic civil, la vie économique se poursuit en Afghanistan malgré la guerre et ceci ne veut nullement dire qu’il n’y a pas de danger. Les deux journalistes dans cet environnement ne pouvaient pas passer à travers les mailles du filet et leur soi-disant neutralité ne leur servait à rien.
    Le seul moyen de travailler avec les Talibans est de les contacter et d’arranger un rendez-vous comme l’avait fait une journaliste de Paris Match après l’embuscade d’Uzbeen en 2008. Mais en fait qu’allaient faire GHESQUIERE et TAPONIER dans la vallée de Tagab ? Eux seuls bien sur peuvent répondre mais on peut facilement imaginer qu’ils voulaient démontrer que l’Armée française ne contrôlait rien ou pire vu leur haine des institutions militaires françaises assurer aux Talibans, leur sympathie. C’est bien naïf! Pour Taleb, un étranger c’est simplement un sacré paquet de pognon et la garantie que les opérations militaires seront gelées dans la région de détention. Et c’est ce qui s’est passé.
    Le 30 décembre 2009, GHESQUIERE et TAPONIER sont arrêtés par la population à quelques kilomètres de la COP 49 Hutnik et remis aux Talibans.
    Dès l’annonce de leur disparition, la TASK Force Lafayette va mobiliser ses Forces Spéciales et lancer une série d’opérations le long de l’axe sur lequel un jeune chasseur alpin de 19 ans aurait pu très bien être tué. Heureusement ce ne fût pas le cas. Un drone SDTI est en permanence et pendant dix jours mobilisé pour les retrouver. On les sait cachés quelque part en fond de la vallée d’Allasay. Le coût des opérations de recherche est énorme et le Général GEORGELIN sera critiqué par la presse pour l’avoir révélé.
    En fait les militaires français vont probablement localiser l’endroit où sont détenus les otages et ce dernier fera l’objet d’une surveillance constante afin d’éviter qu’ils ne soient transférés au Pakistan où ils seraient hors d’atteinte. De toute façon, les Talibans locaux ont sans doute de bonnes raisons pour les garder en vallée d’Allasay. Les transférer au Pakistan multiplierait le nombre d’intermédiaires et en cas de paiement de rançon, cela ferait autant d’argent en moins pour le groupe les ayant capturés. Le fait de détenir deux otages en zone française va forcément mettre le commandement français dans l’embarras et permettre aux insurgés de bénéficier d’une certaine impunité dans la zone sanctuaire où ils sont détenus. Un officier sous le sceau de l’anonymat me confiera: « Vous n’imaginez pas la frustration de nos gars qui avaient repéré des groupes d’insurgés. Nos soldats les avaient acculés dans une nasse et ils étaient prêts à être détruits par l’artillerie et l’aviation et on a eu l’ordre de ne rien faire parce qu’il aurait pu y avoir des représailles sur GHESQUIERE et TAPONIER ».
    Un autre aspect méconnu. Dans une guerre de contre insurrection comme celle menée en Kapissa, les opérations psychologiques ou Civilo militaires ont une grande importance. Il est très difficile de gagner les cœurs en raison du Patchoun Wali, le code d’honneur patchoun. Nos soldats en liaison avec l’armée afghane tentent cependant de démontrer à la population qu’ils ne sont pas une armée d’occupation mais qu’ils sont ici pour appuyer le gouvernement central. Certains villages peuvent être récompensés et d’autres délaissés parce qu’on les sait acquis, et quelque fois par la force, aux insurgés. Ici le faible à toujours tort et le fait de reculer pour préserver la vie des otages est un aveu de faiblesse. Par leur légèreté, les deux chouchous des médias ont donc contribué à faire capoter dans de nombreux villages un patient travail de sape.
    Restait la solution de les récupérer par la force. Les Forces Spéciales avaient repéré l’endroit de détention. En Europe, on ne peut discuter avec les terroristes preneurs d’otages et la force est une solution tout à fait envisageable. Rappelez vous l’affaire de l’Airbus de Marseille ou de la prise d’otages de l’école de Beslan en Ossétie du nord. Ici une intervention aurait pu réussir mais le coût humain aurait probablement été très élevé. Le fond de la vallée d’Alassay est « territoire indien » et y rechercher des otages était mettre la main dans un nid de guêpes. Opération héliportée? 80% de chance d’avoir un hélicoptère abattu avec sa précieuse cargaison de Forces Spéciales. Au fond de la vallée d’Alassay, il y a des Douchkas et peut être même des KPV de 14.5mm. L’armée française ne dispose hélas que de 4 hélicoptères de transport sur le théâtre et c’est d’ailleurs un vrai scandale. Les Américains auraient certainement refusé de prêter des Blackhawk et des Chinook pour une opération non militaire. Une opération combinée hélicoptère-route aurait été possible mais elle aurait mobilisé au moins deux SGTIA sur une piste propice aux embuscades et sans doute truffée d’IED. Coût estimable de l’opération au moins cinq morts chez nos garçons. De plus à l’annonce du moindre mouvement de troupes, GHESQUIERE et TAPONIER auraient pu être égorgés, cachés ou transférés au Pakistan ou dans une autre vallée. L’option de les récupérer par la force n’avait donc que très peu de chance de réussir et son coût aurait été inacceptable. Personnellement et je l’assume j’aurai eu du mal à voir des garçons de 20 ans se faire déchiqueter par des IED pour deux Charlie Oscar November cherchant le scoop à tout prix. Les autorités ont décidé de payer et j’aurais plutôt laissé les « deux héros » moisir quelques années de plus en compagnie de leurs amis Talibans en vallée d’Alassay.
    La libération des deux « héros » va également être un vrai crève-cœur pour nos soldats. Dans les COP et FOB sous prétexte d’une panne, internet est coupé. Les agences de presse sont averties de la libération des deux hommes et non nos soldats. De plus l’échange a pratiquement lieu à la porte de la COB Tagab où les Taliban se pavanent en compagnie des agents de la DGSE venus chercher les « deux héros ». Nos soldats se sentent humiliés par cette libération faite dans leur dos.
    On peut se demander quel est le coût payé pour cette libération. On parle de 20 millions d’euros. Comme d’habitude les autorités démentent, mais de l’argent a été versé et cet argent c’est le nôtre, celui du contribuable français. Et à quoi va servir cet argent? Eh bien a acquérir de l’armement sophistiqué, des munitions, à corrompre les policiers qui laisseront passer les « suicide-bomber », à acheter des IED qui tueront ou mutileront des jeunes de 20 ans. Voilà, messieurs GHESQUIERE et TAPONIER ce que vous avez contribué à faire.
    Un Adjudant-chef avec le gros bon sens des hommes qui peinent à la tâche et non des intellectuels de l’ENA qui nous gouvernent me dira: « Pour un soldat, payer ses impots est suicidaire. Cela sert à acheter les armes qui risquent de le tuer ».
    Autre chose, en échange de nos deux otages, 17 chefs terroristes ont été libérés et certains ont immédiatement repris du service. Les hommes de la Task Force Lafayette et l’ANA avait déployé des trésors de ruse pour capturer ces chefs et des hommes sont peut être tombés ou ont été blessés. Désormais, ils sont dans la nature et contrairement aux moutons occidentaux, ils n’ont aucun esprit de repentance et vont causer du fil à retordre à nos soldats.
    Et puis, la profession de la presse a également été punie à cause de l’attitude des deux inconscients. Suite à leur action et par décision gouvernementale, la Kapissa a été interdite aux journalistes pendant presque deux ans. GHESQUIERE et TAPONIER ont donc contribué à créer un black-out médiatique sur cette région. Et pourtant nos soldats ont diablement besoin d’une couverture médiatique impartiale contribuant à renforcer le lien Armée-Nation. Messieurs GHESQUIERE et TAPONIER, vous avez contribué à punir vos propres collègues et à empêcher le peuple français de savoir ce que faisait leur soldats. Un Colonel de la communication m’a dit: « Monsieur DEBAY, n’écrivez pas cet article. Cela ne changera rien et de toute façon les grands lobby ont toujours raison. C’est un combat perdu d’avance ».
    Désolé Mon Colonel, l’article est écrit et il n’y a jamais de combat perdu d’avance. Depuis la Grande Guerre à l’exception peut être de l’Armée de Lattre nous perdons des batailles parce que là haut, certains de nos grands chefs sont des carriéristes prêts à toutes les compromissions avec le pouvoir en place. Notre Armée est celle de la République et non du pouvoir en place et il est peut être temps de voir les officiers généraux cesser d’être des avaleurs de couleuvres professionnels. Lobby presse OK mais ce dernier ne doit pas commander aux opérations et c’est ce qui est arrivé avec la lamentable affaire GHESQUIERE et TAPONIER. Nos soldats méritent autre chose car eux ils paient de leur sang.
    Avec un peu d’excessivité mais c’est tout à fait pardonnable dans le contexte, un jeune sergent de 21 ans du 1 RCP me dit: « On libère les otages et on enterre les soldats ».

  • La normalité.

    Si tu as grandi en mangeant la popote de maman ; faisais du vélo sans casque ; te prenais une baffe si tu répondais mal ; avais une télévision avec deux chaines uniquement et que tu savais te lever pour les changer ; rembobinais les cassettes avec un stylo ; sortais avec 5 francs en poche ou moins et que tu ramenais encore de la monnaie ; jouais dans la rue ; mettais les fringues de tes frères et sœurs ; respectais tes professeurs et que tu avais même de l'affection pour certains ce qui fait que finalement tu es sorti " NORMAL ". 

  • Pédophilie bénie par Allah

    Les personnes bien pensantes des Droits des Enfants devraient allez faire leurs beaux discours dans ces pays là, à la place de venir faire la morale aux peuples qui ne pratiquent pas ces ignominies. Bien sur, il y a des pédophiles dans tous les pays, mais quand ici, on tient un pédophile, il passe en jugement et est punissable de par la loi.
    Un mariage musulman massif: 450 fiancés se marient avec des petites filles âgées de moins de dix ans à Gaza.
    Por Paul L. Williams, Ph.D. 
    thelastcrusade.org <http://thelastcrusade.org/> <http://thelastcrusade.org/>
    Mahomet s'est marié avec une petite fille de six ans. Mais l'Islam a évolué depuis 1 500 ans. Dans la terre de Hamas, en 2009, les fiancées ont presque sept ans. Un évènement de gala s'est déroulé à Gaza: le Hamas a sponsorisé un mariage massif de quatre cent cinquante couples. La majorité des fiancés avaient dans les vingt ans; la majorité des fiancées avaient moins de dix ans. Des dignitaires musulmans, en incluant Mahmud Zahar, un leader de Hamas, étaient présents pour féliciter les couples qui ont participé à la célébration, soigneusement montée. "Nous disons au monde et aux États-Unis qu'ils ne peuvent pas nous refuser le bonheur ", a dit Zahar aux fiancés, lesquels étaient habillés dans des vêtements noirs tous identiques, qui provenaient du camp de réfugiés proche de Jabalia. Chaque fiancé a reçu de Hamas un cadeau de 500 dollars. Les pré-pubères petites filles, habillées de blanc et ornées de criards maquillages, ont reçu des bouquets de mariées.
    "Nous présentons ce mariage comme un cadeau à notre peuple qui est resté ferme faisant face à l’occupation et à la guerre", a dit dans son discours l’homme fort de Hamas, Ibrahim Salaf. Les photos du mariage racontent le reste de la sordide histoire. Le Centre International de la Recherche sur les Femmes estime que, actuellement, il y a 51 millions de petites filles nouvellement mariées qui vivent sur la planète terre et presque toutes dans des pays musulmans. 29% de ces petites filles nouvellement mariées sont régulièrement frappés et trompées par leurs époux en Égypte; 26% subissent un abus similaire en Jordanie.
    Chaque année, comme confirmé par l’UNICEF, trois millions de petites filles musulmanes font l’objet d’une mutilation génitale. Cette pratique n’est pas illégale dans beaucoup d’endroits et aux États-Unis. La pratique islamique de la pédophilie provient du prophète Mahomet, qui a accumulé onze épouses et beaucoup de concubines. Après la mort de sa première épouse Khadijah, en 619, il a organisé les visites aux maisons de ses femmes suivant leurs cycles menstruels. Sa capacité pour l'activité sexuelle semblait ne pas avoir de frontières. Sahih Bukhari, un des plus éminents textes islamiques, dit : "Le Prophète avait l'habitude de visiter ses épouses de manière cyclique, durant le jour et la nuit, et elles étaient onze. J’ai demandé à Anas: " Le Prophète avait-il la force pour cela ? "Anas a répondu, " Nous avions l'habitude de dire que le Prophète avait la résistance sexuelle de trente hommes Au milieu de ces délices, le Prophète possédait une étable de concubines, en incluant Reihana, sa 'Juive' captive. Ses épouses et maîtresses étaient obligées, par la loi musulmane, de satisfaire ses besoins sexuels à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, et le Prophète se réservait le droit de profiter d'elles "du sommet de la tête à la plante des pieds". Ceci ne semblait pas être terrible pour les étudiants du Rapport Kinsley, avec l’exception du cas d'Aisha, l'épouse favorite de Mahomet. Aisha était la fille d'Abu Bakr, le meilleur ami du Prophète et son plus fidèle adepte. Dès que Mahomet à posé ses yeux sur Aisha, il a commencé à fantasmer pour avoir un rapport sexuel avec elle. Il y avait un problème avec ce fantasme; Aisha à cette époque, était une petite fille de quatre ou cinq ans, tandis que Mahomet était homme d'âge moyen, la cinquantaine. Malgré ça, le Prophète n'a pas perdu de temps pour réaliser son fantasme. Quand Aisha eut ses six ans, Mahomet demande à Abu Bakr la main de sa fille en mariage. Abu Bakr a pensé que cette union serait impropre - non parce qu'Aisha était simplement une petite fille, mais plutôt parce qu'il se considérait comme frère de Mahomet. Le Prophète a rapidement écarté cette objection en disant que l'union était parfaitement correcte aux yeux d'Allah. Abu Bakr a consenti. Et Mahomet pris la petite fille comme sa nouvelle épouse. Quand ils furent mariés, Mahomet, dans sa miséricorde, permis qu'Aisha apportât ses jouets, en incluant ses poupées, dans sa nouvelle maison.
    Le mariage a été consommé quand Aisha a eu neuf ans et le Prophète cinquante-trois 
    Les trois ans de la période d'attente n'ont pas découlé de la préoccupation de Mahomet de ne pas abuser d'une petite fille mais, plutôt, du fait qu’ Aisha avait contracté une maladie qui avait provoqué la perte de ses cheveux
    La pédophilie n'a pas été seulement pratiquée par Mahomet, mais aussi mentionnée dans le Coran.
    Dans le débat sur la période d'attente requise, pour déterminer si une épouse est enceinte avant le divorce, le texte sacré dit: "Si tu as des doutes concernant tes épouses qui ont cessé d'avoir les règles, sache que la période d'attente doit être de trois mois. La même période s'applique pour celles qui n’ont pas encore eu les règles"(65:4). Ceux qui pensent que les musulmans modernes ont abandonné cet enseignement, devraient étudier les photos et les vidéos qui accompagnent cet article et rappeler les mots de l'Ayatollah Khomeini, l'ecclésiastique islamique le plus fameux du siècle.
    Un homme peut avoir du plaisir sexuel avec une petite fille aussi jeune qu'un bébé. Cependant, il ne doit pas la pénétrer; sodomiser une petite fille c’est bien. Si un homme pénètre et abîme une petite fille, alors il devient responsable de sa subsistance toute sa vie. Cependant, cette petite fille ne compte pas comme une de ses quatre épouses permanentes. L'homme n'aura pas le droit de se marier avec la sœur de la petite fille… C’est mieux pour une petite fille de se marier dans la période pendant laquelle elle aura ses premières règles dans la maison de son époux, plutôt que dans la maison de son père. Un père qui marie sa fille aussi jeune, aura une place permanente dans le ciel.

     

  • Simples règles

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    Le devoir sans amour nous rend acharné
    La responsabilité sans amour nous rend impitoyable
    La justice sans amour nous rend dur
    La vérité sans amour nous rend critique
    L’intelligence sans amour nous rend rusé
    La gentillesse sans amour nous rend hypocrite
    L’ordre sans amour donne un esprit étroit
    L’honneur sans amour nous rend orgueilleux
    La possession sans amour nous rend avare
    La foi sans amour nous rend fanatique
    La vie sans amour est sans valeur.

  • La vie

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    La vie c’est :
    Apprendre à aimer, à souffrir,
    à donner à partager et à pardonner,
    à rire ou simplement, à pleurer.
    C’est tout ce que nous réserve la vie,
    et ce qui nous attend dès notre premier cri.

  • ‎"ceux qui «çont», parce qu’il y a des cédilles".

    ‎"ceux qui «çont», parce qu’il y a des cédilles".

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    Ceux qui volontaires
    Ceux qui d'office
    Ceux qui font campagne simple aux TOE en attendant que ça se passe
    Ceux traquent
    Ceux qui détraquent
    Ceux qui half-trackent
    Ceux qui pitonnent
    Ceux qui bétonnent
    Ceux qui déconnent
    Ceux qui plutonnent
    Ceux qui ouvrent la route et qui ont juste le droit de la fermer
    Ceux qui l'ancre au béret
    Ceux qui l'encre au stylo
    Ceux qui donnent des ordres
    Ceux qui les transmettent en les améliorant
    Ceux qui se demandent comment les exécuter
    Ceux qui disent qu'on est commandé par des cons sans se rendre compte qu'ils pourraient faire partie du haut-commandement
    Ceux qui cravate verte
    Ceux qui cravate noire
    Ceux qui aimeraient bien en avoir une de la couleur de leur burnous
    Ceux qui n'ont pas besoin de couleur pour leur cravate
    Ceux qui prennent des armes à l'ennemi
    Ceux qui font plutôt des prises d'armes entre amis
    Ceux qui au régiment
    Ceux qui à la division
    Ceux qui au corps d'armée
    Ceux qui à l'assaut et qui n'ont rien parce qu'ils se retrouvent tout seuls
    Ceux qui meurent en héros modestes
    Ceux qui ne sont ni héros, ni modestes, mais qui ne meurent pas
    Ceux qui "Parapluie... on"
    Ceux qui "En avant vous autres"
    Ceux qui tirent sur tout ce qu'ils voient
    Ceux qui surtout tirent avant de voir
    Ceux qui ont compris et qui se couchent en voyant arriver la Marine
    Ceux qui se planquent même où la Marine ne vient pas
    Ceux qui chinoise
    Ceux qui cambodgienne
    Ceux qui vietnamienne
    Ceux qui vénérienne
    Ceux qui plieuse de parachute pour avoir la solde à l'air
    Ceux qui se contentent d'amours masculines ancillaires
    Tous ceux-là et beaucoup d'autres encore qui n'osaient plus comme autrefois crier "MORT AUX CONS" de peur de se retrouver tous sur les diguettes de la vie éternelle, avaient tout de même fini par se mettre d'accord et par retrouver le sourire et un air indulgent en contemplant de grands diables tout noirs avec des dents très blanches encadrés de Capitaines ventrus doublement hameçonnés et la devise de tous à ce spectacle était désormais : "Dans l'béton les plus cons."
    Ce qui était faux tout de même car il n'y avait pas de béton assez important pour nécessiter la présence et justifier la solde de certains Officiers Supérieurs.

     

     

    Poème anonyme et virulent, circulant sous le manteau des Lieutenants en Indochine où il connut un immense succès. Il a pour auteur un officier de l’État-major du Colonel Gilles.
    Cette virulence bien connue et cultivée avec soin chez les officiers subalternes (plus rarement chez les officiers supérieurs), ne les empêchait nullement de se faire tuer avec panache en grand nombre...
    On peut dater ce texte entre la décision que le Général de Lattre eut de ceinturer le delta utile d'une série de fortifications en béton et celle où il "limogea" une importante quantité d'officiers, notamment d'officiers supérieurs et généraux, pour motif d'incompétence professionnelle, ce qui ne s'était jamais vu auparavant. (l'Indochine fut une dévoreuse d'officiers subalternes).
    PS : pour ceux qui ne le sauraient pas les grades des officiers subalternes sont : Sous-lieutenant, Lieutenant et Capitaine.

  • La toute première fois...

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    Vous êtes mignons, vous ne doutez de rien. Vous vous figurez que je vais, là, comme ça, tout benoîtement, vous raconter ma première fois. Simplement, pour vos beaux yeux et pour votre amusement passager. Et que je vais dire la vérité, en plus ! Pour le même prix. (Mais combien coûte la vérité ? Et quelle vérité coûte combien ?)

    Je pense que vous devriez relire Michel Foucault. Je dis « relire », parce que, je l’ai déjà lu, ça va de soi, et on dit qu’on relit. Sinon, on a l’air d’une cloche. Donc, vous devriez relire Foucault, « Histoire de la sexualité, tome 1 » et vous découvririez que vous êtes une tentacule, une ventouse de cette pieuvre de civilisation appelée : la volonté de savoir. Foucault avait tout compris et tout dit sur le sujet. Même s’il n’avait pas encore tout vu. Nous vivons dans la société du renseignement. Vous avez sûrement remarqué : on ne remplit plus un formulaire, on le renseigne. Les gens adorent renseigner n’importe qui sur n’importe quoi. Des centaines de milliers de blogs n’ont d’autre but que de renseigner qui voudra. Je ne suis pas en reste. Toute une école se situe quelque part entre le divan, l’atelier d’écriture et la confidence télé…

    Et moi-même, je n’ai pas à faire le malin, puisque j’accepte sur-le-champ et d’enthousiasme l’idée de vous évoquer ma toute première fois, c’est à dire de vous renseigner. Je vais même me jeter dessus. Ce qui démontre que je suis en proie au même vertige narcissique que tout le monde ou à peu près. Ça me rappelle la chanson de Brassens : « Trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées… » Il n’empêche : j’accepte. Me voici donc pris au piège. Par moi-même. L’indiscrétion, chacun le sait, n’est pas dans les questions, mais dans les réponses.

    Alors, allons-y gaiement !

    C’était avec une jeune péripatéticienne, dans un quartier louche de Montpellier des années 70. Il y avait des tas de petits bistros où traînait toute une faune nocturne dont un copain et moi-même (nous avions fait le mur).  Ces filles-là n’avaient pas l’air de putes. Elles vous demandaient une cigarette en vous touchant le bras ou le genou, et aussitôt après elles vous disaient : « Tu montes ? ». C’est mon copain qui m’a encouragé. Ça ne coûtait pas beaucoup. Je suis donc monté, la piaule était immonde. Ça a été fait en trois minutes. La fille était jolie et avait de jolis petits seins. Elle n’en dénudait qu’un. La semaine d’après, j’étais à l’infirmerie…

    Mais non, c’est des blagues ! En réalité, c’était moins exotique. Ça s’est passé avec une copine d’enfance, on s’était toujours bien entendus depuis tout petits, et puis un jour, à 16 ou 17 ans, on s’est embrassés en lisière d’une forêt qui dominait notre village. Les autres filles me faisaient un peu peur. Elle, elle me rassurait, j’avais confiance. Elle ne savait pas tellement mieux embrasser que moi. Après deux ou trois semaines de patience encore (nous progressions dans les baisers), elle consentit à se dévêtir, non sans être allée, je ne sais ni où ni comment, se procurer le « matériel » indispensable pour éviter une catastrophe. Ce fut timide, tendre, émerveillé, bref : un peu chiant…

    Mais non, c’est des blagues ! En fait, c’était une jeune prof de français (j’étais nul en français au lycée), que mes parents, dans mon milieu hyperbourgeois, avaient recrutée parce qu’elle semblait sérieuse avec ses lunettes, ses cheveux tirés, ses longues jupes grises. Sauf que, une fois les lunettes retirées, les cheveux détachés, la jupe grise virée, elle se révélait une démone de luxure et de vice, à un point inimaginable. Ça me dégoutait presque. Mais ça m’instruisait…

    Mais non, c’est des blagues ! D’ailleurs, je ne viens pas d’un milieu hyperbourgeois. Ce fut tout bonnement la sœur d’un copain. Il m’invita à passer quelques jours chez lui et il en profita pour s’éclipser me laissant seul avec sa sœur. Je ne sais encore ni pourquoi ni comment, mais dès la première nuit après une promenade très sentimentale, nous partagions le même lit. En une journée, elle s’était éprise de moi, j’étais devenu son jouet. Et puceau jusqu’à la racine des cheveux. Un peu plus expérimentée, elle eut la délicatesse de feindre de ne s’apercevoir de rien (car, en outre, j’avais honte d’une virginité que je traînais, à 18 ans révolus, comme une casserole ; je n’arrivais même plus à donner le change aux copains).

    Je précise que l’une des quatre versions qui précédent (pas forcément la plus plausible) est partiellement vraie, quoique sûrement simplifiée (ou compliquée) par la mémoire, c’est-à-dire par l’oubli, comme dirait Borges. Une chose que je découvre avec le temps, c’est que nous ne pouvons absolument pas être sûrs de ce que nous croyons avoir vécu. On n’imagine pas à quel point on reconstruit, on déforme, on censure, on complète ! La vie n’est pas contée par un idiot, ni pleine de bruit et de fureur ; tout ça est très exagéré. Mais elle nous échappe complètement, voilà tout.

    Par contre, maintenant, je vais être sérieux et véridique en affirmant que la vraie première fois n’est peut-être pas la première fois. Où alors, qu’il y a des tas de premières fois. Une de mes première fois eut peut-être lieu, en réalité, après avoir vu le film « L’empire des sens ». Je me rappelle avoir vu ce film (jamais revu depuis) avec une jeune amie. Nous sortîmes de là les yeux brillants, rivalisant d’approbation enthousiaste. C’était un aveu. Certes, nous ne mîmes jamais en pratique la scène ultime, qui implique l’usage d’un couteau de cuisine, et qui demande à l’homme une certaine abnégation. Mais nous découvrîmes ensemble des horizons nouveaux et insoupçonnés. Pendant au moins six semaines, nous nous crûmes, elle et moi, de terribles libertins. Nous nous adonnâmes studieusement à toutes les aberrations et toutes les gentilles extravagances que nous n’avions jusqu’alors jamais osé concevoir (ou réclamer). Un soir, je fis rire jusqu’aux larmes un copain à qui je confiais, très sérieusement : « Ce que je voudrais maintenant, avec elle, c’est …. ». Je vous laisse deviner. Mais n’est-ce pas adorable ? Et ce n’est pas des blagues. (Mais est-ce vrai ? Etait-ce bien ainsi ?)

    Cela prouve, en tout cas, que des premières fois, il n’y en a pas qu’une. Je puis affirmer qu’il y eut, pour moi, diverses premières fois. C’est peut-être même l’essentiel de ce que j’ai à dire. Le nombre de mes premières fois, si vous voulez une fourchette, se situe quelque part entre une et mille et trois. (Ça vous va ? Vous avez votre compte ?)

    Ce qui m’amène à citer à nouveau Brassens : « Elle est la dernière que l’on oubliera, la première fille qu’on a prise dans ses bras. » Et j’aime beaucoup Brassens, mais là, je ne suis pas d’accord du tout avec lui. Je l’affirme solennellement : elles sont toutes la dernière que j’oublierai. Y compris celles avec qui il n’y eut jamais de première fois.

  • Rien de nouveau

     

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    ‎"A l'ouest rien de nouveau" de Erich Maria Remarque.
    L'un des livres références sur la Première Guerre Mondiale. Il a le mérite, pour nous, de nous faire découvrir le côté allemand de la guerre d'une part et surtout, il est universel : horreur de la guerre des deux côté, pas voulu par les comabattants qui ne font que leur devoir, servir leur patrie pour les généraux !
    Il s'agit du témoignage d'un soldat allemand, dans sa vie quotidienne.
    Quatrième de couverture : "Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes"
    La moral, dans les derniers paragraphes du livre est ahurissante par sa vérité et sa cruauté : un homme meurt sur le front, comme beaucoup d'autres depuis le début du conflit, mais ce n'est pas grave pour les décisionnaires qui clament à la radio "A l'ouest, rien de nouveau".

     

  • Dingue, non ?

     

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    L'Europe et l'Afrique vues de nuit grâce à une photo prise par un satellite.
    La nuit, lorsque vous dormez, la terre, elle, vit par l'activité humaine nécessitant jour comme nuit un éclairage intensif de notre ciel : voilà le résultat ! Dépenses inutiles et pollution visuelle dégradant notre espace d'observation d'un côté ; et de l'autre une consommation énergétique en croissance continue.
    Autre contraste : celui entre un monde développé en frénésie permanente et des pays plus pauvres où l'urbanisation n'a pas atteint un seuil de non limite où la folie règne ! Dingue, non ?

     

  • La peur est dans la pensée.

     

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    La peur est dans la pensée.
    La pensée est le penseur, l'esprit, le "moi". La peur est donc le "moi". Je suis la peur !
    La peur n'est donc pas une émotion en dehors de moi que je puisse contrôler. Si j'essaie de contrôler je crée une dualité "moi-ici" et "la peur-la-bas". 
    Il y a donc conflit !
    Tandis que lorsque je réalise que je suis la peur, je ne cherche pas à la contrôler puisque c'est ce que je suis !. Je l'observe alors sans conflit. Et elle se dissipe !
    La prochaine fois que vous avez peur observez d'où vient cette peur (on ne parle pas ici d'un effroi soudain mais par exemple la peur du voleur, la peur de la faillite, la peur du noir, des araîgnées...)
    Vous pouvez remplacer le mot "peur" par jalousie, envie, colère, avidité, etc...

     

  • Hypocrisie ou politiquement correct.

     

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    Maintenant dans notre société, il est recommandé d’abuser d’euphémisme. Ainsi, un chat n’est plus un chat. L’aveugle n’est plus aveugle, il n’est seulement que non-voyant quant au sourd (qui ne se dit plus), il n’est que malentendant. Que de beaux angélismes.
    Impossible de recruter une femme de ménage, mais de nombreuses techniciennes de surface continuent de servir avec toujours autant de peine une certaine « classe » aisée. Finis les éboueurs et les laveurs de carreaux, place à présent aux professionnels de l’hygiène et de l’environnement. Le nomade devient un monsieur qui voyage et le clochard n’est plus au ras des caniveaux…
    Pauvre infirme, il n’est plus qu’a mobilité réduite et le demandeur d’emploi n’est plus un chômeur. La personne de couleur, de bon aloi, pour le représentant des forces de l’ordre, qui vient de me verbaliser pour ivresse sur la voie publique (j’avais pris une cuite)… me dit m’avoir contrôler positif, sic !
    Plus de mariage de nos jours mais des foyers recomposés. Nous sommes dans une époque où le verbe est trop ringard, vive le prédicat. Ainsi quand le brave vieillard est dans le troisième âge, parler de pauvreté est indélicat. Figurez-vous chers ami(e)s que le nain est de petite taille et les prisons ne sont que de simples espaces carcéraux. Les femmes et les enfants morts dans des guerres de plus en plus nombreuses ne sont quant à eux que des dégâts collatéraux.
    Eh oui, chers ami(e)s, d’incivilité à longue maladie et de mixité sociale à contre vérité, nous baignons constamment dans une hypocrisie entre langue de bois et imbécillité…

  • Je veux un héros.

     

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    « Mesdames et messieurs, bonsoir, merci de nous avoir rejoint sur votre journal du vingt heures. Voici les titres de l’actualité : - C’est désormais officiel, Jason a trompé sa compagne, Manuela, au bout du troisième jour sur l’Ile de la Déraison, trois adolescentes se suicident après l’échec de Tommy de la Star Lobotomie. Le Président de la République change une nouvelle fois de conseiller en communication. Ce dernier travaille actuellement sur un one man show, et a adopté un nouveau look, plus branché. De la vache folle dans les raviolis, c’est ce qu’à révélé un contrôle sanitaire auprès du leader français du marché des pâtes, mais selon ce dernier, aucun risque n’est à craindre pour le consommateur. Nouvelle fuite d’uranium sur la centrale nucléaire de Tricastin, là encore, malgré les quelques centaines de poissons retrouvés morts autour du site, le responsable affirme qu’il n’y a aucun danger pour l’homme. Quatre cent morts, c’est le lourd bilan d’un attentat à la bombe à Calcutta en Inde : Pour Al Quaïda tapez un, pour E.T.A tapez deux, pour Action Directe tapez trois. Tous ces titres vous seront développés à vingt deux heures après une courte page de publicité »…
    En fait, je suis amoureux du passé, de ces instants perdus, où la jeunesse permettait tous les rêves. A l’époque, pourtant, l’avenir ressemblait à un saut d’obstacles sans mode d’emploi, dont je ne voyais pas la fin. Malgré cet angoissant brouillard, si j’avais pu, j’aurais volontiers accéléré le temps pour prendre mon envol, pour voir la tête de celle qui m’accompagnerait , pour vivre la folle aventure de l’âge adulte. A l’heure où, la tête plongée dans les magazines, je fantasmais sur d’inaccessibles icônes de la Pop, où la vie se résumait à préparer des examens et à échafauder des plans pour sortir avec les pré-pubères de nos rêves. Le monde m’appartenait. Je n’en avait pas encore découvert la noirceur. Enveloppés d’un drap de candeur, je n’avais pas décortiqué le machiavélisme du monde environnant, qui débute dans les salles de classe et galope tout autour du globe. L’aventure humaine c’est plutôt violent parfois.
    Je promène mon corps affamé d’imprévu, je ne sais pas où je vais, je crois que je n’ai jamais vraiment su où je voulais aller d’ailleurs. Un vague idéal m’appelle et je le trahis sans cesse.
    Je voudrais militer, gueuler contre la guerre, m’époumoner contre l’indifférence, mais c’est comme dans un mauvais rêve, pas un son ne sort de ma bouche. Paresse, lassitude, éparpillement, manque de courage, un peu tout ça à a fois sans doute …
    Alors je vis avec ma charmante compagne dans son si beau Pays et je râle dans les conversations. Je peste contre cette humanité de « merde » qui se targue d’être au-dessus des animaux.
    Mais je ne fais rien.
    J’écris quelques textes, histoire de laisser des traces, comme la marque du café sur la nappe, mais je suis d’un immobilisme édifiant. Un koala au fond du garage, qui roupille au milieu du gourbi, voilà ce que j’ai l’impression d’être.
    Je souffre vraiment d’imaginer les bleus de ces pauvres gosses martyrs, l’estomac creux de mes frères et sœurs de planète, le bruit des bombes qui crèvent les tympans, mais je ne suis même pas les cortèges à banderoles.
    Les rockeurs gueulent pour moi, ils transpirent mon exacerbation, ils se roulent de colère sur la scène publique. Pourtant, comment végéter quand on sait qu’une partie des hommes se caressent à la machette ?
    Une grande gueule, rien d’autre, comme tous ces soixante-huitards, coincés entre le pavé et l’enclume, bouffant du soufflé au fromage ratatiné.
    La bataille, c’est pour les autres. J’ai pourtant failli en profiter. Les belles idées se sont fait la malle, il reste les images.
    Le derrière vissé sur mon canapé, je regarde mon monde s’écrouler doucement, l’œil bovin. Depuis la révolution, on nous a tellement mâché le travail qu’on ne voit pas pourquoi on lèverait nos petits culs pour aller changer les choses.
    On n’accepte tout, on gobe la pilule sans broncher. Bouffer n’importe quoi, vivre pour acheter, acheter, acheter encore, et trouver ça normal. D’ailleurs ne plus pouvoir acheter déclenche une déprime nationale, comme si c’était une fin en soi, plus importante que l’amour, plus importante que tout le reste. Elevés aux radiations de Tchernobyl, à la vache folle, aux soldes, à la prime de fin d’année. On croit que toutes les injustices, tous les grands scandales vont être percés à jour tellement c’est énorme, mais plus c’est énorme, plus ça passe. 
    Et pendant ce temps, je compte le nombre de carreaux sur mes charentaises, la télé en toile de fond, avec ses propagandes et ses émissions débiles.
    Les moutons de Panurge, Hans le joueur de flûte, je suis en plein dedans, tantôt ovins, tantôt rats, mais, je dors tout de même sur mes deux oreilles.
    Quand y aura-t-il un héros courageux pour me sortir de là ?

     

  • Je suis fasciné par les portes.

     

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    Je suis fasciné par les portes.
    Une porte cache, protège, ferme … tournez la poignée, et tout peut basculer. Il y a devant la porte et derrière la porte.
    Devant la porte, le cœur battant, c’est l’attente, l’espoir, la peur, l’angoisse ou la sérénité. Ce pan mobile qui se dresse devant nous, impassible, on le frappe, on l’effleure, on l’enfonce, on le gratte, on le force. On le martèle de son majestueux heurtoir. On fait les cent pas ou immobile, on patiente, le regard plongé sur les chaussures. Par précaution, curiosité, perversité, on colle notre œil sur le trou de la serrure, unique faille dans cet hermétique paravent.
    Derrière la porte, il y a une histoire, une succession d’histoires. Des êtres sans histoires, des drames, des surprises, des cauchemars, des « pourquoi ? ». Il y a de la vie, ou bien il n’y en a plus. Il y a parfois un passé, des fantômes, un horizon. Il y a un décor, des odeurs. Derrière la porte, on trouve souvent un œil de bœuf par lequel on voit s’avancer un visage déformé par la loupe dans une semi clarté. C’est ce judas qui nous décide à ouvrir … ou pas. Fermer sa porte aux uns, l’ouvrir aux autres : « ma porte est grande ouverte ! ». Derrière la porte il y a un verrou, ou plusieurs, une chaîne pour les anxieux.
    Ouvrir une porte, c’est donner lieu à l’action, c’est entrer, c’est sortir, c’est faire entrer, c’est faire sortir. Franchir une porte, c’est quelquefois pour toujours.
    Toute la question, c’est d’en posséder la clef…

     

  • Un ami.

     

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    Quelqu'un vient un jour trouver Socrate, le grand philosophe grec et lui demande:
    - Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
    - Un instant, dit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer le test des trois passoires.
    - Les trois passoires ?
    - Oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
    - Non. J'en ai entendu parler.....
    - Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons le filtre avec la deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
    - Ah non. Au contraire.....
    - Donc continua Socrate, tu veux me raconter de vilaines choses sur lui et tu n'es pas sûr si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste la passoire de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?
    - Non, pas vraiment....
    - Alors conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?

     

  • L’économie est absurde.

     

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    Quand je pense à la Grèce, je pense à Socrate, à Platon, à Aristote. Je pense à la République, à ce Vème siècle avant J.C, tellement riche, à Athènes et puis aux colonnes, aux statues, aux temples. Et à la mythologie. Ces histoires tellement fortes qu'elles brillent toujours dans mes yeux et dans mon imaginaire.
    La Grèce, j’y suis allée. Et bien sûr, je la rêve et je l'idéalise. Avec l’Égypte, Rome, les temples Incas, les palais indiens, les estampes japonaises, la grande littérature, la grande musique, la Grèce est un des trésors de l'humanité. Une des merveilles du monde. Un véritable patrimoine mondial de l’humanité.
    Aujourd'hui, on nous raconte que la Grèce est en faillite. Ce pays riche d'une fortune inestimable est en faillite…
    C'est tout simplement impossible. Imaginez le prix de l'hypothèque sur le Parthénon, sur la Vénus de Milo, sur la Victoire de Samothrace, sur le Groupe du Laocoon, sur Spartes et sur Delphes, sur les œuvres d'Homère, sur les découvertes de Ptolémée ou d'Hippocrate...
    Mais voilà, nos économistes ne connaissent pas le prix de la beauté...

     

  • Il était une fois.

     

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    ‎"Il était une fois un jeune guerrier qui prit un oeuf dans le nid d'un aigle et le mit à couver dans la basse-cour. Quand l'oeuf vint à éclore, le petit aigle sortit et grandit parmi les poussins, picorant sa nourriture comme ses compagnons. Un jour, regardant en l'air, il vit un aigle qui planait au-dessus de lui. Il sentait ses ailes frémir et dit à un des poulets : "comme j'aimerais en faire autant". "Ne sois pas idiot, répondit le poulet, seul un aigle peut voler aussi haut". Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter la poussière et il ne remit plus jamais en cause la place qu'il croyait avoir reçue sur cette terre".

    "Il y a quelquechose de pire dans la vie que de n'avoir pas réussi, c'est de n'avoir pas essayé" ( F. Roosevelt)

     

  • Exister autrement.

     

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    Après les événements que nous vivons... Une réflexion à faire... Des questions à se poser????
    L'histoire ci-dessous est particulière et individuelle... Elle ne peut servir de modèle à l'ensemble...( belle utopie!)
    On pourrait tout de même retenir que l'abondance de tout ne fait pas le bonheur et qu'il est bon de donner ou se débarrasser de ce qui ne nous sert plus...sans pour cela polluer notre environnement par un excès de consommation inutile !
    Se prendre en charge sans être trop assistés!!!

    En 1989, Heidemarie Schwermer, une professeur fin quarantaine, émergeant d'un divorce difficile, décide de déménager avec ses deux enfants en ville à Dortmund, dans la région du Rhin en Allemagne.
    Elle nota immédiatement que la population des sans-abris était en croissance constante . Sa réaction immédiate fut d'être choquée : "Ce n'est pas normal, il faut faire quelque chose"; elle a donc lancé ce qu'on appelle en Allemagne un Tauschring, un espace où les gens peuvent échanger leurs compétences ou leurs possessions, une zone sans argent, où une coupe de cheveux peut être échangée contre des réparations mécaniques, où un grille pain sera échangé contre un manteau. Elle appela cet espace Gib und Nimm (Donner et prendre).
    Cela avait toujours été la croyance de Heidemarie que les sans abris n'avaient pas juste besoin d'argent pour re-entrer dans la société, mais qu'en leur redonnant une estime de soi malgré les dettes, le manque de travail ils retrouveraient leur place dans le monde."Même quand tu n'as rien, tu vaux beaucoup" dit elle souvent.
    Mais les sans abris de Dortmund ne participèrent pas beaucoup au "Donner et prendre", peu utilisèrent le Tauschring, et certains lui jetèrent même à la face qu'une femme de la classe moyenne avec une éducation comme la sienne ne pouvait pas comprendre les circonstances de leur déchéance sociale. Au contraire, ce furent les chômeurs et les retraités qui commencèrent littéralement à inonder son Tauschring, avec des tonnes de matériel inutilisés depuis des années dans leur maison, ou des compétences qu'ils n'exerçaient plus. Des coiffeurs retraités qui échangent une coupe de cheveux contre une réparation électrique, des profs retraités qui donnent des leçons privés en échange de sortie pour leur chien, le point étant que jamais une seule pièce de monnaie ne fut échangée.
    Le succès du Tauschring fit poser à Heidemarie de nouvelles questions sur elle-même et sa manière de vivre.
    "J'ai commencé à réaliser que j'avais beaucoup trop de choses inutiles. J'ai alors décidé que je n'achèterais quelque chose que si je donnais quelque chose , c'est comme ça que j'ai commencé. Puis j'ai pensé à ce dont j'avais réellement besoin et je me suis rendu compte que je pouvais fonctionner très bien en vêtements par exemple avec ce que j'accroche sur 10 porte manteaux , donc j'ai donné le reste. j'avais tellement de choses superflues, c'était fou !"
    Après quelques temps, c'est sa vaste collection de livres qu'elle remarqua dans sa maison , donc un jour elle marcha jusqu'à une bouquinerie usagée avec sa bibliothèque au complet.
    "J'ai pensé que donner mes livres était une bonne chose, j'adore les livres, mais il me fallait les sortir. Ils ne me manquent pas, ce qui me surprend toujours, je voulais revenir à l'essentiel".
    Ces prises de conscience provenaient en partie après ces séances de psychanalyse, qu'elle suivait suite à son divorce.
    "C'était une année difficile, se souvient elle. je pleurais à chaque session, mais en bout de compte, je voulais juste vivre plus simplement, et être plus heureuse .."
    Elle a donc commencé à suivre des cours pour devenir elle aussi psycho-thérapeute afin d'aider d'autres personnes. d'autres choses vinrent s'ajouter à ces changements. Elle commença à faire de la méditation, et bientôt réalisa à quel point elle était insatisfaite de son travail. "J'étais tout le temps malade, et n'avais pas encore fait la relation entre mes symptômes physiques et mon mécontentement au travail".
    Donc, en plus du Tauschring et de ses cours en psycho-thérapie, elle commença à expérimenter d'autres types de travail.
    "J'ai travaillé dans une cuisine au salaire minimum et les gens n'arrêtaient pas de me dire quel dommage d'avoir étudié à l'université pour faire ce genre de boulot ! Mais moi je répondais, pourquoi un professeur ou un thérapeute devrait avoir plus de valeur qu'une cuisinière ?"
    Plus elle vivait libérée des choses, et plus elle devenait heureuse. En 1995, toujours impliquée dans le Tauschring, elle commença à échanger de l'hébergement contre des travaux ménagers... Elle n'achetait plus rien...
    "Quand j'avais vraiment besoin de quelque chose, on dirait que cela me tombait dessus dans la vie."
    En 1996, elle décide d'aller encore plus loin, et prend la décision la plus radicale de sa vie : vivre sans argent. Elle a donné son appartement , renoncé à son travail de prof, et a commencé à vivre en nomade, bougeant de maison en maison, en échange de petits travaux. Elle s'était donné 12 mois comme période de tests, mais en bout de compte elle a tellement aimé ça qu'en 2011, à 67 ans, ce n'est pas fini.
    "La Vie est devenue de plus en plus belle, je ne pourrai jamais plus revenir en arrière, j'ai tout ce qu'il me faut, un sens de la Joie profond, et physiquement je me sens en pleine forme ".
    Elle a des économies d'urgence ( 250/200 euros) et donne tout l'argent qu'elle peut gagner .Elle collecte sa retraite pour se payer ses billets de trains et donne le surplus. Elle n'a aucune assurance médicale et a donc développé sa propre méthode d'auto-guérison.
    "Quand j'ai mal quelque part, je mets mes mains et je me dis que j'ai le pouvoir de me guérir moi même .. mourir ? je me suis déjà préparé à mourir plusieurs fois .. il est arrivé que je pensais que ça y est, je vais mourir, et hop, je me levais la journée d'après en pleine forme !"
    Son monde tient dans une valise à roulette et un petit sac à dos. Pas de photographies. "Je n'en ai plus besoin". Elle a eu quelques relations amoureuses :
    "Je peux tomber en amour, mais me demander de rester dans une maison avec quelqu'un, impossible". Elle a écrit deux livres racontant ses aventures et donné les royalties, a déjà été invité à la TV au milieu de millionnaires et gagnants de loto où tout le monde fut renversé par cette dame qui avait tout donné. " je n'aime pas passer à la télévision, cela me rend nerveuse, mais au moins je peux toucher beaucoup de monde."
    "Je me vois comme plantant des graines dit elle. Peut être que des gens vont me rencontrer et décider de consommer moins, ou d'autres vont méditer, le point étant qu'il est possible d'avoir un autre type de société . Je voudrais que les gens se demandent : mais de quoi j’ai réellement besoin, comment est ce que je veux réellement vivre ? chaque personne devrait se demander qui elle est , et où elle veut aller, ce qui va automatiquement créer une recherche en soi ... nous vivons comme nous vivons parce que nous suivons le système, nous achetons tout ce que nous voulons, mais en fait nous n'avons pas besoin de toutes ces choses, il est ridicule de penser que ce système est le seul possible."
    Le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur, il ne dépend que de nous...

  • Les sens !

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    Les sens, essence de l'indécence ? ou
    L'indécence, essence des sens ?
    Gourmandise, quand tu nous tiens...

  • C'est l'histoire d'un mec...

     

     

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    C'est l'histoire d'un mec qui affectionnait les voyages. En Afrique. Pas de voyages sans valise, n'est-ce pas ? Il avait eu pour mentor une sorte de chanoine (en apparence) qui d'ordinaire rasait les murs. Il apprit à en faire autant. Le chanoine mort, il prit tout naturellement la succession. Le temps passe... arrive la présidentielle de 2007. Il semble que l'homme aux valises (pleines) change decandidat (toujours de droite, hein ?)
    L'élu de 2007 lui pique sur le revers la décoration d'honneur. Il ne l'avait pas volée ! Puis il se sent délaissé par le nouveau pouvoir... Frustrations.
    C'est alors que sa conscience le tarabuste, il faut absolument qu'il la soulage ! Et il avoue publiquement ses turpitudes passées : le contenu des valoches !! (en dollars). C'est tellement simple, l'information...

     

  • Oui, c'est bien la reprise...

     

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    Eh oui, c'est la reprise
    Mais pas la mienne, gniark, gniark, gniark ...
    Malheureusement pour elle, c'est mon amour qui devra reprendre le chemin du bureau dès demain matin. Quand à moi, je vais reprendre mon quotidien organisé autour d'une seule et même doctrine : "je fais que ce que je veux !". 
    Vous êtes jaloux ? Je vous comprends ... Si j'étais vous, je le serais.
    Au-delà de la moquerie sadique, il s'agit ici de mes semaines de "repos-égoïste-adviendra que pourra", et je compte bien profiter de ce temps qui m'est imparti et en faire une partie de plaisir à chaque instant et ce pendant encore des années...
    Concernant les différentes rentrées de mes amis, et de mon amour, je vous le promets avec toute la sincérité qui me caractérise, je vous souhaite vraiment beaucoup de courage pour vous relancer sur les rails de vos durs labeurs. 
    Allez, sans rancune ...

     

  • Je suis fatigué !

     

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    Chers Amis, 
    Je ne déprime pas soyez sans crainte, je reviens de vacances. J'ai trouvé que ce texte développait exactement les réalités que nos gouvernants et autres ''assimilés'' nous font vivre. Quand à l'analyse que je fais de cette situation, comme mon ami Jean-Pierre, je préfère la garder pour moi mais soyez certains comme le dit la chanson : un jour viendra où les traîtres paieront ……. 
    Bonne journée à tous 


    Je suis fatigué ! J’ai 62 ans. J’ai travaillé, à l’école d’abord, pas trop mal ; puis comme officier dans cette armée française qui a été tant vilipendée par la gauche et méprisée par la droite jusqu’à ce jour de 1981 où Mr Mitterrand a été élu président de la république, jour globalement funeste à mon sens, mais qui a eu au moins l’avantage d’amener un peu de raison dans la tête de ses partisans et calmer leur antimilitarisme inné. Ne m’étant pas engagé pour faire fortune, je me suis contenté de la solde versée par la République et, si je n’ai pas toujours vécu confortablement, je n’ai globalement pas été matériellement malheureux. Les semaines de travail étaient longues sans « 35 heures ni RTT » ; sans même évoquer les nombreuses charges diverses de service, non compensées pendant très longtemps. C’était comme ça ; peu s’en plaignait vraiment. Je n’ai pas hérité de biens substantiels ; ma position professionnelle et sociale ne m’a pas été donnée non plus ; j’ai travaillé pour ça. Au soir de ma vie, je suis fatigué. 
    Je suis fatigué de m’entendre dire que je dois partager ce que j’ai avec des gens qui n’ont pas mon éthique de travail. Fatigué de constater qu’en permanence nos gouvernements, de quelque bord qu’ils soient, me prennent de l’argent pour donner à des gens trop paresseux pour travailler, ou même à des étrangers normalement sans aucun droit d’être ici, et qui gagnent plus ici en ne faisant rien que chez eux en travaillant. 
    Je suis fatigué d’entendre dire qu’il y a de plus en plus de familles surendettées dont je dois payer les dettes parce qu’elles n’ont pas eu le bon sens d’adapter leurs dépenses à leurs ressources, et que l’état, au siècle de l’informatique, n’a pas été capable d’imposer un contrôle a priori des emprunts sollicités, ce qu’un simple croisement des fichiers permettait de faire, depuis longtemps. Bien sûr je veux bien aider ceux que le sort a brutalement frappés : chômage, maladie grave… . Mais ce n’est pas le cas de la majorité des personnes concernées. Je suis fatigué de m’entendre rappeler combien la France va mal, par la faute bien sûr de la droite, par des socialistes (ou apparentés) millionnaires comme Mrs Fabius, Strauss-Kahn (avant la chute), Noah, Berger, Mmes Bouquet, Balasko etc…, et fatigué de recevoir des leçons des mêmes, qui appellent de leurs vœux une France ouverte à tous alors que tant d’entre eux résident à l’étranger pour ne pas payer leurs impôts en France. Dans 20 ans ou 30 ans, si on continue à les suivre comme on le fait déjà, nous aurons l’économie d’un pays sous développé, la liberté de la presse de la Chine, la violence du Mexique, et la même tolérance vis à vis des Chrétiens et des Juifs que l’Iran. 
    Je suis fatigué du comportement hégémonique des syndicats qui ne représentent pas grand monde mais n’hésitent pas à paralyser tout le pays pour satisfaire des intérêts purement corporatistes, pour beaucoup hors du temps, sans strictement aucun souci du bien de la collectivité. 
    Je suis fatigué d’entendre dire que l’Islam est une religion de paix quand à longueur d’année on m’apprend les meurtres perpétrés pour « l’honneur familial », les égorgements publics, les émeutes déclenchées sous le moindre prétexte, les attentats meurtriers perpétrés là où le maximum d’innocents peut être tué. 
    Je suis fatigué que dans les mosquées installées chez nous on prêche la guerre sainte ordonnée par Allah, guerre qui aura l’avantage de sauver l’âme du Juif ou du Chrétien, assassiné parce qu’il ne « croit pas », en même temps qu’elle sauvera celle de son assassin ; pourquoi se priver dans ces conditions. 
    Je suis fatigué que l’on tolère la transformation insidieuse de ma civilisation sous les coups d’une autre qui ne la vaut pas ; fatigué d’entendre des socialistes (encore eux) envisager l’apprentissage de l’Arabe aux professeurs des écoles pour faciliter les contacts avec les enfants de l’immigration qui ne trouvent pas notre société à leur goût et en refusent même l’histoire. Fatigué de voir que l’apprentissage du Français, qui est la langue donc le ciment de la nation depuis François 1 er , devient une exigence secondaire que l’immigrant n’a plus le devoir d’apprendre devenant non plus un immigrant mais un colonisateur. 
    Je suis fatigué que l’on me prône les vertus de la diversité alors qu’elle dissout la nation, et qu’en son nom on en arrive à ériger en système la discrimination positive qui fait que le particularisme racial, religieux ou social suffit à compenser les insuffisances individuelles, créant ainsi une injustice vis à vis des individus « ordinaires ». 
    Je suis fatigué que notre tolérance vis à vis des autres cultures nous amène à considérer comme normal que l’Arabie Saoudite finance chez nous des mosquées, où l’on prêche la haine de l’Occident, avec les subsides qu’elle tire du pétrole que NOUS Occidentaux avons découvert et mis en exploitation, et que NOUS lui achetons, alors qu’elle proscrit sur son sol la construction d’églises et synagogues. 
    Je suis fatigué d’entendre à longueur de temps que je dois diminuer mes émissions de CO2 parce que c’est « bon pour la planète », alors que la Chine inaugure deux à trois centrales thermiques par semaine.
    Je suis fatigué de m’entendre dire que notre tradition d’asile nous oblige à accepter tous les miséreux de la planète et à payer pour eux, même quand ils sont clandestins ou n’ont jamais travaillé ni cotisé un centime chez nous ; et je suis encore plus fatigué de constater que nos personnages politiques, de droite comme de gauche, trouvent apparemment ça très bien puisqu’ils ne font rien pour y remédier quand ils sont au pouvoir, ou approuvent quand ils sont dans l’opposition.
    Je suis fatigué d’entendre tous ces gauchistes, pas tous extrêmes, ces affidés de tous les « SOS racismes » que ne concerne pas le racisme anti blanc, tous ces journalistes angéliques, pratiquer la culture systématique de l’excuse pour tout comportement anti social, anti national, anti Chrétien ou anti Juif, souvent très violent, et réclamer toujours plus de traitement social des conditions de vie de la canaille, en oubliant que s’ils sont chez nous c’est que leur sort leur paraissait meilleur que chez eux où ils se garderaient bien de retourner, et où ils n’oseraient pas brûler les voitures par centaines chaque année de crainte de représailles du même niveau que leur démence, que nous, nous subissons et tolérons. 
    Je suis fatigué de tous ces discours qui cherchent à me convaincre que mon pays n’a jamais rien fait de bien dans le passé, qu’il doit s’excuser de tout, de l’esclavage, du colonialisme, des guerres napoléoniennes, de son passé judéo-chrétien, des croisades (en oubliant que l’Islam conquérant les avait devancées de quatre siècles). 
    Je suis fatigué des Français je crois ; prétentieux, hâbleurs, naïfs mais donneurs de leçons, égoïstes, assez lâches et finalement pas sérieux. 
    En revanche je suis heureux d’avoir 62 ans, des enfants et petits enfants magnifiques. 
    Je ne verrai pas le monde que nous préparons consciencieusement par veulerie. Mais je plains sincèrement mes descendants. 
    Note : l’idée de ce texte, dans sa forme, m’a été donnée par un texte d’un Américain, Robert A. Hall, qui est semble t-il dans un état d’âme comparable au mien vis à vis de son pays. 
    Merci d'y penser !

     

  • L'île de Ré ! C'est fini pour cette année…

     

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    L'île de Ré ! C'est fini pour cette année…
    15 jours face à l’océan, c'était vraiment bien mais voilà tout a une fin !
    Entre farniente et balades, ce fut un séjour très agréable ... Rires, apéros, fruits de mer, plages et baignade, shopping... L'emploi du temps fut chargé en occupations délicieuses et typiquement vacancières.

     

  • Une vérité qui va déranger.

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    Une vérité qui va déranger
    A l'heure où nous voyons en boucle sur toutes les chaines de TV l'appel de l'Unicef, je rappelle à tous que les pays de l'Afrique concernés sont majoritairement musulmans mais que tous ces frères sont en guerre fratricide et chassent leurs frères, les laissent mourir de faim sans état d'âme. Que font les pays voisins...musulmans de surcroit ? RIEN et le Croissant Rouge (équivalent de notre Croix Rouge)..Rien.
    Mais c'est à nous de donner...il manque 1 (si ce n'est 2 ou 3) milliard d'euros... Peut-être qu'au lieu de construire des hôtels de luxe, d'acheter des 4/4 ou de faire des patinoires dans le désert il faudrait que chaque Emirat ou autre pays ouvre son porte monnaie au lieu de demander à la classe moyenne de partout dans le monde d'ouvrir le leur...
    Et si chaque musulman d'Europe et d'ailleurs donnaient un euro pour l'Afrique, voilà un geste qui les conduirait certainement au Paradis !
    Voilà des décennies, si ce n’est plus, que ces pays sont dans la misère et régulièrement on nous matraque avec des images terribles de populations qui sont appelées à disparaitre !!!!!!!!!!! femmes, enfants sont mis en avant afin de nous culpabiliser un peu plus et ceci dans le but de nous soutirer de l’argent. Femmes musulmanes qui avec leur croyance font plein enfants alors qu’elles savent pertinemment qu’elles ne pourront les nourrir !!!!!!!
    Peu d’hommes dans ces reportages...pourquoi alors que ces géniteurs engrossent leur harem et des gamines à peine pubère, ne sont-ils pas conscients et responsables de leur folie ?
    2000 ans de retard et une religion aveugle font de ces peuples des condamnés pour l’éternité……………
    Croyez-vous encore que c’est de notre faute et que nous devrions nous sentir responsables de tant de misères ????
    Lorsque que dans un pays il y a plus de balles de fusil, que de grains de riz nul ne saura jamais rien changer malgré toute la bonne volonté et tout l’argent du monde !!!
    Triste mais hélas bien réel.
    Bonne journée à Tous et MEDITEZ bien!

  • Alzheimer ?

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    Mais pourquoooooooooiiiiiii ?????????????
    Quand on aime écrire comme moi, on a l'inspiration compulsive, et la prose schizophrène ! Non, pas vous ? Je m'explique :
    La nuit, au moment où le sommeil se fait encore attendre, ou encore au volant alors que je devrais être concentré sur le bitume qui se déroule sous mes roues et attentif au respect de Monsieur Rousseau (le code pas le fou des Lumières !), c'est précisément à ces moments les moins incongrus que les sujets et les lignes s'offrent à moi comme une pucelle à Jude Law (pardon). Et là, les mots, les phrases, paraboles et autres métaphores défilent dans mon esprit sans aucun effort.
    Mais ! Parce qu'il y a toujours un mais, alors que je me répète en boucle "il faut absolument que je me rappelle de cette pensée, elle est superbement bien tournée" (oui je ne fais pas à attention à la grammaire et la syntaxe quand je m'auto-parle), alors que je croise les doigts, les bras, les jambes, les lobes d'oreilles, pour ne pas oublier mon sujet et son explicitation, c'est toujours le même schéma qui se répète douze ou vingt-quatre heures plus tard ...
    "C'est quoi déjà, le truc que j'ai super bien écrit dans mes synapses hier ? - AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! " Mais ce n'est pas possible de faire chaque fois la même stupide erreur ! Tu ne peux pas te déplacer avec un carnet et un stylo, idiot ???
    BREF !
    Voilà hier, en dormant, je le tenais, THE sujet hyper drôle et bien ficelé. Mais voilà, ni vous ni moi n'auront le plaisir de découvrir son contenu. Alors vous devrez me croire sur parole ... hé hé.

  • Le temps...

     

    Le temps…

    Pendant mes vacances (oui, et alors ! Un retraité a tout de même le droit de prendre des vacances, non, mais !) j’ai repensé à une anecdote qui m’est arrivée au cours de vacances justement.

    Ma montre était tombée en panne. Avec l’esprit de déduction qui me caractérise, je me suis dit : c’est la pile. Je suis donc allé chez un horloger le plus proche et je lui ai dit : ma montre est tombée en panne, ça doit être la pile. Eh bien on va la changer, m’a répondu l’horloger, pas contrariant pour un sou. Il a ouvert ma montre, il a enlevé la pile et il a mis une belle pile toute neuve. Aussitôt, ma trotteuse s’est remise à trotter. On l’a regardée trotter, émus tous les deux de voir le temps reprendre son cours. J’ai remis ma montre à mon poignet, prêt à reprendre ma place dans le vaste mouvement d’horlogerie qui gouverne le monde. Dès le lendemain, hélas, j’ai déchanté : ma montre était de nouveau en panne, la trotteuse irrémédiablement immobile… Comme quoi, finalement, mon esprit de déduction n’était peut-être pas si performant que ça. Je suis donc retourné chez l’horloger. C’est pas la pile, je lui ai dit d’emblée. Elle est retombée en panne. Ah, il a fait. Puis il a regardé ma montre. Si c’est pas la pile, il a fini par dire, ça doit être la poussière. Regardez : on voit plein de trucs pas nets, sous le verre. A mon avis, c’est de la poussière, qui encrasse tous les mécanismes. Va falloir la démonter et le nettoyer de fond en comble. Compter cinq jours.

    Cinq jours sans montre ! Cinq jours sans savoir quelle heure il est au moment où je veux savoir quelle heure il est ! Mais je n’avais pas le choix. J’ai dit à l’horloger : d’accord, démontez et nettoyez. Avec un petit pincement au cœur, je l’ai vu mettre ma montre dans un sachet en plastique, direction le labo de démontage et de nettoyage. Adieu, ma montre ! En sortant du magasin, j’ai eu comme un vertige. Désormais, j’allais vivre en apesanteur, déconnecté de la marche du temps. Ô temps, reprends ton vol !

    Le premier jour sans montre, c’est à mon poignet que ça c’est passé : de ne pas sentir le cuir du bracelet et le froid du métal, je me suis senti tout nu. Toutes ces dizaines d’années avec une montre au poignet, et puis soudain plus rien… J’ai eu une sensation de vide, de froid, comme si mon bras était désarmé, sans défense, sans force.

    Le deuxième jour, à ma grande surprise, j’ai ressenti exactement l’inverse : une incroyable impression de liberté. Plus rien autour du poignet, plus rien pour enserrer, contraindre, compresser. Un poignet libre, un poignet tout neuf, comme du temps de l’enfance, avant ma toute première montre à ma communion solennelle. Quand on courait les chemins, les champs, la forêt, sans aucun souci de l’heure, sans jamais se demander si on était en retard ou en avance, sur quoi, grands dieux ? De toute façon, il est vrai que nous avions du « monde » pour nous le rappeler, surtout en cas de retard…

    De la même façon, alors que le premier jour je cherchais constamment à savoir l’heure, en regardant les horloges ou en demandant autour de moi, comme si je n’allais pas arriver à vivre si je ne savais pas s’il était 14h52 ou 15h08, le deuxième jour, je me suis dit : mais enfin, je suis en vacances ! Qu’est-ce que ça peut me faire, de ne pas savoir l’heure ? Le temps coule, le temps glisse, le temps dure, je n’ai qu’à me laisser porter, emporter, de toute façon il va quelque part, je n’ai qu’à me laisser aller.

    Le troisième jour sans montre, je me suis de nouveau occupé du temps. Mais pas le même temps : celui de la météo. Et à cette époque, c’était pluie, vent et froid : marre, marre et re-marre. Et déjà à cette époque au printemps, ils nous avait annoncé une canicule d’enfer ! Ailleurs, peut-être. Mais j’étais en Bretagne, en plein mois d’août, avec mon pull et je peux vous certifier que je ne l’ai pas vue passer la canicule. Ou alors elle était drôlement bien déguisée. Pensez, j’étais chez un ami qui un jour a même été obligé de remettre du chauffage. Oui, en août. Un pur scandale. J’aime autant vous dire que si ça se reproduit une année, elle va m’entendre la Bretagne. Non, mais, je ne suis pas masochiste. Evidemment, on va encore dire que je dénigre l’image de la Bretagne. Comme quand on parle des algues vertes. Ecoutez, c’est pas de parler du temps pourri et des algues vertes qui fait du tort à la Bretagne, c’est le temps pourri et les algues pourries, point barre…

    Bon, où j’en étais, avec tout ça ? Ah oui, au cinquième jour.

    Le cinquième jour, je suis allé récupérer ma montre. L’horloger l’a sortie de son sac en plastique et il m’a dit, tout fier : regardez comme elle est propre ! Elle l’était. Et non seulement elle était propre, mais elle était à l’heure. La trotteuse trottait gaiement vers un avenir radieux. Je l’ai remise à mon poignet, avec, déjà, la nostalgie des jours sans montre, sans souci des heures, des minutes et des secondes. De toute façon, aujourd’hui, je la regarde moins souvent. J’essaie d’être libre, de retrouver les sensation de l’enfance, au milieu des herbes, des arbres et de la nature. Et la vie. Et l’amour. Et la poussière, qui encombre les montres et recouvre les souvenirs. Pensez-y, si vous avez une montre et vous ne la regarderez plus jamais de la même façon…. Surtout pendant les vacances !

     

  • Quel a été le premier meurtre de l'humanité ?

     

    Vous êtes-vous déjà demandés quel était le premier "vrai" crime connu dans l'histoire de l'humanité ?

    En bon détective, écartons le crime mythique des enfants d'Adam et Eve - le meurtre d'Abel par son frère - pour chercher le premier vrai meurtre dont on ait gardé une trace historique. Et comme dans n'importe quelle enquête judiciaire, partons à la recherche de la victime. Car sans victime, pas de crime, vous le savez bien. Il s'agira donc évidemment de trouver des preuves scientifiques (ne rêvons pas...), ou plus raisonnablement des indices "graves et concordants", dans des récits historiques, qui nous permettent de présenter un dossier d'inculpation sérieux.

    Je vous laisse une petite minute pour trouver votre propre macchabée assassiné, avant de vous proposer le mien...

    Vous êtes prêts ? Spontanément, en me posant cette question, mon esprit "sherlockholmesien" s'est naturellement orienté vers une source livresque, la Bible, pour trouver la première victime de la sympathique nature humaine. Peut-être avez-vous suivi le même raisonnement.

    Non pas vers le nouveau testament, mais vers l'ancien, bien sûr. Cette compilation de textes rédigés entre 500 et 150 avant Jésus Christ (sur la base de récits historiques et théologiques d'une peuplade sémite, les hébreux) pouvait apporter des preuves, disons, solides. Toutefois, les historiens s'accordant à dire que les récits de la Bible s'inspiraient au mieux d'événements survenus autour de 1800 avant J-C, cette piste n'était probablement pas la bonne. Il fallait donc chercher ailleurs les premiers meurtres dans le placard de l'Histoire. N'importe quel bon avocat de la défense aurait de toute façon détruit ces témoignages bibliques devant un jury. Des "racontars", aurait-il raillé...

    Nouvelle piste inspecteurcolumbine : l'ancien empire égyptien, pendant lequel furent érigés les pyramides ou le Sphinx. Cette époque beaucoup plus ancienne - autour de 2700, 3000 avant J-C pour les premières dynasties - regorgeait d'histoire de guerres, de trahisons, d'assassinats ! J'allais être servi, les hiéroglyphes gravés dans la pierre ne risquaient pas d'être balayés devant la cour d'assise ! Sans parler de la possibilité de produire le corps, en ramenant... une momie. Mais avant même de jouer les Howard Carter, je tombais sur une nouvelle piste, beaucoup plus sérieuse, et abandonnais du même coup ma piste moyen-orientale.

    Ca y est, j'en étais sûr, j'avais mis la main herculepoirotte (dont soit dit en passant, les épisodes sont à nouveau à la télévision, comme tous les ans) sur la première personne dont on puisse dire à coup sûr qu'elle s'était faite trucider par un de ses confrères de l'espèce. Selon moi, la première victime de l'humanité, c'était elle. Mais qui donc ? Ma foi...

    En 1991, deux randonneurs tombaient fortuitement sur un corps sorti des glaces, dans les alpes italiennes. Le cadavre était naturellement momifié par le froid. Transporté à l'Institut Médico-légal d'Innsbruck, le gars se voyait doté d'un surnom - Otzi - et d'une place de choix dans la chambre froide. Les préhistoriens de l'Université d'Innsbruck situèrent l'individu comme un homme de sexe masculin, "homo sapiens sapiens" (bref, un gars comme vous et moi), du néolithique. Les professeurs d'archéologie s'étaient basés sur ses vêtements et ses objets, et notamment une hache. La datation au carbone 14 allait apporter une précision toute scientifique, datant définitivement le corps entre 3350 et 3100 avant J-C.

    J'avais donc mis la main sur un cadavre sacrément vieux au cours de mon enquête. Mais comment parler de premier assassinat ? L'expertise médico-légale était sans appel, jugez vous-même : fracture nasale, blessures à la main droite, fracture du poignet droit, blessures thoraciques perforantes. N'essayez même pas d'argumenter qu'il s'était fait ça tout seul, en glissant, je vous rirais au nez : lors de l'autopsie, on constatait la présence... d'une pointe de flèche en silex ayant traversé son omoplate gauche ! Et à toutes fins utiles, précisons que la pointe ne correspondait pas aux pointes des flèches restées dans son propre carquois : il n'avait donc pas pu tomber à la renverse et par accident sur une de ses propres flèches. Enfin, les spécialistes de la police médico-légale confirmaient qu'un homme ne pouvait s'enfoncer lui-même une flèche dans son propre dos, avec suffisamment de force pour traverser l'omoplate. Bref, il n'y avait pas l'ombre d'un doute : Otzi s'était fait dézingué par un confrère, et qui plus est, par derrière !

    Refermons le dossier de l'enquête. Et si vous pensez avoir trouvé une victime plus ancienne encore, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires. Pour finir sur Otzi, on n'en saura malheureusement pas plus sur les circonstances du meurtre. Tout juste peut-on dire que l'homme était vieux pour l'époque - autour de 46 ans - et que le premier meurtrier était sacrément lâche. Et italien, d'ailleurs ! Et de grâce, je n'ai absolument rien contre les italiens....

     

  • Mes chères amies, êtes-vous plutôt « crêtes de coq » ou « peaux de requin » ?

     

    Je n’ai jamais été très fort en chimie. Cela dit, je sais pourquoi : au collège ou au lycée, mes professeurs de chimie ont bizarrement oublié les chapitres «explosions de coffres», «gaz anesthésiants», ou «chalumeaux oxyacétyléniques», autant de sujets qui m’auraient passionné à une époque où je me destinais encore à une carrière de James Bond ou d'Arsène Lupin.

    Ayant donc un peu trop rêvassé pendant ces cours de chimie, je vous avoue que le nouveau produit miracle des magazines féminins, des reportages « beauté » et des publicités de cosmétique restait incompréhensible à mes yeux : «lacidialuronic».

    Si je n’avais pas employé un certain nombre de cours de chimie à dessiner, peut-être aurais-je compris plus vite qu’il s’agissait là d’un composant chimique appelé «l’acide hyaluronique».

    Evidemment, la nouvelle star des traitements anti-rides avait un nom un peu plus compliqué que ces prédécesseurs, le botox ou le collagène. Un véritable nom scientifique propre à inspirer confiance…

    L’acide hyaluronique (du grec hyalos, vitreux) est donc un «polymère de la matrice extracellulaire» (ça en jette, n’est-ce pas ? Je crois bien que ça veut dire «un truc de la peau»). Ne m'en demandez pas plus…

    A en croire les reportages sur lesquels je suis tombé, cet élixir s’injecte donc dans l’épiderme du visage ou s’administre en crème, et comble miraculeusement les rides des femmes de tous âges. J’en devine déjà en train de rêver… Attendez donc d’avoir fini la lecture de ce petit article.

    A ne pas douter, le seul nom de ce produit est miraculeux… : une telle débauche de chimie ne saurait qu’être efficace, n’est-ce pas ? Vous noterez que le choix de cet acide uronique tombe bien : qu’aurait-on pensé d’injections ou de crèmes à base d’autre «acides uroniques» ? Si ma carrière de chimiste n’avait pas lamentablement avorté en troisième, j’aurais suggéré l’acide glucuronique (à base de glucose, pour les gourmandes), mais aussi une version masculine du produit, l’acide galacturonique (pour ceux qui rêvent de conquête spatiale).

    Ceux qui ne dormaient pas en cours de chimie savent peut-être que pendant très longtemps, l’acide hyaluronique a porté un autre nom, le «GlycosAminoGlycane» (GAG). Cela dit, personne ne niera que des petites doses de gag n’auraient peut-être pas eu le même effet «heureux» sur l’enthousiasme des patientes…

    Mais au fait, comment fabrique-t-on ce fameux «acide hyaluronique» pour pouvoir lisser la peau de femmes du monde entier ?

    Ô rassurez-vous, de la façon la plus naturelle qui soit ! L’acide hyaluronique provient essentiellement du broyage industriel de crêtes de coq, desquels on extrait le précieux acide vitreux.

    Certes, il existe d’autres façons d’obtenir ce produit de manière tout aussi naturelle : quelques laboratoires préfèrent aujourd’hui broyer des yeux de bœufs ou de la peau de requin. Crêtes de coq, yeux de bœufs ou peaux de requins, quoi de mieux pour revendiquer le label «anti-âge naturel» ! Evidemment, on commence à utiliser aujourd’hui de nouvelles méthodes de production, telles que la «fermentation bactérienne de levures génétiquement modifiées», mais les précédentes ne risquent pas de disparaître tout de suite…

    En béotien de la cosmétique, je m’étonne que l’on n’évoque pas les crêtes de coq dans ces splendides publicités vantant l’acide hyaluronique… Bizarre, non ? Pensez-vous qu'une « crème aux véritables extraits de crêtes de coq» aurait moins de succès qu'un «élixir anti-âge exclusive premium à l'acide hyaluronique» ? Voyons...

    Quoi qu’il en soit, chères amies, si vous lisez dans le mode d’emploi de votre crème anti-âge à l’acide hyaluronique que ce produit est contre-indiqué pour les femmes «allergiques aux œufs ou aux protéines de poulet», vous n’aurez pas besoin de vous poser plus longtemps la question de l’origine de votre élixir de jouvence !Alors qui de mes amies utilisent quoi ?

     

     

  • Est-ce un illustre inconnu à vos yeux ?

     

    Avant de vous présenter l'homme de la photo, laissez-moi quelques lignes pour vous planter le décor.

    Nous sommes à Hollywood, en 1937. La crise de 29 est passée, et Roosevelt, à la Maison Blanche depuis 4 ans, applique son "new deal". Dans la banlieue huppée de Los Angeles, la petite communauté du cinéma vit des années prospères, qu'on appellera plus tard son "âge d'or" : Charles Chaplin et les Marx Brothers font rire le monde entier, Walt Disney, Howard Hawks ou Franck Capra le divertissent. Katherine Hepburn, Cary Grant, Gary Cooper, Clark Gable ou Errol Flynn deviennent des stars mondiales.

    Revenons à notre notable hollywoodien. Car vous l'aurez deviné à sa prestance et à son regard franc, l'homme a réussi. Tout à fait le genre de réussite qui, par exemple, aurait suffit à mettre assez de distance pour que vous n'ayez pas osé l'appeler par son prénom si vous l'aviez rencontré. La réussite d'Emmett - je me permets provisoirement cette familiarité - est sonnante et trébuchante, car il a bel et bien fait fortune : principalement dans l'immobilier, accessoirement dans le cinéma. Emmett, ayant saisi tôt l'essor de ce qui deviendrait la mégalopole de Los Angeles, investit brillamment dans de nombreux terrains constructibles. Il créa par ailleurs une société de production, la "Standard Pictures", bien que son apport au cinéma fut principalement scénaristique.

    Voila l'homme rapidement dépeint : un notable de l'immobilier américain, appartenant à la petite communauté d'Hollywood, et ayant en outre a son actif quelques bons scenarii, comme la plupart de ses voisins. Un détail cependant : si Emmett vous avait ouvert sa chemise, vous auriez vu sur son torse... 23 cicatrices de balles. Car dans sa jeunesse, Emmett s'était tout simplement fait trouer comme une passoire. Toutefois, Emmett ne vous aurait certainement pas montré son poitrail sans vous avoir au préalable présenté sa carte de visite.

    Le notable de 66 ans, aisé et plein d'assurance, se nomme Emmett Dalton. Et ce n'est pas un hasard si ce nom vous dit quelque chose, car Emmett est bien l'un des célèbres frères Dalton. Non pas l'un de ces frères stupides pastichés par Morris dans ses bandes dessinées, mais bel et bien un braqueur de banques et de trains du Far West.

    Il n'y eut pas quatre mais quinze frères et soeurs Dalton, qui commencèrent par être de nobles gens. Marshal des Etats-Unis, Franck Dalton fut abattu par un voleur de chevaux. Le jour même, ses trois frères Grat, Bob et Emmett suivirent ses traces et devinrent à leur tour marshals adjoints. Jusqu'au jour où Bob fut pris dans un échange de coups de feu discutable, une histoire de femme, après avoir été impliqué dans une affaire d'introduction d'alcool dans une réserve indienne. Quelques mois plus tard, son frère Grat fut soupçonné d'avoir volé des chevaux. Les hommes de lois étaient semblent-ils devenus des criminels, à une époque où les lois étaient diversement interprétées, ses représentants corrompus, les bons et les méchants difficiles à discerner.

    Quoi qu'il en soit, le gang Dalton était né. Les trois frères furent bientôt rejoints par d'autres criminels patentés, "Blackfaced" Charlie Bryant, Bill Doolin, Dick Broadwell et Bill Powers. Ils commencèrent une cavale qui ne devait s'achever que quelques années plus tard.

    L'ironie de l'histoire est qu'on leur prêta comme premier grief l'attaque d'un train de la Southern Pacific, alors que celle-ci ne fut probablement pas de leur fait. Mais l'idée avait fait son chemin, et le gang Dalton braqua une petite dizaine de trains dans les années qui suivirent, avec une audace incroyable. Ils volèrent également des chevaux, cambriolèrent des gares et des saloons. Mais l'ambitieux gang ne s'était encore jamais attaqué à une banque.

    Le 5 octobre 1892, le gang Dalton décida de frapper fort : braquer simultanément deux banques en plein jour, un exploit jamais réalisé dans toute l'histoire de l'Ouest. Leur choix se porta sur les deux banques de Koffeyville, une petite ville du Kansas. Blackfaced était mort, Doolin était absent, Bob et Emmett s'occuperaient donc de la First National Bank, tandis que Grat, Powers et Broadwell attaqueraient la Condon & Co, grâce aux tuyaux de leur indic, un dénommé Chapman. Mais ce dernier les trahit. Et tandis que Grat se faisait berner par un employé lui certifiant qu'il fallait attendre vingt minutes l'ouverture automatique du coffre, les marshalls, leurs adjoints et les habitants de Coffeyville attendaient les braqueurs à la sortie. Une gigantesque fusillade s'en suivit, qui fit huit morts. Tous les braqueurs périrent, à l'exception d'Emmett, qui, bien que très sérieusement amoché, survit miraculeusement à 23 balles.

    Emmett fut emprisonné et condamné à la prison à perpétuité. Il s'amenda en prison, et suite à un imbroglio juridique sur la date de sa libération, sortit du pénitencier de Lansing au bout de quatorze ans, en 1907. Il milita quelques années pour l'amélioration des conditions de détention des prisonniers, avant de se faire judicieusement oublier.

    Quarante cinq ans après l'attaque de Coffeyville, le dernier des Dalton était devenu un notable d'Hollywood.

     

  • Le clavier de notre ordinateur est-il un instrument de dactylo-torture ?

     

     

     

    Je tape plutôt lentement sur un clavier, aussi vais-je me contenter de quelques lignes pour rétablir quelques vérités dactylographiques.

    En dépit de l’idée communément répandue, la disposition des touches de votre clavier n’a pas été imaginée pour vous faire taper plus vite. Aussi bizarre que cela paraisse, le clavier AZERTY a au contraire été conçu pour que votre frappe soit… la plus lente possible !

    La raison de cette contre-performance remonte aux origines de la machine à écrire, à la fin du XIXe siècle. Les machines mécaniques fonctionnaient à l’aide de ressorts, de leviers, et de lettres placées sur de longues tiges. Taper rapidement sur des touches contiguës coinçait les tiges à coup sûr. On décida donc de disposer les lettres les plus utilisées de telle sorte qu’elles soient les moins accessibles, ralentissant d’autant la frappe ! Les français eurent droit à l'adaptation du fourbe clavier QWERTY, le clavier AZERTY, conçu pour le français dans le même esprit tordu. Vous comprenez mieux pourquoi vous avez un peu de mal ?

    Rétablissons une seconde vérité sur le clavier popularisé par le fabriquant de machines à écrire Remington (celui qui fabriquait aussi des flingues). Le clavier QWERTY, un bijou de science ? Euh… pas vraiment. Christopher Sholes le créa simplement par tâtonnement. Mais sans perdre le nord pour autant : il plaça toutes les lettres du mot "typewriter" ("machine à écrire") sur la première ligne pour simplifier les démonstrations des vendeurs !

    Depuis plus d’un siècle, le monde entier écrit donc laborieusement sur son clavier. Quand il ne cherche pas péniblement sur son téléphone les lettres de ses SMS sur un pavé à chiffres. Vive le progrès !

  • Enfin une invention intelligente !!! Quoi que ???

     

     

    Il suffisait d'y penser ! Une révolution pour ceux qui auraient déjà vécu la situation suivante :

    Scène 1, intérieur jour : Le réveil sonne. Bruit tonitruant. Lit. La femme marmonne. L'homme tend le bras machinalement. Pianote rapidement sur les touches du fâcheux importun qu'on devine dans une demie-obscurité, celle-ci laissant supposer que le soleil, lui, n'a pas attendu pour se lever. Le réveil s'éteint enfin. La chambre sombre dans une torpeur toute post-traumatique. Et ses occupants rouvrent les yeux... une bonne heure plus tard !

    Grâce à "Clocky", le cauchemar est fini. Revoyons la scène :

    Scène 1, intérieur jour : en digne descendant de la cavalerie blindée, le réveil claironne et, grâce à ses roues et à son caractère intrépide, se met rapidement hors de portée du bras de l'ennemi, en n'hésitant pas à bondir de la table de nuit. Ayant détalé pour se mettre à l'abri à l'autre bout de la chambre, tout en continuant à sonner la retraite, il n'offre plus d'autres options aux occupants du champ de bataille déserté que de se lever. Ingénieux, non ?

  • Pléiade de charme....

     

     

    J'ai souvent remarqué avec stupeur que les jeunes femmes ayant de jolies taches de rousseur s’évertuent… à s’en débarrasser. 

    Si certaines usent d’épaisses couches de fonds de teint ou de «correcteurs» cosmétiques ad hoc, d’autres n’hésitent pas à recourir à d’excentriques remèdes de grands-mères, tels que celui-ci : «Infusez du persil lisse dans de l'eau frémissante. Filtrez le bouillon obtenu. Une fois celui-ci refroidi, badigeonnez vos joues à l'aide d'un coton imbibé de ce bouillon. Refaites la même chose pendant une semaine. Vos taches de rousseur s'éclairciront considérablement». D’autres enfin recourent à des méthodes plus définitives encore, en se les faisant «effacer» au laser. Quel dommage. On considère souvent la différence comme un défaut alors qu'elle fait souvent le charme. Mais bon ce n'est pas toujours facile de comprendre et d'assumer.

     

  • Une précision historico-étymologique sur la fraise Tagada.

     

    La question est donc des plus simples : d'où vient ce nom de fraise "tagada" ? Car si je ne vous ferai pas l'injure de m'attarder sur l'emploi du mot "fraise", vous avouerez que cette onomatopée équestre (tagada-tagada...) est inattendue pour cette petite gâterie (d'autant qu'elle ne porte ce nom qu'en France).

    En 1967, l'entreprise allemande rachète une entreprise familiale marseillaise, la réglisserie de Lorette, qui devient Haribo France. Haribo peut dorénavant inonder la France de ses confiseries. Et cela tombe bien, car deux ans plus tard, à Bonn, on invente la fameuse fraise. Mais les commerciaux français l'affirment : en France, il faut un nom français à cette gâterie. Facile. Le septuagénaire directeur de la production du groupe (qui n'est plus Hans Riegel) est particulièrement francophile. Car celui que dans l'entreprise on appelle pudiquement un "bon vivant" est venu régulièrement "améliorer son français" à Paris pendant les années folles...

    Le Paris des années vingt, c'est le french cancan, le "jazz", le Moulin Rouge, la "Revue nègre" de Joséphine Baker au théâtre des Champs-Elysées, les représentations de Mistinguett aux Folies Bergère , les "garçonnes" qui fréquentent le bar-dancing "Le boeuf sur le toit".

    Mais notre allemand en villégiature a pris goût à un Paris bien plus libertin mais non moins réputé : des bars interlopes, des claques* et des cabarets douteux, du côté de Pigalle, de la place Blanche et de Montmartre, aussi assidûment visités par notre rhénan que par la brigade mondaine. Tous ces lieux sont des nids de prostitution. Notre homme a ses habitudes dans un petit cabaret de la rue Berthe, au pied du Sacré-Coeur, où il vient s'offrir les faveurs tarifées de nombreuses demoiselles, sous l'oeil indulgent du taulier. Le minuscule boxon* s'appelle "La petite chaumière", mais le tout-Paris désigne le clandé* en usant du surnom évocateur de son tenancier souteneur, M'sieur "Tagada" (sic).

    Quelques décennies plus tard, on imagine le directeur allemand suggérant avec délectation le nom du chabanais* pour désigner la fraise Haribo, cette petite gâterie synonyme de... plaisir coupable. Il est donc plutôt piquant d'imaginer aujourd'hui que le bonbon préféré de millions d'enfants porte le nom d'un lupanar* parisien ! A rougir de plaisir, non ?

    (l'honnêteté intellectuelle m'impose de préciser que si l'histoire officieuse a retenu cette origine, un autre cabaret, un établissement créole du 15e arrondissement, porta également ce nom à Paris pendant l'année 1930, à l'issue de l'exposition universelle.)

    * nombreux synonymes de "maisons closes" : un claque (puisqu'on y claque de l'argent), un boxon (de l'anglais boxon, les box, des compartiments isolés dans les tavernes, et par extension un lieu à petits salons privés), un clandé (clandestin), un chabanais (la plus célèbre maison close de l'époque, rue Chabanais, par métonymie), un lupanar (du latin lupanar, on ne parle pas du plus vieux métier du monde pour rien).

  • 13 photos, 13 histoires...


    Photo nommée « héros de guerilla » dans lequel apparaît un visage avec un béret noir regardant au loin, prise par Alberto Korda le 5 Mars 1960.

    Guevara âgé de 31 ans était à un enterrement pour les victimes de l'explosion de la Coubre. Elle n’a été publiée que sept ans plus tard. L'Institute off Art du Maryland (USA) l’a surnommé "la photo la plus célèbre et l’icône graphique du monde du XXème siècle." C'est une photographie qui a été reproduite à plusieurs reprises dans le monde et qui est considérée comme l'un des dix plus grands portraits de tous les temps. Il est un symbole universel de la rébellion pour les principales tendances politiques.

     

    Omayra Sanchez était une petite fille lors de l'éruption du volcan Nevado del Ruiz qui a détruit la ville d'Armero, en Colombie en 1985.Omayra fut coincée trois jours dans la boue, l'eau et les débris de sa propre maison. Elle avait 13 ans et pendant tout ce temps elle était toujours bloquée sur les corps de ses proches. Lorsque les sauveteurs tentèrent de l’'aider, ils ont constaté que c'était impossible, Afin de la sauver il aurait fallu amputer ses jambes mais cette chirurgie n’eut pas lieu. L'autre option était d’utiliser une pompe-turbine pour aspirer la boue qui l’a submergeait. La seule pompe disponible était trop loin et non disponible. Omayra a été forte jusqu'au dernier moment de sa vie, selon les travailleurs humanitaires et des journalistes qui l'entouraient. Pendant les trois jours, elle pensait justement à son retour aux études et à ses examens. La photographe Frank Fournier, « Omayra » a fait une image qui a fait le tour du monde et qui a conduit à une controverse sur l'indifférence du gouvernement colombien envers les victimes. La photographie a été publiée plusieurs mois après que la jeune fille fut morte. Plusieurs ont vu dans ce tableau de 1985, le début de ce que nous appelons aujourd'hui la mondialisation de l’agonie. Celle-ci a été suivie en direct par les caméras de télévision et de radiodiffusion dans le monde entier.

     

    Javier Bauluz, seul photographe espagnol lauréat du prix Pulitzer, a pris cette image de deux touristes espagnols sur une plage regardant le corps sans vie d'un immigrant. L’image dénonce l'hypocrisie avec laquelle l’immigration survient en Espagne et donc en Europe. À la suite de sa publication dans La Vanguardia et le New York Times les commentaires affluèrent en Espagne.

     

    Le 8 Juin 1972, un avion des Etats-Unis a bombardé au napalm la population de Trang Bang.

    Kim Phuc était là avec sa famille. Avec ses vêtements en feu, la fillette de neuf ans s'enfuit avec la population. A un certain moment, ses vêtements se sont consumés. La célèbre image du photographe Nick Ut fut prise à ce moment là.

    Kim Phuc fut conduite par le photographe à l’hôpital où elle est restée pendant 14 mois pour y subir 17 opérations de greffes de peau.

    Toute personne qui regarde cette photo peut voir l’intensité de la souffrance, le désespoir et la souffrance humaine de la guerre, en particulier pour les enfants.

    Aujourd'hui, Pham Thi Kim Phuc est mariée et mère de deux enfants. Elle vit au Canada, présidente de la « Fondation Kim Phuc qui a pour mission d'aider les enfants victimes de la guerre » et est une ambassadrice pour l'UNESCO.

     

    « Le colonel a tué le prisonnier, j'ai tué le colonel avec mon appareil photo». Eddie Adams, photographe de guerre, a été l'auteur de cet instantané montrant l'assassinat d’un guerilla vietcong le 1 février 1968 par le chef de police de Saïgon, de sang-froid, les mains du prisonnier étant attachées derrière le dos, juste au moment où il fut tué à bout portant. Eddie Adams qui avait été correspondant de 13 guerres, a remporté le prix Pulitzer pour cette photo.

     

    Sharbat Gula a été photographiée alors qu'elle avait 12 ans par le photographe Steve McCurry, en Juin 1984. Il était dans le camp des réfugiés de Nasir Bagh au Pakistan pendant la guerre contre l'invasion soviétique. Son portrait a été présenté sur la couverture du National Geographic en juin 1985 à cause de son visage expressif aux yeux verts. La couverture est devenue l'un des plus célèbres de la revue. Cependant, à cette époque personne ne connaissait le nom de la jeune fille. Le même photographe, Steve McCurry partit à la recherche de la jeune fille pendant 17 ans. Le photographe fit de nombreux voyages dans la région jusqu'à ce qu’en janvier 2002, il retrouve la fillette devenue une femme de 30 ans.

    Sharbat Gula vit dans un village isolé en Afghanistan, en pachtou : c’est une femme traditionnelle, mariée et mère de trois enfants. Elle était revenue en Afghanistan en 1992. Personne ne l’avait photographiée jusqu'à sa rencontre avec McCurry et ne savait pas que son visage était devenu célèbre. L’identité de la femme a été confirmé à 99,9% grâce à la technologie de reconnaissance faciale du FBI et à la comparaison de l'iris des deux visages photographiés.

     

    « Dites adieu à la guerre » a été prise par Victor Jorgensen à Times Square le 14 août 1945, dans laquelle vous pouvez voir un marine américain embrasser passionnément une infirmière. Contrairement à ce qu’on pense généralement, ces deux personnages ne sont pas des partenaires, mais des étrangers qui s’étaient rencontrés là-bas.

     

    ‎"Le Rebelle inconnu», c'était le surnom attribué à un homme anonyme qui est devenu internationalement célèbre pour être resté debout devant une ligne de plusieurs chars pendant le soulèvement de 1989 place Tiananmen en Chine. La photo a été prise par Jeff Widener. En Chine, l'image a été utilisée par le gouvernement comme un symbole de compassion de la part des soldats de l'Armée populaire de libération afin de protéger le peuple chinois. Malgré l'ordre d'avancer, le conducteur de char avait refusé d’obéir.

     

    Thich Quang Duc est né en 1897. C’était un moine bouddhiste vietnamien (aussi appelé bonze). Il s'est fait bruler dans une rue très fréquentée de Saigon le 11 juin, 1963. Son acte de sacrifice a été répété par d'autres moines.

    Tandis que son corps brûle, le moine reste immobile, ne crie pas : il ne fait même pas un bruit.

    Thich Quang Duc protestait contre la répression anti-bouddhiste ordonnée par le président catholique Diệm. Après sa mort, son corps a été incinéré, selon la tradition bouddhiste. Au cours de la crémation, son cœur est resté intact, il a été considéré comme un saint et son cœur a été transféré à la garde de la Reserve Bank of Vietnam comme une relique. Telle est l'origine du terme « auto-immolation.

    Photo prise par Malcolm Browne

     

    Le brillant photographe soudanais Kevin Carter a remporté le Prix Pulitzer avec une photo prise dans la région de Ayod (un petit village au Soudan), qui a fait le tour du monde.

    La photo montre la figure du squelette d'une petite fille, complètement émaciée, gisant sur le sol, épuisée par la faim et mourante, tandis qu’en arrière-plan, la silhouette noire d'un vautour en attente nous regarde et attend l'heure de sa mort.

    Quatre mois plus tard, accablé par la culpabilité et conduit par une forte dépendance à la drogue, Kevin Carter s'est suicidé.

     

    « The Falling Man » est le titre d'une photographie prise par Richard Drew, lors des attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center à 09:41:15.

    Sur la photo vous pouvez voir un homme tombant d'une des tours. En sautant il fait ce choix, vraisemblablement pour éviter de mourir asphyxié par la chaleur et la fumée. La publication du document peu après les attentats irrita certains secteurs de l'opinion publique américaine. Par la suite, la plupart des médias à l'autocensure, préfèreront ne pas montrer des photos d’actes d'héroïsme et de sacrifice.

     

    Au cours de l’insurrection de Puerto Cabello au Venezuela dans l’état de Carabobo en 1962, le gouvernement a violemment réprimé les insurgés. Cette image représente l'aumônier Luis Maria Padilla tenant dans ses bras un soldat blessé. Tandis qu'il le soutenait dans ses bras alors que celui-ci arrivait à peine à dire « aidez-moi mon père», le soldat fut à nouveau blessé par balle.

     

    Photographie de Luiz Vasconcelos, prise à Manaus en Amazonie en 2009

    1er prix de la catégorie "General News Singles ».

    Une femme du mouvement sans terre à Manaus s’oppose aux policiers brésiliens venus évacuer des terres investies par 200 paysans.

     

    L'ultime photo.

    Certaines personnes croient en Dieu, d’autres pas. Cependant il faut réfléchir et penser combien nous sommes petits devant les forces de la nature.

    Cette photo a été prise le 26 décembre 2004, sur la côte de l'île de Sumatra au cours d’un impressionnant tsunami (la vague mesurait 32 m de haut !)

    Elle a été retrouvée un mois et demi plus tard, dans un appareil photo numérique.

    Celui (celle) qui a pris cette image a sans doute cessé d'exister quelques secondes après avoir appuyé sur le déclencheur de l’appareil photo.

     

     

     

     

     

     

     

  • le jour ou je me suis aimé pour de vrai...

    le jour ou je me suis aimé pour de vrai,j'ai cessé de vivre le passé (ça n'est pas facile pour certains!!!) et de me préoccuper de l'avenir (pas facile non plus). Aujourd'hui, je vis une seule journèe à la fois, et cela s'appelle.... La PLÉNITUDE.

    Le jour ou je me suis aimé pour de vrai, j'ai cessé d'avoir peur du temps libre et j'ai arrêté de faire de grands plans, j'ai abandonnè les mèga-projets du futur. Aujourd'hui, je fais ce qui est correct,ce que j'aime quand cela me plaît et à mon rythme...

    Aujourd'hui je sais que cela s'appelle......LA SIMPLICITE.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire ; personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début ma raison appelait cela de l’égoïsme. Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... L'AMOUR PROPRE...

    Le jour ou je me suis aimé pour de vrai, j'ai commencé à percevoir l'abus dans le fait de forcer une situation dans le seul but d'obtenir ce que je veux sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment... Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle RESPECT.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai cessé de vouloir une vie différente et j'ai commençé à voir que tout ce qui m'arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle LA MATURITÉ.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n'étaient rien d'autre qu'un signal lorsque je vais à l'encontre de mes convictions. Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... L'AUTHENTICITE.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai compris qu'en toutes circonstances, j'étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j'ai pu me relaxer ; Aujourd'hui je sais que cela s'appelle L'ESTIME DE SOI.

     

  • Quand la bêtise humaine.

    Quand la bêtise humaine impose des lois qui s’affranchissent du cœur,

    Le code civil pèse plus lourd que les attaches maternelles,

    Des juges s’arrogent, sans le savoir, le droit d’être injustes et cruels,

    Et devient-il insensé de s'appuyer sur l'amour et la tendresse.

    Ainsi, de simples abandonnés deviennent-ils de doubles et triples orphelins.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine dresse les hommes en meutes armées,

    Meurent des pères et des fils, se désespèrent des veuves,

    Crient des enfants de famine d’amour, de désertion de mamelles.

    Sont meurtries à vie de futures épousées, déflorées par des brutes.

    Ainsi, des pères tuent des pères et des mères haïssent des mères.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine réduit l’homme à la bestialité,

    Il devient, qu’il soit col blanc ou vareuse, un authentique bourreau.

    Ainsi sont brisés, avant l’age d’aimer, des corps d'enfants.

    Il devient, qu’il soit touriste ou marchand de chair, une brute aveugle.

    Ainsi sont avilis des cœurs d’enfants, qui ne sauront aimer.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine laisse le progrès dévorer l'homme,

    L’urgence est sacrifiée à l’accessoire, l’essentiel au futile,

    Des millions d'hommes crèvent de faim pour que puisse décoller une fusée,

    Mille enfants grelottent à l’ombre du CAC 40.

    Ainsi, des millions d'êtres trompés espèrent-ils en vain.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine limite l'homme à son propre reflet,

    Grandissent des enfants-nains, projets de l'ignorance asservie,

    Stagnent des fantômes, issus de frustrations, d'angoisses non dépassées,

    Pales produits de fantasmes inassouvis, d'appétits refoulés.

    Ainsi, s'appesantit l'héritage de génération en génération.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine accouche d'hommes sourds et aveugles,

    Alors, naissent des enfants muets qui apprennent à lire et à écrire,

    Pour ne rien servir, ne rien voir et ne rien entendre.

    L'ignorant dresse des murs, le craintif s'abrite, la brute s'étourdit.

    Ainsi, les êtres de cœur et de raison ne sont pas entendus.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine jette des êtres perdus, en quête de vérité,

    Dans les mains de loups avides déguisés en bergers,

    Alors, ils se bercent d'illusions, se laissent berner de paresse,

    Abdiquent leur responsabilité, se néantisent béatement.

    Ainsi, sont-ils frustrés par ruse de leur effort à naître.

    S'ils pouvaient entendre …

    Quand la bêtise humaine laisse ignorer aux hommes,

    Qu’une même planète, une exigence commune est leur berceau,

    Alors, ils s’inventent des droits et des devoirs,

    S’exonèrent de toute intelligence, de toute liberté.

    Ainsi, ignorent-ils que de tout temps, ils ne sont qu’UN.

    S'ils pouvaient entendre …

    … une sagesse à la portée de la plus humble fleur des champs … qui offre ses couleurs aux regards, sans attente, sans impatiente, simplement heureuse d'être là et de servir, corolle chatoyante et lumineuse, qui se laisse tendrement aimer, libre de temps et d'espace …

  • Il est temps de passer à un autre régime, à une autre République.

    Celle où on ne vote plus pour un Président de la République, mais pour une Assemblée d'experts qui votent entre eux pour différents projets. Une liste d'experts et non un gouvernement.

    Car aujourd'hui, tout le monde en France peut constater que le Président "cannibalise" la fonction du 1er Ministre et du gouvernement, qui sont donc payés inutilement par les contribuables. Cet argent pourrait (et devrait) actuellement être économisé. En outre, les Ministres sont interchangeables, et nous avons ainsi eu entre autres exemples Mme Alliot-Marie qui a été Ministre de la Jeunesse des Sports, Ministre de l'Agriculture, Ministre de la Justice sans qu'elle ne soit compétente particulièrement ou légitime dans ces différents domaines. De même que Mme Christine Lagarde, qui est l'actuelle Ministre de l'Economie alors qu'elle a une formation de Juriste et est une ancienne responsable du Cabinet d'Avocat Baker and McKenzie. Elle serait donc davantage qualifiée pour d'autres postes, comme ceux visant le Ministère de la Justice que celui qu'elle représente aujourd'hui. Tandis qu'une Assemblée d'experts incluant différentes mouvances de Juristes pourrait également largement la dépasser et définir davantage un plan pour l'avenir, car 2 yeux valent mieux qu'un...Ceci démontre à quel point il est vain pour l'orientation de la politique de notre pays d'avoir une personne dédiée quand nous pourrions avoir les meilleurs experts Français pour nous représenter directement par un vote, le leur, qui serait davantage démocratique et permettrait moins aux lobbies de faire pression face à un interlocuteur dédié et sans que cela ne nous coûte plus cher. En somme, une sorte d'assemblée de Jurés, sans ironie sur le projet de Justice de Monsieur Sarkozy qui veut faire une Justice exemplaire par le peuple et pour le peuple. Pourquoi celle-ci, si elle dispose des rapports dont dispose un gouvernement, ne serait-elle pas elle-même en mesure de mener une politique efficace et en prévision de l'avenir et sans qu'elle soit comme elle l'est actuellement, une sorte de panacée de monarchie électorale ?

    De plus, à l'heure d'Internet et des nouvelles technologies, il est impératif de changer notre vision sur la façon de faire de la politique et ce moyen d'entrer en contact avec l'électeur final peut permettre de susciter davantage de civisme de sa part en le confrontant et en le soumettant à des choix qui l'intéressent fortement : à savoir la politique de son pays. Bien évidemment, certaines choses ne se décident pas par référendum, comme la fin du nucléaire, car ce gouvernement ne veut pas risquer ses investissements, mais cela devrait pouvoir permettre d'orienter la politique de ce gouvernement justement en demandant si on doit accélérer la sortie du nucléaire ou non...Ce gouvernement en est bien conscient et ce n'est pas en n'écoutant pas son peuple qu'il va se faire respecter mais bien en prenant en compte les critiques de celui-ci.

    Pour finir, nous voyons tous actuellement la Belgique actuellement s'en sortir sans gouvernement. Cela confirme l'idée qu'il n'est nullement nécessaire d'avoir un Président de la République et un Gouvernement, qui sont très coûteux pour le peuple sans que cela soit garant d'une efficacité aucune comme nous le voyons depuis trente ans.

    Nous avons besoin d'une Représentation Politique qui fonctionne comme la Justice, avec une Assemblée d'experts qui fait les lois et les soumet au Parlement. Et un Parlement qui n'a plus le droit de décider de ses salaires et traitement non plus, car cela pose un sérieux problème actuellement en France pour l'égalité entre gens du peuple et représentants et ne peut être considéré comme démocratique du tout... Or, il est bien inscrit dans la Constitution que le pouvoir appartient au peuple et est fait par le peuple, pour le peuple. Il faut respecter nos propres textes !

  • Sidéré et dévasté…

    Nous sommes perdus. Nous ne savons plus. Déjà, qu’on doutait… Vers qui se tourner ? Que faire ? Et pour quoi ? Les évènements, majeurs ou pas, s’accélèrent. Il faudrait se pencher, revoir, les autres années, a-t-on déjà vu et subi autant en si peu de temps ? La sidération, ça n’est pas uniquement DSK, c’est un enchaînement d’évènements. Et nous voici spectateurs, impuissants, comme rarement nous l’avons été.

    Est-il besoin de dresser la liste ? De tout ce qui s’est produit depuis – disons – ces dix dernières années – mettons depuis le 11-septembre – avec cette sensation étrange, désagréable, d’un inéluctable. Que ça va mal. Qu’on y va tout droit.

    Est-ce la prolifération des moyens, ceux de s’informer, qui fait que, nous avons cette sensation-là, je veux dire est-ce seulement un « sentiment que » ou est-ce la « réalité » ?

    Faut-il décrocher, moins consommer de – ce que l’on nomme – hardnews. Se tenir un peu plus à l’écart. Est-il possible, aujourd’hui, de penser sereinement et de recevoir des informations tout aussi sereinement ? S’en donner le temps.

    Ce terme « sidérant » que l’on a entendu à propos de « l’affaire DSK » est sans doute le plus signifiant, entendu jusqu’ici. Tant il pourrait s’appliquer à bien d’autres évènements, comme ceux, déjà lointains du 11-septembre, du 21-avril, des « émeutes en banlieues », et plus proches de nous, aux divers tremblements de terre ou tsunamis, à Gaza, à Fukushima, aux printemps arabes, à cette «justice [qui] est faite », à DSK, etc.

    Il décrit un état, le nôtre... Nous sommes, effectivement, sidérés... On voudrait, aimerait, souhaiterait que ça cesse… En l’occurrence, l’incroyable couverture médiatique d’un mariage princier (couverture justifiée par le fait que « 2 milliards d’êtres humains » étaient censés le suivre, notamment via l’outil télévisuel) constitue une tentative par le média moins de nous divertir (encore que, il y a manifestement, ici, un but : « faire diversion ») que de nous soulager. Nous offrir un répit. Alors que, objectivement, nous n’en avons pas grand-chose à faire, ni à en tirer. C’est juste une image. Mais tout, désormais, est image…

    Un mariage, une béatification, et boum ! une exécution (Ben Laden). Et tout reprend. Recommence. Machine infernale. En flux tendu. Images en boucle. Sidération again.

    Alors, comme le titrait Libé, on se demande, non pas : « A qui le tour ? » mais : « quelle est la sidération suivante ? ».

    Soit : qu’est-ce qui va encore nous tomber dessus, même à des milliers de kilomètres, peu importe, c’est bien sur nous que ça tombe. Et ça finit, par accumulation, de nous broyer. Littéralement.

    L’autre terme qui surgit, en creux, c’est « dévasté ».

    Nous sommes dévastés, avec cette sensation que tout s’écroule et que nous n’y pouvons rien. J’entends par « tout s’écroule », nos illusions, nos rêves, nos espoirs.

    Pour certains, ces illusions, rêves et espoirs, s’étaient portés sur un homme. A tort ou à raison, là n’est pas la question… Il est à ce propos, intéressant de noter, qu’une bonne partie de ceux qui ne l’appréciaient pas, pour diverses raisons, principalement politiques, idéologiques, ceux-là aussi ont été sidérés, sont même « tombés en empathie ». Justement, parce qu’il représentait un espoir pour les autres (et les médias).

    Quoi qu’ait fait cet homme, ou pas fait, innocent ou coupable, peu importe au fond, nous voilà perdus. Vers qui se tourner ? Que faire ? Et pour quoi ? Comment « sortir de là » ?

    Les éditocrates, les journalistes, les observateurs, nous disent que « les cartes sont rebattues ». Mais de quelles cartes parlent-ils ? Qui dit cartes, dit jeu (ou stratégie). Jeu politique, en vérité. Mais en quoi cela nous concerne-t-il ? Ce que nous attendons, ce sont des perspectives, des idées, des projets. Un espoir. Qui les porte ? Est-ce les Espagnols, Puerta Del Sol ? Est-ce eux qui, par leur volonté, leur détermination, vont nous sortir de cet état, celui de sidération ?

    Parce que, si en France (qui, comme la plupart des pays du monde, connaît une crise sans précédent) on n’observe aucun mouvement, pas la moindre manifestation d’envergure (comme celles de 1995), c’est aussi parce que nous sommes, depuis lustres, sidérés.

    Bien sûr, il y a d’autres explications : le fait que « la crise » n’ait pas touché la majorité des Français. Sinon, et principalement, les plus vulnérables. D’autres aussi ont été touchés, mais pas en assez grande quantité pour déclencher un vaste mouvement ; ces autres qui, de surcroît, bon an, mal an, parviennent, péniblement, à s’en tirer (et n’ont d’autres soucis que de protéger le peu qui leur reste : emploi, toit, etc.). Et s’ils s’en tirent, c’est notamment grâce à notre système de protection sociale, sans lequel, nous vivrions aujourd’hui, ce que vivent les Espagnols, les Grecs, les Irlandais, les Portugais, etc.

    Mais on ne peut faire fi de l’état de sidération. C’est une clé importante. Elle prend sa source le 11-septembre (évènement mondial) se poursuit le 21-avril (évènement local) et depuis, c’est non-stop ; ou du moins, avons-nous cette impression.

    Et « la chute de DSK », avec cette avalanche d’images, images d’un français, un des « nôtres » (nous sommes donc, quoi qu’on en dise, touchés dans notre chair, humiliés, terrassés) et puissant de par sa fonction, valorisante (quoi qu’on en dise, là encore) pour la France, pour « nous », nous enfonce un peu plus dans cet état de sidération. La paralysie. C’en est trop !

    Cet état-là, de sidération (quasi) permanente, nous a amené à croire en « l’homme providentiel ». D’autant plus que les médias, dans leur grande majorité, ont contribué à nous le présenter comme tel. Une évidence.

    Nous n’avons pas mis, plus que cela, en question cette évidence. Parce que, justement, elle nous apparaissait comme une « porte de sortie » (et non, Del Sol). Je veux dire par là, qu’avec cette porte, nous pensions que nous sortirions de cet état de sidération. Nous irions mieux. Et n’avait que peu d’importance, au fond, le projet que cet homme portait.

    Cette « chute » incroyable, cet évènement que, donc, on a qualifié de « sidérant », est en réalité plus que cela. Nous sommes passés au-delà de la sidération. Etant donné que nous étions déjà en cet état. C’est en ce sens que je dis que nous sommes perdus. Complètement paumés. Dévastés. Car, passée la sidération, que peut-on espérer ? Qu’y a-t-il après ? Une Puerta Del Sol française ? La résignation par les urnes ?

    Ou alors, le déclin.

    Oui, n’est-ce pas plutôt le déclin qui nous guette et que nous sentons venir ? Passée la sidération…

     

  • Dis, c'est quoi au juste un modérateur ?

    Le modérateur est devenu un personnage incontournable du web. Que ce soit sur les forums ou les tchats, il est présent mais qui est il vraiment ? Voici quelques réponses à cette grande question.

    - Le modérateur est un humain (des tests l’ont prouvé) de sexe masculin ou féminin, il rentre dans un facteur d’âge allant environ de 17 à 75ans. Rien ne prouve pour l’instant que les modérateurs le soient de parents à enfants. Il n’existerait pas de gênes de modérateurs transmissibles. Ce n’est, en tout cas, pas prouvé pour le moment.

    - Il aime exclure les gens sans raisons valables. Il est là pour exprimer une certaine souffrance intérieure provenant de sa petite enfance, où ses parents lui refusaient d’aller, par exemple jouer dehors .

    Exemple : «- Môman, je peux aller jouer dehors ?

    - non ?

    - Mais pourquoi ?

    - Parce que ! »

    - Le modérateur est mal poli. Incapable de vous dire bonjour, il aime à ignorer tout ce qui n’est pour lui que simple utilisateur. Il n’aime donc personne hormis ses congénères (et encore…).

    - Le modérateur doit faire ce qu’il interdit aux autres : flood, insultes, menaces etc…Le modérateur possède les pleins pouvoirs, ne se cachant pas pour le montrer ! C’est sa crédibilité qui est en jeu.

    - Une phrase typique pourrait être : « Vous voyez, moi je peux mais pas vous ».

    - Le modérateur est donc largement au- dessus du commun des mortels.

    - Le modérateur est un vrai robot. Il voit tout, lis tout, sais tout. C’est le dieu du forum ou du tchat qu’il gère. Omniscient, il reconnaît un boulet avant même que celui ne commence à écrire quelque chose.

    - Le modérateur n’aime guère passer inaperçu. Ainsi, si personne le voit ou l’entend, il bannis quatre ou cinq personnes à la fois, histoire de montrer qui est le boss !

    - Le modérateur est sournois. En effet, parfois, il se cache parmi d’autres utilisateurs et attends sournoisement de les frapper dans le dos, sans même prendre le temps d’avertir. « Et tiens, voilà un ban, mouhahahahaha ». Dans le langage des modérateurs, ils appellent cela « sous-mariner ».

    - Le modérateur n’aime pas les nouveaux qui demandent des renseignements . Un bon « démerdes-toi » calmes en général les choses rapidement. De toute façon, il ne sait pas comment il faut faire pour s’enregistrer sur le forum, ni la commande d’auto-join de votre script pour rejoindre un salon IRC.

    - Sur l’IRC, le modérateur, possède un bien meilleur client irc et script que le vôtre. Inutile donc de lui poser des questions sur le sujet. Cela ne l’intéresse absolument pas

    - Le modérateur est rancunier, fortement. Ainsi, vous marchez en travers des clous, il s’en souviendra pendant un très long laps de temps. Il mets d’ailleurs à jour régulièrement, des fiches de renseignements sur chaque personne qui passe prés de lui.

    - Particulièrement incompétent dans son domaine, le modérateur apprécie fortement les leçons que lui donnent les différents users sur la meilleure façon de faire. Preuve que le modérateur n’est pas si inhumain et saura vous écouter.(parfois…)

    - Le modérateur est sourd à toute protestation évidemment. Le modérateur a et aura toujours raison. S’il a tort (le taux de probabilité est de 0,000005%), il aura raison !

    - De plus, son vocabulaire est garanti en insultes cinglantes !

    - Le modérateur recevant une médaille tous les 10 000 bannissements (et une chaussette gratuite), il fera tout pour atteindre ce chiffre.

    - Le modérateur possède des armes et il en est particulièrement fier. Kick, bannissement, ackik, bannissement muet, suppression de compte…son arsenal est étoffé, puissant et encore plus important , quasiment imparable. Il aime donc évidemment en user et abuser.

    J’espère vous avoir modestement éclairés. N’hésitez pas à en remettre une couche, nous adorons cela !

    Bon ! Je retourne... modérer !!!!

  • Voilà, c’est l’été…

    Autant voir les choses en face : c’est l’été. C’est à dire que, depuis le 21 juin, on perd chaque jour une ou deux minutes de soleil. Je ne dis pas ça pour casser le moral de mes amis (es) en vacances. Mais parce que c’est la vérité. Et que nous sommes tous suffisamment adultes (quoique..) pour supporter la vérité (n’est-ce pas ?). Bon, maintenant que je l’ai dit, on oublie. Parce que l’été, c’est l’été. Et puis c’est tout. Jusqu’au 15 août, en gros, ça nous est complètement égal, de perdre une ou deux minutes par-ci, par-là. Les journées sont longues, de toute façon. Il fait beau (sauf quand il pleut, ce qui arrive parfois en Bretagne…). On mange dehors. On reçoit des amis. On flâne, on discute, on écoute le silence. Et les oiseaux, qui habillent le silence. L’été, je le rappelle aux étourdis, n’arrive qu’une fois par an. Après, c’est trop tard. Et c’est trop bête de se réveiller un beau jour en se disant : « zut, c’était l’été, je l’ai complètement loupé, si j’avais su… »

    Donc pas question de rater l’été. Là, à l’heure même où je vous parle, on est au tout début. Ah, toutes ces journées devant nous… C’est vrai que ça se gâte un peu après le 15 août. Alors que l’ été, officiellement, dure jusqu’au 21 septembre, après le 15 août on a un petit coup de mou. On se dit, tiens, c’est bizarre, mais les jours raccourcissent drôlement. Dans les stations de vacances, les magasins commencent à fermer. Les marchés, si animés au plein cœur de l’été, se vident petit à petit. Il y a souvent des orages (et pas seulement en Bretagne…).

    C’est du moins l’image que j’ai dans la tête : après le 15 août, il y a des orages. Le temps se fait incertain. Et le soir, on ne peut plus traîner dehors à manger et à refaire le monde avec les amis : il se met vraiment à faire nuit, de plus en plus tôt. Saperlipopette, je m’aperçois que je suis reparti pour vous casser le moral. Mais non ! Pas du tout ! Vive l’été ! On n’est que début juillet, on a un mois et demi devant nous avant le 15 août. Et puis zut, même après le 15 août, on est toujours en août. Tant pis pour les orages (de toute façon, je ne vais pas en Bretagne…). Tant pis pour la nuit qui tombe. Tant pis pour la rentrée qui arrive à grands pas (d’un autre côté, je suis en retraite, alors..). On prend ce qu’il y a. Et puis c’est tout. Parce que la rentrée, celle de cette année, vous vous doutez bien de ce que ça va être : pleins gaz vers la présidentielle, plus une seconde de libre pour penser au temps qui passe, pour méditer sur les minutes perdues. Et celles qu’on va bien finir par retrouver un jour. Je ne dis pas que tout s’arrête pendant l’été. Je pourrais d’ors et déjà vous donner mille exemples de chambardements, voire de révolutions qui on eu lieu en plein été.

    Seulement, il y a ce truc un peu fou qui s’appelle les vacances. Et qui se passe en été. Quand j’étais plus jeune, on appelait ça les grandes vacances. Par opposition aux petites, celles de Pâques ou de la Toussaint.

    Ah, les grandes vacances ! Rien que d’y penser, j’étais tourneboulé. J’imaginais le tout premier jour sans école, ni devoirs, ni leçons. Et tous les jours, ensuite, la longue suite des longs jours, jusqu’à la maudite rentrée. Tous ces longs jours d’été, comme une promesse de rêves, de découvertes, d’aventures. Aujourd’hui, j’ai gardé ça au fond de moi. L’été, on a du temps. On sort la table de jardin. On sort les chaises longues. On sort les vélos. Et le bonheur, c’est qu’on les sort pour des semaines. De belles et longues semaines. Un jour viendra où il faudra tout rentrer. Mais on n’y pense pas. On ne veut pas y penser. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux que ce moment-là, le jour où on se met en été. Où on met sa vie en été. En même temps, si je veux être franc, plus jeune, je ne détestais pas totalement la rentrée. Il y avait de l’excitation dans l’air. Retrouver les copains sur les bancs de l’école. Les jeux dans la cour de récré. Et puis apprendre, continuer à apprendre. Oui, là aussi, il y avait de l’excitation à cette seule idée : grandir en apprenant. On est impatient de grandir, quand on est petit. C’est après qu’on regrette de continuer à grandir, quand ça s’appelle vieillir… Et donc, là aussi, pour être franc, la perspective de la rentrée, dans le fracas de la campagne présidentielle, ça me met en appétit, gourmand comme je suis. Rentrer en se disant qu’on a devant soi tous ces mois de bagarre, de castagne, mmm…

    N’empêche qu’avant tout ce barnum je me réjouis de ces longues semaines de calme et de soleil, de ces soirées à refaire le monde ou à regarder la lune et les étoiles. Sans oublier, bien entendu, les étoiles filantes qui sont, comme les vers luisants, les cadeaux de l’été.

    Une seule étoile filante, un seul vers luisant : c’est une nuit bénie. On peut faire tous les vœux qu’on veut.

    En attendant, voici le mien : que l’été vous soit doux à toutes et tous.

     

  • Supporter les conséquences de ses agissements.

    Supporter les conséquences de ses agissements.

     J’ai une idée pour un monde meilleur : que les fauteurs de trouble assument la conséquence de leurs actes. C'est un principe de base d'éducation vieux comme le monde, et assez confortable à appliquer puisqu'il n'y a….rien à faire !

    Un enfant ne range pas sa chambre et ne retrouve pas ses jouets préférés ? Plutôt que de chercher pour lui, le laisser ranger sa chambre…

    Il ne veut pas mettre son gilet ? Tant pis il aura froid plus tard.

    Il ne veut pas manger ? Tant pis pour lui, il aura faim avant le prochain repas, mais ne pas lui donner de collation intermédiaire. Etc Etc…

    Avec des adultes, ça donnerait à peu près ça :

    - Que les propriétaires de chiens qui ne ramassent pas les cacas marchent eux même dedans parce qu'ils ont oublié de regarder par terre, et de préférence en sandalettes.

    - Que les voleurs se fassent voler.

    - Que les enfants des violeurs, des tueurs se fassent violer ou tuer (bon, ça j'admets, c'est extrême et immonde, et en plus ça n'a pas eu l'air de gêner Myriam Badaoui).

    - Que les grévistes de la SNCF ne puissent pas se rendre au chevet de leur mère mourante parce qu’il n'y a pas de train.

    - Que les voleurs de voiture ne trouvent plus leur voiture et n'aient pas d'argent pour en acheter une autre.

    - Que les peloteurs des transports en commun se fassent peloter par un groupe de mecs plus forts et très nombreux.

    - Que le tagueur se fasse taguer son scooter, couleur très moche.

    - Que le fonctionnaire pressé se fasse fermer la porte au nez à la poste ou ailleurs alors qu'il a un truc super urgent à faire, parce que ça ferme dans 6 minutes.

    - Que Bill Gates ne puisse plus se connecter à Internet parce que « error Windows N°4580026 98845098. Please consult help in line »…

    - Que la mère d'un criminel se fasse tuer (immonde aussi, elle n'y est pour rien la pauvre vieille, je sais…en moins grave, ça fonctionne aussi avec racket).

    - Que la contractuelle aie une contravention car elle a dépassé le temps de 5 minutes.

    - Que le syndicaliste « contre » par principe crée un jour sa propre entreprise, et qu'il comprenne.

    - Que l'appartement du « jeune » brûle parce que les pompiers ne peuvent plus pénétrer dans la cité sans se faire caillasser.

    - Que le vandale de base ne puisse plus se regarder dans la glace du photomaton parce qu'elle a été cassée juste avant, alors qu'il a une grosse poussière dans l'œil qui lui fait mal.

    - Que la petite sœur de racaille ne puisse plus aller à l'école parce qu'elle a été brûlée la nuit dernière, et qu'il retrouve son doudou, ses dessins, son tablier dans les débris fumants.

    - Que l'indélicat ait à subir pendant tout son trajet en train une musique qui ne lui plaît pas du tout du tout, parce qu'il est assis à côté d'un casque de MP3 à pattes.

    - Que le raciste primaire soit victime de racisme primaire.

    - Que celui qui renverse toutes les poubelles de la rue parce que c'est super drôle réalise que c'est peut-être son père qui va passer à 6h20 pour les vider.

    Etc etc…

     

    A moins de tomber sur des monstres, des kamikazes fanatiques ou des dingues, je suis persuadé que ça marcherait dans pas mal de cas. C'est bien sûr inapplicable parce qu'on ne peut pas laisser les rues pleines de déjections de chiens en espérant que le propriétaire marchera dedans, ou les voitures brûler en attendant que celle des incendiaires brûlent aussi, mais dans un monde imaginaire, l'idée me plait bien…!

     

  • Pardon Nafissatou !

    Pardon Nafissatou !

    Tout ce que je sais d’elle, à l’heure où je décide d’écrire cet article, c’est qu’elle s’appelle Nafissatou. Je sais aussi qu’elle a 32 ans et qu’elle est mère célibataire d’une petite fille de 9 ans. Je sais aussi qu’elle vit dans un trois pièces du Bronx où elle a emménagé voilà quelques mois, qu’elle travaille comme femme de ménage au Sofitel de Times Square depuis trois ans. Et qu’elle est d’origine guinéenne. Tous les médias répètent en boucle ce que dit d’elle le patron du Sofitel : « Elle donne entière satisfaction, en ce qui concerne tant son travail que son comportement. » Telles sont les deux ou trois choses que je sais d’elle. Ah, si, encore ceci, glané sur internet : elle serait très grande (plus de 1,80 m). Et les avocats de DSK (vous avez remarqué, il n’est même pas nécessaire d’écrire le nom entier pour savoir de qui je parle) se sont dits surpris de la trouver « très peu séduisante ».. Façon peut-être de suggérer, que leur client (DSK) ne peut avoir été attiré par elle. Et s’être rendu coupable de ce dont il est accusé. Mais moi, c’est d’elle que j’ai envie de parler. Elle, Nafissatou.

    Tout le monde, partout, ne parle que de Dominique Strauss-Kahn, (Dominique pour les intimes, surtout de Gauche.) Tous les journaux, tous les magazines, font leur une sur DSK. Toutes les radios, toutes les télévisions, consacrent des éditions spéciales à DSK. Tous les hommes politiques, tous les intellectuels, tous les experts qui interviennent sur « l’affaire Dominique Strauss-Kahn », parlent de Dominique Strauss-Kahn. Grandeur et décadence. Le drame. La tragédie. La chute. La descente aux enfers. Sa psychologie. Ses qualités et ses défauts. Comment il a été humilié par la police et la justice new-yorkaise. Les menottes. Les photos. Livré aux chiens. Et, bien entendu, cette formule répétée comme un mantra, matin, midi et soir : « présumé innocent ». Oui, DSK est présumé innocent. Je ne l’oublie pas. Mais Nafissatou, elle, elle est présumée quoi ? Je vous le demande. Elle est présumée victime. Elle est présumée avoir subi une agression sexuelle et une tentative de viol par le présumé innocent Dominique Strauss-Kahn. Et c’est de lui que tout le monde parle. C’est lui que viennent défendre ses amis, à la radio, à la télévision, avec des trémolos d’indignation dans la voix. Sans un seul mot pour la présumée victime. Sans un seul mot pour Nafissatou. Le sujet, ce n’est pas Nafissatou. Ce qui mobilise les plus grandes plumes, les plus grandes voix, c’est DSK. Ce n’est pas la présumée victime. Après tout, Nafissatou n’est qu’une femme de ménage. Une immigrée. Une mère célibataire qui vit dans le Bronx. Et qui n’est, comble du comble, que « très peu séduisante ». Alors que Dominique Strauss-Kahn, lui, est tout de même ancien ministre, directeur générale du FMI, parti pour être le prochain président de la république française. Ce qui lui arrive n’est-il pas incroyable, invraisemblable, inimaginable ?

    Oui, ça l’est. Et ce qui arrive à Nafissatou, c’est quoi ? Qui se préoccupe de ce qui arrive à Nafissatou ? Qui se préoccupe de ce qui l’attend, au tribunal, quand il lui faudra témoigner contre l’un des hommes les plus puissants de la planète, défendu par les plus puissants avocats des Etats-Unis ? Qui se préoccupe du calvaire qui l’attend, quand il lui faudra raconter, par le détail, ce qu’elle affirme avoir subi ? Quand elle devra répondre aux questions insistantes, insidieuses, des avocats de DSK, cherchant à la déstabiliser, à la décrédibiliser, à la faire se contredire ? Qui se préoccupe de ce qu’est devenue sa vie, à la présumée victime, après avoir été (si elle l’a été) sexuellement agressée par le présumé innocent ? Oui, j’aimerais parler de Nafissatou. De sa vie d’immigrée. De sa fille de 9 ans. Du pays d’où elle vient. Pourquoi et comment elle en est partie. Quels étaient ses rêves, ses espoirs. Comment elle a été accueillie, comment elle s’est débrouillée. Nafissatou, femme de ménage au Sofitel de Times Square, en plein cœur de New York. Nafissatou qui donne entière satisfaction en tout, comme dit son patron. Nafissatou qui fait son travail, qui vient faire le ménage dans la chambre 2806, le samedi 14 mai, à 12 heures. Et qui, affirme-t-elle, s’est fait sexuellement agresser par l’occupant des lieux.

    La presse, la radio et la télévision s’inquiètent de ce qui se passe au FMI. Intrigues, jeux de pouvoir, négociations de couloir, pour savoir qui va remplacer « Dominique ». Et de ce qui se passe au PS. Intrigues, jeux de pouvoir, négociations de couloir pour savoir qui va remplacer « Dominique ». Et, certes, c’est important, de savoir qui va devenir directeur général du FMI. Et qui a les meilleures chances de faire gagner la gauche en 2012.

    Mais qui parle de ce qui se passe dans la tête de Nafissatou, dans le corps de Nafissatou ? ça n’intéresse personne. Ce n’est pas important.

    Ce que j’aimerais en réalité, c’est lui demander pardon, à Nafissatou. Pardon pour tous ceux qui l’oublient. Pour tous ceux qui ne pensent qu’au sort de « Dominique », au destin de « Dominique », à l’avenir de « Dominique ». Et qui n’ont pas une pensée pour elle. Je sais ‘vous allez me le rappeler) : il est présumé innocent. Elle est présumée victime.

    A l’inverse des politico-médiatico-amis de DSK, moi, je préfère parler pour la présumée victime.

  • Tunisie, Libye et après… Mais, pourquoi exactement ?

    Tunisie, Libye et après… Mais, pourquoi exactement ?

    Les bouleversements scientifiques et technologiques que nous connaissons (du biologique à l’électronique) représentent l’équivalent du passage au néolithique, l’ère où l’homme commença à cultiver la terre, à élever les bêtes pour mettre un terme à son errance et à se fixer sur un territoire. Dès lors que l’on retient cet enseignement, il faut bien en déduire les implications : des mutations de cette profondeur, aucun de nos ancêtres n’a eu à les subir depuis dix mille ans. La société que nous produisons ne peut-être comparée à aucune de celles qui nous ont procédées. Notre quotidien l’ignore, il reçoit les innovations avec un scepticisme blasé et il ne veut surtout pas voir que nous sommes les premiers acteurs sur une scène historique renouvelée de fond en comble.

    Tout, absolument tout change. Notre alimentation, nos habitations, nos moyens de transport, nos familles, nos conditions de travail, nos relations entre individus et avec le reste du monde, la durée de notre existence et les médecines qui y contribuent, tout chaque jour se métamorphose, sauf la composante la plus essentielle de toute société, nos mode de gouvernement. Entre Georges Washington et Obama, entre Sarkozy et Louis XV, quelle différence ? des souverains trônant en leurs palais. Ils décident en dernier ressort de la guerre et de la paix, de la distribution des ressources, du destin de leurs peuples et de chacun des citoyens. Si Obama et Sarkozy s’entendent pour aller bombarder l’Iran, qu’y pouvons-nous ? Les soldats obéiront (et ce d’autant plus facilement et docilement que se sont des soldats de métier et non des « fils du peuple », plus malaisé à manipuler ), de toute façon, le Trésor déboursera, les parlements s’inclineront, quelques voix protesteront et après ? Tout se passera comme ils l’auront voulu et nous trinquerons tous sans l’avoir voulu.

    Quand Guy Mollet, en 1956, s’engage pour de bon dans la guerre d’Algérie, tout se joue sur l’absence de discernement d’un seul homme. Johnson au Vietnam, même syndrome. Auraient-ils opté pour une autre voie, nous n’en serions pas à payer à ce jour la faute du chef. Napoléon, Charlemagne ne gouvernaient pas autrement. La démocratie nous a nantis d’une floraison de libertés mais nous a laissé bien peu de prérogatives. Le droit de vote et tout est dit. Imaginez que nous ne sachions pas en user, et c’est souvent le cas, nous nous retrouvons alors face au pouvoir d’Etat, nus, chétifs comme des vers. La souveraineté nous appartient et nous ne savons qu’en faire. Nous la déléguons et il l’exerce. Parfois, souvent, contre l’intérêt du peuple qui la lui a confiée. Jusqu’à présent, le système fonctionne. Fonctionnera-t-il perpétuellement ? Un jour, un dérèglement quelconque, mineur peut-être, grippera la machine. Des tensions terribles traverseront le pays. Le décalage entre les formidables avancées scientifiques et l’incroyable sclérose politique deviendra insupportable. La machine explosera. Cela s’appelle une révolution.

    Les révolutions, dans le plein sens du terme, ne sont pas monnaie courante dans l’histoire. Elles explosent lorsque l’ensemble des structures de l’Etat s’affaissent et se pulvérisent irrémédiablement. L’Elysée ? Un squat. Les préfectures ? Des marchés couverts. Les policiers ? Des clochards apeurés. L’armée ? Evaporée. Les autobus, les entreprises tournent encore en attendant un nouvel ordre politique. Révolutions française, russe, mexicaine, chinoise, cubaine, iranienne, tunisienne, libyenne, on a vite dénombré les rares fois où, dans un pays, tous les appareils d’autorité se sont effondrés totalement et irréversiblement. Chaque fois, l’explosion se produit à la surprise générale. Personne n’imagine jamais que le monde dans lequel on vit peut s’écrouler et s’évanouir. C’est concevable, mais c’est impensable. Les bolcheviks, avant octobre 1917, se proclamaient révolutionnaires, mais dans leurs rêves les plus fous, ils n’imaginaient pas le triomphe qui les attendait. Si on avait prédit à Robespierre qu’il serait un jour plus puissant que le roi, il se serait bien diverti. Est-il des nôtres , le futur Robespierre en germe ? Notre siècle connaîtra-t-il en France, en Occident, une révolution politique semblable à celle de 1789 ? La question n’est pas aussi farfelue qu’elle paraît.

    L’ère des révolutions s’ouvre, dès le début du XVIIIe siècle, avec les Lumières. Le gouvernement, l’éducation, l’innovation doivent être repensés. Faire table rase et inventer un monde juste devient l’urgence des philosophes. Tout au long des trois siècles suivants, on gardera l’œil fixé sur la ligne rouge de l’horizon utopique. Certaines pages de Jean-Jacques Rousseau pourraient être contresignées de Vladimir Ilitch Oulianov, alias Lénine, sans en changer un mot. De la Terreur à la révolution russe (sans oublier la cambodgienne), une seule idée domine l’avant-garde : anéantir tout, et d’abord les hommes, pour édifier un « modèle de société » préconçu et fidèle à une claire vision du bonheur universel. Cette formidable mouvance convertit près de la moitié de la planète et s’étendit de tout son long sur le XXe siècle, dont on a pu dire qu’il fut celui de la chute du communisme. Euphémisme, car le communisme n’était qu’un « socialisme réel », comme le qualifia si justement Georges Marchais. Le socialisme n’est rien s’il n’est pas « l’appropriation collective de l’économie ». C’est ce qu’accomplirent soigneusement Staline, Mao, Pol Pot et consorts. Les autres socialistes ont – Dieu sait pourquoi – usurpé le concept pour le recycler en une bouillie au discours parfois surréaliste. Sur le Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, le socialisme s’est immolé et, avec lui, le rêve des « projets de société ». Le mastodonte des partis communistes, le chinois, s’est lui-même rallié au capitalisme et a invité les capitaines d’industrie au comité central. Le sentiment religieux parti se réfugier dans la sphère privée, pour la première fois nous nous retrouvons sans la moindre idée d’un « monde meilleur ». Qu’une voix s’élève pour proposer l’intervention de la collectivité dans tel ou tel secteur et le chœur de l’intelligence entonne le grand air du « jamais plus ça ». Les pouvoirs publics, irréfutablement, ont administré la preuve par le goulag que leur présence doit-être réduite au strict minimum, police, armée, diplomatie. Tout le reste est marchandise que l’on peut résumer d’une seule phrase : le gouvernement qui gouverne le mieux est celui qui gouverne le moins… Entre Pol Pot et Sarkozy, il n’y a rien. Tous les échafaudages des idéologues progressistes se résument désormais à un livre noir. Nous sommes montés sur le Mur pour démolir le socialisme et nous n’en sommes jamais descendus. Près de vingt ans ont passé, mais nous sommes restés figés à cet instant, à la sidérante révélation que Staline n’était franchement pas un bon samaritain. Si Staline est méchant, tout est permis.

    Dépouillés de nos prophètes messianiques et des espérances de libération collective, il ne nous restait plus qu’à nous replier sur nous-mêmes, et nous nous y sommes empressés. Notre émancipation, nous la trouverons tout seul, chacun dans son cocon. Que les autres se dépatouillent comme ils l’entendent ; moi, je me battrai pour moi, rien que pour moi contre les autres. C’est la loi du tous contre tous, celle qui régente désormais nos existences.

    La planète représente un marché peuplé de six milliards de vendeurs et de six milliards d’acheteurs. Total vend du pétrole, moi, je vends mon travail. Nous sommes l’un et l’autre des agents économiques qui obéissons aux mêmes règles. La loi nous met à égalité, égalité des droits, égalité des chances. Un, deux, trois, partez ! Le premier au but a gagné. C’est juste, n’est-ce pas ? Voyez Bill Gates, voyez les « Zillionnaires », presque tous sont partis de zéro et ils sont arrivés avant Total. Certains étaient des nullités à l’école, cela ne leur a pas fermé la route. Alors pourquoi pas vous ? La vie est une course, un marathon sans fin. Trente-cinq heures, vous plaisantez ? C’est trente-cinq heures par jour qu’il faut trimer et surtout ne vous accordez pas un seul instant de repos, les autres vous passeront dessus, vous piétineront, vous n’aurez d’homme que le nom, vous serez une loque infâme, un ver de terre, un moins que rien, un rien. Alors cours, cours, cours, la misère est derrière toi. Et sache-le une bonne foi pour toutes, tu es né seul et tu mourras seul. Jamais personne ne te tendra une main, tu es cerné par des chiens et des porcs. Le darwinisme social, sélection naturelle – les plus forts s’épanouissent, les autres crèvent -, devient le principe moteur de la nouvelle économie. En 2001, on demandait à un proche de Vladimir Poutine : avec l’abolition des subventions sociales, que deviendront tous les misérables qui empochent trente Euros par mois ? L’interlocuteur vous fixait droit dans les yeux et vous répondait : « Ils mourront, monsieur, ils mourront. » Il n’a pas fait erreur, ils sont en train de mourir et la population de la Russie comme celle de l’Ukraine, s’effondre chaque année. Voilà l’idéologie qui nous a été servie après la mort des idéologies. Une idéologie mise en musique par des gouvernants que rien n’arrête. Après l’espérance, la désespérance.

    Pour les requins, la chasse était ouverte, ils ne se sont pas gênés. La libéralisation des échanges s’est accompagnée d’une prodigieuse création de richesses réparties, comme il se doit, selon la loi du plus fort. Aux Etats-Unis comme en France, à la fin des années 30, les gouvernements s’étaient efforcés de réduire les inégalités. Entre 1936 et 1975, la part des plus riches était passée de 20% du PIB à 5%. Fantastique progrès. Mais, entre 1975 et aujourd’hui, le balancier est revenu totalement en arrière et, de nouveau, un centième des Américains possèdent plus de 20% de la richesse nationale. La tendance se poursuit en s’aggravant. En France, on n’en est pas encore à ce point, mais on a pris la même direction, celle de la réaction, au sens premier du terme.

    Pendant que les grandes fortunes atteignent des sommets inespérés, les hommes politiques amusent la galerie et la rassure : ne vous inquiétez pas, nous ne vous obligerons pas à vous serrez encore davantage la ceinture, mais vous comprenez, la Sécurité sociale va tomber en faillite si nous ne réduisons pas les remboursements. C’est dans l’intérêt de tous et surtout des plus démunis. Alors, encore un effort, rien qu’un petit effort. Les caisses de retraite ne pourront plus assurer les pensions des vieux, si vous ne travaillez pas un peu plus. Rien qu’un peu, quelques années de plus, c’est tout, cela vous fera du bien et le système continuera à fonctionner normalement. Il faut être raisonnable. Les universités vont périr dans le marasme, si vous n’y contribuez pas un peu. Rien qu’un peu, c’est pour le bien de vos enfants…

    Et on pressure, et on pressure. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

    Le moteur des révoltes tient beaucoup moins à l’état de dénouement ou de désespérance qu’au sentiment d’injustice. Le bonheur aussi bien que le malheur se quantifient par comparaison. L’infortune la plus profonde se supporte plus aisément quand elle est partagée, elle devient invivable au regard de l’opulence du voisin. Encore plus intenable quand l’instance arbitrale, l’Etat, prend le parti des prépondérants. La vision darwinienne s’échine à nous persuader que « c’est la vie ». « Life is unfair », « La vie est injuste », martelait Kennedy pour bien faire comprendre qu’il ne fallait pas rêver. En ce temps-là, on trouvait encore des Eglises pour nous réconforter. Ici-bas, tout va mal, mais là-haut, sous le règne de Dieu tout-puissant, l’harmonie et l’équité nous sont assurés. La justice, on la trouvera dans l’autre monde, après la mort. L’ennui, c’est qu’il n’y a plus grand monde pour écouter les prêtres qui, eux-mêmes, ne tiennent plus ce langage. Plus personne pour nous inviter à la résignation, même pas les média, de toute façon, inféodés au Pouvoir et qui verraient leur audience s’écrouler s’ils jouaient ce jeu. Des injustices grandissantes cohabitant avec une farouche intolérance à l’injustice, est-ce soutenable ?

    Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

    La souveraineté de l’argent roi, il faut le savoir, entame à peine sa course. L’hyperpuissance des multinationales prend des proportions rocambolesques lorsqu’une seule société, possède plus de biens que 180 pays, lorsque les 100 premières entreprises additionnent 30% du PIB mondial, lorsqu’un pauvre vend très librement un rein à un riche malade. Et ce n’est qu’un début. On peut imaginer sans mal des cauchemars, aujourd’hui abominables, devenant des règles de vie en société parfaitement légales et admises.

    Jusqu’où ? Et jusqu’à quand ?

    La force du capitalisme repose sur le respect scrupuleux de la loi. Des bénéfices colossaux, des salaires patronaux vertigineux, mais tout obéit à des règles intangibles sous la surveillance d’une justice insoupçonnable. L’entreprise est vouée au bien-être de ses salariés, de sa clientèle, de ses actionnaires et, finalement, de la collectivité toute entière. Puis, voilà qu’on découvre, avec la crise immobilière par exemple, que les banquiers, au lieu de se conduire en gestionnaires méticuleux, manipulent les sommes qui leur sont confiées comme des joueurs de casino. Profit immédiat avec, à la clé, des risques de faillite. Ils sont preneurs. Qu’ils touchent leur prime de fin d’années, après eux le déluge ! On nous décrit des comptabilités ultrasophistiquées, surcontrôlées et surveillées au centime prés par des organismes indépendants et implacables. On s’aperçoit un beau jour que ce n’était que du pipeau. Les audits sont truqués, les contrôleurs stipendiés, les PDG des escrocs. Epargnants ruinés, salariés au chômage, managers en prison, entreprise démantelée pour revoir le jour, quelques temps plus tard, sous un autre nom. On croyait avoir affaire à de géniaux créateurs de richesses, on réalise, accablés, qu’ils n’étaient que de vulgaires voyous. Les supportera-t-on encore longtemps ?

    Jusqu’où ? Et jusqu’à quand ?

    Il est à peu près aussi idiot d’annoncer une révolution que de pronostiquer l’impossibilité de toute nouvelle révolution. A première vue, tout irait dans le sens des prophètes de « la fin de l’histoire ». Il n’y a plus personne pour avancer le projet d’une autre société que la nôtre. Aménager les règles qui nous régissent, ajouter plus de justice, atténuer les souffrances, oui. Mais déconstruire notre société pour en reconstruire une autre de toutes pièces, personne, pas même parmi les gauchistes les plus enragés, ne nous dessine les plans d’un système de remplacement. Tout nous incite à conserver le meilleur de ce que nous avons plutôt que de nous lancer à corps perdu dans une utopie qui nous mènera à bien pire que notre existence d’aujourd’hui. L’intuition aussi bien que la raison nous dictent la mesure. Mais la raison n’a pas toujours raison.

    Car les tensions qui nous traversent sont là, bien palpables. Les deux tiers de l’humanité survivent dans la pauvreté et ils ne nous sont plus étrangers. Nous les voyons, ils arrivent chaque jours jusqu’à nos rivages et au cœur de nos capitales. Aucun des remèdes préconisés ne tient la route. Ces migrations n’ont rien à voir avec les grandes invasions, ce n’est que le simple corollaire de la mondialisation. Les marchandises et les capitaux circulent, pourquoi pas les hommes ? Un ouvrier éthiopien gagne chez lui 30 € par mois. En Allemagne, le travail industriel coûte 30 € l’heure. Aucune force ne freinera l’irrésistible attrait de la richesse. Dans les vingt prochaines années, on extraira plus de métaux et d’hydrocarbure (sans aborder un autre problème tout aussi crucial : l’eau) que dans toute l’histoire. Nos richesses ne sont évidemment pas un puits sans fond. Comment se partagera-t-on les dernières miettes ? Que fera-t-on quand tout sera mangé ? N’en doutons pas, quelque chose éclatera.

    Le sang de notre économie n’est plus dans la production, il s’est réfugié dans la finance, domaine face auquel les plus savants donnent leur langue au chat. La crise financière de 1929 a déclenché des bouleversements calamiteux, à commencer par la montée du nazisme. Pourquoi s’est-elle produite ? Aujourd’hui encore, on n’en sait rien ! Nos crises financières actuelles, nous sommes loin de sortir de la dernière, ont été aussi imprévisibles, aussi indéchiffrables. Sommes-nous à l’abri d’un Big One, d’un cataclysme monétaire et financier mondial ? Les spécialistes assurent que l’hypothèse la plus probable est qu’il se produira. Pour quelle raison ? Peut-on l’éviter ? Silence, on est dans le noir. Quelles seront les conséquences sociales et politiques de ce séisme ?

    Si une révolution devait un jour éclater dans notre monde capitaliste, elle ne ressemblerait, à coup sûr, à rien de ce que nos ancêtres ont connu. Il n’y aura ni prise de la Bastille ni chute du Palais d’Hiver. Autre chose. Mais n’en doutez pas : la bombe explosera.

     

  • Le pouvoir du sens d’un mot : Aujourd’hui, la raison…

    Le pouvoir du sens d’un mot : Aujourd’hui, la raison…

    Vous connaissez sans aucun doute la raison d’Etat ? Les penseurs d’autrefois nous faisaient rêver d’un temps où l’Etat serait l’incarnation de la Raison à laquelle la Convention avait élevé une statue. Notre gouvernement a trouvé nettement mieux : la raison selon l’Etat. Ou, du moins, celle que les chômeurs, pardon, les demandeurs d’emploi, devront se faire quand on leur présentera « une offre raisonnable ». Jusqu'à il y a quelques temps, les textes officiels utilisaient l’adjectif « valable ». Il faut désormais être raisonnable. En langage vulgaire, on dira au bénéficiaire de l’allocation d’accepter le boulot qui se présente, même si c’est loin, mal payé et sans grand rapport avec sa qualification et son expérience. Le sens de la proposition ne change guère lorsque l’on décline un mot noble. L’employeur n’a plus besoin de faire une proposition valable, du moment qu’elle est raisonnable. Qui donc oserait s’opposer à la raison ? Ce n’est plus celle qui irradiait l’esprit des républicains, seulement celle qui radie le chômeur de trop longue durée.

    Sous cette manière de s’adresser aux pauvres en leur conseillant, et même en leur ordonnant, d’être raisonnables, on perçoit cet accent un peu emprunté du bon patron surpris d’entendre un ouvrier réclamer une augmentation. Comment refuser d’aller gagner son salaire à 60 kilomètres, même si, en l’absence de transport collectifs, les carburants absorberont la différence entre les gains du travail et les revenus du chômage. Si toutefois cette différence est positive. Après tout, on peut aussi estimer qu’il serait raisonnable de travailler, même en gagnant moins, plutôt que de prolonger une activité déprimante. Quelle merveille que ce mot ! Voyons, soyez raisonnable ! On peut tout obtenir en prononçant cette injonction. Tout individu ayant atteint l’âge de raison se doit-il de travailler ? Comment ferait-il la fine bouche quand on lui propose de gagner dignement sa vie ? Il oserait donc refuser, en s’accrochant à sa situation d’assisté ! L’inactif est par définition un parasite. Il se plaint des délocalisations qui lui ont fait perdre son emploi. Mais il constituait un coût de production trop élevé, quand, à l’autre bout du monde, il se trouve des hommes courageux qui acceptent n’importe quel boulot, à n’importe quel prix. Des gens raisonnables, qui se contentent de peu et qui, en outre, se passent de Sécu et de retraites. Dans ces conditions, il sera déraisonnable de refuser un travail à deux heures de route de son domicile, quand les entreprises, elles, sont capables de se déplacer jusqu’en Chine. La raison des salariés a des milliers de kilomètres de retard sur celle des employeurs.

    Nous vivons, décidément, une ère formidable. Les mots évoluent, le pouvoir actuel en joue avec une maestria admirable. Il y a longtemps déjà que les chômeurs sont devenus des demandeurs d’emploi. Les chômeurs chôment. Les demandeurs demandent. Et quand on demande, il faut bien être raisonnable. C’est qu’on ne peut pas tout exiger, quand on demande, on prend les offres. Le terme est passé dans le langage. On offre un emploi. On ne propose pas, on offre. C’est comme un cadeau. Une proposition se refuse ou se discute. Mais refuser une offre, surtout quand elle est raisonnable, c’est faire montre d’une ingratitude qui confine à la grossièreté. Or, si le chômeur d’autrefois était réputé vulgaire, paresseux, voire alcoolique, le demandeur d’emploi est appelé à plus de civilité. On lui a épargné la déchéance signifiée par le mot « chômeur ». Il est placé dans la noble logique de l’offre et de la demande, celle de ce sommet de la civilisation que l’on nomme économie de marché. Et voici que d’un mot le gouvernement lui ouvre les portes d’un monde. Il peut cesser d’être demandeur en acceptant l’offre, il fera enfin partie des gens raisonnables. De quoi changer une vie !

     

  • Y en a marre des cons et des bien-pensants..

    Y en a marre des cons et des bien-pensants..


    Va-t-en, Louis-Ferdinand ! La République a choisi : l'ignoble sera au dessus du grand, pour l'éternité. Il ne faut pas célébrer le génie, parce qu'il est parfois antisémite. Oui, Céline l'était, et pas qu'un peu. Il était même trop antisémite pour les nazis, qui le trouvaient caricatural, presque embarrassant. C'est dire. Ce ne sont pourtant pas les génies du sémitisme qu'il était question de célébrer, mais les génies de la création littéraire. Certains ont pourtant décidé de mêler la mémoire à l'objectivité du jugement, ce qui permet par exemple à Serge Klarsfeld de qualifier Céline de "bourde".

    N'est-il rien d'autre que cela ? Il faut croire. Le plus grand écrivain du XXe siècle, mort il y a cinquante ans, a été retiré du calendrier des célébrations nationales 2011. "Il n'est pas possible de célébrer Céline", a expliqué Frédéric Mitterrand qui a, avant de prendre sa décision, relu Bagatelle pour un massacre. Dommage, car quiconque lira Voyage au bout de la nuit ou Mort à crédit ne pourra se contenter de brûler Céline. Le Ministre de la Culture semble vouloir "non sous le coup de l'émotion" donner tort à celui qui écrivait : "Au commencement était l'émotion". Marquera-t-elle également sa fin, son autodafé officiel ? Pour certains, c'est décidé : il faut laver l'Histoire de France, expurger sa littérature, blanchir les biographies. Ne nous arrêtons pas à Céline.

    Et Voltaire ? "Vous ne trouverez en eux (les Juifs) qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice aux plus détestables superstition et haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. Il ne faut pourtant pas les brûler". Qu'attend-t-on pour débaptiser Ferney-Voltaire, les rues françaises et les lycées à son nom ? Et Rousseau ? "Je ne suis persuadé que nous ne connaissons d'hommes que les Européens". Que font encore les écrits de ce sinistre personnage dans les librairies ? Et Montesquieu ? "Partout où il y a de l’argent, il y a des juifs", voilà ce que disait cet infâme défenseur du droit du sang, qui pensait que Dieu ne pouvait avoir mis une âme dans un corps "tout noir" (C'est certain, il aurait voté Marine Le Pen).

    Et Hugo ? "Marche, autre juif errant ! Marche vers l'or qu'on voit Luire à travers les doigts de tes mains mal fermées !" Voilà ce qu'il écrivait dans Les chants du crépuscule. Oui madame, Victor Hugo le sordide, celui là même qui affirmait que "l'Afrique n'a pas d'Histoire". Combien d'écrivains, combien d'académiciens, combien de coupables ? Faut-il les retirer séance tenante des programmes scolaires, au profit d'écrivains perfectly corrects et consensuels, qui ne heurteront jamais aucune sensibilité, comme Marc Levy, Musso ou je ne sais quel double-cheese culturel ?

    "j'irais LOLer sur sa tombe"

    Serge Klarsfeld, en incarnant à lui tout seul une polémique qui fait céder le ministre en un temps record, ne rend service à personne, en tout cas pas à ceux qu'il prétend défendre. Au lieu de penser au-delà de la mode, de découvrir, de réfléchir, de célébrer, on va commémorer, se faire peur en pensant à la haine, sans oser se pencher sur le génie. On va commémorer une énième fois la haine de l'autre, qui mène où l'on sait, où l'on ne manquera pas de nous le rappeler. Pourquoi ne pas faire de cet anniversaire une journée dédiée à la mémoire des victimes de la seconde guerre mondiale, avec minute de silence et drapeaux en berne ?

    Comme l'écrivit Muray, le docteur Destouches était à la fois un génie et un antisémite. Quelle part doit-on retenir ? Que doit-on célébrer ? Qu'est-ce qui mérite une célébration ? Faut-il choisir ? Couper Céline en deux ? Il est évident que c'est le génie qui nous intéresse, nous fascine et nous absorbe, mais en quoi le génie serait-il propre, garanti sans OGM, élevé en plein air, militant pour la répartition des richesses, encarté au Parti socialiste ? Le génie a-t-il un contrat d'exclusivité avec l'Empire du Bien ? "Si on se laissait aller à aimer les gens gentils, la vie serait atroce", écrivait encore Céline, sans imaginer à quel point notre époque pourrait lui donner raison. Ainsi que le hurlait Fabrice Luchini il y a encore quelques semaines sur les planches du théâtre de l'Atelier, Céline était peut-être un ignoble antisémite mais il était surtout un authentique génie. Depuis quand doit-on choisir ? Notre époque, qui prétend n'avoir ni préjugé ni a priori, condamne un art sous prétexte que son artiste de père pensait ceci ou disait cela. Face au génie, qui aura la prétention de déterminer si ce dernier est politiquement correct ou non ? Alors que le jugement de valeur était le plus profond de tous les jugements, voilà que seul l'ad hominem a droit de vie ou de mort sur les œuvres. Cette fouille à corps des génies témoigne-t-elle de la fameuse ouverture d'esprit dont se targue tant notre époque ?

    Jugeons les hommes, leur part ténébreuse, surtout pas leur art. Oubliées, les éventuelles "grandes œuvres qui réveillent notre génie", toujours les mots de Céline. Place à la police intemporelle des dérapages. L'Inquisition se contentait du présent ? Le progrès retournera dans le passé pour juger les cadavres. Citons aussi Philippe Muray, dans Après l'Histoire : "Homo festivus est en effet cet individu très spécial qui exige les roses sans épines, le génie sans la cruauté, le soleil sans les coups de soleil, le marxisme mais sans dogmatisme, les tigres sans leurs griffes et la vie sans la mort". Depuis toujours, nous célébrions le génie malgré ses quelques désagréments. Nous célébrons maintenant le désagrément malgré ses quelques génies.

    "La Joconde est peut-être superbe, mais comme De Vinci était un courtisan de François Ier, roi de France tyrannique, belliciste et misogyne, il paraît déplacé de la célébrer".

    C'est déjà ce que l'on fait, c'est même un sport national. Les chevaliers ? Des Don Quichotte. Les héros de guerre ? Ils n'en sont pas morts. Les Résistants ? Des opportunistes. Qu'il est aisé pour le bouffon d'aujourd'hui, entre ses nuits blanches et ses happenings, de railler et de mépriser ceux qui ont mis un jour "leur peau sur la table", comme disait Céline pour qui la "grande inspiratrice" était la mort, côtoyée au quotidien. Autour du bouffon en trottinette, il ne doit plus y avoir que la vie et le bien. La mort et le mal sont interdits.

    Ridiculiser, souiller nos grandeurs, notre époque citoyenne adore ça. Louis XIV ? Le massacre du Palatinat. Voltaire ? L'esclavage. Jeanne d'Arc ? Le Front national. "Renversons les statues, déchirons les légendes", écrivait Max Gallo dans Fier d'être français, en regrettant que la France n'ose plus célébrer Austerlitz tout en envoyant une délégation pour fêter Trafalgar avec la Perfide Albion. La fierté et la grandeur, c'est très vilain. La France doit s'abaisser, se prosterner, s'humilier. Pas question de faire le moindre défilé du 14 juillet sans inviter des délégations étrangères pour le "symbole". Pas question de célébrer on ne sait quel événement historique sans rappeler que les "musulmans en étaient". Pas question de se réjouir de quoi que ce soit sans se recueillir longuement sur ses fautes et ses péchés. Pas question de faire un cours d'Histoire sans "sensibiliser" gravement les écoliers aux "dérives" et aux "travers" passés. La République a remplacé la culpabilité religieuse originelle par la culpabilité historique.

    "Céline antisémite ? Elle a chanté quoi depuis Titanic ?"

    Comment sortir ce pays de sa trouille de lui-même s'il ne regarde pas en face son histoire et ses génies ? À diaboliser le passé, on diabolise le présent et l'avenir. Quel génie se hissera sur nos épaules courbées ? Qui pourra construire quoi que ce soit avec de telles œillères ?

    "De l'œuvre d'art comme de l'individu, seule une autre œuvre d'art peut parler avec pertinence. Aujourd'hui, au grand écrivain on préfère le livre idiot écrit sur lui", écrivait Nicolas Gomez Davila.

    C'est pire : on ne retient désormais que le "dérapage" dénoncé par le premier avocat venu, pour l'occasion ministère public de l'histoire censurée et sympathique. Quelle est désormais la proportion de gens dans la rue qui vous diront "Céline, l'antisémite ?" Plutôt que "Céline, le génie ?" Sans oublier bien sûr l'immense majorité qui ferait mieux de rester silencieuse : "Céline, elle a chanté quoi depuis Titanic ?"

    "L'antisémitisme noir de l'écrivain ne correspond pas aux valeurs de la République", écrit le JDD. Très bien, alors la République a du pain sur la planche, parce qu'en cherchant un peu, il se trouve que la grande majorité de nos sommités intellectuelles n'affichaient pas du tout les mêmes valeurs que celles de la République du Fumer tue, des flashmobs et des cellules psychologiques… Si la République pouvait prétendre à une valeur, ce serait assurément celle qui consiste à honorer tous ses génies, sans distinction anachronique. Demander à des fonctionnaires de sélectionner soigneusement les rares hérauts dont on autoriserait l'hagiographie le partage à la stupidité et au terrorisme intellectuel. "Une biographie, ça s'invente", disait Céline, qui aura décidément raison devant l'Éternel.

    Personne ne semble se demander s'il est pertinent ou non de chercher à établir une liste de fréquentabilité historique républicaine, surtout si cette dernière est établie à l'aune des connaissances et de l'objectivité de monsieur Klarsfeld. Heureusement pour la plupart des auteurs, la culture progressiste n'ira que rarement jusqu'à eux. Céline, c'est une valeur sûre de l'indignation : tout le monde (même Paul Amar) sait que c'est une ordure dont on ne saurait admirer la plume. Qu'on se rassure, la France, qui épure toujours, est venue à bout des dernières rues Philippe Pétain du pays : elle viendra à bout de Céline. L'histoire est repoussée, encore, au profit de la mémoire. N'avons-nous pas encore compris ? Pour combien de temps encore doit-on confier notre libre-arbitre au Ministère de la culture ?

    Après les lois exigeant des historiens qu'ils pensent ce qu'on leur demande de penser et qu'ils cherchent là où on leur dit de chercher, ne faut-il pas mettre en place une police de nettoyage de l'Histoire et de la littérature, pour y supprimer tout ce qui n'est pas parfaitement progressiste ? En cherchant bien, chez Zola, chez Balzac ou chez Flaubert, on trouvera forcément des traces de misogynie, d'homophobie, d'antisémitisme… Et que dire de Nietzsche et de ses textes épouvantablement dangereux s’ils ne sont pas accompagnés d'une "mise en garde pédagogique et citoyenne", comme celle que l'on veut imposer à Tintin au Congo.

    On n'en finit plus de donner des coups de pied au cadavre de l'esprit critique. Nos enfants nous jugeront ? Il faudrait d'abord leur enseigner le jugement.

    Les génies sont censés être des exemples pour les jeunes générations, un peu comme Zizou ou Jamel. Ils ont donc intérêt à anticiper l'ensemble des valeurs de la République progressiste pour se trouver en adéquation avec cette dernière, car un jour viendra où des milliers de petits procureurs de l'histoire reviendront traquer dans les moindres recoins de leur biographie l'inévitable "dérapage", la petite phrase au bout de laquelle on pourra enfin les faire pendre. Toute ressemblance avec Fouquier-Tinville et son obsession de l'égalisation est purement fortuite. La seule chose que l'on veut rendre éternelle et anachronique n'est plus le génie, c'est le dérapage. L'Histoire n'a tout de même pas pu être ce qu'elle a été, sans que nous n'ayons été là, nous autres vigilants citoyens, pour la soumettre à tous nos salvateurs principes.

    Retirera-t-on un jour Victor Hugo du Panthéon parce qu'il ne mangeait pas cinq fruits et légumes par jour ? Faut-il déboulonner les statues de Baudelaire parce qu'il ne lâchait pas de ballons pour les otages français ? Faut-il cesser de célébrer Lully parce qu'il ne reversait pas ses bénéfices à des associations caritatives ? Et que dire de Molière, qui n'a jamais pris clairement position pour la répartition des richesses ?

    Laissons le mot de la fin a celui qu'il ne faut plus célébrer : "Sachez avoir tort. Le monde est rempli de gens qui ont raison. C'est pour cela qu'il écœure".

     

  • Lettre d'un ami lâchement abandonné.

    Lettre d'un ami lâchement abandonné.

    Lettre à mon ami.

     

    Au fond du vieux refuge, dans une niche en bois,

    Depuis deux ans je purge, d'avoir trop cru en toi.

    Tous les jours je t'attends, certain que tu viendras,

    Tous les soirs je m'endors, sans que tu ne sois là.

     

    Pourtant je suis certain, je te reconnaîtrai,

    Viens me tendre une main, je te la lécherai.

    Tu te souviens très bien, quand je sautais sur toi,

    Que tu me caressais, que je dansais de joie.

     

    Que s'est-il donc passé, pour que ce 16 juin,

    Heureux que tu étais, je me rappelle bien,

    Tu sifflais, tu chantais, en bouclant les valises,

    Quand tu m'as attaché, là, devant cette église.

     

    Je ne peux pas comprendre, et ne croirai jamais,

    Que toi qui fut si tendre, tu sois aussi mauvais.

    Peut-être es-tu très loin, dans un autre pays,

    Mais quand tu reviendras, moi j'aurai trop vieilli.

     

    Ton absence me pèse, et les jours sont si longs,

    Mon corps s'épuise, et mon cœur se morfond.

    Je n'ai plus goût à rien, et je deviens si laid,

    Que personne, jamais, ne voudra m'adopter.

     

    Mais moi je ne veux pas, que l'on me trouve un maître,

    Je montre bien mes dents, et je prends un air traître,

    Envers qui veut me prendre ou bien me caresser,

    Pour toutes illusions, enfin leur enlever.

     

    Car c'est toi que j'attends, prêt à te pardonner,

    A te combler de joie, du mieux que je pourrai,

    Et je suis sûr, tu vois, qu'ensemble nous saurions,

    Vivre des jours heureux, en réconciliation.

     

    Pour cela, je suis prêt à faire de gros efforts,

    A rester près de toi, à veiller quand tu dors,

    Et à me contenter, même si j'ai très faim,

    D'un vulgaire petit os et d'un morceau de pain.

     

    je n'ai jamais rien dit, lorsque tu m'as frappé,

    Sans aucune raison, quand tu étais énervé,

    Tu avais tous les droits, j'étais à ton service,

    Je t'aimais sans compter, j'acceptais tous tes vices.

     

    Tu m'as mis à la chaine ou tu m'as enfermé,

    Tu m'as laissé des jours, sans boire et sans manger,

    j'ai dormi bien souvent, dans ma niche sans toit,

    Paralysé, raidi, tellement j'avais froid.

     

    Pourtant, si tu reviens, nous partirons ensemble,

    Nous franchirons en chœur, la porte qui ressemble,

    A celle d'une prison, que je ne veux plus voir,

    Et dans laquelle, hélas, j'ai broyé tant de noir.

     

    Voilà, mon rêve se termine, car je vois le gardien,

    Puis l'infirmière et le vétérinaire plus loin,

    Ils entrent dans l'enclos et leurs visages blêmes,

    En disent long pour nous, sur ce qu'ils nous amènent.

     

    Je suis heureux, tu vois, car dans quelques instants,

    Je vais tout oublier et comme il y a deux ans,

    Je m'endormais sur toi, mon cher et grand ami,

    Je dormirai toujours, grâce à... l'euthanasie.

     

    Et s'il t'arrive un jour, de repenser à moi,

    Ne verse pas de larmes, ne te prends pas d'émoi,

    Pour toi, j'étais qu'un chien, tu préférais la mer,

    Tu l'aurais su auparavant, j'aurais payé moins cher.

     

    A vous tous les humains, j'adresse une prière,

    Me tuer tout petit, aurait peiné ma mère,

    Mais il eût mieux valu, pour moi, cette manière,

    Et vous n'auriez pas eu, aujourd'hui, à le faire.

     

  • Pourri ! avez-vous dit ?

    Je vous laisse apprécier à sa juste valeur, une partie du rapport de la cour des comptes. Je suis indigné, scandalisé par les « indélicatesses » de nos hommes politiques.

    Être un élu du peuple est un honneur. Ils devraient normalement ne pas percevoir de rémunération. Certains de nos « grands » hommes politiques étaient ainsi.

    Depuis que la politique n’est plus une vocation mais un métier qui rapporte, non seulement ces « parasites » se sucrent mais utilisent notre argent à des fins plus que douteuses…

    NOS CHERES MOSQUEES :

    Bientôt 500 mosquées supplémentaires en France..La loi dite de 1905 sur la "séparation de l'Eglise et de l'Etat" interdit pourtant formellement le financement de lieux de cultes par le contribuable.

    Tous nos amis politiques s'assoient dessus, la loi est pour vous, elle n'est pas pour eux" :

    Juppé en Gironde offre pour l'euro symbolique un terrain de 8 500 m2 et 677 000 € de finances publiques.

    A Nantes, la nouvelle mosquée de 2 100 m2 va coûter 2 000 000 €, celle de Colmar, 2 200 000 €, celle de Paris,18ème (censée éviter les prières dans les rues) va coûter la bagatelle de 22 Millions €, la ville s'engageant en plus à voter une subvention annuelle de fonctionnement de 696 000 €.

    Souriez c'est vous qui payez.

    LA HALDE :

    La Haute Autorité contre les Discriminations a été créée en 2004 par le gouvernement CHIRAC. Coût annuel pour le contribuable français : 11 Millions €. Sa gestion plus qu'opaque, ses contrats douteux et bien juteux en matière de communication : contrats passés auprès de petits copains, son loyer exorbitant bien supérieur au prix du marché l'ont fait épingler par la Cour des Comptes... en vain naturellement !!!

    Souriez c'est vous qui payez.

    RESTAURANT LE RUBAN BLEU :

    Le restaurant des hauts de seine, réservé aux plus et hauts fonctionnaires du département. Vous y dégusterez un menu raffiné digne des plus grands chefs pour la modique somme de 13 euros. Le coût réel de ce repas est facturé au Conseil régional : 129 euros. Oui, 10 fois plus.

    Chers contribuables, c'est vous qui payez la différence à concurrence de 1.5 millions d'euros par an (chiffres de 2007 rapport de la cour des comptes). Cet établissement trois étoiles y sert 20.000 repas par an, il a été inauguré en grandes pompes par monsieur PASQUA (tiens, tiens ...) et il est plus cher que le RITZ.

    Souriez, c'est vous qui payez.

    POT DE FIN D'ANNEE :

    Le Conseil Général du Nord en la personne de Monsieur Bernard Derosier vient d'organiser fin 2010 le pot de fin d'année du siècle pour le personnel territorial. Coût de l'opération avec location de salle : 260 000 euros.

    Souriez, c'est vous qui payez.

    SUBVENTION :

    La bonne ville d'Aubagne vient de voter une subvention de 170 000 euros.....au Mali.

    Motif : installation d'un réseau d'eau potable, avec marchés juteux à la clef et rétrocessions sous forme de dons aux partis politiques français participants au vote.

    Souriez, c'est vous qui payez.

    MUSEE CHIRAC :

    Le département de la Corrèze présente un endettement de 333 Millions € soit 1329 € par habitant. Qu'à cela ne tienne ! Le musée Chirac à la gloire de l'ancien président a été construit sur 4700 m2 pour un coût de 7Millions €. Comme on le trouvait trop petit, il a bénéficié d'une extension de 3000 m2 pour un coût supplémentaire de 9.6 Millions €.

    Dommage qu'il n'accueille que 62000 visiteurs par an, ses recettes affichent 200.000 euros, et

    ses dépenses 1.7 Millions € devinez qui paie la différence. Il faut noter que grâce à une saine gestion, les dépenses du musée Chirac ont augmenté de 51% entre 2003 et 2008.

    Son seul restaurant coûte 270 000 € par an au contribuable corrézien.

    Souriez c'est vous qui payez.

    THESES RENTABLES : Ca c'est le bouquet ....

    Félicitations toutes particulières à l'ILE DE FRANCE qui vient d'octroyer des subventions, à 5 intellectuels soutenant des thèses pour le moins originales. Chaque prix est doté de 7.500 €.

    L'une d'entre elle traite de "la perception des accords et discours internationaux, sur le commerce et la formation en ...Tanzanie"

    Une autre "de la transformation des formes d'autorité chez les Inuits du Nouvavik et l'émergence de la nouvelle figure politique au XXème siècle "

    Une autre encore " l'ascension et le déclin du mouvement spontanéiste armé en Italie de 1977 à 1982, et une autre sur "les mouvements dissidents en Tchécoslovaquie" enfin une autre traite l'indispensable "histoire de la chevelure et de la pilosité, perceptions et pratiques en France au XVI & XVIIIème siècles".

    Souriez c'est vous qui payez.

    POUR TOI ARMENIE :

    Le président du conseil général des Hauts de Seine, Mr Devedjian (comme Arménian !!!) vient d'approuver une dotation de 500 000 € en faveur du fonds arménien de France, afin de financer et moderniser l'agriculture de cette petite république du Caucase.

    Nos agriculteurs Français qui vivent avec 750 euros par mois apprécieront !

    Souriez c'est vous qui payez.

    LIBELLULES :

    Le Limousin vient de voter une subvention de 20 000 € à l’association française d'Odontologie (étude des libellules !) afin d'en apprendre plus sur la vie, la mort de ces jolies bêbêtes et de leurs prédateurs.

    Souriez c'est vous qui payez.

    ETC...

    (Source: rapports de la Cour des comptes).

    Bien joli, tous ces rapports, mais qu'en est-il fait. Des archives ! Sans effet sur les mesures à prendre pour limiter ces gaspillages. Et pour clore le tout ; sachez que les commissaires de la Cour des Comptes, ne payent pas d'impôts sur leurs émoluments...

    Pendant la faillite de la France, la danse continue !!! En janvier 2011 la dette de la France atteint 1610 milliards d'euros, dont 75% contractés auprès d'organismes et puissances étrangères enrubannées.

     

    Cette dette colossale sera payée par vous, vos enfants, vos petits enfants !!!

    Comment ? Vous ne riez plus, je comprends et compatis…

  • COMMENCONS UNE REVOLTE MEDIATIQUE EN DIFFUSANT LARGEMENT CET ARTICLE

     

    C'est bizarre, les médias ne sont pas au courant visiblement ... Rien vu ni entendu !!!!

    Dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 décembre, la crèche au Gond (sud-ouest) a été vandalisée.

    1er Janvier 2011, l’église chrétienne évangélique de Montfermeil a été vandalisée et en partie incendiée.

    12 Novembre 2010, Avignon : La paroisse Saint-Jean à Avignon est le théâtre depuis plusieurs semaines de menaces « intercommunautaires ». Le père Gabriel a brisé le silence après qu’un cyprès jouxtant l’église ait été incendié. Tags insultants, jets d’excréments sur les murs de l’église,… et la semaine dernière, un « jeune » qui entre dans l’église en pleine messe, urine sur le parvis, et hurle aux paroissiens : « on va tous vous griller, vous et votre église ».

    05 Novembre 2010, Carcassonne : des Catholiques « caillassés » en pleine messe. L'église est ensuite taguée.

    14 Octobre 2010, STRASBOURG : Une église catholique de Strasbourg a été profanée mardi par des islamistes qui ont tagué sur la porte un appel à la « croisade » pour l’Islam…

    Les médias et la classe politique ne semblent pas s’en émouvoir. Cette profanation intervient dans un contexte tendu à Strasbourg où le maire de la ville avait lancé un appel contre le racisme et l’antisémitisme… il aurait sans doute dû préciser que le racisme peut également prendre pour cible les catholiques.

    13 octobre 2010, Gironde : l’église Saint-Jean-Baptiste de Bazas profanée

    24 Juillet 2010, ECHILLAIS en Charente Maritime : Une église profanée. Des indices laissent penser que les vandales sont entrés à motocross dans ce chef d’œuvre de l’art roman.

    Etc, etc, etc !

    Même l’archevêque de Bruxelles a été entarté en pleine messe par un musulman !

    Et ces scènes se répètent partout en Europe !!!!

    Selon le Figaro du 22 septembre dernier, il y a eu l’année dernière en France 226 profanations :

    6 antimusulmanes,

    4 antisémites et…

    216 antichrétiennes.

    Et pendant ce temps, on autorise des campagnes publicitaires comme celle-ci (photo en pièce jointe) qui a au moins le mérite d’énoncer clairement les choses quant aux possibilités d’intégration des musulmans :

    Inchallah.com : 450 panneaux publicitaires 4 m × 3 m affichant clairement un positionnement de marketing « affinitaire »

    Les politiques et les associations font mine de ne rien voir, hormis le Front National et un député de l’UMP qui dit ceci :

    UMP de Puteaux Gérard Brazon :

    « Ce site fait de la ségrégation en encourageant les rencontres entre personnes de même religion et uniquement de même religion. (…) La différence fondamentale est qu'aucun non-musulman ne pourra s'inscrire sur ce site sans se convertir de facto ! Car il ne faut pas oublier que si un musulman peut se marier avec une non-musulmane, l'inverse est interdit par l'islam, dont on connait l'extrême tolérance ».

    M. Brazon qualifie le site de rencontres comme un suppôt du « communautarisme » et du mariage « entre soi ».

    Le sacrilège ne pose aucun problème quand il s’agit de s’en prendre aux Chrétiens. Au risque de me répéter, ce genre de faits divers aurait fait les gros titres des médias s’ils avaient été commis dans une mosquée ou une synagogue.

    Les Chrétiens en revanche, première cible des actes de profanation, n’ont droit à aucun égard lorsqu’ils sont victimes d’agressions.

    Il est temps de nous révolter ! Comment faire ?

    Devant le silence des médias

    DIFFUSEZ SI VOUS VOULEZ DÉFENDRE VOS VALEURS ET VOTRE CULTURE

     

  • Essayez de lire ça jusqu'au bout ! Voilà ce qu'on laisse chanter aujourd'hui dans notre Pays !

    Essayez de lire ça jusqu'au bout ! Voilà ce qu'on laisse chanter aujourd'hui dans notre Pays !

     

    Le groupe "113",

    extrait de leurs chansons :

    j' crie tout haut : " J'baise votre nation "

    On remballe et on leur pète leur fion.

    Faut pas qu'y ait une bavure ou dans la ville ça va péter,

    Du commissaire au stagiaire: tous détestés !

    A la moindre occasion, dès qu' tu l' peux, faut les baiser.

    Bats les couilles les porcs qui représentent l'ordre en France.

     

    Le groupe "Sniper",

    extraits de leur chanson "J'aime pas" :

    J'aime pas ce pays la France et le latin, son système son baratin.

    Extraits de leur chanson "La France" :

    Pour mission exterminer les ministres et les fachos

    La France est une garce et on s'est fait trahir

    On nique la France sous une tendance de musique populaire

    Les frères sont armés jusqu'aux dents, tous prêts à faire la guerre

    Faudrait changer les lois et pouvoir voir Bientôt à l'Élysée des arabes et des noirs au pouvoir.

    Faut que ça pète !

    Frère, je lance un appel, on est là pour tous niquer

    La France aux français, tant qu' j 'y serai, ça serait impossible.

    Leur laisser des traces et des séquelles avant de crever.

    Faut leur en faire baver la seule chose qu'ils ont méritée.

    T'façon j'ai plus rien à perdre, j'aimerais les faire pendre.

    Mon seul souhait désormais est de nous voir les envahir.

    Ils canalisent la révolte pour éviter la guerre civile.

     

    Salif,

    extrait d'un de ses écrits

    Allez-y, lâchez les pitts, cassez les vitres, quoi Rien à foutre, d' façon en face c'est des flics

    C'est U.N.I.T.Y., renoi, rebeu, babtou, tway

    Mais si on veut contrôler Paris, tu sais que ça sera tous ensemble.

    Ca y est les pitts sont lâchés, les villes sont à chier, les vitres sont cassées,

    Les keufs sont lynchés, enfin, ça soulage, Faut que Paris crame.

    On redémarre la guillotine, pire qu'à Djibouti. La France pète,

    J' espère que t'as capté le concept.

     

    Ministère Amer,

    extrait de la chanson "Flirt avec le meurtre" :

    j'aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon

    Vietnam tandis que ceux de ton espèce galopent où 24 heures par jour et 7 jours par semaine

    J'ai envie de dégainer sur des f.a.c.e.s d.e c.r.a.i.e

    dommage (....) que ta mère ne t'ait rien dit sur ce putain de pays

    me retirer ma carte d'identité, avec laquelle je me suis plusieurs

    fois torché.

     

    Smala

    extrait de la chanson "meurtre légal" :

    Quand le macro prend le micro, c'est pour niquer la France guerre raciale,

    guerre fatale œil pour œil, dent pour dent organisation radicale,

    par tous les moyens il faut leur niquer leurs mères Gouers (Français)

    c'est toi qui perd. Flippe pour ta femme tes enfants pour ta race. On

    s'est installé ici c'est vous qu'on va mettre dehors

    Extrait de la chanson "Du miel les abeilles" :

    La France est un pays de putes

    Mafia etc

    je suis fier d'être rebeu. J'peux pas trahir mon couscous au lait caillé.

    J'ai passé toute ma jeunesse à racaille (...)

    Comme le gros Nacine, le gros Nordine, mes potos

    Les Algériens, danger ils ont du mal à nous gérer

    Les Algériens, danger le passé on l'a mal digéré

     

    Lunatic,

    extraits de leur chanson "Temps mort" :

    ALLAH à Toi seul l'homme doit toute son adoration, les vrais savent.

    On a pas oublié, l'or que le pape porte au cou est celui qui nous a été pillé.

    Allo c'est B2O encore en chien d' chiennes, les hyènes ressentent la tumeur et moi j' suis d'humeur palestinienne.

    Qui veut la paix, prépare la guerre, j' te l' rappelle. vote pour emmener les porcs à la morgue,

    Eh négro ! C'est l'heure d' manger,

    Brûler leur sperme en échantillons, souder leurs chattes

    J'suis pas le bienvenu, mais j' suis là,(...),

    j' suis venu manger et chier là.

    Quand j'vois la France les jambes écartées j' l' encule sans huile.

    Zont dévalisé l'Afrique... J'vais piller la France Tu m' dis "la France

    un pays libre" (...) attends-toi à bouffer du calibre. J'rêve de loger

    dans la tête d'un flic une balle de G.L.O.C.K.

    Extraits de leur chanson "Mauvais Oeil" :

    Les colons nous l'ont mis profond. A l'envers on va leur faire,

    On est venu récupérer notre dû

    Dans vos rues on va faire couler votre pu

    Attends toi à plus d'un attentat

    Ici en France, loin des ambiances "pétard" 14 juillet

    Microphone ouvert et nos actions s'amorcent féroces

    A.L.I., Booba, Lunatic, Hauts de seine, on te saigne.

    Extraits de leur chanson "Guerre/Jihad" :

    on repartira avec leur argent, leur sang et leurs pes-sa (sapes=fringues)

    La France n'est pas territoire neutre.

    Mes troupes sont mobilisées

    Ils ont leurs paradis fiscaux

    fauton impose nos lieux de non-droits

    Et si c'est ça qu'ils veulent on va s'armer et s'entourer d'Khos

    Extraits de leur chanson "Islam" :

    Mains on reste pratiquants, délinquants

    Nos psaumes récitées

    Par nos mômes de cité à cité.

    Nique la justice

    Y'a qu' dieu qui peut me juger

    Rien qu' j' dors plus, sur cette terre de colons impurs

    L pour ma Loi suprême représentée par le Iislam.

    Extraits de leur chanson "Violence/délinquance" :

    J'aime voir des CRS morts

    J'aime les pin-pon, suivis d'explosions et des pompiers

    Un jour j' te souris, Un jour j' te crève

    J'perds mon temps à m' dire qu' j' finirais bien par leur tirer d' ssus

    Lunatic dans la violence incite, extraits de leur chanson "Racisme" :

    Et si ma haine diminue C'est qu' les porcs sont morts et qui m' reste plus qu' dix minutes.

    On met leurs femmes sans dessous. Mais attention y'a tension quand j' vois un porc chez moi.

    A rien apprendre sauf que les porcs sont à pendre.

    Extraits de leur chanson "l'Effort de Paix" :

    J'suis venu en paix, pour faire la guerre aux bâtards....

    Chante pour que les porcs rampent ....

    J' leur veux la guerre, donc laisse-moi en paix frère...

    On vend du shit aux blancs...

     

    Soyez patriote en diffusant le plus largement possible ce post, il en va de la vie de nos enfants et petits-enfants. Il faut absolument ouvrir les yeux pendant qu'il est encore temps.

  • Viannette-Anne, Véronique et tous mes amis : Ah, de la neige !

    Viannette-Anne, Véronique et tous mes amis : Ah, de la neige !

    A l’heure où je vous parle, il neige. Il neigeait aussi la veille. Et le jour d’avant. Et aussi la semaine dernière. Et peut-être même la semaine d’avant, mais je ne suis pas certain de m’en souvenir. La neige, c’est comme tout : il y a du pour et du contre. Je m’étonne, entre parenthèse, qu’aucun institut de sondage n’ait jamais posé aux Français cette simple question : « Etes-vous pour où contre notre Prési… » Qu’est-ce que j’écris ? Non, soyons sérieux, reprenons : « Etes-vous pour où contre la neige ? ». Personnellement, je sais ce que j’aurais répondu. J’aurais répondu : « ça dépend ». Mais il n’y a jamais de case « ça dépend » dans les questionnaires des sondages. Ou c’est « oui ». Ou c’est « Non ». Ou c’est « ne se prononce pas ». Or, on peut très bien se prononcer sans être forcément ni pour ni contre. Juste en disant : « ça dépend ». En fait, les sondages ont horreur de ça. Parce que, si on commence à prévoir une case « ça dépend », il faut prévoir une sous-case pour répondre à la sous-question : « ça dépend de quoi ? ». Et alors là, on ne s’en sort plus. Ça devient beaucoup trop subtil, trop nuancé, trop compliqué. On ne peut plus dire : 51 % des Français sont pour, 49 % sont contre. Pourtant, je reste persuadé que, si on pouvait répondre « ça dépend », 70 % des Français (au moins) cocheraient la case. Parce que c’est la vérité : ça dépend.

    Bon, bien sûr, les enfants adorent, rapport aux boules de neige et aux bonhommes de neige. Et à la luge, aux glissades, tout ça. J’étais ainsi également à condition toutefois que je sois dans l’équipe la plus forte. Pour les « ados », il en est de même. Ainsi j’ai une jeune amie, Viannette-Anne qui se « délecte » des tempêtes de neige. Le bus de ramassage scolaire ne circulant pas, elle bénéficie de jours de repos supplémentaires et le comble de l’histoire, c’est en Bretagne. De l’autre côté de la France, j’ai une autre amie, juste un peu plus âgée qui peste contre ces mêmes tempêtes mais pour avoir des problèmes de santé avec ses enfants, par contre, Véronique n’hésite pas à engager de furieuses batailles de boules de neige avec ses voisins. Les vieux (pardon : les séniors. Euh, pardon : les aînés) adorent en général nettement moins, rapport aux glissades incontrôlées et au col du fémur (vous savez ce que c’est). Sinon, ça dépend si vous êtes bloqués sur l’autoroute, à 3 heures du matin, avec des voitures à perte de vue devant et derrière et la neige qui emprisonne tout ça, façon ciment prise rapide (et ne parlons pas de la bascule, au ralenti, comme dans un film, dans le fossé). Où bien si vous êtes peinard, tranquille, à la montagne, en plein soleil, avec des champs de neige à perte de vue et la fumée qui sort des cheminée de chalets artistiquement disposés çà et là façon calendrier des postes. Ou encore debout sur des skis (si on aime les skis). Juste avant de se casser la figure (et la cheville). Là, voyez, à l’heure qu’il est, je ne suis ni bloqué sur l’autoroute ni scotché devant la beauté des montagnes enneigées. Je suis chez moi, bien au chaud à imaginer le calvaire de certains. Ou ils vont avoir du mal à arriver au travail (à pied) tellement ça glisse et ça patine. Et d’ou je me demande comment ils vont faire pour repartir, vu toute la neige que je vois tomber sans interruption par la fenêtre (certains vont regretter de ne pas avoir pensé à prendre les raquettes).

    Ça me rappelle mon ancien métier. J’ai passé plusieurs séjour hivernaux, au temps de ma folle jeunesse, dans un camp en Allemagne réputé pour la rigueur de son climat. Une fois, fin octobre, début novembre, j’ai vu tomber la neige. La première neige. J’ai trouvé ça très beau. Tout ce blanc d’un seul coup et ce grand silence ouaté. L’immensité des forêts toute blanches à perte de vue. C’était grisant. Puis la neige a monté à 1m50. Elle a bloqué absolument tout, pistes, champs de tir. Au bout de quelques jours, j’ai trouvé la neige nettement moins romantique. D’abord, moins 30°C, c’est froid, très froid (croyez-moi sur parole) surtout lorsque l’essentiel de votre travail s’effectue dehors. Et puis, franchement, on en a vite assez. On rêve de vert. On rêve de voir de l’herbe, au lieu de tout ce blanc désespérant. Quelques mois plus tard, miracle : la neige a commencé à fondre, laissant apparaître les premiers brins d’herbe. Le pur bonheur, me direz-vous ! et bien non. Oui, la neige a fini par fondre et comme tout à chacun le sait, quand la neige fond elle se transforme en eau. Et qui dit eau dit boue, et le paysage devient à nouveau nettement moins enchanteur ! Tout ça pour dire que ça dépend.

    Et encore, je n’ai jamais été bloqué huit jours dans ma maison, sans chauffage ni lumière, la faute à la neige qui fait tomber les fils électriques. J’imagine qu’au début c’est rigolo (un peu d’aventure, que diable !) Et qu’au bout de deux jours c’est déjà moins rigolo. Personnellement, le principal reproche que je fais à la neige, c’est que c’est froid. Surtout quand on s’en met plein les chaussettes, à l’intérieur des bottes. Sinon, je suis bien d’accord : c’est beau. Surtout, ça fait penser à l’enfance. Forcément. Aux hivers et aux Noël de l’enfance. Dans les souvenirs, il y a toujours de la neige à Noël (surtout si comme moi, vous êtes un enfant de la campagne. A la ville, la neige devient très rapidement sale). Plus tard, quand on est grand, on se plaint s’il n’y a pas de neige à Noël, comme il y en avait du temps de l’enfance. Il n’y en avait peut-être pas toujours, remarquez. Mais ça n’a pas d’importance : on s’imagine qu’il y en avait. Et donc il y en avait. Notez bien que, si d’aventure il y a plein de neige à Noël et que ça dure depuis des jours et des jours et qu’on en a plus que marre, on se plaint tout autant. Tel est l’homme (et aussi la femme, surtout la femme) : jamais content.

    Là, par exemple, je vais sortir de chez moi, en m’accrochant au mur pour ne pas m’étaler dans la neige glaciale, pour aller récupérer ma compagne. Je vais pester, je vais râler, je vais insulter le ciel qui déverse des tonnes de neige sur la région. Puis, quand je vais être rentré à la maison (si je m’en sors bien), je vais regarder par la fenêtre, la forêt et le grand champs, toute cette campagne habillée de blanc. Je vais trouver ça magique.

    Et je vais remercier la neige.

     

  • Essai de classification sociale

    Essai de classification sociale

    Petite parodie pseudo-scientifique délirante, à ne pas prendre au sérieux, fruit d’un après-midi de pluie, juste pour quelques sourires, quoique !!!

    « Il osa former le projet de décrire et de classer tous les êtres de la nature »

    Condorcet, à propos de Linné.

    « Quant aux catégories ou classifications à établir, vous divisez en creux et en plats ?... il y aurait peut-être une distinction à faire entre les petits et les grands creux »

    Auteur inconnu - Dictionnaire Le Littré, 1865, p. 690

    Avertissement.

    C'est par commodité du naturaliste que les êtres peuvent être classés dans des groupes homogènes selon des caractéristiques physiques ou psychologiques manifestes qui les distinguent des autres groupes. La nature n'est pas figée. Une taxinomie (classification) post darwinienne doit non seulement décrire des espèces, des classes et des groupes, mais doit aussi montrer comment l'évolution conduit des organismes à passer d'un groupe à l'autre, constituant par là même des groupes transitoires plus ou moins éphémères. Cette difficulté ne doit pas faire renoncer au projet. Depuis Linné, nous savons que toute connaissance scientifique doit être fondée sur une systématique des êtres naturels. La prise en compte de la labilité (sujet à se transformer) des appartenances sociales doit simplement nous conduire à rejeter un système taxinomique binaire (un être est ou n'est pas élément d'un groupe) au profit d'un système flou, au sens de la théorie des ensembles flous de M. Zadeh *, selon laquelle un être a une probabilité plus ou moins élevée mais mesurable d'appartenir à un certain groupe.

    C'est en ce sens que nous proposons d'initier une théorie floue mais néanmoins rigoureuse de la société humaine, théorie appelée demain à éclairer l'esprit des Lumières lorsque celles-ci se rallumeront et chasseront enfin les ombres de l'obscurantisme clérical qui aveugle nos contemporains.

    Espèce des Hommes modernes.

    L'Homme moderne est indubitablement un Homme, Homo sapiens, même si la sapience n'est pas évidente pour l'observateur impartial. Il est moderne en ce qu'il est supposé avoir appris de l'expérience accumulée au cours de quelques millénaires d'efforts à être et surtout à paraître un peu moins primate. Les signes qui distinguent avec le plus d'évidence l'Homme moderne de ses ancêtres velus et prognathes sont les suivants :

    1 - Un dieu est venu lui souffler à l'oreille qu'il ne fallait pas tuer son prochain et qu'il faudrait désormais écrire son nom avec une majuscule. L’Homme moderne (Hm), vérifiant à l'usage que ce Dieu majusculé était un utopiste révolutionnaire, a identifié cent soixante et onze situations exceptionnelles dans lesquelles il est tout à fait justifié de tuer son voisin. Dieu ne pouvant avoir tort, il s'est mal exprimé ou les prophètes l'auront mal compris. Pour être certain de ne pas pécher par inefficacité lorsque l'une ou l'autre de ces cent soixante et onze situations se présenteraient, Hm a dépensé des trésors d'intelligence pendant quelques siècles pour inventer les moyens les plus efficaces pour trucider autrui. Un Hm particulièrement brillant a même découvert comment, avec quelques kilogrammes d'un métal et un peu de savoir-faire, il était possible de supprimer tous les « autruis » de la planète. Aux dernières nouvelles, les Hm ont été pris d'un léger doute avant de passer à la mise en œuvre opérationnelle à grande échelle. On en est là.

    2 - Un philosophe grec (ancêtre des Sages, cf. infra) (cf.infra, voir plus bas – cf.supra, voir plus haut, c’est difficile le langage scientifique…) a suggéré que l'espèce n'était pas sur Terre pour prendre des claques mais pour jouir et se donner du plaisir de toutes les façons possibles qui n'embêtaient pas les voisins. Immédiatement, deux autres philosophes et quelques prophètes ont surgi pour dire que le premier était un âne, que l'homme est bien sur Terre pour prendre des coups. Hm, très pragmatique, a décidé qu'à l'avenir il y aurait deux sous-espèces, les Agités (cf. infra) qui prendraient leur pied et donneraient les coups, et les Autres qui recevraient les coups de pied.

    3 - Hm a décidé que plus une idée paraissait théorique, abstraite, non prouvable, déconnectée de toute expérience concrète, plus elle devait être prise au sérieux, c'est-à-dire qu'il convenait de combattre avec beaucoup d'ardeur ceux qui propageraient cette idée et ceux qui oseraient critiquer si peu que ce soit cette théorie bizarre. La grande portée pratique de cette invention vient de ce que, lorsque deux clans défendent chacun des idées contradictoires ou simplement divergentes sur quelques nuances, étant donné que par définition nul ne saurait établir la véracité ou la fausseté de l'une ou l'autre des deux thèses en présence, les deux clans sont fréquemment conduits par surenchères réciproques à s'exterminer jusqu'au dernier avec beaucoup d'enthousiasme, ce qui est une méthode efficace de contrôle de la population dans une région donnée, première étape dans la mise en place d'une vraie politique de développement durable.

    4 - Enfin, Hm a inventé la cravate, sorte de nœud coulant en toile forte qu'il se passe autour du cou pour rappeler à chaque instant qu'il est un criminel en puissance bon à pendre à la branche la plus proche. Il n'est pas indifférent de noter que la cravate est surtout portée dans la classe des Agités (cf. infra), ce que l'on peut considérer comme un signe de lucidité.

    Espèce des Hommes modernes, classe des Agités.

    Les Agités dirigent le monde. Les plus brillants ou belliqueux sont président de quelque entreprise, directeur d'une administration, député, ministre, ou dirigeant politique en passe de devenir ministre. Les autres envient les premiers et les prennent pour modèles. Tous ont en commun le désir de paraître, la volonté de puissance, la recherche du pouvoir, l'angoisse de vieillir. Ils croient que le temps est une denrée qui se consomme et dont ils peuvent manquer.

    La caste des Agités est officiellement accessible à tous. On ne manque pas d'y faire régulièrement la promotion d'un brillant élève, fils ou fille de famille modeste ou issu de l'immigration, accédant aux plus hautes fonctions à force d'intelligence et de ténacité. Cette ouverture, triomphe de la démocratie, est un évident progrès par rapport aux mécanismes d'héritage de l'Ancien Régime ou des maîtres de forges du XIXe siècle. Seuls de très mauvais esprits ou de parfaits imbéciles pourraient en douter. En effet, les jeunes ambitieux aux dents longues n'héritent pas d'une fortune familiale mais d'un ego souvent plus violent que celui des fils de famille, et d'un réseau de neurones particulièrement rapide. Ces atouts leur permettent de constituer assez vite la fortune qui leur manquait au départ. L'immense avantage de ce système est que l'ego et les neurones étant des actifs non taxables, l'héritage pour sa part immatérielle la plus importante échappe à l'impôt.

    Les Agités ne peuvent jamais être totalement satisfaits de leur sort puisque leur but ultime est une volonté de puissance qui ne connaît d'autre limite que celle des autres Agités. Cette insatisfaction est saine et productive en ce qu'elle les motive à s'agiter d'avantage.

    Espèce des Hommes modernes, classe des Gourous.

    Les Gourous collaborent avec les Agités pour assurer la bonne marche du corps social. Ils sont chargés de canaliser l'angoisse, les peurs et les aspirations au changement des Frustrés (cf. infra). Ce sont surtout les grands spécialistes de la production des idées théoriques et abstraites dont l'importance a été soulignée au paragraphe 3 de la définition de l'espèce des Hommes modernes. Les spécialistes distinguent des sous-groupes dans cette classe : les prêtres, les imams, les pasteurs, les intellectuels, les prix Nobel d'économie, et quelques autres de moindre importance. Les trois premiers groupes forment la sous-classe des Religieux, les autres celle des Diserts. Les Religieux travaillent toujours en groupe, les Diserts sont plus individualistes dans leur action. Quel que puisse être l'intérêt scientifique de ces distinctions très fines, elles ne concernent que les spécialistes, et dans la présente introduction générale nous prendrons la liberté de les ignorer.

    Les Gourous, tout comme les Agités, présentent les signes caractéristiques de la volonté de puissance. Ils se distinguent nettement de leur amis Agités en ce qu'ils ne semblent pas atteints par le syndrome du manque de temps, et par le fait qu'ils ne considèrent pas l'argent et le pouvoir qu'il donne comme une fin en soi mais comme un moyen. Les Gourous prétendent travailler pour l'éternité. Même si cette prétention peut faire sourire, il est clair qu'ils œuvrent sur la durée.

    Les observateurs attentifs ont noté une grande porosité de la frontière entre la classe des Gourous et celle des Agités, cette porosité s'exerçant toujours de la première vers la seconde.

    Espèce des Hommes modernes, classe des Sages.

    Les Sages (que l'École française de taxinomie sociale préfère appeler les Babas) ont compris que le monde n'a aucun sens, hormis celui que lui donnent nos passions et nos jouissances. Ils ont choisi d'ignorer le Temps. Ils trouvent qu'une belle reproduction d'un tableau de Cézanne est préférable à un écran de télévision. Ils aiment déjeuner avec Montaigne, dîner avec Lucrèce et Voltaire. Ils se font une fête d'un week-end pluvieux à la campagne en compagnie de Proust et de Céline, non pour les lire - ce qui serait une consommation passive - mais pour les entendre et dialoguer avec eux. Le dialogue avec un auteur décédé nécessite un certain entraînement, mais c'est un exercice auquel les sages excellent. L'œuvre de l'auteur ayant été lue une fois pour toutes, le dialogue s'opère allongé, les yeux fermés, la main sur l'ouvrage entr’ouvert mais retourné et posé sur le ventre. La consommation concomitante d'une bière d'Abbaye est recommandée par les Sages des bords de Meuse.

    De quoi parlent les Sages ? Des mille façons de jouir de la vie et de fuir les fâcheux. De l'équilibre des passions. Des chemins qui s'offrent aux Agités et aux Esclaves pour accéder à un peu de sagesse. En tout cas n'attendez pas d'eux une théorie sociale, des prises de position publiques. Dans "position" il y a "pose". Prendre position, prendre la pose est une attitude typique de Gourou ou d'Agité.

    Les Sages sont pacifistes, non violents. Vivant dans les interstices de la société, ils sont généralement ignorés des Agités, des Gourous et des Autres, et s'en trouvent fort bien. Leur fréquentation peut être un peu ennuyeuse si l'on n'appartient pas à leur groupe. Leur compagne - ou compagnon - lorsqu'ils en ont une, un, ne résiste durablement à cet ennui que si elle-même est peu ou prou Sage. D'où il résulte que les Sages s'accouplent souvent entre eux. Le caractère héréditaire de la sagesse fait toutefois débat, les spécialistes ayant récemment mis à jour d'évidents contre-exemples.

    Lorsqu'un Sage acquiert quelque notoriété, il peut éprouver de la difficulté à ne pas devenir Agité.

    Espèce des Hommes modernes, classe des Autres.

    Les Autres sont les plus nombreux dans l'espèce. Selon les époques et les besoins de la communication et du spectacle, on les appelle masses laborieuses, peuple, société civile - expression dont le sens n'est compréhensible qu'à quelques Agités - ou "ceux qui nous regardent". Plus ou moins esclaves résignés ou simplement fatalistes, les Autres deviennent parfois révoltés et hargneux lorsqu'ils sont influencés par des Agités ou des Gourous voulant les utiliser pour parvenir à leurs fins, c'est-à-dire pour accroître leur pouvoir. Pris dans le tourbillon du spectacle permanent du monde, ils ne savent que penser et font confiance à des Agités ou des Gourous charismatiques pour penser à leur place.

    On leur fait croire que la jouissance passe par la possession et on modèle leurs désirs pour le plus grand profit des entreprises. Ils meurent à petit feu et ne voient passer la vie qu'à travers la reproduction des corps et des désirs : faire des enfants et les éduquer. Surtout, les Autres ont un besoin permanent d'un spectacle imagé, en couleurs et en deux dimensions. Un certain nombre d'Agités, de Gourous ou d'acteurs qui en tiennent lieu, y mettent en scène des personnages réels ou mythiques servant d'exutoires aux peurs, aux angoisses et aux aspirations des Autres. Les Agités experts dans l'organisation de cette catharsis (libération) collective sont évidemment parmi les plus respectés et les mieux rémunérés.

    La vie des Autres est plaisante aux époques et dans les régions du monde où l'abondance des richesses matérielles et l'absence de conflit armé permettent de satisfaire une part suffisante des désirs suscités par le spectacle des Agités. Que la part des désirs satisfaits soit trop faible et cela suscite des sentiments de frustration qui à leur tour conduisent à des révoltes hargneuses. Que cette part soit trop forte et les dépressions et les suicides se multiplient, ainsi, surprenant paradoxe, que les révoltes hargneuses. Dans les deux cas, les conséquences sont désastreuses pour les profits des entreprises et des Agités qui les dirigent.

    Un bon équilibre est donc essentiel au fonctionnement sans heurt du système social, et un groupe particulier d'Agités est chargé en permanence de mesurer le taux de satisfaction des désirs tel qu'il est perçu par les Autres.

    Espèce des Hommes modernes, classe des Autres, groupe des Frustrés.

    Quelle que soit la perfection du réglage du taux de satisfaction des désirs, il reste à chaque instant un petit nombre d'Autres auxquels s'agrègent quelques Agités, pour éprouver des sentiments de frustration et d'insatisfaction, soit qu'ils ne reconnaissent pas leurs désirs les plus forts dans la panoplie offerte par le spectacle, soit que le désir une fois satisfait se révèle être un fruit décevant. Tant que leur nombre reste relativement faible, ces Frustrés ne sont pas un danger pour le système qui peut sans risque les ignorer. Certains trouveront leur voie vers le groupe des Sages, d'autres auront recours à l'alcool, aux psychotropes et aux drogues plus ou moins encouragées ou tolérées, ce qui est excellent pour le commerce et les affaires des Agités.

    Lorsque le nombre de Frustrés augmente dangereusement, diverses farces et drames pourront être mis en scène pour opérer la régulation du taux de satisfaction des désirs qui corrigera la dérive. Le logos d'acteurs spécialisés issus de la classe des Gourous ou de celle des Agités, sous-groupe des Politiques, suffira à une régulation douce, tout en finesse. Pour une correction plus énergique, on pourra recourir à une crise économique, à l'inflation monétaire, à un choc pétrolier. Enfin, pour une correction brutale mais très efficace, on songera à monter un coup d'état ou un conflit armé. Dans ce cas, on situera de préférence la scène dans un pays lointain mais bien couvert par les moyens de télécommunication. Ces méthodes éprouvées de correction des frustrations collectives seront appliquées pendant des durées allant de quelques jours à quelques mois selon la gravité de la crise. On évitera toutefois d'y recourir trop souvent pour éviter tout effet d'accoutumance ou au contraire de rejet du traitement.

    Le groupe des Frustrés est donc de transition, son existence ne peut se concevoir que dans une perspective dynamique, évolutive, post darwinienne de la taxinomie (classification) sociale.

    Espèce des Hommes modernes, classe des Autres, groupe des Exclus.

    Les Exclus comportent de nombreux sous-groupes, tels que les clochards, les drogués, les fous, les illuminés, les rappeurs, les jeunes-des-banlieues, etc. Toutefois, les frontières entre ces sous-groupes sont à la fois floues et poreuses. Le naturaliste rigoureux évitera donc d'établir une taxinomie scientifique à l'intérieur de ce groupe tant que l'évolution darwinienne et le progrès des connaissances n'auront pas clarifié les critères d'appartenance à ces sous-groupes et les conditions de passage de l'un à l'autre.

    Le groupe des Exclus est caractérisé par les réactions immédiates, observables et parfois violentes que provoque la mise en présence d'un ou plusieurs éléments de ce groupe dans un échantillon d'Agités le plus pur possible. L'identification s'opère en introduisant le sujet dans une rame de TGV première classe ou dans un avion de ligne remplis dans une proportion minimum de 75 % d'Agités certifiés de pure souche. Si l'on observe chez les Agités des comportements d'évitement (changement de siège), de mise en sécurité (mains qui se portent à la poche portefeuille), de vociférations indignées, alors le sujet qui en est la cause est bien un Exclu.

    Problèmes taxinomiques ouverts.

    Nous ne saurions conclure cette brève introduction à la taxinomie sociale sans mentionner quelques-uns des travaux en cours et des controverses qui passionnent la communauté scientifique.

    Un premier grand thème de débat est celui de l'innéisme (Doctrine qui soutient l’existence des idées) des catégories. Certains auteurs considèrent que l'appartenance à l'espèce Hm, à une classe et à un groupe au sein de cette classe est déterminée par la génétique du sujet. Seule l'hérédité pourrait en effet expliquer la persistance des grandes catégories taxinomiques à travers les siècles en dépit des modifications environnementales.

    La plupart des chercheurs s'accordent toutefois sur le fait que les transitions intergroupes sont trop nombreuses pour s'expliquer uniquement par des mutations génétiques. Les caractères déterminant la classification seraient dès lors acquis, ce qui ouvrirait la possibilité de créer des classes et des groupes hybrides non par manipulation génétique mais simplement par contrôle de l'environnement.

    Ce grand débat reste ouvert, toutes les tentatives pour créer une classe des Constructifs qui combineraient les caractères positifs des Agités et des Sages ayant échoué à ce jour.

    La seconde controverse que nous ne saurions passer sous silence porte sur le statut épistémologique (étude critique des sciences) de la taxinomie sociale elle-même. Des auteurs particulièrement critiques défendent l'idée que la taxinomie sociale toute entière ne serait qu'une construction abstraite arbitraire, les chercheurs du domaine étant des Gourous (sous-groupe des intellectuels) chargés de développer un discours apparemment rationnel, justifiant un ordre social qui leur alloue un statut privilégié.

    Même si par honnêteté et souci de complétude nous avons mentionné cette thèse nihiliste, nous ne pouvons qu'en souligner le caractère fantaisiste, la Science, comme chacun sait, ne pouvant être confondue avec le fatras manipulateur et obscurantiste des Gourous.

    Enfin, mes amis après ce petit essai de taxinomie, saurez-vous retrouver votre place ? Pour ma part, je connais la mienne… Quoique !

    * * *

    * Non, non, ce n’est pas une blague :

    Lotfi Askar Zadeh, est bien né le 4 février 1921 à Bakou en Azerbaïdjan, il est un scientifique connu pour ses travaux en informatique et en automatique. Il est né de mère russe et de père azéri iranien (ville d'Ardebil), et a ensuite étudié à l'Université de Téhéran.

    En 1965, il introduit la théorie des ensembles flous dont les applications industrielles sont nombreuses. Ses idées novatrices débouchent sur différentes méthodes telles que la notion de réseau neuronal.

    Au début du XXIe siècle, il est professeur à l'Université de Berkeley.

    Lotfi Zadeh est parmi les premiers ayant travaillé dans le domaine de la logique floue largement utilisée dans les différents domaines de l'informatique. La logique floue utilise des quantités nuancées, contrairement au système binaire qui n'utilise que le vrai et le faux. Par exemple, « un peu grand » ou « presque fini » sont des valeurs manipulées par la logique floue.

     

  • La fameuse LEM (loi de l'emmerdement maximum)

    La LEM ou les probabilités temporelles des éventuelles origines des lois de Murphy.

    Bien des choses nous dépassent et nous sommes loin de comprendre ne serait-ce que les grandes lignes de l’univers qui nous accueille. Mais grâce à certains d’entre nous dont l’intelligence et l’agilité d’observation étaient manifestement incroyables (et parfois avec l’influence d’une bonne dose de hasard), nous sommes parvenus à donner des explications, si incomplètes ou approximatives soient-elles, aux choses les plus complexes dont nous avons vaguement conscience. Ne perdons quand même pas de vue que bien des choses restent cachées à notre sens de la perception qui est, reconnaissons-le, incontestablement atrophié.

    Parmi les grandes découvertes qui ont éclairé l’humanité, nous pouvons faire mention de la gravité. L’essence même de cette force invisible réside dans le fait que toutes choses s’attirent mutuellement. Pour donner une définition plus exacte, il faut le formuler ainsi : « La gravitation est le phénomène d'interaction physique qui cause l'attraction réciproque des corps massifs entre eux, sous l'effet de leur masse ». Les trucs lourds attirent les trucs légers.

    Cette découverte fut faite dans la deuxième moitié du XVIe siècle par un type dénommé Isaac Newton et qui selon la légende aurait découvert ça alors qu’il réfléchissait assis au pied d’un pommier. Je pense surtout qu’il avait trouvé une bonne excuse pour s’esquiver de tâches importantes pour aller pieuter tranquille à l’ombre d’un arbre. Mais comme il est inévitable d’être dérangé quand on fainéante, le fruit du savoir s’abattit sur sa tête et son esprit endormi fut frappé de cette incroyable idée.

    Nous pouvons aussi mettre en avant, dans les grandes inventions, les théories de la relativité générale et restreinte. Ces découvertes au nom ô combien abscons qui font écho à la célèbre formule E=Mc² (Énergie = Masse multipliée par célérité (vitesse de la lumière) au carré) furent établies par l’un des grands cerveaux de l’humanité : Albert Einstein. Avec sa coupe de cheveux discutable et sa propension étonnante à tirer la langue quand on le prenait en photo, cet homme imposa au monde de la physique une nouvelle vision de l’univers. En appliquant sa célèbre formule E=Mc², imaginez un instant l’énergie que l’on pourrait produire avec un kilo de Nutella. Nous pourrions produire 9 × 1 016 joules avec ce kilo de pâte à tartiner, soit l’équivalent de deux ans de production énergétique d’un réacteur nucléaire d’une puissance de 1 400 mégawatts. Pour les rares personnes sur terre qui ont une notion approximative de ce que cela peut représenter, ça laisse rêveur. Pour les autres, ça nous fait une belle jambe. Les énergies sont toujours aussi onéreuses.

    Il ne faut pas non plus oublier la physique quantique qui a une part relativement importante dans la compréhension de l’univers. Pour les profanes, je précise qu’il ne s’agit en rien de quelques obscurs chants religieux. La mécanique quantique n’a strictement rien à voir avec les cantiques des messes dominicales. Bien qu’à l’instar des chants formulés en latin la compréhension de la mécanique quantique relève du tour de force et les risques d’une entorse au cerveau guettent toutes personnes se penchant sur le problème. Généralement ça concerne des petites particules, des probabilités ondulatoires et des chats à la fois morts et vivants qui sont enfermés dans des boîtes.

    Il y a bien évidemment d’autres grandes inventions qui ont changé la face de l’humanité telles que la roue, le fil à couper le beurre ou encore le papier WC, mais leur importance est à ce jour révolue et toutes les questions pouvant tourner autour d’elle ont été résolues.

    Je vous vois là déjà anesthésiés par cet exorde, complètement perdus dans ce flot de noms compliqués qui vous donnent des sueurs froides à la seule pensée de revivre de près comme de loin quelques minutes des cours de physique que vous enduriez à l’école. Nonobstant le fait que les expériences avec le matériel fourni en cours étaient quand même assez marrantes, il est incontestable que cette matière scolaire n’était le Saint Graal que de quelques monstres qui habitaient le fond des classes près des radiateurs ou le devant du bureau du professeur et qui se faisaient une joie de voir arriver une interro sur les portes logiques en électronique.

    Mais passons ces théories physiques effroyablement inintelligibles et reportons notre attention sur un fait, même s’il est tout aussi obscur, qui nous touche plus directement.

    Depuis la nuit des temps nous subissons les effets d’une navrante et inéluctable loi. Pour bien comprendre de quoi nous parlons, faisons un petit voyage dans le temps pour nous rendre peu après l’aube de l’humanité.

    L’homme se redresse en tentant de faire sa place dans cette nature hostile et joue des coudes sur l’échelle de l’évolution avec des créatures telles que les mammouths, les tigres à dents de sabre, ou encore le dodo.

    Prenons un premier cobaye. Ce futur humain (car il n’est pas encore l’homo sapiens que nous sommes) est né quelques part dans l’une des nombreuses plaines eurasiennes. Nous l’appellerons Rahan. Le lexique des prénoms à l’époque n’était pas aussi varié qu’il l’est aujourd’hui.

    Rahan comme tous les matins quand il se lève, éprouve le même besoin de manger. La nourriture de l’époque a contrario de la nôtre, a la fâcheuse tendance à fuir dès qu’il s’en approche. Il n’est donc pas aisé de se remplir la panse autant que le besoin s’en fait sentir. Pour pallier ce problème Rahan et ses pairs ont inventé des outils qui influent directement sur la capacité dont fait preuve la nourriture à prendre la poudre d’escampette. Des lances, des sagaies et autres projectiles contrecarrent généralement les plans de fuite du repas du midi. Encore faut-il parvenir à réunir toutes les conditions propices à un magnifique lancer dans la cuisse du futur repas. Et là se trouve tout le problème.

    Rahan depuis plusieurs jours connaît une guigne pas possible dans ses chasses. Il y a quelques jours alors même qu’il s’apprêtait à tuer une magnifique biche, un coup de tonnerre retentit alors que le ciel était vierge de nuages. On appelle ça les éclairs de chaleur. Ce qui fut navrant sur l’instant c’est que sur les 86 400 secondes que compte une journée, il a fallu que le tonnerre frappe à la seconde même où notre cher Rahan lançait sa lance. La biche effrayée par le retentissant grondement parvint par chance à éviter le projectile.

    Le lendemain, alors que Rahan continuait à parcourir la plaine à la recherche d’un repas, il tomba inopinément, au détour d’un buisson sur une biche surprise par son arrivée. La confusion de l’instant l’empêcha de faire quoi que ce soit si ce n’est de lancer sa lance dans le vide et regarder partir au loin son unique repas. Rahan avait passé la plus grande partie de la journée en faisant preuve d’une grande vigilance et les quelques secondes de relâchement lui avaient coûté une nouvelle fois le goût amer de la déception.

    Le lendemain, dans la plaine vierge de buissons et d’arbres pour se cacher, il mit près de deux heures à se mettre à portée de tir d’une belle proie. Il avait rampé avec beaucoup de précaution et fait montre d’une grande furtivité. C’est au moment de projeter sa lance qu’il marcha sur la seule et unique branche sèche qui se trouvait dans les 50 000 ha de la plaine herbeuse.

    Au bord de la dépression nerveuse, devant l’accumulation des lamentables échecs qu’il essuyait et sous le courroux sans pareil de sa femme qui l’engueulait de son incompétence, alors que, elle, récoltait un grand nombre de baies, il repartit le lendemain à la chasse. Il mit peu de temps à repérer un repas potentiel, qui ressemblait à s’y méprendre à un cochon. Plus précisément, il s’agissait d’un cochonmouth (race originelle du sanglier actuel). Avec beaucoup de discrétion, il approcha de sa proie. Tout le long de son approche, il avait gardé un œil sur l’arrivée inopinée d’un nuage orageux, sur la présence d’une saloperie de branche sèche sous ses pieds, il avait fait montre d’une grande attention sur le sens du vent, mais c’est au moment où il s’apprêtait à bondir qu’un tigre à dents de sabre jaillit des fourrés pour lui voler son repas. La colère submergea Rahan, ce qui est tout à fait normal quand on sait la malchance dont il a été victime jusqu'à maintenant et surtout quand on sait que les tigres à dents de sabre, appelés aussi smilodons, sont des animaux qui vivaient sur le continent américain et non eurasien. Sur le coup il voulut trucider le félin mais c’est là qu’il se rendit compte qu’au matin il avait oublié sa lance à la caverne et qu’il était comme un con sans rien dans les mains. La journée fut funeste pour Rahan mais très rentable pour le tigre à dents de sabre qui n’avait encore jamais vu un de ses repas se lancer sur lui pour le mordre et le griffer avec des dents et des griffes quasi inexistantes.

    Laissons feu notre pauvre infortuné reposer en paix et faisons un bond dans le temps. L’écrit a ça de bon. C’est quand même plus pratique que de se soumettre aux lois physiques qui pour l’instant nous empêchent toute exploration temporelle.

    Nous arrivons là à l’époque des grandes civilisations. Contre toute attente, je ne vais pas vous parler des sempiternels Égyptiens ou des Grecs ou encore des Incas. Non. Je vais faire mention du peuple de l’Atlantide. Je vais succinctement vous relater les faits de la disparition de l’île de l’Atlantide (avoir une imagination débordante apporte beaucoup d’avantages, pour ce qui est de la crédibilité ça reste à voir).

    Nous suivrons le cobaye numéro deux. Le cobaye numéro deux se nomme Blaton. Précisons que toute similitude de nom avec le créateur du mythe des Atlantes (Platon) est tout à fait fortuite. Blaton est un jeune homme dans la fleur de l’âge et qui goûte tous les jours les plaisirs d’être habitant de l’île de l’Atlantide. Il faut préciser avant toute chose que l’Atlantide n’était pas une île à proprement parler. Généralement une île est une élévation des fonds marins due à une activité volcanique ou tectonique (aucun rapport avec la danse frénétique et désordonnée pratiquée dans les clubs branchés). Ce que personne ne sait à ce jour c’est que l’Atlantide n’est pas une île. C’est en fait une sorte de gros bateau. Certes un bateau gros comme la Corse, mais un bateau quand même. Ce fait pris en compte, on comprend tout de suite pourquoi les différentes légendes qui entourent ce mythe ont du mal à se mettre d’accord sur la localisation exacte de l’île.

    Blaton a été nommé à un poste très important de l’équipage de l’île. Il est observateur des courbures événementielles. Pour faire simple, il doit s’assurer que ce qui devrait tourner rond ne tourne pas carré. Aujourd’hui ce poste existe toujours mais sous une autre forme plus communément appelée par nos soins : inspecteur des travaux finis. Il inspecte l’œuvre des travailleurs de nuit qui surveillent l’œuvre des travailleurs de jour. Dans les grandes lignes ce travail consiste surtout à surveiller des cadrans indiquant la pression sur la coque du gigantesque bateau, que tout le monde pense être une île. Mais revenons-en à notre cobaye numéro deux.

    Blaton s’éveille donc en cette belle matinée qui, mais cela il ne le sait pas encore, sera marquée par la disparition de l’île dans les profondeurs pélagiques. La veille pour l’anniversaire de sa fille, il lui avait offert à contrecœur un petit chaton. Blaton avait une sainte horreur de ces bestioles ô combien caractérielles. Le chat pour le remercier de l’avoir adopté lui a fait un superbe cadeau durant la nuit en déféquant dans ses pantoufles. Blaton put faire cette fécale constatation en les chaussant à la descente du lit. Après un passage éclair par la salle de bain pour, au sens propre du terme, se décrotter (Oui le peuple atlante avait déjà des salles de bain dans chaque maison à l’époque. Ce peuple, comme le confirme la légende, était très en avance dans le domaine de l’hygiène, de la technologie, etc.). C’est en revenant pieds nus dans le salon qu’il fut victime d’une agression très violente de la part de la table basse et du canapé qui lui fracassèrent, semble-t-il sans raison, les deux gros orteils. Dépourvu temporairement de ses deux jambes pour des raisons tout à fait compréhensibles, il chut lamentablement au milieu du salon, le nez planté dans le second cadeau du chaton. Après quelques jurons bien trouvés pour la circonstance, une promesse aux dieux que le chaton de la discorde ne l’emportera pas au paradis et un nouveau passage à la salle de bain, notre cobaye numéro deux tente de se sustenter afin de tenir jusqu’au prandium ( déjeuner pour les sceptiques, De pram («tôt») et edere (« manger»))... Il est de notoriété publique que les Atlantes étaient un peuple très en avance sur les autres civilisations peuplant la Terre à cette époque. Avec leur disparition soudaine sous les flots beaucoup d’inventions sombrèrent avec eux. Il va de soi que le temps aidant nous avons redécouvert ces inventions. Parmi ces inventions temporairement disparues il fallait compter le fil à couper le beurre, le tapis de bain, le fer à trépasser (on l'a réinventé par la suite mais son utilisation fut toute autre) ou encore la biscotte.

    Justement Blaton a pris pour habitude le matin de déjeuner avec des biscottes. Et tous les matins il fait une navrante constatation qui a le don de le mettre dans une colère noire. Plus le beurre est dur, plus la biscotte est friable. Blaton brise donc une demi-douzaine de biscottes avant de parvenir à en faire une. Une fois trempée dans le bol de café (Oui les Atlantes ont déjà le café dans leur vie quotidienne. Vivre à bord d’un bateau a des avantages indiscutables pour ce qui est de la diversité des denrées). La biscotte se défait pour tomber au fond du bol et profite de l’occasion pour asperger Blaton d’une belle giclée du café. Nouvelle tentative de beurrage de biscotte et cette fois une nouvelle loi des plus navrantes s’impose à lui. Blaton s’emmêle un peu les pinceaux et laisse choir la biscotte. La biscotte tombe toujours du côté du beurre. Sa tunique propre du matin, fraîchement tachée par du café en fait les frais.

    Blaton abandonne donc l’idée de déjeuner convenablement et part dans la chambre se changer. En retraversant le salon le canapé ne bronche pas mais la table basse lance une nouvelle attaque sur le gros orteil de notre cobaye. C’est à cloche-pied et très en colère que Blaton parvient à la chambre pour se changer. Mais là puisqu’une série a toujours du mal à trouver une fin, sa femme a mis à laver toutes ses tuniques. Blaton part donc avec sa tunique tachée au travail.

    Je vous ferai grâce des nombreux petits incidents qui jalonnèrent le chemin vers le travail de notre cobaye. Non pas qu’il ne représente aucun intérêt pour cet article mais, il vous sera très simple de les connaître en observant de près tous les petits incidents qui jalonnent votre propre chemin tous les jours.

    Une fois arrivé à son poste, Blaton constate que c’est la catastrophe. Le veilleur de nuit a été malade et personne ne l’a remplacé. Les compteurs de pression s’affolent, le bateau est au bord du naufrage. Il ne reste qu’une seule solution pour sauver l’île, Blaton doit utiliser le levier d’urgence (dans les histoires, il y a toujours un levier ou un bouton qui permet de stopper la catastrophe en cours et de tout remettre en ordre). Seulement le levier possède deux positions. S’il active le levier dans le bon sens l’île sera sauvée. S’il se trompe, c’est la fin. Pas le temps d’appeler les supérieurs, il faut agir. Blaton se précipite sur le levier et constate sans grande surprise que les inscriptions faisant détail de l’effet de la position sont effacées. Dans différentes pièces de théâtre qui ont fait carton, Blaton l’a constaté c’est toujours dans ce genre de situation que le choix de la position se révèle bon. Il pousse le levier, les vannes s’ouvrent et l’eau s’engouffre dans la coque du bateau. Peu avant que l’eau ne le submerge, Blaton lâcha un juron au sujet de cette mauvaise journée et une phrase qui expliquait à la perfection la cause de tous ces petits incidents qui nous pourrissent la vie depuis l’aube des temps.

    « Perperam eventurum est quicquid perperam evenire potest. »

    Quelques minutes plus tard l’île de l’Atlantide disparut sous les flots avec tous ses habitants et cette phrase clef. Pour la petite histoire. À l’époque, selon le concepteur du projet Atlantide, l’île était totalement insubmersible. Même si elle venait à percuter un iceberg aussi gros qu’elle (ce qui était peu probable puisque les icebergs de la taille de la Corse ne sont pas légions, même à l’époque), il n’y avait aucune raison de s’inquiéter de sa capacité à rester à flot, tant que personne ne poussait le levier de remplissage des compartiments qui est à côté du levier de fermeture des vannes en cas d’incident.

    Laissons maintenant le mythe des Atlantes et faisons un bond dans le temps pour atterrir quelque part en 1949 aux États-Unis. C’est à cette période de l’histoire que l’homme redécouvre cette phrase clef énoncée par notre cobaye numéro deux, peu avant sa mort. L’homme qui va marquer l’histoire est Edward A. Murphy Jr.

    Cet américain est né quelque part dans la zone du canal de Panama en 1918. À l’âge de 31 ans, alors qu’il travaillait en tant qu’ingénieur dans l’aérospatiale sur un système de sauvetage critique, il eut la révélation. Il énonça cette phrase qui allait pour les années à venir rester comme la base même de cette loi qui nous pourrit la vie.

    « Si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal. »

    La loi de Murphy avait vu le jour.

    Dès lors tout s’enchaîna. On énuméra très vite toutes les lois qui s’expliquaient par cette simple phrase perdue depuis l’époque de l’Atlantide. Les lois de Murphy sont connues sous d’autres noms. On parle parfois de « Loi de l’emmerdement maximum » ou de « Loi de la tartine beurrée » mais la nature en est toujours la même. S'il existe deux ou plusieurs manières de faire quelque chose et que l'une de ces manières est susceptible de se solder par une catastrophe, on peut être certain que quelqu'un se débrouillera pour la choisir.

    Malgré cette découverte, les lois de Murphy restent un des plus grands mystères de l’humanité. Depuis l’aube des temps nous subissons ses effets sans pouvoir rien y faire. Parvenir à comprendre la nature profonde de cette loi nous permettrait peut-être de vivre plus sereinement sans les petits tracas quotidiens qu’elle représente, mais à ce jour nous n’en savons pas plus.

    La loi de Murphy fut traduite dans toutes les langues. Je vous fais part là de quelques traductions selon les différents idiomes que vous pourriez un jour découvrir, si vous ne les connaissez pas déjà.

    En français : Si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal.

    En français du Sud-Ouest : Putaingue, cong si c'teu maîrde a veut pas marcher, hé bin elle ne marechera pas boudiou de dieu.

    En français vulgaire : Putain de merde de saloperie de merde quand ça veut pas ça veut pas. Et jamais ça veut !

    En ariégeois : Si c't merdouille elle veut pas, elle ne changera pas d'avis, sauf pour pire !

    En québécois : Bah si y a de quoi qui a à fouerrer, ben tu peux être sûr que ça va chier c’te cochonnerie-là !!!

    En berrichon : C'te chevriotte veut mal tourner et ben vîndiouuuu tu peux ti en ête sûr qu'ça march'ra pas !

    En javanais : Savi quavelquave chavose paveut maval tavournaver, avalavors çava tavournaverava maval.

    En verlan : Ah oué téma, si y a un quetru qui peut tipar en yecoui, et béh niksamèr obligé té sûr que ça va tipar en yeuq.

    En schtroumpf : Si quelque schtroumpf peut schtroumpfer mal, alors il schtroumpfera.

    En occitan : Se quicòm pòt mal anar, irà mal.

    En basque : Zerbait gaizki atera badaiteke, gaizki aterako da.

    En breton : Ma c'hell mond fall un dra bennag, mond fall a raio.

    En mathématique pure : Soit B un ensemble contenant toutes les bonnes solutions et une unique mauvaise solution. Quel que soit X appartenant à B, X est la mauvaise solution.

     

  • Déclaration d'amour à mon enfance.

    Déclaration d'amour à mon enfance.

     


    « La nostalgie camarade », c'est en chantonnant ces quelques mots d'une chanson de Gainsbourg que me vient cette irrémédiable envie d'écrire ce que j'ai vécu. Je suis né nostalgique. Hier m'a toujours laissé un pincement au cœur. Est-ce la peur de ne pas connaître demain de si belles émotions ? Qu'est-ce que cette nostalgie qui me brûle le ventre, étouffe ma voix de soupirs ? C'est le bonheur, juste le bonheur. Je vis mais j’ai aussi vécu !

    Toutes ces petites choses mises bout à bout font ma vie, une vie comme celle de tout le monde, mais exceptionnelle parce que c'est la mienne. Une vie faite d'amour, de rires, de larmes, de jeux, de blessures, de rêves, de bonjour et d'au revoir, ma vie.

    La vie est belle parce qu'on veut qu'elle le soit et le bonheur n'est pas une quête. Le bonheur est dans les instants fugaces, il ne se cache pas, il attend qu'on le cueille, il ne dure pas, il se collectionne.

    Pourquoi souris-tu ? Pour rien, ou plutôt pour tout ! Pour tout ce que j'ai vécu et pour tout ce qu'il me reste à vivre...

    Je ne veux rien oublier d'hier, je ne veux pas que disparaissent les instants d'autrefois au gré des années.

    Si j'oublie, je meurs un peu. Je ne mourrai pas ! Je vivrai toujours dans ces mots."La nostalgie camarade".

    Ne jamais oublier les moments simples de la vie, ceux qui font le quotidien, les petits riens insignifiants que nous croyons pouvoir laisser filer sans blessure mais qui font l'air du temps, ceux qu'on recherche et qu'on ne retrouve jamais.

    Je ne crains pas de vieillir mais je déteste savoir que d'autres sont nés après moi. Ce qui me console c'est que j'ai connu une autre époque, un autre monde... J'ai connu la fin des années baba où flottaient encore dans l'air un souffle d'insouciance, la révolte, l'utopie, la solidarité, la liberté. J'ai connu le temps où la société de consommation n'avait pas cette emprise sur nos comportements. J'ai connu le temps où on appréciait ce qu'on avait parce que nous n'avions pas trop. J'ai connu le temps où les yeux des gens brillaient encore...

    J'idéalise à peine. Étais-je simplement heureux qu'on m'ait donné le jour, heureux de faire connaissance avec ce monde qu'il fallait bien aimer puisqu'il serait mien.

    Mon monde, mon terroir c'était mon village. Il avait une âme, une histoire. Il résistait aux assauts du grand capital.

    C'était un petit village de paysans, des fermes toutes différentes et pourtant si semblables, aux murs épais et pourtant votre voisin faisait partie de la famille. La journée ensemble aux champs, à l’école, au catéchisme, à la messe, le soir ensemble au pas de la porte sur une chaise à bavarder de tout et de rien, attendant que l'univers éteigne la lumière. On se voyait, on se parlait, on se touchait, on existait pour l'autre.

    Une petite place pour accueillir la fête du village et son traditionnel bal monté à côté duquel se trouvait l’immuable jeu de quille, tout en bois avec sa longue planche rectiligne et ses boules également de bois.

    Le cœur de ce merveilleux petit village occupe le centre. Il comprend les bâtiments essentiels à notre épanouissement. L’école avec son Maître et sa Maîtresse si proches des enfants, si compétents et craints comme la peste. Au-dessus des deux salles de classe se trouve la mairie et l’incontournable Monsieur le Maire de même que le logement des instituteurs. En face ce temple du savoir, y compris et surtout civique, siège la forge, son soufflet et son forgeron. Son ardeur sur l’enclume et l’odeur si particulière de son activité nous parvenaient jusque dans la salle de classe. Le forgeron avait aussi cette particularité de tenir un petit bureau de tabac constitué par une petite armoire dans la cuisine de son logis contenant les paquets de gris et surtout nos premières P4. Plus bas, l’église du village avec Monsieur le Curé, (tout aussi craint que le Maître), son clocher et son coq rythmait la vie du village. Entre l’école et l’église, un vieux château et son parc devenaient notre terrain de jeu à la sortie des classes. La colline de Sainte-Anne avec sa chapelle et sa haie de grands tilleuls dominent le village, la scierie à côté de son étang et des anciennes mines de fer. Mines de fer abandonnées et inondées depuis longtemps, interdites bien entendu, mais qui devenaient un terrain d’aventures exceptionnelles.

    Les habitants, des paysans fiers de croire encore à un monde plus juste, où l'égalité et la fraternité ne sont pas de vains mots. C'était ça, mon village.

    Je suis attaché à mon enfance comme je le suis à la vie. L'enfant que j'ai été est ma conscience, c'est elle qui juge celui que je suis devenu. Je suis celui que je suis devenu. Je suis celui que je me suis promis de rester, un grand enfant.

    Je veux toute ma vie être émerveillé par ce qui m'entoure. Je veux toute ma vie avoir envie. Je veux toute ma vie comprendre les rires des enfants, ne pas être vu par eux comme un pauvre adulte loin de l'imaginaire de l'enfance. Je veux toute ma vie croire en l'incroyable, au Père Noël, aux fées, aux lutins...

    Et jusqu'à aujourd'hui je tiens parole.

    Les promesses qu'on se fait à soi-même sont les plus importantes à tenir. Si le regard des autres est parfois lourd à soutenir, rougir de ce qu'on est c'est une petite mort, une maladie qui vous ronge, votre honneur qui s'enfuit. Je n'ai jamais voulu être une star, gagner des millions, avoir du pouvoir, non j'ai juste voulu être heureux dans la vie...

    J'ai tant hurlé contre ces vieux cons qui nous préconisaient "une bonne guerre" pour nous apprendre à vivre. Je les ai tant maudits ceux qui ne comprenaient pas nos rires, nos gesticulations, nos jeux, notre folie de vivre, que je me suis promis de ne pas grandir. La curiosité, en quête de découverte et conserver ce regard illuminé. L'amour, ne pas taire ses sentiments, ne pas hésiter à confier des "je t'aime" à ceux qui font vibrer notre cœur. Le jeu, s'amuser de toutes les situations, rire de tout pour oublier d'en pleurer.

    Espérer, parce que demain est à construire et qu'il sera beau encore si je le décide. Être, assumer ce que l'on est, vivre ses émotions, hurler face au vent notre rage de vivre. Ne rien attendre de la vie et tout lui prendre.

    C'est tout ça être un enfant, une boule de vie, sans pudeur, sans question, une boule de vie exaltée par ce qu'elle va pouvoir faire de cette vie ! J'ai décidé d'être tout ça éternellement, passionnément. Rien ne doit être tiède, il faut vivre pleinement ou ne pas exister !

    Pour ne pas quitter l'enfance, il ne faut pas l'oublier. Si la mémoire nous fait défaut, les mots figent les souvenirs. Mon histoire, la plus belle parce que c'est la mienne, la plus douce parce que je l'aime, la plus émouvante parce qu'elle fait ce que je suis.

    Il me reste des mots, des odeurs, des musiques, des visages, il me reste ce que je ne veux jamais oublier, des futilités heureuses à se rappeler.

     

  • La campagne.

    La campagne.

    Ambiance champêtre ce soir dans ce petit article fruit des mes réflexions au cours de la promenade quotidienne de Rico. Ce qui m’amène tout naturellement à cette interrogation bien obsédante, " Au fait, c'est quoi la campagne" ?. Et bien, c'est une excellente question, je vous remercie de me l'avoir posée, en plus, petits veinards, vous avez le droit à la réponse pas plus tard que tout de suite.

    La campagne, c'est où ?

    La campagne est une vaste zone s'étendant de là à là, et d'ici à d'ici. Exemple: Paris n'est pas à la campagne.

    La campagne, pour quoi faire ?

    Ah, ça, c'est une bonne question. On peut raisonnablement dire que la campagne n'est pas très utile, puisque dès que l'on veut y construire une autoroute ou un Palais des Congrès, certains rouspètent. Donc, la campagne sert uniquement à faire joli. Ah, non, suis-je bête, la campagne sert aussi à faire vivre les gens de la campagne.

    La campagne, ça ressemble à quoi ?

    C'est assez beau. Il y a des champs de betteraves mais aussi des champs de maïs sans oublier des champs de blé, et bien sûr des champs de tournesols. De temps en temps, quelques fermes. Mais, le plus intéressant à la campagne, c'est la flore et la faune. Exemple de flore remarquable: arbre, fleur, buisson, brindille, très rarement un palmier. Exemple de faune sympathique et familière: veau, vache, cochon, poule, lapin, militant de l’UMP, etc.

    Il y a des choses à voir, à la campagne ?

    Pas grand chose, ah si, dans certaines campagnes, les rivières sont vertes et sentent étrange, c'est assez splendide. Bon, avec un peu de chance, tentez tout de même l'expérience suivante: allongez vous dans un champ de maïs par temps chaud. Là, deux possibilités :

    1) Si il fait vraiment très chaud et que vous êtes vraiment très chanceux, vous pourrez déguster du pop-corn gratuitement.

    2) Sinon, plus vraisemblablement, vous pourrez très bien aussi assister à un affrontement entre faucheur d'OGM et CRS, un spectacle inoubliable dont la narration fera le sel de vos dîners de famille.

    La campagne, c'est bien ?

    Bof, c'est salissant. Et puis on mange des aliments qui n'ont pas tellement le goût d'E78 et de colorant B56. En plus, c'est bruyant. Pourquoi ? Mais enfin n'entendez-vous pas dans nos campagnes mugir ces féroces soldats ?

    Et qui vit à la campagne ?

    Les paysans, qu'on appellera affectueusement "péquenauds" ou "bouseux", ou encore d'une manière plus officielle "agriculteur". Qu'est-ce qu'un agriculteur ? C'est quelqu'un qui conduit un tracteur, comme François Bayrou, mais pour de vrai. Comment reconnaître un agriculteur ? Faîtes un test tout simple : en présence d'un individu d'apparence paysanne, prononcez dans la même phrase : Chirac, TF1 et Bruxelles, et testez sa réaction. Si dans ses yeux passe une lueur d'ennui poli, ce n'est pas un agriculteur. Si il a pleuré au son de "Chirac" et sauté à votre coup en tentant manifestement de vous étrangler en entendant "Bruxelles", pas de doute, c'est un agriculteur.

    Sont-ils dangereux ?

    Comme les chiens ou les contrôleurs fiscaux, les agriculteurs sont tout à fait pacifiques si on ne les énerve pas. Cependant, si un agriculteur vous agresse parce que vous auriez refusé le sympathique bout de fromage qu'il vous proposait, s'il se fait menaçant, n'hésitez pas, balancez lui un «Casse-toi pauv' con», normalement, cela fonctionne très bien (je décline quand même toute responsabilité en cas d'échec et de coup de fusil intempestif).

    Bon, ben alors, si c'est pas terrible, pourquoi nous en parler ?

    Mais, amis lecteurs, je vous rappelle que c'est vous qui m'avez posé la question sur ce sujet, en début d’article. Faudrait quand même savoir ce que vous voulez.

  • Eh bien voilà ! L’hiver arrive…

    Eh bien voilà ! L’hiver arrive…

    Bon, c’est vrai que ce n’est pas terrible, ces temps-ci. Le climat, l’ambiance, le fond de l’air : non, vraiment pas terrible. Obama en mauvaise posture, l’extrême droite qui cartonne un peu partout, la bêtise à front de taureau qui triomphe, Berlusconi plus Berlusconi que jamais, la droite française qui limite l’accès à l’aide médicale d’Etat, qui trie, qui classe, qui chasse, qui déchoit, qui remanie, mes amis qui partent en Afghânistân les uns après les autres… Oui, le fond de l’air est froid. On va vers l’hiver. Voilà pourquoi il faut profiter, vite et bien, du cadeau de l’automne : les feuilles jaunes, les feuilles rouges, les arbres plus beaux que jamais, un vrai feu d’artifice. Il faut en profiter parce que, comme nous le savons tous, hélas, ça ne va pas durer. Si ça se trouve, à l’heure où vous lirez ces lignes, soit une à deux heures après qu’elles ont été écrites, ce sera déjà le commencement de la fin : la chute des feuilles. Avant l’inéluctable : le ramassage des feuilles. Mortes, les feuilles. Il faut bien reconnaître : l’automne, c’est nul. C’est nul parce que ça n’a qu’un seul but : dépouiller les arbres de leurs feuilles. Faire tomber les feuilles. Faire mourir les feuilles. Dans la pluie, dans le vent, dans le brouillard, dans le froid. Jusqu’à ce qu’arrive l’hiver.

    Voilà bien la véritable fonction de l’automne : préparer le terrain à l’hiver. C’est nul de chez nul. C’est moche de chez moche. C’est déprimant. Sauf qu’il y a un moment où l’automne est magique, où l’automne est magnifique. Ce moment, nous y sommes. C’est maintenant. Quelques jours de pure splendeur, pour nous donner le courage de supporter le reste de l’automne. Et l’hiver derrière. Ce sont des moments qu’il ne faut surtout pas manquer. Comme il ne faut surtout pas manquer l’explosion du printemps, les toutes premières feuilles qui se déplient délicatement au bout des branches, fragiles, timides, incroyablement émouvantes : si on manque ces moments-là, on ne s’en remet jamais. Parce que c’est comme la naissance du monde. Les quelques jours de pure magie de l’automne, c’est exactement la même chose. Il ne faut surtout pas passer à côté, se réveiller un beau matin avec les branches toutes nues, toutes noires, les feuilles par terre, les feuilles défuntes, sans avoir profité du cadeau de leur beauté. Parce que, après, c’est fini, c’est l’hiver. Et c’est tellement long, l’hiver, qu’on a besoin d’avoir au fond des yeux des images d’or et de feux pour tenir le coup. Jusqu’au printemps. Jusqu’au retour des feuilles.

    Sinon, qu’est-ce qu’on a à l’horizon, pour allumer l’hiver ? Les illuminations de Noël, les ampoules, les étoiles, les Père Noël et les traîneaux qui brillent, qui clignotent et scintillent dans la nuit pour nous réchauffer. Entre la chute des feuilles et les illuminations de Noël : rien, que la nuit noire et les jours qui raccourcissent, et la nuit noire qui gagne. Voilà pourquoi il faut faire des provisions de couleurs. Bon, les illuminations de Noël, il y a du pour et du contre. Plus elles arrivent tôt, plus elles s’en vont tard, plus c’est déprimant. Vous n’êtes pas d’accord ? Même si on a besoin de lumières pour tenir le coup, les illuminations de Noël qui débarquent dès la mi-novembre, ça me déprime. Et les voir toujours suspendues en l’air après la mi-janvier, ça me déprime encore plus. Ne me demandez pas pourquoi : c’est comme ça. C’est exactement comme quand j’écoute les déclarations de notre moins hyper-président. Bon revenons à nos moutons. Les illuminations : le pire, c’est quand on traverse des villages, des petites villes, en plein été et que les guirlandes sont toujours là, pendouillant tristement au soleil. Elles datent du Noël d’avant et elles vont durer jusqu’au Noël d’après. Sans doute les a-t-on laissées là parce que c’est moins fatiguant : on n’a ni à les décrocher ni à les raccrocher. C’est peut-être moins fatiguant, mais moi, ça me déprime complètement. Alors qu’au creux de l’hiver, juste avant Noël et juste après Noël, ça fait un bien fou, les guirlandes, les étoiles, les illuminations qui brillent dans la nuit, qui réchauffent dans le noir.

    Bon, on n’est pas forcé d’aimer Noël, les Père Noël qui suent sous leur bonnet, les chants de Noël qui se déversent jusqu’à plus soif de tous les magasins, la course hystérique aux cadeaux de Noël, toute cette frénésie écœurante d’huître, de fois gras et de dindes aux marrons qui feraient détester Noël. Mais les petites lumières de Noël, dans la nuit, dans le froid, dans le noir, ça donne du courage. Ça aide à tenir. Parce qu’on a besoin de lumière, en plein cœur de l’hiver. Enfin, je dis ça, c’est juste pour me donner le moral, très égoïstement et ce d’autant que j’adore les huîtres et le foie gras. Mais, je pense aux feuilles mortes, aux arbres tout nus, aux arbres tout noirs, ça me démoralise rien que d’y penser. Et aux jours qui raccourcissent, la nuit qui tombe dès cinq heures du soir et même avant, c’est tellement injuste, on n’a rien fait pour mériter ça. Alors je regarde les feuilles rouges et jaunes tant qu’il y en a, tant qu’elles sont là, et je m’accroche aux lumières de Noël qui, dans un mois, un mois et demi, viendront trouer la nuit.

    Maintenant, ce qui serait bien, c’est qu’il y ait des bonnes nouvelles, pour changer. Pas juste des nouvelles moches comme des feuilles mortes, comme des arbres morts, comme de la nuit morte. On en a un peu marre, de ces nouvelles-là. On se dit qu’on a tout de même droit à autre chose. On n’est pas fait pour l’hiver sans fin, un long hiver de givre, de gel et de noir. Les feuilles qui éclaboussent le ciel de l’automne, le ciel gris, le ciel bas de l’automne, on les regarde comme une promesse. Parce qu’on a envie d’y croire. Malgré tout, contre tout.

     

  • Pour une fois, ça fait du bien ...

    Lettre ouverte à monsieur Raphaël Haroche

    A une époque où il est de bon goût de "niquer la France", de siffler son hymne national, de primer une photo montrant un homme se torchant les fesses avec le drapeau bleu blanc rouge, le chanteur Raphaël a sorti, avec une promotion médiatique énorme, une chanson, "Patriote". Il a choisi, pour faire sa publicité, de monter sur une échelle, et de vouloir tourner en dérision Jeanne d’Arc, et à travers elle notre pays.

    Cela a fait réagir Myriam Picard, jeune femme de 25 ans, qui a tenu à rosser ce "freluquet", avec un style, un panache et une élégance dont j’ai envie de vous faire profiter.

    Lettre ouverte à monsieur Raphaël Haroche

    Vous vous êtes permis récemment de commettre une chanson, « Le patriote ». Le message que vous y donnez est clair : vous méprisez la France, vous méprisez les Français. En voici quelques extraits éloquents :

    « Si j’étais moins intelligent/Si j’avais pas ma carte de lâche/Je leurs foutrais mon pied dans les dents/Je leurs faciliterais pas la tâche/En première page des magazines/Ils sont partout dégueulant/Leur réformes et leur grippe porcine/Le bon peuple et son président. »

    « Il faut chanter la Marseillaise/Et avé’ la main sur le cœur/Moi je la siffle avec les Beurs/Prie pour qu’au foot on soit de la baise/L’ordre moral est bien partout/La démago de gauche à droite/J’aime mieux attendre qu’ils soient bien saouls/Avant de me battre. »

    Pour mettre en valeur ces paroles hautement patriotiques, vous avez organisé une lamentable mise en scène, en enfourchant la statue de Jeanne d’Arc (place des Pyramides) et en chuchotant, à l’oreille de ce symbole de la France, combien vous méprisiez ce pays.

    Si vous n’êtes pas content de la France, la porte est ouverte. Grande ouverte. Nous n’avons que faire de rebellocrates qui croient monter des barricades quand ils se contentent de gravir prudemment une échelle sous l’œil complice d’une caméra. Et sachez que si vous vous permettez encore une fois de peloter aussi bêtement une statue de Jeanne d’Arc, il y aura sans doute quelques bons Français pour vous rappeler un peu vigoureusement, avec des méthodes de l’époque, ce que fut cette bergère de quinze ans pour des milliers de Français désespérés. Ce n’est pas parce que vous avez beaucoup d’argent, une petite gueule d’amour de Rimbaud en mal de talent, et l’admiration des bobos des rives gauche – et droite, que vous pouvez vous permettre de donner des leçons aux Français. Ces Français que vous jugez « désolants », bramez-vous. Certes, quand ils tolèrent qu’un adolescent attardé de 35 ans leur donne des leçons de vie.

    Votre chanson et son clip offensent les millions de personnes qui sont mortes pour la France ; vous marchez sur un sol trempé de larmes et de sang, un sol qui a pu garder son nom et son âme grâce à des hommes et des femmes qui se sont sacrifiés pour que vous ayez un jour la possibilité de vivre libre dans ce pays sur lequel vous crachez aujourd’hui

    La Française que je suis vous prie de vous cantonner à des débats à la hauteur de vos capacités. Battez-vous contre le réchauffement climatique, pour la béatification de Karl Lagerfeld, ou pour la culture du boulgour bio, mais ne vous mêlez pas de la France. Elle n’a que faire d’un « planqué derrière ses lunettes noires » (comme vous le dites si bien) qui vit très confortablement dans le XVIIème, n’a jamais eu peur de se faire tabasser dans le métro, et ne sait pas ce que c’est que de vivre à proximité d’un camp de Roms. Car vous ne vivez pas dans la réalité, vous l’ignorez absolument. Papa-maman avocats, enfance à Boulogne, scolarité à Henri IV, épouse qui, pendant que vous caracoliez sur la statue de Jeanne d’Arc, assistait à la Fashion Week : on ne peut pas franchement dire que vous êtes des damnés de la terre.

    « Les étrangers, ça va dans des camps / On va quand même pas sauver le monde. » dites-vous avec ironie. Eh bien, si vous trouvez cela tellement révoltant, pourquoi n’en accueillez-vous pas quelques dizaines chez vous ? Avec vos moyens financiers, ce doit être possible. Et nous serions tous ravis de voir ce que donnerait cette confrontation de vos idéaux droit de l’hommistes avec la réalité.

    Car la réalité, monsieur, c’est que les Français n’en peuvent plus. Et si le gouvernement a décidé de faire une opération de communication en expulsant quelques Roms, c’est précisément parce qu’il sent la révolte d’un peuple qui n’en peut plus de vivre, jour après jour, la communautarisation de son pays. Voilà sans doute des mots que vous ne connaissez pas. Je vous invite donc à aller vous promener du côté des Mureaux ou de la Courneuve : ce seront des travaux pratiques très instructifs, je n’en doute pas.

    Vous verrez alors ce que pensent réellement ces Beurs dont vous parlez, et avec lesquels vous rêvez de siffler la Marseillaise. Vous allez connaître le sens des mots « bolosser » et « face de Craie ». Et j’ose espérer que vous mesurerez alors le courage de ceux qui osent se dresser contre cette inadmissible violence antifrançaise et antiblanche qui gangrène notre pays.

    Car les gens de courage ce ne sont pas Zazie, Judith Godrèche, Christophe Willem et vous-même : vous vous indignez très confortablement, derrière des micros ou sur des plateaux TV, vous vous battez contre des moulins à vent, et avez l’impression qu’en défendant l’antiracisme ou le maintien des Roms en France, vous êtes dans l’irrévérence, alors que ce gouvernement que vous critiquez donne depuis des années des millions d’euros à des associations qui pourfendent les mêmes méchants que ceux que vous désignez d’un doigt lisse bordé de cachemire.

    Votre chanson sue le mépris. Mépris pour le peuple, mépris pour ses inquiétudes, mépris pour ses souffrances. Mépris pour les symboles d’un pays qui ne doit pas être si atroce que cela, puisque tant de gens veulent y rentrer et y rester.

    Quel sera le prochain acte de bravoure et de folie artistique du mutin de Panurge (merci Philippe Muray pour cette belle invention) que vous êtes, Monsieur ? Déféquer devant le Panthéon ?

    En vous posant en pseudo résistant, vous vous inscrivez au contraire parfaitement dans l’histoire des collabos et des traîtres qui ont sali notre pays. Vous êtes de ceux qui, depuis plus de trente ans, forcent les Français à se battre la coulpe en permanence, à rougir de leurs valeurs et de leur histoire, à cracher sur tout ce qui est digne et respectable dans un des rares pays où on ne vous colle pas au gnouf pour des propos comme les vôtres.

    J’ai 25 ans, Monsieur, je suis française, et fière, quoi qu’il arrive, de mon pays. Aucune nation, jamais, n’est parfaite. Mais j’ai la chance de faire partie d’une grande et belle histoire, j’ai derrière moi des siècles d’héroïsme et de grandeur. J’essaie d’en être digne, tant bien que mal. Alors quand je vois un si petit freluquet s’estampiller bouffon d’une cour et d’un système qui lui rapportent tant d’argent et de médiatisation, je ne peux que me dresser, du haut de ma jeunesse, et vous rappeler à l’ordre.

    Au nom de cet hymne que vous raillez, de cette Jeanne d’Arc dont vous vous servez, veuillez, Monsieur Haroche, avoir un peu d’humilité, d’intelligence, et de décence. Vous n’êtes pas Guy Môquet ni Emile Zola. Mais un petit Parisien conformiste dont le plus grand acte de bravoure de sa vie aura sans nul doute été de monter une échelle, place des Pyramides, sans un harnais de sécurité.

    Myriam Picard

  • Une foi n’est pas coutumes : le magicien de sa grandeur.

    Une foi n’est pas coutumes : le magicien de sa grandeur.

    Les compliments viennent avec aisance lorsque mentir est inutile. Depuis l’avènement de Nicolas Sarkozy à la tête de la République, le mensonge n’existe plus. Une absolue transparence guide le pays. La vérité est partout. Tout ce qu’a dit l’actuel président, il l’a bien dit. Tout ce qu’a promis notre guide, il l’a vraiment promis. Là réside le génie de l’homme, encore incompris par une poignée de gauchistes et d’intellectuels incapables de regarder en face ce monde advenu. Eux sont dans les luttes archaïques et les longues analyses autoproclamées savantes. Nicolas Sarkozy, lui, invente la réalité. Notez ce qu’il faut de puissance pour être tel démiurge. Grâce à son énergie bigbangesque, chaque jour est nouveau sous le soleil. Le bond en avant est quotidien. Combien de chantiers ouverts ? Combien de réformes en cours ? Quand on aime, on ne compte plus. Miracle de la multiplication des discours : certains lui reprochent de copier-coller ses textes. Il s’agit pourtant d’une remarquable preuve de stabilité qui démontre la sincérité de la parole donnée. Miracle de la communication révélée : ceux qui lui reprochent de lancer des polémiques creuses ignorent que polêmikôs signifie « prêt à la guerre ». Sans peine, Nicolas Sarkozy a endossé le costume de chef, prêt a monter au front pour garder un œil sur les problèmes des vrais Français. Cet effort lui vaut souvent l’adhésion de l’opinion sondagière. Le peuple, c’est simple comme un coup de fil. Aucun fait divers n’échappe jamais à son attention devant la télévision. Alors que les socialistes se perdent dans les motions, notre président gouverne avec l’émotion. Avec quelle activité ! Des rois fainéants d’hier, nous sommes passés aujourd’hui à un roi qui fait néant : de rien, il peut faire tout. Or rien n’est plus dur. Alchimiste de sa grandeur, Nicolas Sarkozy construit un history-telling taille patron. Il aime ce qu’il fait. Profondément. Lorsque les ouvriers se plaignent d’être à la chaîne, lui passe sur toute les chaînes. Là est son secret pour rester à la barre en 2012. Pour l’ensemble de son œuvre, rendons-lui justice. Un jour, celle-ci sera fête pour les Français.

     

  • Le Peuple ne demande pourtant pas la Lune.

    Le Peuple ne demande pourtant pas la Lune.

     

    Mais qu’est-ce qu’il lui faudrait, finalement ? Qu’est-ce qu’il demande, à la fin des fins ? Ecartons la Lune : personne ne demande la Lune, excepté peut-être les américains. Pas même « l’inaccessible étoile » chantée par Jacques Brel. Il veut de l’accessible. Du possible. Mais pas non plus du deuxième choix, des trucs en promo au-delà de la date de péremption. Parce qu’il ne faut pas non plus le prendre pour du deuxième choix, tout juste bon pour les miettes, les rogatons. Ce qu’il ne veut plus c’est cette façon de dire « ce sera toujours assez bon pour lui ». Il y a un slogan qui le dit bien, dans les manifs, un slogan à l’ancienne, un peu gros sabots, qui dit : « De cette société-là, on n’en veut plus ! ». Non, il n’en veut plus, le Peuple. Le mépris, l’injustice, les combines au sommet, l’entre-soi derrière les hauts murs, les privilèges, l’impunité, toujours pour les mêmes. Et pour les autres, pour « le Peuple » : petits salaires, petits logements, petits boulots, petites pensions. Petites vies. Oui, voilà ce qu’on entend, dans les manifs. Et dans les conversations, partout, à la ville, à la campagne, au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, partout : on n’en veut plus. On n’en peut plus. On vit tout de même une drôle de période, ces temps-ci. L’exaspération, l’énervement, les plombs qui sautent.

    On nous dit : La France est la risée de l’étranger ! Partout ailleurs, les réformes passe comme une lettre à la poste. La France, cinquième puissance économique de la planète, passe son temps à grogner, à renâcler, à traîner les pieds. Bref, à contester. Alors qu’il y a tellement de pays qui aimeraient être à notre place, avoir notre niveau de vie, mais qui n’en ont pas les moyens et qui ne la ramènent pas, eux. La France, ses grèves, ses manifestations, ses banderoles, ses slogans, ses blocages… Jamais contents, les Français. Capables de tout, même de mettre leur propre économie en péril, juste pour faire les malins, pour ne pas faire comme les autres. Oui, voilà ce qu’on nous dit. Mais comment ne pas entendre cet énervement, cette exaspération qui monte de tout le pays ? Les autres pays, on y est pas (je ne parle pas de moi, bien entendu). Mais entre nous, on serait surpris que tout le monde y soit rhââ lovely devant la crise, les coupes sombres dans les services publics, le serrage de ceinture, le gel des salaires, l’explosion du chômage, la retraite à 150 ans. Alors on est peut-être spéciaux, en France. Mais ce qu’on a de spécialement spécial, c’est un pouvoir à ce point doué pour susciter l’énervement, l’exaspération. Ils ont tout de même un sacré talent, le Président, le gouvernement, les rois de la finance et des affaires, pour énerver, pour exaspérer le Peuple, non ? Et puis, franchement, est-ce que c’est mal élevé de demander une vie décente, d’être entendu, écouté, respecté ? Il n’a pas raison, le Peuple, de vouloir moins d’injustice, d’inégalité, de manque de respect ? Les autres pays font ce qu’ils veulent, il ne va pas les critiquer. Mais lui, en France, il n’a pas raison de s’énerver contre un pouvoir qui passe son temps à l’énerver ? A monter les uns contre les autres, juste pour l’énerver encore un peu plus ? Un pouvoir énervé qui perd la boule récolte ce qu’il sème. Et puis c’est tout.

    Ce qu’on voit, ces temps-ci, ça n’a rien à voir avec le désir de révolution, ni même la révolte ni quoi que ce soit de ce genre. « Grève générale », dans les manifs, ça fait du bien à ceux qui le crient, mais ce n’est pas là qu’on en est, en France. Personne n’est prêt pour une grève générale. C’est juste qu’il en a marre (le Peuple), de ce pouvoir-là. Et de la façon dont il est traiter. Regardez : sa grande affaire aujourd’hui, c’est le remaniement ! Le grand feuilleton du remaniement, avec bande-annonce six mois à l’avance, et sortie dans les salles toujours repoussée, mais toujours annoncée comme imminente. Comme si c’était ça son souci au Peuple, à moi aussi du reste. Comme si on n’avait que ça en tête. Comme si la France entière était suspendue au remaniement, combines, intrigues, faveurs, disgrâces, jeu de bonneteau et compagnie. Voilà ce que ce pouvoir a à lui proposer, pour le rassembler, le mobiliser : la pantalonnade du remaniement ! Pendant ce temps-là, il s’assoit sur tout ce qui pourrait le rassembler et le mobiliser : les principes fondamentaux de notre vivre ensemble, liberté, égalité, fraternité. Mais oui, concrètement, dans la vie concrète du Peuple. L’école, le logement, les cités, l’exclusion, la précarité, les ghettos, la misère, les humiliations, la France coupée en deux, en trois, en dix.

    Que veut-il exactement, le Peuple ? Oh, pas grand chose. Comme dit Paul Eluard : « Ce n’est pas vrai qu’il faut de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et puis rien d’autre. » Ce qu’il veut, c’est juste le droit au bonheur. Certes, ce n’est pas au pouvoir de s’occuper de le rendre heureux. Mais ce qu’il se dit (le Peuple), c’est qu’il pourrait peut-être s’occuper davantage de son droit au bonheur que de son bonheur à lui. Non, il ne demande pas la Lune. Mais ce qu’il ne supporte plus, c’est que sa vie concrète, et son droit au bonheur dans sa vie concrète, ne soit que le tiers du quart des soucis d’un pouvoir entièrement occupé à se maintenir, à se préserver, à se consolider, à s’étendre. Si tout ce temps, toute cette énergie étaient consacrés à la vie concrète de millions de gens qui rêvent d’un peu de bonheur, il serait (le Peuple) moins énervé. Et puis voilà.

     

  • Jeunesse et démocratie.

    Jeunesse et démocratie.

    Je ne suis pas de ceux qui pensent que la jeunesse a toujours raison parce qu’elle est la jeunesse. Mais je ne suis pas non plus de ceux qui disent qu’elle n’aurait pas d’autres droits que celui de se taire, d’étudier en silence, d’assister en spectateur aux événements du monde. La jeunesse n’est pas une période de la vie, c’est un état d’esprit. On a l’âge de sa foi, de ses convictions, de ses colères, de ses révoltes ou de sa résignation.

    On ne juge pas l’engagement de la jeunesse à l’aune de ses propres convictions ou de ses peurs. Rimbaud avait à peine 17 ans quand il a décrit la dérive exaltante d’un bateau ivre et les espoirs d’une victoire du mouvement révolutionnaire de la Commune. Etaient-ils irresponsables, ces jeunes de 17 ans qui se sont engagés dans la Résistance quand beaucoup d’adultes choisissaient l’attentisme ? Ils ont écouté leurs convictions.

    Pourquoi la jeunesse qui incarne l’avenir de notre société devrait-elle rester indifférente à des réformes qui engagent son avenir ? Je préfère une jeunesse qui s’exprime, qui prend parti, plutôt qu’une jeunesse indifférente, résignée, suante d’obéissance. La force d’une démocratie ne réside pas dans la résignation mais dans l’engagement de ses citoyens.

     

  • Si ma Tante en….

    Si ma Tante en….

    Qui ne connaît pas cette réplique et force est de reconnaître que souvent nous employons ce « si » si pratique dans certains cas… Imaginez un instant des sites internet sous l’occupation. Par chance, ces trucs-là ont été inventés bien après. On ne saurait dire cependant que les nazis et les hommes de Vichy bricolaient. La poste était efficace, la police faisait son boulot, avec le renfort des miliciens et des doriotistes. Les émissions de radio de Philippe Henriot et le journal de Robert Brasillach, « je suis partout », veillaient au grain et dénonçaient, non sans quelques exagération, le manque de zèle des fonctionnaires. Il y avait aussi quelques amateurs, comme Henry Coston, qui s’affairaient à constituer un fichier de juifs. Il poursuivit d’ailleurs sont œuvre bien après la libération, léguant sont travail à un frapadingue qui, à l’heure de la Toile, fait toujours circuler des listes de juifs influents et malfaisants. Et pour ne pas être en reste d’autres listes circulent sur les homosexuels, les terroristes, les pédophiles, etc…

    Mais franchement ça ne provoque aucune frayeur parce qu’il se trouve, simplement, que l’époque du Web n’est pas celle de l’occupation.

    On peut même retourner le propos de manière optimiste. Hitler aurait-il pu envahir l’Europe, à grand renfort d’attaques-surprises et de Blitzkrieg, s’il avait suffi de quelques mails pour éventer ses projets ? Aucun secret ne tient, désormais. Celui qui entourait le plus monstrueux des crimes risquait fort d’être éventé avant le départ du premier convoi. On peut toujours refaire l’histoire en mélangeant les époques. Le cinéma y a songé. Le porte-avions Nimitz fut ainsi victime, en 1980, d’un orage magnétique qui le ramena le 7 décembre 1941, au moment précis où les bombardiers japonais fonçaient sur Pearl Harbor. Délice de l’anachronisme, du choc des époques. Mais, sans Kirk Douglas et Katharina Ross, on ne s’y laissera pas prendre. Dommage, si les Américains avaient disposé en 1941 d’un porte-avions du type Nimitz, avec des chasseurs à réaction, ils n’auraient pas eu besoin d’envoyer des centaines de milliers de pauvres gars dans les atolls du Pacifique.

    Avec des si, l’histoire réserve de belles surprises. Si le maréchal Grouchy avait disposé d’un téléphone portable et si Napoléon avait installé un système radar, aucune gare de Londres ne se nommerait Waterloo. Inversement, si Blücher avait commandé des panzers appuyés par des vols de stukas, le général Cambronne n’aurait guère eu le temps de laisser ce mot si éloquent (M…. ), pour la postérité.

    On a toujours fantasmé sur les petits riens qu’il suffirait de changer pour que l’histoire bifurque dans un sens ou dans l’autre. Comme par exemple le nez de Cléopâtre. Aujourd’hui, toute femme disposant d’un peu de fortune a le pouvoir de se faire le nez de la reine d’Egypte. Le fantastique pouvoir de transformation et la submersion des digues qui protégeaient l’intimité comme les secrets d’Etat nous fascinent, au point de rendre naturelle la projection dans l’histoire. Nous ne pouvons vivre cette époque sans la comparer. On invite les périodes noires à table, quand on discute d’affaires somme toutes anodines. A croire que la Seconde Guerre mondiale nous manque. Toutes celles qui ont suivi se sont avérées décevantes, insipides. La délation a encore connu de beaux jours, dans le monde totalitaire et dans l’autre, au moment où il se proclamait libre et se défendait par le maccarthysme.

    Mais quand une loi, un acte politique ou n’importe quel gadget de la modernité nous angoisse, c’est l’Occupation qui revient. Pourrions-nous seulement nous inquiéter du présent, voire de l’avenir, si tout cela n’avait pas existé, si toute nouveauté ne devait passer sous les fourches Caudines du passé ? Oh ! pardon pour les fourches Caudines. C’est encore un anachronisme.

     

  • On a importé de la main d’œuvre. Ce sont des hommes qui sont venus.

    On a importé de la main d’œuvre. Ce sont des hommes qui sont venus.

    Angela Merkel, la chancelière à la main de fer dans un gant de velours a proclamé, samedi à Potsdam, que la société multiculturelle – ce que les Allemands appellent « multikulti » - était morte et enterrée, qu’elle avait échoué. Elle a cherché à tempérer la violence de son propos en ajoutant que « l’Islam faisait partie de l’Allemagne », tout en précisant que « ceux qui ne partagent pas nos valeurs chrétiennes » n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs.

    Nicolas Sarkozy avait, en juillet dernier lancé la chasse aux Roms, décrétés « mendiants agressifs » et « parasites » criminogènes des services sociaux.

    Le gouvernement Berlusconi a inventé l’expulsion des mêmes étrangers « parasites », entendez ici aussi les Roms, au cas ils vivraient aux crochets de l’État.

    À Vienne, capitale du défunt Empire des Habsbourg, les électeurs ont élu 27 des 100 conseillers municipaux sur la liste du parti dit « libéral » FPÖ, dirigé par le sinistre émule de Jörg Haider, HC Strache, qui a fait une campagne ouvertement raciste et xénophobe. La question est maintenant de savoir qui va constituer une majorité pour gouverner la ville : les sociaux-démocrates et les Verts, ou bien les conservateurs et les « libéraux » ?

    Tous ces discours tonitruants à forts relents fascistes n’ont hélas qu’un objectif : tenter de détourner l’attention vers les habituels boucs émissaires, les étranges étrangers venus d’ailleurs « qui ne vivent pas, qui ne pensent pas, qui ne réagissent pas comme nous ». Les vrais problèmes sont en effet ailleurs : les plans d’austérité qui, à travers toute l’Europe, réduisent les possibilités de vivre décemment pour un nombre croissant de gens ; les projets de réforme des régimes de retraites ; les milliards dépensés dans des constructions pharaoniques et les cadeaux somptueux faits aux banksters ; les délocalisations d’entreprises vers les nouveaux paradis capitalistes d’Asie ; le manque de perspectives pour une grande partie de la jeunesse studieuse etc.

    En Allemagne, c’est la campagne électorale pour les élections régionales de mars 2011 qui a en fait commencé avec le discours de Merkel à Potsdam. Angie sait très bien qu’elle va perdre Stuttgart et le Bade-Wurtemberg, bastions historiques du Centre catholique et de son successeur la CDU, où son électorat est en train de se transformer en armée citoyenne de résistance au projet de gare Stuttgart 21, d’un coût prévu de 8 à 10 milliards d’Euros. Les bonnes bourgeoises souabes en colliers de perles sont en train de se transformer en enragées vertes et rouges ! Leur jeter en pâture « nos valeurs chrétiennes » doit les faire bien rigoler.

    En France, c’est la campagne électorale pour la présidentielle de 2012 qui a commencé, sur fond de révolte sociale qui risque d’avoir l’ampleur du mouvement de 1995 contre la réforme Juppé de la Sécurité sociale. En jetant en pâture à l’opinion les Tsiganes, Sarkozy, loin de faire rire, a provoqué la colère des Français, toutes origines confondues, et l’opprobre de tous, de l’ONU au Vatican.

    En Italie, Berlusconi s’accroche au pouvoir et proclame qu’il veut rester à son poste jusqu’en 2013. La passivité et l’inertie de la « gauche » institutionnelle est en train d’être dépassée par les syndicats ouvriers et les mouvements de citoyens, dont de nombreux intellectuels et artistes célèbres.

    En Autriche, la société civile, tétanisée par l’opération de « rapatriement » de la jeune Kosovare Arigona Zogaj, est en train de ressaisir et de prendre la défense des mineurs étrangers menacés de déportation. Le gouvernement social-démocrate, pour calmer le jeu, vient de destituer le chef de la police, lequel, pourtant, ne faisait qu’exécuter ses ordres.

    Le soi-disant « débat sur l’intégration » n’est que poudre aux yeux. Il ne sert à rien de tenter d’y entrer car il est pipé d’avance. Il y a belle lurette que les immigrés, leurs enfants et petits-enfants sont intégrés. Ils sont intégrés comme travailleurs, comme chômeurs, comme étudiants, comme consommateurs, comme citoyens contestataires, et même comme électeurs.

    Il faudra bien que les politiciens européens finissent par se rendre à l’évidence constatée il y a longtemps par Max Frisch : « On a importé de la main d’œuvre. Ce sont des hommes qui sont venus ».

     

  • A vous les jeunes. Générations sacrifiées.

    A vous les jeunes. Générations sacrifiées.

    La condescendance démagogique, teintée, de mépris avec laquelle le pouvoir actuel traite la « jeunesse », à propos des retraites, est dans la pure tradition des craintes que ressent tout pouvoir qui sait qu’il met, pour ses intérêts immédiats, en péril l’avenir.

    Les conséquences dramatiques des décisions politiques prises aujourd’hui par le pouvoir néoconservateur, seront payées au prix fort par les générations futures.

    De la chair à canon à …. La paupérisation.

    Le capitalisme, et de manière générale tous les systèmes exploiteurs, ont su faire un usage immodéré des jeunes pour servir leurs intérêts.

    Jouant à la fois sur, et pour cause, le manque d’expérience des jeunes, leur enthousiasme, leur vitalité, parfois même, pour les très jeunes, leur immaturité et naïveté, les profiteurs n’ont pas hésité à les transformer en instruments mis au services de leurs intérêts.

    De l’exploitation massive des enfants, à partir de huit ans, dans les mines à l’aube d’un capitalisme triomphant, au 19 siècle en Europe, jusqu’à l’exploitation, aux limites de l’esclavagisme, de ces mêmes enfants, dans les « pays ateliers » de notre époque – dont nous sommes les clients - le Capital, libre d’exercer sa domination, n’a eu de cesse de dominer et asservir.

    Les guerres bien sûr – et la Première Guerre Mondiale plus particulièrement, de même que les guerres coloniales – sont le symbole du sacrifice de générations entières pour le bénéfice des profiteurs et autres marchands de canons.

    Les régimes, complices de tels crimes – et la République n’est pas en reste – ont toujours su manipuler les jeunes pour qu’il aillent donner leur vie pour des raisons qu’ils ignoraient. Les morts ayant droit à l’honneur suprême de voir leurs noms sur un Monument aux Morts, les survivants recevant des médailles dérisoires.

    Les temps ont heureusement changé et il y a fort à parier qu’aujourd’hui, la « chair à canon » - du moins en Europe - ne soit pas aussi mobilisable qu’autrefois. Pourtant les jeunes font toujours les frais d’un capitalisme toujours avide, sinon de chair fraîche, du moins de profits.

    Un avenir plus qu’incertain.

    La destruction programmée du système de retraites par répartition, et de manière générale, la mise à bas des acquis sociaux issus du programme économique du Conseil National de la Résistance, porte évidemment atteinte aux intérêts des plus jeunes, et mêmes des générations à venir. Ce sont eux les plus exposés,… encore plus que les générations actuelles d’actifs qui seront certes touchées, mais dans une proportion moindre.

    La manipulation des politiciens, de droite comme de gauche, qui prétextent un soit disant problème démographique – oubliant en cela, comme par hasard, la compensation de ce « déséquilibre » par les gains de productivité, et donc refusant de poser la question essentielle de la répartition des richesses - va inévitablement aboutir à l’abandon progressif du système par répartition fondé sur la solidarité intergénérationnelle.

    Un telle logique, si elle arrive à s’imposer socialement, est lourde de conséquences pour l’avenir. Outre le fait que le prolongement de l’activité professionnelle va encore plus limiter le nombre d’emplois, le financement collectif des retraites – les actifs payant pour les retraités – va peu à peu s’assécher. Le recours au financement par capitalisation de l’épargne salariale – création de fonds de pensions privatisés - devra prendre le relais avec des conséquences catastrophiques :

    - seuls, celles et ceux qui auront un emploi, et pourront épargner pour cotiser à un fond pension, auront une pension de retraite,

    - la cotisation ainsi capitalisée sera soumise aux aléas des marchés financiers dont on peut apprécier aujourd’hui la fiabilité.

    Le grandes compagnies d’assurance sont les premières intéressées à ce pactole des placements de retraites, alléchées par un nouveau marché fondé sur l’abandon de la solidarité et livrant individuellement, isole, chacune et chacun aux appétits insatiables des financiers.

    Cette réflexion, ce raisonnement, sont bien sûr, à la portée d’un lycéen et d’un étudiant qui n’ont pas besoin d’être « manipulés » - comme voudrait le faire croire le gouvernement - par une quelconque officine politique pour se rendre à l’évidence. Pourtant, celui-ci, avec une mauvaise foi qui n’a d’égal que sa crainte que les jeunes comprennent, leur dénie le droit de s’exprimer sur ce sujet et d’agir en conséquence.

    Démagogie et menace.

    Affirmant cette absurdité absolue qu’ « il faut travailler plus longtemps puisque l’on vit plus longtemps » il déclare sans rire que sa réforme est faite dans l’intérêt des jeunes générations,… prenant ainsi lycéens et étudiants pour de parfaits imbéciles.

    La manipulation gouvernementale n’a pas fait long feu. Expression d’un gouvernement discrédité et largement corrompu (des exemples ?) elle a vite cédé la place à la menace de recours à la violence. Livrés aux brutes policières sous la direction d’un Ministre de l’Intérieur condamné pour racisme (on ne prête qu’aux riches), estropiés et blessés commencent à se compter parmi celles et ceux « pour le bien de qui, la réforme des retraites est faite » (sic). Que fait la BAC (Brigade Anti Criminalité) ( ?) dans des cortèges de jeunes ? Que font les « cow-boys au flashball » dans des manifestations lycéennes et étudiantes ?

    La mobilisation des jeunes est la preuve d’une prise de conscience qui ouvre bien des espoirs afin que le relais soit fait entre les générations qui ont bénéficié, et bénéficient, des acquis sociaux des lendemains de la Deuxième Guerre Mondiale et celles eux qui demain les remplaceront.

    La question des retraites est fondamentale. Elle pose la question de la relation de l’homme au travail,… et de manière plus générale du sens de la vie en collectivité. Laisser le Capital régler la question c’est perdre encore un peu plus de sa dignité.

    Un échec sur cette question, et la porte est ouverte aux profiteurs pour liquider l’ensemble de la Sécurité Sociale qui sera leur prochaine victime.

     

  • Mon existence est une marqueterie, mais à chacun de composer la sienne...

    Mon existence est une marqueterie, mais à chacun de composer la sienne...

    Il est là ! Venu de nulle part, à dix mètres à peine de moi. Enfin c’est ce qu’il me semble mais, dans le même temps, je ne vois rien autour de lui, ni arbre, ni maison. Il est là et me regarde. Impossible de distinguer les traits de son visage mais, j’en suis certain, c’est bien lui. Debout, très droit, vêtu de blanc, si éclatant et lumineux qu’il semble irréel. J’esquisse un pas vers lui, le bras tendu, le cœur gonflé d’espoir et là, l’image se dissout en une infinité de grains lumineux envahissant l’espace.

    J’ouvre les yeux, tout est calme et sombre. Il fait nuit et je suis couché. Un coup d’œil au réveil : quatre heures passées. Ici, dans ce pays qui est devenu le mien, les rêves qui surviennent à ce moment de la nuit sont appelés visions. C’est l’espace de temps réservé à ceux qui sont partis pour communiquer avec ceux qui sont restés ici-bas. J’ai très envie d’y croire. Un sentiment de paix et de sérénité m’envahit. Mon cœur sourit dans l’obscurité. Je ferme les yeux et me rendors.

    Poussière de lumière ! C’était vraiment cela. Ne dit-on pas que la lumière, du moins celle que nous sommes capables de voir naturellement, est composée d’une multitude de particules en mouvement qui peuvent se décomposer en vibrations colorées ? Cette atmosphère lumineuse qui nous enveloppe, invisible la plupart du temps, nous fait parfois l’honneur de signaler sa présence en déployant de somptueux arcs-en-ciel dans les nuées de fin d’orages.

    J’aime à penser que notre vie est, comme cette magie de la nature, composée de variations de couleurs qui participent à sa réalisation.

    Certains moments sont si sombres, si douloureux, qu’ils nous laissent épuisés, au bord de l’abîme. Ce sont ceux qui se situent dans la zone la plus sombre du spectre, tirant vers l’indigo et le violet. À nous de les déposer avec précaution dans les tiroirs de notre mémoire. Ils sont lourds et fragiles à la fois. La moindre secousse peut les briser et nous anéantir. Viendra le temps où nous pourrons aller les chercher car ils auront leur place dans le tableau de notre vie. Font partie de ces instants les maux, inhérents à la nature humaine, qui jalonnent chaque parcours : maladie, perte d’un être cher, survie au quotidien parmi les rivalités, la haine, la jalousie, etc. De nos jours, il nous faut en plus, absorber aussi les nouvelles du monde et de la planète, que les médias déversent quotidiennement sur les ondes sans précaution aucune. Nous nous retrouvons submergés par des images de violence et agressions, inondations et sécheresse, catastrophes naturelles, guerres, etc. Leur gestion devient problématique pour des individus de plus en plus fragilisés.

    Heureusement, des éclairs lumineux et scintillants nous côtoient et nous insufflent une énergie inépuisable. Eux aussi doivent être entreposés avec soin car c’est en eux que nous trouverons la force de traverser les étapes les plus difficiles de notre voyage. Nous les appelons : amour et amitié, tendresse et fierté, merveilles que la nature nous offre chaque jour, etc. Tout est là, autour de nous, à portée de main. Mais il est de plus en plus difficile de leur faire une place à travers le brouillard de morosité ambiante qui tend à se généraliser.

    Et enfin, éparpillés parmi les précédents, arrivent des souffles si légers et transparents que souvent, par négligence, nous les laissons s’envoler et se perdre dans les méandres qui nous entourent. Pourtant, ils sont indispensables car ils serviront, soit à alléger et aérer les parties trop pesantes, soit à nuancer l’excès de brillance qui déséquilibrerait l’ensemble. Ils nous frôlent au quotidien : sourire d’un inconnu dans la rue, trilles d’un oiseau saluant notre passage sous l’arbre où il est perché, odeurs de pain chaud et de croissants s’échappant de la boulangerie au petit matin, etc. Ils sont multitude.

    Que faire de ces millions d’images et de facettes entreposées dans nos cœurs et nos esprits ? Les laisser en désordre prendre la poussière ? Essayer de leur trouver la meilleure place possible dans le panorama de notre vie ?

    Comme l’artiste devant son œuvre inachevée, le découragement peut parfois nous envahir. Certains jours, aucune inspiration, aucune envie de vivre ne nous habitent. Il faut pourtant rester aux aguets car une étincelle peut surgir à tout moment pour illuminer l’ensemble. Patiemment, il nous faut chercher et placer ces éclats sur la toile de fond qu’est notre vie, en essayant d’en faire une composition vivante et colorée. Le ciment qui maintiendra tout cela en équilibre est l’instinct de vie, ou plus exactement, de survie.

    Au terme du voyage, nous n’aurons sans doute pas eu le temps de terminer notre mosaïque mais, nous aurons peut-être réussi à composer une fresque dans laquelle toutes les teintes du spectre solaire seront harmonieusement entremêlées. Alors, quand le moment viendra, nous pouvons espérer que toutes ces ondes lumineuses s’uniront et se transformeront en une seule, si intense, qu’elle se dissoudra en poussière de lumière.

    Le rêve du début de mes propos est une réalité vécue il y a environ cinq ans. L’homme qui y est apparu m’a été enlevé en un éclair il y a déjà quelques années. C’est lui qui m’a appris à ne pas avoir peur de mes idées, même des plus extravagantes. C’est pourquoi je suis convaincu que, cette nuit-là, il est venu me faire savoir que je ne devais plus m’inquiéter pour lui et que je pouvais poursuivre ma route, sans crainte. Il est devenu poussière de lumière et j’aimerais aussi le devenir un jour.

     

  • L’enseignement du papillon.

    L’enseignement du papillon.

    Un jour, apparut un petit trou dans un cocon.

    Un homme, qui passait là par hasard, s’arrêta, et durant de longues heures, observa le papillon qui s’efforçait de sortir par le petit trou.

    Après un long moment, le papillon semblait avoir abandonné, et le trou demeurait toujours aussi petit.

    On aurait dit que le papillon avait fait tout ce qu’il pouvait, et ne pouvait plus rien tenter d’autre.

    Alors l'homme décida d'aider le papillon. Il prit un canif et ouvrit le cocon. Le papillon sortit aussitôt.

    Mais son corps était maigre et engourdi; ses ailes étaient peu développées et bougeaient à peine. L'homme continua à observer le papillon, pensant que, d'un moment à l'autre, ses ailes s'ouvriraient et qu'elles seraient capables de supporter son corps pour qu'il puisse enfin s'envoler. Hélas, il n'en fut rien ! Le papillon passa le reste de son existence à se traîner par terre avec son maigre corps et ses ailes rabougries. Jamais, il ne put voler."

    Ce que l'homme, avec son geste de gentillesse et son intention d'aider, ne comprenait pas, c'est que le passage par le trou étroit du cocon, était l'effort nécessaire pour que le papillon puisse transmettre le liquide de son corps à ses ailes, de manière à pouvoir voler. C'était le moule à travers lequel la vie le faisait passer pour grandir et se développer.

    Parfois, l'effort est exactement ce dont nous avons besoin dans notre vie. Si l'on nous permettait de vivre notre vie sans rencontrer d'obstacles, nous serions limités. Nous ne pourrions pas être aussi forts que nous le sommes. Nous ne pourrions jamais voler.

    J'ai demandé la force... Et la vie m'a donné des difficultés pour me rendre fort.

    J'ai demandé la sagesse... Et la vie m'a donné des problèmes à résoudre.

    J'ai demandé la prospérité... Et la vie m'a donné un cerveau et des muscles pour travailler.

    J'ai demandé à pouvoir voler... Et la vie m'a donné des obstacles à surmonter.

    J'ai demandé l'amour... Et la vie m'a donné des gens à aider dans leurs problèmes

    J'ai demandé des faveurs... Et la vie m'a donné des potentialités.

    Je n'ai rien reçu de ce que j'avais demandé... Mais j'ai reçu tout ce dont j'avais besoin.

    Vis la vie sans peur, affronte tous les obstacles et démontre que tu peux les surmonter.

     

  • Pourquoi le Président « le hongrois » a horreur des étrangers ?

    Pourquoi le Président « le hongrois » a horreur des étrangers ?

    Nicolas Sarkozy, président de la république d'origine hongroise, souhaite déchoir de la nationalité française certains criminels. Son ministre de l'intérieur, d'origine française aimerait qu'on aille plus loin. Les aboiements répondent aux aboiements... Le problème est qu'en droit, s'il est possible de déchoir de la nationalité française un naturalisé ou un devenu français par le mariage, il ne peut en être question pour un français né français, sauf s'il possède une double nationalité.

    Dans ce cas, perdre la nationalité française, c'est devenir apatride...

    La France a signé la Convention de New-York sous l'égide des Nations-Unies en 1961 qui stipule que le droit à la nationalité est un droit de l'homme.

    Donc, les gesticulations de la droite tombent à l'eau puisque les mesures prises ne pourraient concerner que les naturalisés et les devenus français par mariage ou adoption.

    Quand il parle de "français d'origine étrangère", à qui Sarkozy fait-il donc allusion?

    Une anecdote aurait pu nous mettre la puce à l'oreille. Cela se passe aux Etats-Unis du temps de Georges Bush. Sarkozy est venu en visite officielle avec certains de ses ministres les plus emblématiques de la diversité: Christine Lagarde, Rachida Dati et Rama Yade. La SarkoFrance Black, blanc, beur.

    Puis, il se lance dans un discours sur les bienfaits des apports étrangers et vante la réussite exemplaire de certains naturalisés aux Etats-Unis.

    Il cite alors:

    -Madeleine Albright (tchèque naturalisée américaine et devenue ministre des affaires étrangères sous Bill Clinton),

    -Colin Powell (jamaïcain naturalisé américain et devenu général puis ministre de la défense de Georges Bush), et Condoleeza Rice, la ministre des affaires étrangères de Georges Bush.

    Sauf que Condoleeza Rice n'a jamais été naturalisée. C'est une américaine issue d'une vieille famille de descendants d'esclaves arrivés aux USA au 18ème siècle! Les journalistes américains se sont bien amusés de cette gaffe !

    Résumons

    Si tu es un basané au milieu des blancs, c'est que tu es un naturalisé. Si tu as réussi ta vie, c'est que tu as tout fait pour te faire accepter. Tu t'es couché donc les blancs t'aiment bien.

    Ou plus subtilement:

    Un basané ne peut pas avoir la même représentation, la même idée de la France, qu'un blanc sauf s'il renonce à tout ce qui a fait son identité d'origine. Sinon c'est un délinquant potentiel... Oui surtout, s'il est pauvre et basané...

    Telle est la logique interne de nos gouvernants.

    Légiférer plus pour punir plus

    A l'UMP, l'ambitieux Eric Ciotti, d'origine italienne, se verrait bien ministre de la terreur à la place du ministre de l'intérieur. Il veut tout simplement déchoir de la nationa sanctionner les parents d'enfants délinquants qui continuent à faire des bêtises malgré une condamnation.

    Vous le voyez, l'UMP et le Président ont décidé de faire de la propagande sur les immigrés et les français d'origine étrangère vivant dans les banlieues pauvres.

    On dit qu'un quart au moins des français aurait une origine étrangère par au moins un de leurs grands-parents, soit 15 à 20 millions de personnes! Une situation finalement banale pour un pays de stature internationale avec un tel passé colonial et un tel prestige historique et culturel .

    Pourtant, jamais sous la Vème république, je crois, on a autant parlé d'origine familiale et démographique dans le discours politique.

    Le mystère des origines

    Ce qui est étrange, c'est qu'à l'UMP et au gouvernement, on trouve un très grand nombre de français d'origine étrangère de la première génération, c'est à dire issu d'au moins un parent étranger:

    Patrick Devedjan, d'origine arménienne

    Christian Estrosi, d'origine italienne

    Rama Yade, sénégalaise naturalisée française

    Rachida Dati, d'origine marocaine

    Fadela Amara, d'origine algérienne

    Bernard Kouchner, d'origine lettone

    Roger Karoutchi, marocaine

    Pierre Lellouche, d'origine tunisienne

    Eric Besson, d'origine marocaine

    Nora Berra, d'origine algérienne

    Hubert Falco, d'origine italienne

    Thierry Mariani, d'origine italienne

    Jeannette Bougrad, d'origine algérienne

    et bien sûr, Nicolas Sarkozy, d'origine hongroise

    A noter, car c'est révélateur, que Valérie Pécresse, Brice Hortefeux, Georges Tron, Nicolas Sarkozy et Frédéric Lefèbvre sont nés à Neuilly sur Seine.

    Roselyne Bachelot est d'origine dentaise. Non seulement, elle a les dents longues mais ses deux parents étaient dentistes…

    On a donc, un gouvernement qui représente assez bien la diversité de la population française actuelle et c'est plutôt rassurant. Simplement, il existe chez certains d'entre eux une tendance à vouloir définir la bonne citoyenneté française. Le débat sur l'identité nationale avait été lancé dans ce but.

    Certains se sont imaginés que la question de l'identité nationale serait au centre des désirs de débat des français. Sans doute cela est vrai pour les personnes très âgées qui ont connu la seconde guerre mondiale, les guerres de décolonisation et le changement démographique de la France lié à l'immigration et la mondialisation.

    Comme si, la frustration à dissimuler ses origines pour se fondre dans le moule avait laissé des traces qui remontent ensuite sous la forme d'idées très réactionnaires.

    "J'ai souffert en tant "qu'étranger" alors à votre tour", "J'ai dû me taire et me coucher tellement de fois pour me faire accepter que je ne supporte pas ceux qui veulent faire autrement!" pourraient-ils dire, au point de remettre en cause comme l'a fait Eric Zemour, les prénoms d'origine étrangère donnés aux nouveau-nés.

    Et en plus, ils font des petits !

    Sauf, qu'à terme, il sera bien difficile de s'y retrouver dans les origines. Dans les villes de France, les unions mixtes se multiplient et les enfants qui en sont issus pourront se prévaloir d'être français avec des origines sur trois ou quatre continents, parlant au moins deux langues familiales, confrontés parfois à deux religions.

    Une des composantes de la France de demain. Or, on n'a jamais vu un être vivant s'amputer d'un membre volontairement sauf s'il s'estime en danger de mort!

    La panique gagne-t-elle une partie de la France politique ?

     

  • Menace terroriste 2 !

    Menace terroriste 2 !

    Ça alors ! Mais quelle surprise ! Non, vrai, ça m’en bouche un sacré coin ! Je suis – comment dire ? – tout à la fois tourneboulé et dubitatif. En d’autres termes, et si vous me le permettez, je suis tourneboutatif ou dubitaboulé. Plutôt le second, à la réflexion, oui, celui-là : dubitaboulé, tant ce terme me paraît plus comestible, quand bien même évoquerait-il un plat estival, foutrement ensoleillé, et Dieu sait – ou ses amis – qu’on en a grand besoin, actuellement, de soleil, ne serait-ce que pour réchauffer ce pays qui, avec l’aide de notre Président et ses amis, éteint une à une ses Lumières, oui, celles qui faisaient sa grandeur et à la fois, c’est vrai, son arrogance.

    Il est à noter, puisque le mot est lâché, que faire preuve d’arrogance actuellement quand on est (dirigeant) français, n’est pas chose recommandée étant donné que l’arrogance ne peut se comprendre, si et seulement si, elle émane d’une nation qui rayonne à tous les niveaux, ce qui n’est plus le cas de notre pays, et depuis belle lurette ; or donc, faire preuve d’arrogance et affirmer que l’ex-pays des Droits de l’homme n’a de leçons à recevoir de personne s’est s’exposer à la risée de toute une planète, c’est d’un grotesque sans nom.

    Mais que voulez-vous, nous avons et les dirigeants et le gouvernement que l’on mérite, ainsi va de la démocratie.

    Or donc, oui, mais quelle surprise ! oh comme je suis dubitaboulé comme rarement, et comme vous l’êtes itou je présume, quand vous prîtes connaissance de la dernière et bien triste nouvelle que je m’empresse de relayer tel un mouton bien élevé :

    « La France est sous le coup d’une menace terroriste majeure ».

    Sacrebleu ! Diantre ! et, comme disait feu Desproges : « Cela ne cessera donc jamais, oh-là-là, oh-là-là ? »

    D’autant plus que c’est au présent, vous l’avez remarqué. Pas au conditionnel. Nous sommes sous le coup d’une menace terroriste, citoyens ! Et non : nous serions. La nuance est d’importance. Ce qui signifie qu’on va en bouffer pendant une bonne semaine, si ce n’est pas plus, voyez-vous. Tout dépendra du plan de communication des sarkoboys, mais nous pouvons d’ores et déjà leur faire confiance à ces gaillards, ils savent faire fructifier ce genre de nouvelle pour le moins anxiogène afin de la rendre hypra-méga-anxiogène, ah ça oui ! … Ça sent le plan Vigipirate au cube, la démonstration de force carabinée, le branle-bas de combat ! Eh oui, camarades, encore en activité… Et, comme de bien entendu, nous savons que nous pouvons compter sur nos bons journalistes, dont la déontologie n’est plus à prouver, pour en faire des quintaux sur le sujet.

    Sans omettre la suite que nous devinons aisément : la désignation d’un nouveau (ou récurrent) bouc-émissaire, voire d’un ennemi (fourbe, de préférence, car dormant sur notre sol) pour occuper la population qui, c’est vrai, s’ennuie tellement … L’occuper, et la diviser, surtout. Sinon, ça n’a aucun intérêt électoral.

    J’ajoute que, comme c’est Squarcini qui nous annonce cette effroyable information, nous n’avons aucune raison objective de douter de sa véracité. N’est-ce pas ? … A ce point, qu’il ne nous viendrait pas à l’idée de lui demander d’avancer quelques preuves concrètes de ladite menace terroriste qui, désormais, nous guette … Bien sûr que non ! Pensez-vous ! Ni nous, ni l’opposition, ni personne !

    Evidemment, je ne vous cache pas que tout ceci est pour le moins fâcheux.

    En effet, après le débat sur la Burqa, sur l’identité nationale, le retour galopant de l’insécurité (alors que depuis 8 ans et demi, nous sommes sous le joug d’une droite exemplaire en la matière) les diverses propositions des uns et des autres flattant le bon sens populaire, comme la castration chimique pour les pédophiles, la déchéance de nationalité, les peines planchers, foutre les parents de mineurs délinquants au gnouf, l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans, j’en passe et des plus corsées, sans oublier le H1N1 (qu’on attend toujours et de pied ferme, s’il vous plaît) les objectifs de reconduite à la frontière, les rafles .. Les expulsions de Roms et bientôt (vous verrez) la stigmatisation des pauvres dans leur globalité (chômeurs compris) qui consistera à nous faire comprendre que « ces gens-là » s’ils sont miséreux, ma foi, c’est qu’ils le font un peu exprès sur les bords, ne songeant qu’à profiter du système sous formes d’aides sociales diverses, donc à bouffer notre pognon sans rien foutre de leur journée, ah ces salauds d’assistés …

    Oui, disais-je comme c’est fâcheux que s’ajoute à ce tableau une « menace terroriste majeure » sur notre sol, information qui va mobiliser TOUS les médias et l’opinion de surcroît, car cela signifie que nous n’aurons (encore) pas le temps (vu que l’agenda, vous l’avez compris, est surchargé) d’aborder des problèmes mineurs (mais cependant cruciaux pour les bien-pensants et les bobos, soit « ceusses » qu’honnissent le gouvernement et une partie très moutonnante de l’opinion) tels que ceux de l’Emploi, de la Santé ou de l’Education, soit ni plus, ni moins, les trois piliers fondamentaux de notre société permettant, peu ou prou et/ou bon an mal an, d’accéder à une certaine sécurité de vie.

    Voilà pourquoi je suis à ce point dubitaboulé tant il est tout même foutrement extraordinaire qu’il n’y ait jamais la place pour sereinement (et « sans tabou » - comme disent les gars de l’UMP) aborder ces trois thèmes ô combien préoccupants chez nos concitoyens (emploi, santé, éducation) et qu’au moment où l’on entrevoie une fenêtre possible, la voilà qui se referme illico avec des Roms, une Burqa, une grippe qui ne vient pas et maintenant une « menace terroriste majeure ».

    Fâcheux et … pour le moins étrange, vu le « timing » redoutable de ces thèmes dont nous ne pensions pas, prioritairement, débattre.

    Notez bien que je ne dis pas que c’est fait exprès, non, je l’écris. Là aussi, la nuance est d’importance.

    Tout comme la question suivante :

    A votre avis, combien de temps encore, les sarkoboys qui nous gouvernent vont nous prendre ouvertement pour des benêts de compétition, ou, si vous préférez un terme plus cru : des cons finis ?

     

  • Pourquoi une menace terroriste à l'intérieur de nos frontières seulement ?

    Pourquoi une menace terroriste à l'intérieur de nos frontières seulement ?

    Menace terroriste "majeure en France" titrait France 2 hier sur son site officiel, avant de citer le patron de la DRI, où plutôt le politique qui fait office de porte-parole : "La France est sous le coup d'une menace terroriste majeure".

    Et, sans oublier le petit grain de sel ajouté jeudi par notre cher et estimé ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux : "La menace s'est réellement renforcée ces derniers jours et ces dernières heures"… Oups !

    Bref, mesdames et messieurs, les méchants barbus arrivent, la guerre est proche !

    Barricadez-vous chez vous, calfeutrez les portes et les fenêtres, faîtes des stocks de provisions, armez-vous (pourquoi pas, tant qu'on y est), le pays va être à feu et à sang d'ici peu (bon, entre nous, moi qui habite en Allemagne, j'attends depuis jeudi).

    Puis, il m'est venu l'envie d'aller faire un tour sur le site de TSR, chaîne de télévision Suisse, qui échappe pour l'instant à la propagande gouvernementale. Soit dit en passant, je vous invite à vous informer sur les chaînes Suisses et Belges francophones, les médias français semblent tout de même à la solde du pouvoir en place.

    Là, se trouvait un article plus joyeux, sur l'Oktoberfest, qui, comme vous le savez, se tient en ce moment à Munich.

    Etrange, que dis-je ? Etonnant, insolite... La France se prépare à la guerre et le voisin Allemand organise une fête avec quelques centaines de milliers de personnes, des animations en pagaille, et même plus que de coutume, puisque nous fêtons cette année les 200 ans de cette belle tradition.

    Remarquez que c'est assez cocasse : pour une fois, ce sont les Allemands qui boivent et les Français qui prennent les armes.

    Bref, nos voisins Allemands fournissent gentiment à ces méchants barbus une cible de choix, peut-être même la meilleure cible d'Europe et c’est en France que la menace se précise…

    Et je me suis fait la réflexion suivante : Si les Allemands organisent tout de même l'Oktoberfest malgré les menaces terroristes majeures qui planent sur nos têtes à tous, ils ont dû prévoir un dispositif de sécurité impressionnant !

    Je n'ai pas été déçu, la fin de l'article donnait les chiffres : 300 policiers, quelques centaines de vigiles "pour écarter les trouble-fêtes", autrement dit les ivrognes qui cherchent la bagarre et une unité anti-terroriste.

    Et rien d'autre ? Pas d'avions prêt à tirer des missiles sur un groupe armé ? Pas d'hélicoptères bourrés de commandos d'élite qui survolent la ville en permanence, prêts à intercepter le premier barbu qui se pointe ? Pas de patrouilles militaires ? Même pas une petite fouille au corps des participants à l'entrée ?

    Non, assure le porte-parole de la police de Munich, "Il n'y a pas de menace concrète de danger"

    Tout est dans cette phrase.

    Apparemment, la menace terroriste s'arrête aux frontières de l'hexagone tout comme les perturbations météorologiques à la météo le soir à la télévision. A moins que cette différence majeure entre la France et l'Allemagne ne soit qu'une preuve supplémentaire de la manipulation des médias et de d'utilisation de la menace terroriste à des fins politiques...

     

  • La photo et le flou…

    La photo et le flou…

    Et qu'est-ce qu'ils ont de spécial, les appareils photo, qui autorise de parler de leur intelligence ? Ils ont que, grâce à leurs millions de milliards de pixels et leurs milliards de millions de mégaoctets et tout le tremblement, ils font les malins comme personne. Un exemple, qui me laisse KO pour le compte - je cite un quotidien de droite : "La fonction de "détection de sourire", proposée par certains constructeurs, ne déclenche l'obturateur que lorsque sourit la personne visée. " je ne voudrais pas avoir l'air de critiquer, mais une supposition que vous vouliez photographier Juppé ou Fillon, avec la fonction " détection de sourire ", vous risquez d'attendre longtemps. C'est juste un exemple. Sinon, vous avez le " retardateur par détection de mouvement ". A quoi ça sert ? " Le retardateur par détection de mouvement, explique toujours ce même média de droite, permet de se placer tranquillement devant l'appareil, qui ne prendra la photo que lorsque le sujet sera parfaitement immobile. " Super" . Maintenant, imaginez Sarkozy en train de poser pour la photo. S'il faut attendre qu'il soit " parfaitement immobile ", bon courage. C'est juste un exemple. Je me permets de m'étonner qu'un journal "de droite" vante les prouesses et l'intelligence d'appareils photo incapables de photographier Juppé, Fillon ou Sarkozy. Passons.

    Mais il n'y a pas que les journaux de droite. Il y a aussi ceux de gauche. Car les problèmes photographiques n'échappent pas plus à la presse de gauche qu'à la presse de droite. Et quelle est, d'après ce média de gauche, la principale innovation des appareils intelligents ? Lisez plutôt: "Afin de pourfendre les photos floues, les boîtiers sont truffés de capteurs gyroscopiques qui détectent les tremblements, stabilisent les optiques et corrigent les tressaillements du photographe. De plus, la sensibilité toujours croissante des capteurs de lumière (3200 ISO aujourd'hui) contribue aussi à réduire la durée de la prise de vue (vitesse d'obturation) et donc les risques de flou. Et ça, visiblement, c'est un progrès. Vous voulez que je vous dise ? Je suis consterné. Grâce aux progrès du progrès, il va devenir impossible de faire des photos floues. Or, le flou, c'est ce qu'il y a de mieux dans la photo. Le flou, c'est la vie. Le flou, c'est le mouvement. Le flou, c'est la poésie. Tout le monde fait des photos nettes. Des photos impeccables, bien dégagées sur les oreilles. Mais où est le mystère, dans une photo nette ? Hein, où ?

    Alors que le flou, c'est la porte ouverte à l'imagination, au rêve, au fantasme. Le flou, c'est fou ! Il faut le clamer haut et fort : c'est une déplorable habitude que de balancer à la poubelle les photos floues. Avant, du temps de l'argentique, de la photo à l'ancienne, quand on faisait développer la pellicule, le labo, d'autorité, rayait les photos floues, au motif qu'elles étaient ratées. Aujourd'hui, avec le numérique, c'est le photographe lui-même qui, aussitôt prises, aussitôt vues, les envoie à la poubelle. Quel gâchis ! Quelle tristesse ! Ratées, les photos floues ? Alors, vive la photo ratée ! Vive la main qui tremble, l'œil qui s'embue, l'émotion qui fait bouger ! Les photos trop léchées, trop belles, trop esthétiques, parfaitement construites, nettes de partout, on en voit partout, tout le temps. Alors que les photos mal cadrées, avec le doigt devant l'objectif et complètement floues, c'est la respiration du monde. Je me souviens d'un roman de Jean Rouaud qui s'appelait le Monde à peu près. Parce qu'il était myope et qu'il voyait le monde à peu près. Le jour où il a mis des lunettes, il a trouvé le monde nettement moins poétique. Tout était trop net, trop clair, trop raide. Le monde à peu près était doux, ouaté, mystérieux, plein d'énigmes et de secrets.

    Mais c'est notre faute, aussi : on veut que tout soit parfaitement clair, parfaitement compréhensible, quasi mathématique. On n'aime pas le flou. Le flou, c'est louche. Ça cache forcément quelque chose. Bien sûr, que ça cache quelque chose ! Plein de choses, même. C'est pour ça que c'est beau. Non? Et voilà que j'apprends qu'il va devenir impossible de faire des photos floues !

     

  • Petite et grande histoire du Lion de Belfort.

    Petite et grande histoire du Lion de Belfort.

    De 1978 à 1985, j’ai vécu à quelques centaines de mètres de ce Lion. Certains matins, je passais devant lui au cours de mes séances sportives m’arrêtant pour le contempler. Il reste profondément gravé dans mon souvenir tant par sa majesté, sa beauté que par sa symbolique. Mais qu’en est-il exactement de ce monument et de son auteur ?

    Le lion de Belfort est une sculpture monumentale, représentant un lion couché qui repose sur un piédestal. Il mesure 22m de long sur 11m de hauteur. Il a été conçu avec du Grès rouge des Vosges.

    Ce n’est pas une sculpture ronde et basse en 3 dimensions autour de laquelle on peut tourner, c’est un très haut relief fixé sur le rocher qui surplombe la ville et supporte la citadelle. Le piédestal est fait de la même matière que le lion, la roche est taillée derrière le monument pour que la sculpture se détache mieux de la paroi. Ce lion aux lignes sobres, simples exprime une formidable puissance.

    L’auteur de cette œuvre est Frédéric-Auguste Bartholdi, né à Colmar dans Le Haut-Rhin le 2 août 1834, il est issu d’une famille bourgeoise, protestante. Son père décède alors qu’il n’avait que 2 ans, sa mère décide de partir à Paris. Le jeune artiste suit des études au lycée Louis Legrand, mais il préfère le dessin et ses résultats scolaires sont assez médiocres.

    Pendant ces vacances à Colmar, un professeur lui fait prendre très vite conscience de son talent. Dès son retour à Paris il suit des cours de sculptures d’Antoine Etex spécialiste des œuvres monumentales. Il est aussi initié à l’architecture par Henri Labrousse et Viollet-le-Duc.

    En 1856, il entreprend un voyage en Egypte en compagnie de nombreux artistes. Ce voyage lui fait comprendre qu’un sculpteur doit se doubler d’un architecte.

    Comment Bartholdi à travers sa sculpture, parvient à exalter la gloire de toute une région et de tout un peuple ?

    Pour cela dans un premier temps nous allons nous intéresser à l’historique de l’œuvre, aux raisons qui ont amenées Bartholdi à réaliser cette œuvre, puis dans un second temps l’aspect technique et les difficultés qu’il a rencontrés, enfin comment l’œuvre a été perçue par les contemporains de l’époque, l’engouement et la dérive qu’elle a suscité.

    Pour mieux comprendre cette œuvre, il est important de savoir dans quel contexte elle fut réalisée, et surtout qu’est-ce qu’elle représente.

    En juillet 1870 la France entre en guerre contre la Prusse. Le patriotisme de Frédéric Bartholdi le conduit à s’engager dans le conflit, il participe à l’organisation de la défense de Colmar puis devient aide de camp de Garibaldi. Bartholdi est également ébranlé par le siège de Belfort, et par la défense héroïque dirigée par le jeune Commandant Aristide Denfert-Rochereau nommé commandant de la place forte de Belfort. La population va lutter héroïquement pendant 103 jours face aux assaillants bien plus nombreux, et très bien équipés. Elle est soumise à un déluge de feu qui va durer 73 jours, et causer des destructions considérables.

    Son héroïque résistance vaut à la ville d’être détachée du Haut-Rhin annexé, et de former avec 105 communes proches, le territoire de Belfort.

    Le 5 décembre 1871, le conseil municipal de la ville décide d’organiser un concours en vue de l’érection d’un monument à la mémoire des victimes civiles et militaires du conflit. L’emplacement choisi est le pré Gaspard qui prendra très vite la dénomination de « Cimetière des mobiles » car le terrain servit de lieu de sépulture durant le siège. Mais le maire ne reçut que deux propositions, il annonce officiellement que le marbre sera offert par la maison Meyol d’Héricourt.

    Par le conseil d’un de ces amis, le maire décide de s’adresser directement à Bartholdi au début de l’année 1872.

    Dans un courrier du 16 mars l’artiste précise sa pensée sur la portée générale du monument, et insiste sur l’importance du choix de son emplacement, point sur lequel il ne partage pas le même avis que les autorités locales. Selon lui : « il faut éviter que l’œuvre ne soit applicable à n’importe quelle ville, il faut montrer le caractère original, bien spécial et digne du patriotisme de Belfort. Il faut que ce monument ne soit pas dans un lieu perdu mais qu’il soit au contraire bien en vue ; qu’il devienne chose nécessaire à l’œil. Il doit vivre avec la vie publique, devenir un aspect de la ville et s’identifier à elle ».

    C’est de là que lui vient l’idée du lion, symbole de fermeté, de résistance, et de vaillance.

     

  • Halal, chrétien ou casher, le fast-food reste un fast-food !

    Halal, chrétien ou casher, le fast-food reste un fast-food !

    La polémique tourne à la mayonnaise avariée. Est-il scandaleux de ne plus avoir le choix entre halal ou non halal lorsque l’on entre dans un Quick pour engouffrer un cheese-burger ? C’est un peu comme si, au moment de subir un interrogatoire de police, on n’avait plus le droit de choisir entre 110 ou 200 volts pour la gégène…

    Tout homme un tant soit peu passionné sait que les rites alimentaires religieux sont nés, à une certaine époque de l’histoire et en certains endroits, pour préserver les populations d’un risque de nourriture inadaptée ou nocive. Souvent invoquées sous des arguments confessionnels, l’hygiène et la santé furent la plupart du temps à l’origine de ces codifications nutritionnelles. Pour ce qui est du Proche-Orient, d’où nous viennent le halal et la cashrout, c’est essentiellement la consommation de porc, dont le sang dégradé peut devenir toxique en cas de forte chaleur, qui fut proscrite. C’est donc bien par souci d’empêcher les croyants de s’empoisonner que furent édictés ces principes. Dans l’islam, halal désigne ce qui est permis pour le musulman, contrairement au harâm, qui est interdit. En conséquence, pour que la viande soit halal, il faut que l’animal soit égorgé vivant (non anesthésié ou assommé), la tête tournée vers La Mecque, et qu’un fidèle prononce des paroles sacrées. Seule exception à la règle, le poisson, dont la consommation à l’état de cadavre est autorisée, ainsi que le précise Abû Hurayra, compagnon du prophète : « Les animaux trouvés morts dans la mer sont licites car son eau est lustrale ». Jusque-là, tout est compatible avec la réalité. Ce qui l’est moins, c’est le principe même de la « fast-food ». Animaux issus d’élevages intensifs, nourris avec des aliments artificiels et traités chimiquement. Le bœuf engraissé aux produits de synthèse, le poulet en batterie, les hormones, les antibiotiques, les conservateurs, tout cela, en principe, est harâm. Le halal ne devrait être accordé qu’après vérification rigoureuse de la traçabilité de l’animal sacrifié et de ses conditions de croissance. En un sens, le concept du halal est de protéger le peuple contre les dérives de la société. Au niveau de l’alimentation, lui est interdit tout ce qui se détourne de la nature et qui peut lui faire du mal. Dans cet esprit, un fast-food concentre tous les interdits que stipule la loi islamique, à commencer par réduire l’acte alimentaire à une banale ingurgitation de produits édulcorés dans un délai réduit à son minimum pour réaliser un maximum de profits. Voici quelques mustahab (recommandations) fixés par l’islam pour que le repas soit halal :

    - Laver les deux mains avant de prendre un repas.

    - Après avoir pris un repas, il faut se laver les mains et les sécher.

    - Il convient de prendre des petits morceaux de nourriture.

    - Il faut mastiquer les aliments à fond.

    - Il faut prolonger la durée de la prise d'un repas.

    Sur le plan sanitaire, pas besoin d’être savant pour constater les dégâts quasiment mortels, lorsqu’il y a obésité, que provoque cette forme de nourriture dans les pays occidentaux. Alors ne perdons pas de temps à polémiquer sur tel ou tel label religieux qu’il convient d’accorder ou non à la malbouffe. Si l’islam est cohérent, il doit décréter le fast-food comme harâm et en interdire l’accès à tous les musulmans. Aucun Quick ne peut donc valablement être considéré comme halal au regard du Coran, car les aliments que l’on y vend ne respectent pas la loi de Dieu, c’est-à-dire, pour un croyant, celle de la nature. Ce précepte devrait donner à réfléchir à notre société. Cessons de nous focaliser sur le doigt qui montre le danger pour nous attaquer directement à la cause du danger. Halal, catho ou casher, un fast-food reste un fast-food !

     

  • Ces enfants là...

    Ces enfants là...

     

    Ils sont si bien élevés, les gosses qui meurent de faim,

    Ils ne parlent pas la bouche pleine, ils ne gâchent pas leur pain,

    Ils ne jouent pas avec la mie, pour en faire des boulettes,

    Ils ne font pas de petits tas, au bord de leur assiette,

    Ils ne font pas de caprice, ne disent pas ‘j’aime pas’

    Ne font pas la grimace, quand on enlève un plat,

     

    Eux, ils ne trépignent pas, pour avoir des bonbons,

    Ils ne donnent pas au chien, le gras de leur jambon,

    Ne courent pas dans vos jambes, ne grimpent pas partout,

    Ils ont le cœur si lourd, qu’ils vivent à genoux,

    Pour leur repas, ils attendent sagement,

    Ils pleurent quelquefois, quand ça dure trop longtemps…

     

    Non, non rassurez-vous, ils ne vont pas crier,

    Ces petits enfants là, ils sont trop bien élevés,

    Eux, pleurent sans bruit, on ne les entend pas,

    Ils sont si petits, qu’on ne les voit même pas,

    Ils savent qu’ils ne peuvent, rien attendre de leur mère,

    Ils cherchent stoïquement, du riz dans la poussière,

     

    Mais ils ferment les yeux, quand l’estomac se tord,

    Quand la douleur atroce, irradie tout leur corps,

    Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier,

    Ils n’en ont plus la force, seuls leurs yeux peuvent parler,

    Ils vont croiser leur bras, sur leur ventre gonflé,

    Ils vont prendre la pose, pour faire un bon cliché…

     

    Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger,

    Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés…

     

  • La vie au XVème siècle…

    La vie au XVème siècle…

    Si vous aimez connaître l'origine des mots et des expressions, vous allez savourer ce petit papier. Bonne lecture!

    La prochaine fois que vous prendrez votre bain et que vous trouvez que l'eau n'est pas à la température souhaitée, pensez à vos ancêtres qui vivaient au15e siècle.

    La plupart des gens se mariaient en juin, parce qu'ils avaient pris leur bain en mai et qu'ils sentaient encore bon. Cependant, la chaleur arrivant, ils commençaient à sentir, alors les mariées apportaient un bouquet de fleurs pour cacher l'odeur...d'où la coutume, pour la mariée, de porter un bouquet...

    Les bains se prenaient dans un grand tonneau rempli d'eau chaude.

    L'homme de la maison avait le privilège de passer le premier, puis tous les autres fils et hommes; alors seulement après tous les mâles venaient les femmes et finalement les enfants, et le dernier de tous, le bébé. Mais comme l'eau était devenue très sale et qu'on pouvait perdre quelqu'un au fond, on lançait la phrase, avant de vider le tonneau : «Attention de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain...»

    Les maisons avaient alors un toit de chaume; de la fine paille pilée l'une sur l'autre, sans bois souvent. Cela devenait la place favorite des petits animaux pour se tenir au chaud : chats, chiens, rats, souris et autres bestioles. Quand il pleuvait, l'endroit devenait glissant, et certains animaux tombaient; alors d'où vient l'expression anglaise : «it rains cats and dogs» (Expression employée lorsqu'il pleut averse). Comme on ne pouvait les empêcher de tomber dans les beaux draps, cela devenait un vrai problème.

    Alors on inventa le lit à baldaquin...

    Le plancher se salissait facilement. Seuls les riches pouvaient se payer des produits pour enlever cette saleté; les pauvres furent donc vite traités de «sales pauvres».

    Parfois ils réussissait à se procurer du porc; c'était un signe de richesse quand un homme pouvait apporter du bacon à la maison et l'expression est restée :

    «Bring home the bacon» (Rapporter le bacon (la paye) à la maison).

    Les riches possédaient des plats en étain; mais les produits avec un grand taux d'acidité provoquaient l'empoisonnement; c'est pourquoi, pendant plus de 400 ans, les tomates ont été considérées comme poison...

    Le pain était divisé selon le statut de chacun; les travailleurs avaient droit à la croûte souvent brûlée du dessous, la famille, la mie du milieu et les invités la croûte du dessus...

    Les coupes pour la bière et le whisky étaient, souvent en étain aussi. Ils provoquaient des malaises et les gens se traînaient sur les routes et on les pensait souvent morts. Mais avant de les enterrer, on les amenait sur la table de la cuisine et pendant ce temps, les autres buvaient et mangeaient jusqu'à ce que le malade se lève enfin ou décède, pour de vrai... d'où vient la coutume de «la veillée au corps»...

    Souvent, comme les cimetières étaient vite remplis, on enterrait, plus tard, dans le même terrain. Mais plus d'une fois sur 25, on constatait que le « mort » précédent avait gratté et laissé des traces sur la pierre tombale. Ils réalisèrent donc que certains avaient donc été enterrés encore vivants... Alors, pour éviter pareille torture, ils décidèrent d'accrocher une corde au poignet du mort qu'ils laissaient ressortir en dehors et ils y accrochaient une cloche. Et quelqu'un devait veiller chaque nuit pour voir si la cloche ne sonnerait pas. Si oui, on disait qu'il avait été «sauvé par la cloche» .

    Et tout ceci est la vérité... Maintenant, qui osera affirmer que l'histoire est ennuyeuse ?

     

  • La grenouille et le Français….

    La grenouille et le Français….

    Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude.

    La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s'extraire de la marmite.

    Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.. Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte ". Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20,30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

    Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire dramatiques. Le gavage permanent d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses entre le réel et le virtuel, entre les films et la réalité.

    L'énergie nucléaire, les engrais chimiques, les clonages, le génie génétique, ont grignoté progressivement notre libre arbitre au point qu'il est devenu illégal de vouloir manger bio, condamnable de vouloir échapper aux vaccinations.

    Mais le meilleur est à venir, car voici qu’arrivent les puces " Verchip ", microprocesseurs, de la taille d'un grain de riz, mises au points par la société Applied Digital Solutions, en Floride. Ces puces dont implantées sous la peau et émettent un signal lisible par un décodeur spécial qui identifie tous nos paramètres sociaux, médicaux et autres...

    Les malades en sont les premiers "bénéficiaires" aux Etats-Unis. L'implantation coûte 200 dollars, plus 19 dollars d'abonnement mensuel pour l'entretien des bases de données. Vos enfants seront la prochaine cible. Pratique, n'est ce pas ? Et puis bientôt, ceux qui refuseront perdront l'accès aux établissements publics, aux autoroutes, aux banques ; sur les routes, la police vérifiera si vous avez bien votre puce et si elle est à jour.

    Lorsque ces choses avaient été annoncée s pour la première fois, c'était pour demain. Là, c’est pour aujourd’hui. Alors, si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.

    La France a déjà basculé dans une forme de régime autoritaire sous tutelle US. Les Français se comportent de la même manière que la grenouille. Ils tolèrent la destruction progressive de leurs libertés. Ils ont déjà largement dépassé le seuil du tolérable et ne réagissent pas… ne réagissent plus... Mais pouvons-nous seulement encore réagir ?

     

  • Au pays des aveugles, les borgnes sont rois.

    Au pays des aveugles, les borgnes sont rois.

    La misère n’est en rien moins forte au mois d’août. Six millions trois cent mille français sans travail, sans revenu, si ce n’est quelques centime d’euros, en laiton marron.

    Certains peu miséreux ont démocratiquement la tâche de supprimer ce cancer social qui ne cesse de métastaser. Passant leur temps et l’argent de la République à nourrir leurs riches bienfaiteurs, ils sont bien obligés d’affirmer à grands coups de menton et de télévision un mensonge tout ce qu’il y a de plus énorme.

    Oyez, oyez, les pauvres ! Vous êtes égaux dans une indigne misère, mais parmi vous il y en a qui sont encore plus égaux, encore plus pauvres. Et les véritables responsables de votre misère actuelle, ce sont eux !

    Est-ce que ce sont eux qui détournent des milliards d’euros ? Non. Est-ce qu’ils maintiennent des milliers de gens à la rue en refusant de construire des logements sociaux ? Non. Est-ce qu’ils ont des rémunérations que 99,9% n’auront jamais, des logements, des prêts à taux zéro, les honneurs et les micros ? Encore non. Est-ce qu’ils volent massivement ? Ben, non. Est-ce qu’ils imposent leur mode de vie aux autres ? Non, pourquoi ? Est-ce qu’ils dilapident des milliards dans des guerres lointaines pour tester des armes de morts encore plus mortelles et protéger les champs de came qui iront doper leurs électeurs et infecter les circuits boursiers ? Euh ! Non. Est-ce qu’ils sont souvent coupables d’actes répréhensibles à grande échelle, comme déclarer une guerre sur des preuves totalement fabriquées ? A ma connaissance, non.

    Ils n'ont rien de chez nada, même pas un avion en papier ou un tank en plastique. Ils vivent obliquement, si on peut dire, parce que la plupart du temps les gens les regardent de travers. Ils sont sans maison, sans pelouse, sans chien et même sans Drucker, des fois. Ils n’ont pas de pays unique. Ils sont les voyageurs d’une diaspora en dehors de nos sociétés barricadées, très pauvres et massivement rejetés par ceux-là même qui ont institutionnellement pour tâche de l’accueillir dans nos villes. Ils ont souvent fui la faim et les massacres. Dernièrement encore, puisqu’il paraît que l’Europe s’est embrasée du côté des Balkans, grâce à d’autres qui savaient exciter les « bêtes » de chez eux.

    Mais il paraît, aux yeux des mercenaires de la stigmatisation bien de chez nous, des professionnels du baratin de foire (pardon aux forains), des Palin en tricolore, des Vanneste, Hortefeux, Lefebvre, Ciotti et d’autres qui ont aussi le pied dans la porte du remaniement ministériel à venir, que se sont eux. Sarkozy de Nagy-Bocsa (nom complet de notre Président) a baissé le pouce comme les Empereurs romains.

    Vous voyez les étrangers au bout de la ville avec leurs caravanes et leurs Mercedes ? Ce sont eux, puisqu’on vous le répète ! D’ailleurs, ils sont en train de solder leurs baraques à frites pour s’acheter des maisons "Phénix", ça veut bien dire qu’ils préparent des gros coups. La carte, on s’en fout. Z’avez vu leur accent, z’avez vu comment ils s’habillent ? Des français comme ça, pas chez moi !

    Quelques mots, quand même, à tous les amis aveugles de ces lois qui définissent comme pas français et dangereux à peu près tout ce qui n’a pas le profil « Neuilly-bienfaiteur UMP ». Un peu d’ammoniaque pour tous ceux qui bouclent les fins de mois en allant taper le voisin, en se glissant dans les files des Restos du cœur, tous ceux qui font des déménagements au black ou des ménages à 5€/h, en attendant de vendre leurs dents. Rien qu’une petite mise au point pour ceux qui sont positifs aux sondages bidonnés de l’IFOP et de tous ces sondeurs lancés par l’UMP, par exemple le fondateur d’Opinion Way, Cazenave, qui a commencé sa carrière au cabinet de Longuet, président du groupe UMP au Sénat et fondateur du groupuscule fasciste Occident.

    Parce que j’en ai un peu assez de les voir se faire du mal en crachant dans le vent.

    Karcheriser les villes et les campagnes en chœur avec leurs idoles à postillons ne les empêcheront pas de se retrouver un jour à la rue, sous l’insupportable regard des normaux.

    Il suffit d’une perte d’emploi qui se décline en crise financière et affective. On ne peut plus honorer les traites, on ne peut plus tenir son couple, retenir sa vie qui part en miettes dans la bonde de l’évier, avec le fond de whisky.

    Là où on peut vomir toute espérance, ils deviendront plus sales et paumés à chaque minute qui se barre sans retour. Ils se verront tourner autour du Pôle, avant de faire la queue devant les foyers d’hébergement. Ils se retrouveront contrôlés, tutoyés, bousculés, par cette même « police » qui assurait leur sécurité contre cette même armée des ombres dont ils font maintenant partie.

    Ils seront obligés de dire merci au « rebeu » ou au « renoi » qui a encore un fond de rouge. Ils passeront plus de nuit à cuver qu’ils ne le souhaitaient, quand la cuite était joyeuse à encourager Jean-Marie et Nicolas et ses clones pour le nettoyage du quartier.

    Une chance sur combien ? ...Déjà une chance sur quatre de se retrouver sans job. Appuyez bien sur le buzzer.

    Ils seront encore en train de tomber, encore à ne pas supporter la dureté des nuits sur un banc, que Sarkozy de Nagy-Bocsa et sa meute sans muselière auront déjà inventé une nouvelle tranche de français à identité pas claire, et même franchement de trop. Nouvelles tendances profilées pour les Français bien blancs et provisoirement à l’abri, qui mettent toute leur haine à voter « Nettoyage et fric ».

    Ce qui ne stoppera pas leur descente en aveugle, mais enrichira les vendeurs de serrures, les installateurs de digicodes et les dresseurs de chiens. Sans parler des promoteurs qui fabriquent et vendent des maisons en carton, avec d’énormes grilles autour. Sans oublier tous ces maires qui excellent à financer leur prochaine campagne de réélection en quadrillant les rues, désertes à sept heures du soir, de centaines de caméras de surveillance, et doublent leur pécule personnel avec de beaux billets de cinq cents, tous enregistrés sur un compte à numéro dans le paradis fiscal qu’ils veulent, absolument, supprimer, comme l’a d’ailleurs promis le résident élyséen qui racle les planchers.

    Oui, vous, vous les pôv cons ! Vous vous casserez irrémédiablement la figure à écouter ces discours sacrificiels. Sous le carton ou dans la caravane, vous verrez bien que vous n’avez jamais été le chasseur. Trop tard.

    Pendant ce temps, l’homme de la rupture avec le lien commun continuera à exciter ces français déjà bien brisés dont vous faisiez partie avant de n’être plus personne et presque plus rien.

    Il continuera surtout à siphonner le holding France, votre star du rejet. Il transvasera, comme vous le suppliiez de le faire, l’argent des hôpitaux, des tribunaux, des crèches, des universités, des maternelles, des maisons de retraite, des foyers d’accueil, des salles de shoot, des centres sociaux, des centres culturels, des maisons de jeunes, vers sa base, ceux de chez lui.

    Patrons qui se tairont, comme toujours, sur ce qu’ils font de ces masses d’argent qui leur tombent chaque année. On peut quand même avoir une idée assez claire de l’utilisation, vu qu’ils n’embauchent pas, qu’ils ferment les usines une à une pour que les actionnaires acceptent leur retraite-chapeau et leur salaire à six zéros, et qu’ils proposent de plus en plus à leurs salariés d’aller bosser comme des noirs dans des pays où on parle pas un français de souche, pour cinq kopecks la journée.

    Trois ans de manche, c’est l’hôpital. Normal, vous êtes en phase terminale. Les cliniques vous ont rejeté, de toute façon. Vous commencez sérieusement à ouvrir les yeux. C’est rideau, Nicolas le Hardi a ouvert grand les vannes du pillage.

    Ainsi les PDG d’hyper, vendus aux hedges funds US grâce à toutes ces portes grandes ouvertes aux capitaux depuis tant d’années par les dévoués politiques UMP et PS cherchant à assurer le lancement de leurs idées, et le financement de leurs maisons de campagne.

    Il n'y a jamais un Lefebvre pour gueuler sur la racaille qui a lancé la tournante des prix. Etonnant, non ? Mais vous vous en fichez, on vous laisse plus entrer dans les temples de la conso. Vous puez trop.

    Ainsi les salaires. Bloqués. Votre nouvelle star n’en dit jamais rien, mais ne rate pas une occasion d’augmenter le sien. Vous paieriez pour aller bosser. Mais vous êtes plus capable à force de vous faire tabasser et de dormir à la dure. L’autre fois, c’était le voisin, hein ! Il ne vous a pas même reconnu. Dire que vous lui avez offert une paire de tong avec la tête de Raoult dessus.

    Ainsi le manège impuni de toute cette faune politico-ploutocratique qui s’ébat dans une endogamie croissante. Ce parasitisme social atteint des proportions faramineuses, à la mesure du taux de profit croissant arraché sur ton dos. La preuve, t’as craqué, même la haine ne t’a pas soutenu.

    Toujours plus fort, toujours plus haut, toujours plus par la fenêtre. Les excommunicateurs ne disent rien sur cette plus-value qui saigne des milliers d’accidents du travail et de harcèlements chaque année. Mais ils militent pour tout privatiser.

    Tu fonceras un jour sur le Rom du moment avec un t-shirt Nike pour drapeau. Ça c’est un pays de marque mon fils, pas un repère de rouges ! Non, toi tu ne fonceras pas, tu seras déjà six pieds sous terre dans le cimetière Leclerc.

    Au fond de cette impasse puante où l’on t’a ramené, vu qu’il n’y a plus de place à l’hôpital, tu commences à vraiment te dire que les dîneurs au sein de l’enclave parasite mélangent un mépris à peu près total pour les idées politiques avec une addiction absolue à l’argent. Ils ont retourné l’essence de l’humain, de la République, les mots.

    Tu le sais maintenant, il faut regarder les mains. Mais tout ça ne te concerne plus, vieux débris. Va-t-en ! Ou j’appelle les flics.

     

  • La nuit des Zombis.

    La nuit des Zombis.

    « Seul l’amour peut guérir de la haine ».

    En réalité, nous sommes dans la nuit des morts-vivants... Oui, vraiment.

    Ce n’est pas un film, ou une histoire, mais la réalité : tous ces zombies autour de nous, et qui non contents d’être eux-mêmes morts et vivants, veulent nous attirer dans leur monde d’obéissance absolue, de conformisme et d’aveuglement.

    La lobotomisation des humains par le langage vidé de tout sens, l’inversion des valeurs fondamentales, les plaisirs immédiats, la consommation aveugle, le travail abrutissant, les faux prophètes et les lâches, les menteurs, les meurtriers déguisés en héros et adulés en leaders...

    Si vous regardez autour de vous, vraiment, avec curiosité et attention, vous les aurez sans doute remarqué : tous ces zombies, tous ces lobotomisés, intelligents et riches, contents et satisfaits, parfois un peu inquiets des rumeurs mais vite rassurés par Claire Chazal et Laurence Ferrari, et par les "Debunkers" : les prêtres de la norme absolue, du dogme unique.

    Terrorisme islamique et taliban, Iran nucléaire et hostile, réchauffement climatique, nécessité des vaccins, capitalisme indispensable, évolution darwinienne, un 11 septembre au cutter, un Israël qui ne fait que se défendre (préventivement), et des palestiniens qui terrorisent ...

    Une histoire lisse, un conte comme celui de nos enfances, où aujourd’hui, les USA et leurs alliés...sont le Bien, et le reste du monde des barbares à coloniser, à discipliner, à convertir.

    Car les zombies sont parqués, placés entre deux lignes qu’ils ne peuvent franchir sous aucun prétexte.

    Si par accident ou par un improbable concours de circonstances, ils traversaient la ligne, les prêtres modernes apparaissent, ils ne sont jamais très loin : Claire Chazal, Laurence Ferrari, Jérôme Quirant, Alain Minc (Le Monde), le New York Times, un docteur par ici, un expert par là, des ministres arrogants, des "spécialistes" condescendants... Il y a un « expert » pour chaque domaine, chaque pays, chaque groupe dissident.

    Les cerveaux humains, d’ordinaire de formidables machines à penser potentielles, sont vite remis sous clé.

    Esprits domestiqués. Emotions domptées. Pensées assimilées. Neurones digérés.

    Si vous regardez autour de vous, mais vraiment, avec attention, cette fois, en pleine conscience, avec curiosité, et que vous n’êtes pas un de ces morts-vivants, vous l’aurez sans doute remarqué, cela se voit à leur démarche, pleine de leur soumission, de leur reddition.

    Et à leur regard ! Leurs yeux. Eteints, fixes. Il y a plus de vie dans des phares d’une voiture (d’occasion).

    Où sont les barreaux, les barbelés, les miradors ? Nulle part, pourtant. Invisibles, en tout cas.

    Et ce monde n’a jamais été autant rempli de prisonniers qui tournent eux-mêmes la clé dans la serrure, écoutant les menteurs professionnels, rassurants, et rejetant les amis qui veulent leur prendre la main et les encourager à réfléchir par eux-mêmes.

    La vie-mort envahit le monde, avec ses armées de prêtres modernes, d’experts et de spécialistes arrogants ; de Chazals, de Ferraris, de Quirants, d’Attalis, de Bernard-Henri Levys, d’Al Gores, de Bachelots, de voisins, d’amis, de personnes qui ont un avis sur tout mais ne sont prêts à aucune recherche personnelle, l’esprit ouvert à 180°.

    Ceux qui ressentent encore l’appel de la conscience et de la vérité, ceux dont le cœur se pince encore devant les atrocités commises dans le monde et devant toutes les guerres menées par le prix Nobel de la paix et de bien d’autres encore, ceux que le siège de Gaza, l’écrasement des chemises rouges, le pillage de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, l’annexion du Tibet... touchent encore, ceux qui ne dormiront comme avant que lorsque les vrais meurtriers du 11 septembre, les voyous qui nous gouvernent seront sous les verrous, tous ceux-là ne sont pas plus parfaits, ne sont pas meilleurs, ne sont pas plus courageux ou plus valables que tous les autres.

    Mais eux ne sont pas encore morts... - vivants. Pas encore.

     

  • Il faut fermer le fumoir de l’Elysée.

    Il faut fermer le fumoir de l’Elysée.

    La shoot-room de l’Elysée, où l’on se défonce sec à la Securitoïne… Il est temps de fermer ce lieu, car notre devoir est lutter contre le fléau des drogues dures, élections à la clé.

    Ces toxicos, en cravatés jusqu’à l’os, dissimulés dans leurs burqas de marque, élevés comme des poulets de ferme au bon air de Neuilly, sont hélas totalement accros : c’est la dépendance pour ces absolute junkies à la Securitoïne.

    Depuis maintenant plus de trois ans, ils se pressent tous les mercredi matins à la shoot-room de la rue du Faubourg-Saint-honoré, pour fiévreusement se faire administrer leur dose. Une intraveineuse directe de Securitoïne, genre la guerre contre le monde entier, et ils sont regonflés à bloc, semaine après semaine. A peine le garrot lâché, les voici à nouveau l’œil resplendissant devant les journalistes installés dans la cour de la shoot-room, qui face à cette fulgurance, hésitent à appeler le centre 15.

    Car hélas les ravages de la drogue sont bien connus. Les toxicos non pris en charge vomissent toute aide, que ce soit celle des parents, du juge, de la loi ou du psychiatre.

    La Securitoïne est une drogue dure : elle apaise les angoisses en créant une angoisse encore plus forte, à savoir un bonheur illusoire, aseptisé, qui devient mortel devant le moindre obstacle.

    Ces malheureux ont troqué l’andouillette grillée et le Côtes-du-rhône contre la pureté, exempte de toute origine étrangère, avec à l’appui un certificat génétique garanti par le ministère de l’Identité Nationale. Une ombre, et pour ces malades, tout est destroy. Il leur faut alors tenir, s’accrocher, compter les jours, puis les heures, jusqu’au nouveau passage à la shoot-room, le mercredi béni de la seringue.

    Comme des amis dépassés, nous avons assisté à ce naufrage dans la défonce, psalmodié sur l’air de « Tu l’aimes ou tu la quittes » : refus de toute amnistie, objectif chiffré d’expulsions, racaille, karcher, 58° loi sur l’immigration, peines plancher, 49° loi contre les mineurs, guerre contre la Cimade, homme africain qui ne sait pas comprendre l’avenir, flambée délirante contre les patients-psy, suppression du juge d’instruction, saillie contre les Talibans et envoi de soldats en Afghanistan, guerre déclarée à l’hamburger hallal, refus de visas aux étudiants étrangers (qui partent donc au Canada), loi bidon anti-burqas, suppression des allocs pour les enfants dont le frère a déconné, dénonciation des Français d’origine étrangère, gens du voyage qui ne voyagent plus, parents emprisonnés pour la faute de leurs enfants, déchéance de nationalité pour sauver la République, critiques enflammées contre le Conseil Constitutionnel et la Cour Européenne des Droits de l’Homme, … et hier dénonciation de l’ONU qui est nulle et ne comprend rien au monde.

    Nos desperados junkies ont largué les amarres. Oui, il faut de toute urgence fermer la shoot-room de l’Elysée.

    La base des shoot-rooms, c’est la politique réaliste de diminution des risques. Tout repose sur un principe, intangible : le psychiatre est le soignant, et le junky est le malade. Si les rôles s’inversent, le junky vire le psychiatre, et c’est la spirale de la perdition.

    La seule solution est alors de tirer le rideau…

     

  • La fin de la corrida en Catalogne…

    La fin de la corrida en Catalogne…

    L'interdiction de la corrida en Catalogne reflète l'époque aseptisée dans laquelle nous vivons. A choisir, entre l'abattoir et l'arène, je préfère l'arène et le combat pour la vie qui s'y déroule.

    Ah, la belle victoire que voilà ! Ainsi donc la Catalogne a décidé d’interdire la corrida.

    Du côté des « Antis », on se félicite. Attaquer la tauromachie sur ses propres terres et vaincre de surcroît, quelle jouissance ! Drôle d’époque. Comme j’aimerais croire que la corrida soit en effet l’ultime barbarie humaine à éradiquer, la dernière survivance d’une époque sanguinaire à jamais révolue. Comme j’aimerais penser que l’animal une fois sauvé de l’homme permettra enfin à l’homme de se sauver de lui-même. Plus de corrida, donc plus de sang versé, jamais, nulle part, ni celui des bêtes ni celui des hommes.

    Du combat singulier entre le toro et le matador bientôt sans doute il ne restera plus que quelques images couleur sang et or, et des faenas de légende gravées dans les mémoires des plus anciens. Bienvenue dans un monde de volailles en batterie et de bœufs à l’abattoir. C’est propre, industriel, invisible, surtout et c’est là l’essentiel. Cachez ce sang que je ne saurais voir. Laissez-moi me fondre dans le grand troupeau de consommateurs anesthésié qui bêle le week-end dans les centres commerciaux, qui s’abrutit en semaine derrière des écrans aseptisés où le sang lorsqu’il coule, même du ventre d’un homme, n’est jamais qu’une idée de sang, lointaine, insaisissable, une idée qui, curieusement, n’atteint pas cette sensibilité que nous prétendons si raffinée aujourd’hui.

    L’essentiel voyez-vous, ce n’est plus le sacré, ni l’esthétique, ni même la vérité du combat pour la vie, non l’essentiel c’est le propre, l’inodore, le sans saveur, voilà notre nouvelle morale d’occidentaux en perdition derrière nos écrans. Et nous appelons empathie ce qui n’est que sensiblerie dévoyée par nos vies stérilisées, insipides, allergiques au risque, étrangères à l’héroïsme, en panne de sacré, bercées de l’illusion funeste que la violence, à supposer qu’on refuse de la voir, disparaîtra. Ne voyez-vous pas que déjà elle se réfugie ailleurs ? Là où il n’y a ni musique, ni or, ni règles de combat, ni costumes de soie, ni bravoure, ni respect de l’adversaire ?

    Qu’on me permette de ne pas me réjouir de cette sinistre victoire. Si j’étais un toro, je choisirais l’arène, je me perdrais dans les plis de la cape, je ploierais l’échine sous les coups du picador, je chasserais les banderilles de ma nuque et je chargerais, encore et encore, l’armure dressée vers le ciel, cet ennemi de soie et de lumière jouant de son intelligence pour honorer ma force, m’offrant par amour la liberté ultime de combattre.

    Il y en a pour qui la vraie barbarie, c’est celle du troupeau que l’on mène à l’abattoir. Et celle-là ne fait que commencer.

     

     

  • DE LA SERVITUDE MODERNE

    DE LA SERVITUDE MODERNE 1/3

    De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Ce film est élaboré à partir d’images, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.

    L’objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l’esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d’attaquer frontalement l’organisation dominante du monde.

    Dans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente.

    Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s’interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n’a pas accès.

    DE LA SERVITUDE MODERNE 2/3

    DE LA SERVITUDE MODERNE 3/3


     


     


  • Avant de partir en vacances : le kit garde-à-vue.

    le kit garde-à-vue.

    Une innovation moderne et bientôt indispensable, moderne, bientôt tendance, le kit garde-à-vue va rapidement devenir incontournable.

    L’idée a germé dans le cerveau de jeunes créateurs prêts à se lancer dans le capitalisme "entrepreneurial" cher au président de la république.

    « Il y a eu 800.000 gardes à vue en 2009, avec le durcissement de la législation sécuritaire, on peut s’attendre à dépasser le million en 2010 et les deux millions en 2012. Il fallait absolument réagir et proposer à ce marché émergent un outil pratique pour que cela se passe dans les meilleures conditions » a déclaré le jeune patron de cette start-up : « Kit en Stock » qui lance sa campagne de promotion au slogan prometteur : « Ma prochaine garde à vue ? Heureusement, j’ai tout prévu ! »

    « Nous souhaitons obtenir un agrément du ministère de l’intérieur et une validation par les syndicats de police mais cela n’est pas facile car il faut obtenir leur accord pour que le kit ne soit pas retiré au gardé à vue sous quelque prétexte que ce soit. » a-t-il ajouté.

    Le kit se présente sous la forme d’un sac « banane » très compact. Il peut contenir :

    - Un brochure rappelant les droits du gardé à vue basés sur la législation française et européenne. Elle est fabriquée en cellulose de maïs donc comestible… Il est conseillé de l’apprendre par cœur au cas où un policier indélicat prévenant vous obligerait à la manger.

    - Un petit drapeau français dépliable pour prouver son attachement à La France

    - Un prospectus UMP de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy et un autre « J’aime La Police de mon beau pays ! » pour faire bonne impression

    - Une pochette destinée à contenir tout document : copies des actes d’état-civil des parents et grands-parents pour prouver sa nationalité, certificats médicaux, attestations diverses es qualité, adresses et numéros de téléphone du médecin, de l’avocat, de la famille, du député UMP le plus proche

    - Une brosse à dents et une dosette de dentifrice sous forme de gel liquide pour ne pas énerver les policiers si vous puez de la gueule

    - Deux sacs vomitoires biodégradables. Astuce : mangez peu si vous pensez vous trouver dans une situation susceptible de vous mener en garde à vue. Par exemple: déambulation ou conduite automobile de nuit près d’une cité de banlieue, manifestations, visite du président au bon peuple, entreprise en grève, sortie en boîte de nuit, rave party, voies ferrées d’un TGV

    - Une lingette parfumé antiseptique biodégradable fabriquée avec de la cellulose recyclée

    - Une dosette de savon liquide antiseptique

    - Un bipper configuré pour être relié à un cabinet d’avocat avec un message court et précis « Sortez-moi de là, je ne suis pas une célébrité mais je suis en garde-à-vue au commissariat de … »

    - Une petite lampe torche assorti d’un lecteur MP3 avec micro haut-parleurs intégrés diffusant « La Marseillaise » chantée par les chœurs de l’armée française, des chansons bien de chez nous comme « Douce France » et un enregistrement de la lettre Guy Moquet récitée par Christian Clavier, d’un crayon pour écrire vos aveux si vous vous brisez la mâchoire dans l’escalier du commissariat

    - Des grilles de mots croisés et de sodoku

    - Un tranquillisant léger homéopathique sous la forme de deux comprimés pour arriver à dormir en cellule

    - Un petit oreiller gonflable

    - Un pince-nez pour se prémunir contre les odeurs en cellule

    - Des boules Quiès pour les cris des autres coupables présumés innocents

    - Une dosette de vaseline antalgique apaisante pour les touchers rectaux

    Ce kit est en promotion pour son lancement au prix imbattable de 29,99 €. Il sera disponible partout.

     

  • Des favelas à la Française.

    Les bidonvilles du Président.

    Des monstres, des animaux, des sauvages ! Tels sont les mots que l'on entend ça et là, à propos des attaques contre les policiers à Grenoble, contre une gendarmerie à Saint-Aignan. Dans les deux cas, un groupe important de personnes a pris fait et cause pour un des leurs, délinquant, et tué par les forces de l'ordre.

    Cette réaction contre la police démontre que, de plus en plus, une partie de la population n'a plus confiance en la police et la justice de son pays.

    Certes, il y a des conditions mafieuses dans les cités, certes, divers trafics y prospèrent. Pourtant, la sécurité devait être la priorité du quinquennat du Président en place. Des moyens importants ont d'ailleurs été déployés, des lois très répressives ont été promulguées et la police jouit d'une impunité rarement atteinte depuis les années 70.

    Alors, on peut se demander : pourquoi cette dégradation ?

    Nicolas Sarkozy et son équipe ont favorisé le communautarisme social en plus de certaines formes de communautarisme ethnique ou religieux.

    Les fameuses bandes contre lesquelles une loi a été votée il y a quelques mois, correspondent, soit à un regroupement tribal, soit à un regroupement de type gang et les deux se confondent souvent. Le gang peut protéger la "tribu" et, réciproquement, la tribu peut laisser le gang coexister en son sein, juste par fraternité et si elle y trouve un intérêt.

    Une fraternité qui remplace la froide solidarité des services publics en régression.

    Et quand il y a de "bonnes affaires" à faire ou quand il s'agit de faire front face à la police, les gangs et les tribus peuvent trouver un intérêt commun à gommer leurs différences.

    La violence devient un exutoire puisqu'elle vient en réponse à une autre violence, celle des forces de l'ordre et de ce qu'elles « défendent » : la société.

    Le type qui tire une balle de chevrotine ou balance un cocktail molotov sur une voiture de police, cherche à tuer d'abord l'opprimé, le sans grade, l'animal, le barbare qu'il est, tant on l'affuble de ces qualificatifs depuis des décennies. C'est une reconquête illusoire de dignité, non pas aux yeux de l'opinion publique, - ça, cela fait longtemps qu'il s'en fout - mais à ses propres yeux.

    Des gens du voyage détruisent une gendarmerie avec une rage, une hargne, une violence inouïe dans une bourgade de province alors que l'un des leurs, semble-t-il, a été tué après une course poursuite avec les gendarmes ? Cette violence réactionnelle est proportionnelle au mépris, à la méfiance, au rejet, au harcèlement, aux vexations, aux humiliations, aux contrôles au faciès subis depuis tant d'année de la part des forces policières mais aussi de certains maires, qui leur refusent un accès pour s'établir malgré la loi qui les y oblige, ou leur rend le séjour difficile pour qu'ils s'en aillent au plus vite.

    Ils auraient pu tout aussi bien porter plainte me direz-vous. Justement, s'ils ne l'ont pas fait , c'est qu'ils estiment que la justice n'est pas impartiale et ne les entendra pas. Ils ont entendu parler de ces procès vite expédiés où l'on condamne sur la bonne foi des témoignages de policiers comme à Villiers-le-Bel, il y a trois semaines.

    Ils entendent aussi parler de l'affaire Woerth où un procureur mène des perquisitions en prévenant les mis en cause...

    A Grenoble, des gens tirent au fusil sur les policiers, une mère accuse la police d'assassinat juste parce que son fils a pris deux balles dont une dans la tête et que ça ressemble à une exécution. Cela veut dire, là aussi, que dans ces endroits, la police et la justice sont vécues comme les serviteurs zélés d'un système ultra violent qui les broie un peu plus chaque jour.

    C'est donc bien une logique de ghetto, c'est même une logique de « bidonville » où il est impensable pour ceux qui y vivent, que la police en prenne le contrôle. A la limite, vivre au milieu des petits trafics est aussi insupportable que voir des policiers tous les cent mètres.

    L'élite politique française, elle, préfère, le terme de "zones de non droit".

    Dans les "zones de non droit", au sein de certaines bandes qui servent de terreau à la délinquance, on a bien compris, finalement, la société dans laquelle nous vivons.

    La première valeur qui compte, n'est plus la terre, ni le travail, ni la connaissance ou la morale mais l'argent.

    L'élite qui s'affiche à la télé, à la radio, qu'elle soit économique, culturelle, médiatique ou politique ne doit pas sa puissance à la terre. Elle la doit très peu au travail, un peu à la connaissance, parfois au talent mais surtout à l'argent qui en résulte ou dont elle a hérité.

    Dés lors qu'un jeune a compris que pour réussir, il faut traiter des affaires, finie cette école où il s'emmerde. Le voilà potentiellement égal à un de ces hommes d'affaire qui font la couverture des magazines.

    Et s'il a compris qu'il risque des ennuis avec la justice, il pensera à Bernard Tapie ou à Loïc Lefloch-Prigent, anciens taulards, et aux patrons-voyous si fréquemment cités pas Nicolas Sarkozy mais toujours impunis.

    Il pensera à ces gros contribuables fraudeurs, à ces évadés fiscaux qui ont quitté la France et restent, malgré tout, courtisés et honorés par l'élite politique au pouvoir.

    Pourtant, la France, ils l'aiment mais... ils la quittent...

    Celui à qui on a répété, "La France, tu l'aimes ou tu la quittes", comprend ainsi toute l'imposture. Des politiciens restent très bons amis avec ceux qui préfèrent leur argent à leur pays, et se permettent de donner des leçons de patriotisme aux pauvres qui ne peuvent même pas quitter leur ghetto !

    C'est on ne peut plus clair pour un esprit intelligent et ambitieux, l'argent donne donc tous les droits y compris ceux que la plus élémentaire morale réprouve, alors le jeune du ghetto en gagnera pour peut-être quitter ce ghetto si honni. Mais en attendant, le ghetto le protège et lui assure une impunité comparable à celle des riches des très beaux quartiers. Tout comme eux, il faut s'assurer des protections, des alliances, faire des cadeaux renvoyer l'ascenseur après un service rendu, mais aussi jouer des coudes pour évincer, se débarrasser des minables...

    Drogue, voitures volées, braquages, cambriolages. Au fond, ce sont des affaires. Il faut savoir flairer le bon filon, avoir de bon fournisseurs, négocier, marchander, agir au bon moment, organiser le stockage, la revente. Bref, rien que les qualités nécessaires pour s'enrichir vite, se racheter facilement un peu de dignité et s'offrir un peu de paradis... loin du ghetto. Et si on lui dit que c'est interdit, que cela porte un préjudice à des gens, à la société, il sait qu'il peut répondre qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs même chez les grands patrons honnêtes, que des assurances existent pour les préjudices et que les quelques centaines de lecteurs DVD volés dans un entrepôt Carrefour, ne pèseront qu'une goutte d'eau dans les résultats de la multinationale!

    Depuis huit ans, Nicolas Sarkozy a en charge, la sécurité de la France. Presque cinq ans comme ministre de l'intérieur, trois ans comme président de la république. Et pourtant, la situation est allé de mal en pis avec des émeutes urbaines ou des actions violentes collectives de plus en plus radicales.

    Le discours, qui visait à assimiler les immigrés à des délinquants en puissance pour s'assurer les voix de l'extrême-droite, ne prendra plus à cause d'un bilan calamiteux dont les actions d'éclat devant les caméras n'effaceront pas l'impression de gâchis indescriptible de plusieurs années de politique sécuritaire. C’est la France, avec les solutions de responsables totalement aveugles, tellement imbus de leur personne et seulement intéressés par une pseudo réussite sociale…. Les résultats sont à la hauteur de ce mépris de nos politiques et responsables. Bientôt, les zones de non droit dans notre pays seront de véritables « favelas ». Peut-être serait-il temps de prendre les bonnes décisions…

  • Oui ! Enfin une victoire dans la guerre contre les délinquants…

    Oui ! Enfin une victoire dans la guerre contre les délinquants…

    Sarkozy l'avait promis, Hortefeux était déterminé, le gouvernement devait agir et obtenir des résultats. C'est fait!

    Une première victoire, une première bataille gagnée dans la terrible guerre menée contre la criminalité.

    Une guerre sans merci, défaite assurée pour les délinquants, pas de quartier, pas de prisonnier.

    Devant des troupes très motivées, l'avant-garde sarkozienne a atteint les contreforts du camp ennemi, hier vers midi. La délinquance avait bivouaqué dans le Parc de la Tête d'Or à Lyon. Un commando de policiers dévoués, dont la bravoure n'a d'égal que leur rapidité à dégainer le carnet à PV, l'a attaquée par surprise dans une opération de grande envergure.

    Une délinquante de 3 ans et demi en train de contrevenir à la loi au su et au vu de tous. Elle faisait pipi sous un arbre encouragée par son père, un homme se déplaçant avec des béquilles.

    La préméditation était évidente, le père fut verbalisé et à cause de ses protestations, embarqué au poste.

    On pense que pour en arriver là, cet homme appartiendrait peut-être à la mouvance scatophile de l'ultra-gauche mussolinienne islamiste.

    La DCRI mobilisera tous ses moyens de renseignements afin de voir si l'homme en question ne préparait pas un attentat contre la France.

    Par ailleurs, on a retrouvé une vidéo où déjà, des sympathisants sarkozistes se lèvent pour la guerre, la croisade contre les gens du voyage et le comportement de certains d'entre eux.

    "Dehors les romanos! " Sans doute le prochain slogan de la campagne 2012!

     

     

     

     

     

  • Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende.

    Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende.

    Certains parmi vous se demandent sans doute déjà quel peut bien être le rapport entre nos dirigeants, ce qu'ils incarnent, ce qu'ils représentent et cette équipe de France pathétique d'ores et déjà éliminée de la Coupe du monde.

    Pourtant, c'est évident. Il y a tant et tant de valeurs partagées. Il est même plus qu'aisé d'en dresser la liste, comme ça, au débotté. L'arrogance qui le dispute à la suffisance, le "bling-bling" qui est présenté comme l'accomplissement d'une vie d'Homme, les « Zahia » qui se succèdent dans les coulisses, l'argent qui est érigé en mètre étalon des valeurs humaines, l'intolérance qui est déployée par les sots contre les présumés faibles, la bêtise qui supplante l'intelligence dans le choix des hommes, l'incompétence qui est promue au rang de vertu suprême, les récompenses qui ne sont accordées qu'aux médiocres, les traîtres qui accèdent aux grades les plus élevés, l'irresponsabilité qui est accordée aux promoteurs de tous les échecs programmés, etc. Confondant non?

    Aujourd'hui, après sa défaite contre le Mexique, l'équipe de France, déjà peu populaire, est l'objet de critiques que l'on ne peut que partager. La détestation est vive, le rejet vivace. Et qu'on le veuille ou non, le football est aujourd'hui un élément majeur de la vie publique, comme l'écho de ce qu'est la société française, mais aussi, à rebours, comme l'écho de ce que rêverait d'être la société française.

    La part du mythe n'est plus à démontrer dans la manière dont fut vécue la victoire française en Coupe du monde 98. Oui, la France a rêvé d'être à l'image de cette équipe, black-blanc-beur. On était loin du rêve à la réalité, mais au moins, ce rêve existait. Une ferveur populaire et partagée berçait la France d'une douce euphorie. C'était un de ces moments où les Français avaient envie de se dire que l'on peut surmonter les différences, le poids de l'Histoire, les clivages sociaux. Le temps de la cohabitation s'y prêtait aussi. Et les médias français de l'époque, miroirs des temps, optèrent naturellement pour la morale du film « L'Homme qui tua Liberty Valance » : « Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende ». Malheureusement, certains mauvais esprits entreprirent aussitôt de démolir le mythe. Oui, la France Black-blanc-beur était un mythe, mais c'était un mythe qu'il fallait continuer d'entretenir au lieu de le moquer comme on l'a fait, car il est de ces mythes sur lesquels on bâtit des Nations.

    Aujourd'hui, la défaite de cette équipe de nombrils autoproclamés maîtres du monde, de Ribéry à Anelka en passant par Abidal ou Gallas, sauveurs du football français, est comme l'écho de la défaite symbolique du pouvoir dont l'emblématique héros n'hésite jamais, comme Domenech, à proclamer qu'il peut régler les problèmes du pays, de l'Europe et du monde, alors qu'il est démenti par ses propres résultats. Cette équipe est à l'image du climat national tel qu'il est perceptible après trois ans de ce pouvoir là et de cela, en football comme en politique, les Français ne veulent plus.

    Cette équipe de France, ce qu'elle incarne, ce qu'elle porte en elle, est le tragique reflet de l'équipe au pouvoir. Les deux organismes se ressemblent tant que c'en est même désespérant.

    Le terrible destin de Gourcuff en est la triste preuve. Le joyau du football français, son avenir, son espoir, a été la cible d'un complot fomenté par Ribéry, Anelka, Abidal et quelque autres. Selon les premiers éléments dont on dispose, cette mise à l'écart, cette exclusion, cette reconduction à la frontière de l'équipe de France ont été causées par ce qui apparaît, aux yeux de toute personne dotée d'une soupçon de bon sens comme des qualités. Le physique, l'intelligence, le talent, la culture, la politesse, l'élégance... Cette diversité là n'a pas été du goût de tout le monde au sein de l'équipe de France. Résultat: rejet, exclusion, intolérance se sont manifestées contre Gourcuff, de la même façon que le pouvoir triomphant entend imposer le même rejet, la même exclusion, la même intolérance à tous les êtres humains qu’il juge différents, et ce, au nom de l'identité nationale. En équipe de France on parle de « l'identité du groupe », mais c'est la même mécanique qui est à l'œuvre. La peur de l'autre déclenche toujours la logique du bouc émissaire.

    Le parallèle est osé, j'en conviens. J'ai la faiblesse de le trouver pertinent, d'autant qu'il est riche d'enseignements pour tous les hommes doués de raison voulant faire de tout obstacle une matière de leur travail (Cf Marc-Aurèle). Et d'une, un groupe humain dont le moteur est la peur de l'autre, le rejet de la différence, ça ne marche pas. Et de deux, vu l'opprobre dont cette équipe nationale est l'objet, le peuple de ce pays semble encore avoir une certaine idée de la France.

    En ce mois juin, ça ne pouvait pas mieux tomber. Après tout, quoi de plus mythique que de célébrer un appel fondateur que personne n'entendit en son temps. "Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende". La leçon est là: en football comme ailleurs, ce sont les mythes qui font se lever les peuples libres.

     

  • A toutes les jeunes femmes !

    Le journal d'un estomac au régime.

    Samedi après-midi

    Eh ben voilà. On y est. Chaque année au printemps c'est la même comédie. Elle commence un régime et me met à la diète ! A la diète, moi, un prince de la gastronomie, un estomac capable de distinguer une authentique saucisse de Strasbourg d'une saucisse de Sabourre (du nom de l'inventeur de la machine à bourrer les restes de viande) au moment même où elle franchit ses lèvres (la saucisse, si vous suivez bien).

    C'est d'un égoïsme... car enfin, c'est elle qui se met au régime, mais c'est moi qui souffre et fais ceinture (du nom de la machine à serrer les estomacs).

    Tout a commencé insidieusement par une séance de coiffure, à cause de dix petites minutes d'attente (oui, la vie tient parfois à quelques minutes). La voilà qui feuillette la pile de journaux. "Marie-Pâle" fait sa couverture avec un mannequin en maillot de bain, une femme si mince que de loin on la prend pour un parasol replié planté dans le sable. suivent les habituels reportages sur maigrir en dix jours, en cinq jours, en deux jours, en cinq heures, etc. Vaguement culpabilisée, voilà ma patronne qui abandonne "Marie-Pâle" pour se jeter sur "Femmélique actuelle". Mais c'est pas mieux: un article titré "Mince sana in corpore salaud" semble traiter de ces salauds de mecs qui veulent des corps minces. Au final, le régime à la mode cette saison semble être celui du Dr Faidublé, un Canadien qui a remarqué que les Esquimaux, habituellement en surcharge pondérale avérée, maigrissent rapidement s'ils se nourrissent exclusivement de petits dés de glace, en bannissant la graisse de phoque et en fuyant le gras de baleine, lesquels sont fermement déconseillés par le Dr Faidublé. Bref, je crains le pire pour ce printemps...

    Et ça ne rate pas: sitôt sortie du salon de coiffure maudit, elle entre dans la première librairie venue et achète le livre du Dr Faidublé qui se vend comme des petits pains, ce qui est logique (à cause du blé, si vous voulez tout savoir). Je vous passe les détails horribles, il ressort d'une rapide lecture des vingt pages - vendues au prix du caviar - que les vertus des glaçons peuvent se résumer en deux points clés : valeur calorique quasi nulle et volume conséquent, qui est censé tromper l'estomac (moi!). Croit-il vraiment, cet escroc, qu'un fin gourmet comme moi va confondre un cube de glace avec un carré d'agneau? Qu'il retourne à ses hot dogs de cafétéria universitaire.

    Dimanche matin

    Pas de croissants au petit-déjeuner... ça sent la catastrophe. Fini les tartines beurrées de l'hiver et les pains au chocolat des matins glacés, point de chocolat chaud où trempe une généreuse poignée de céréales multicouches (céréale+matière grasse+miel+sucre). Ce premier dimanche de printemps est placé sous le signe de la biscotte... (non beurrée, sans confiture).

    Midi

    Nouveau prémisse des ennuis à venir, nous nous contentons d'une salade et d'un œuf dur. C'est la saison des salades de saison, soit, les tomates du supermarché sont presque fraîches malgré leur voyage depuis les serres espagnoles pleines d'ouvriers agricoles polonais sous-payés, elles sentent presque la tomate, mais tout de même, ça va mal. Madame réfléchit, se tâte, se pèse, se repèse, se soupèse le pour et le contre: va-t-elle faire ce régime si prometteur du Dr Faidublé?

    Personnellement, je n'ai pas l'ombre d'un doute, pensez : je la connais depuis qu'elle est née. Je sais qu'elle va de nouveau faire souffrir son corps et son estomac, tout ça pour séduire son mec, l'homme de sa vie. D’autant que sur les vacances, ce n'est pas encore décidé, elle doit questionner son astrologue à ce sujet : les astres lui seront-ils plus favorables au Club Méd, en voyage organisé ou au camping naturiste ? Sur ce point, j'ai un faible pour le camp naturiste, car l'absence de maillot me laisserait espérer un régime alimentaire moins strict... mais ce n'est pas moi qui choisis.

    Dimanche après-midi

    Elle fait les cent pas (un vieux truc de ma patronne : ça permet de réfléchir tout en travaillant les cuisses et les abdos) puis elle ressort tous ses maillots (mauvais signe) et les essaye un par un devant le grand miroir. Moi je ne la trouve pas si mal que ça, à poil, mais je ne suis qu'un estomac. Je ne peux même pas lui parler. J'ai bien essayé pendant des années de discuter avec son cerveau, mais dès le printemps, il semble totalement disjoncté, obsédé par les filles anorexiques des magazines. Souvent j'ai voulu lui répéter ce que lui serine sa mère :

    - Ma chérie, au lieu de faire tous les régimes, trouve-toi un mec qui aime les rondeurs!

    - C'est pas des rondeurs, maman, c'est de la cellulite et de la peau d'orange, avec un début de culotte d'éléphant.

    Que voulez-vous répondre à ça ? D'ailleurs, un estomac n'a pas de voix. Tout ce que je peux dire, c'est "j'ai faim!"

    Dimanche soir

    Heureusement, ce soir, comme elle a ressorti dans l'après-midi son tapis de gymnastique et son vélo d'appartement, et qu'elle a sué sang et eau dessus, avec à peine une salade et un œuf dans le ventre, elle craque pour un bon plat de nouilles à la sauce tomate, au beurre et au gruyère, avec un petit steak pour faire glisser les nouilles. Avant un bon régime, il faut faire des réserves, c'est bien connu de la gent féminine.

    La nuit porte conseil: elle décidera demain (de mon sort)…

    Lundi matin

    Eh voilà! Ça y est ! La cata ! Elle est partie au boulot sans bouffer ! A peine si j'ai eu droit à un thé vert avec une infâme sucrette.

    J'ai beau gargouiller de plus belle, de beaux gargouillis bien placés au moment où elle croise un mâle de son entreprise, rien n'y fait. Je me tords de douleur, j'alterne les gargouillements et les spasmes vicieux, j'envoie des rivières d'hormones avec un seul et unique message:

    - J'ai faim! A bouffer!

    Enfin, sur le coup de dix heures trente, elle craque pour une pomme et une barre de céréales pleine de bonnes choses : deux noisettes, du sucre à foison, du gras, du chocolat, un véritable festin… Mal équilibré, soit, mais c'est si bon quand on souffre comme je souffre.

    Lundi midi

    Retour de la volonté : salade verte, yaourt au trifidus hyperactif à 0% de rien.

    Lundi soir

    Ca y est, c'est décidé: elle fera le régime du Dr Faidublé.

    Malheur! Ai-je donc tant bouffé que pour cette infamie ? D'accord, j'en rajoute un peu : en fait, c'était couru d'avance qu'elle allait le faire ce régime, je le savais avant son cerveau.

    Donc, lundi soir studieux, lecture approfondie du livre du bon docteur, stylo en main, où j'apprends que c'est toutes les deux heures que l'on m'infligera l'absorption d'un glaçon, parce qu'il faut me tromper par la satiété ! Foutaises ! En plus je déteste manger froid, ça masque le goût des aliments, c'est indigne d'un épicurien.

    Moi qui ne jure que par le cassoulet ou la choucroute, croient-ils qu'un cube de glace va me tromper ? Il a eu son diplôme dans un igloo, ce docteur, ou quoi ? Je suis sûr que les Inuits l'ont foutu à la porte (de l'igloo), parce qu'il les fatiguait avec ses histoires de gras de baleine mauvais pour la santé.

    Tandis qu'elle se concentre sur ces balivernes, je me fais du mal en pensant à une choucroute-mayonnaise-riesling, car je la connais : je ne verrais pas l'ombre d'une terrine avant le mois d'octobre... L'été sera long.

    Mardi

    Glaçon-yaourt-glaçon-yaourt-radis-glaçon-yaourt+pomme-glaçon-yaourt-haricots.

    Terrible journée, je n'ai pas l'habitude. Ca m'a noué de partout. Les glaçons se sont collés à ma muqueuse gastrique, j'ai perdu une fortune en calories pour les faire fondre et les décoller. C'est moi qui ai tout le boulot, et l'intestin n'a que de l'eau à digérer, autant dire qu'il est au chômage.

    Incidemment, vous avez peut-être remarqué que le bon docteur, dans sa fine compréhension de la nature humaine, accepte que l'on craque à volonté sur les yaourts et les légumes maigres (ne me demandez pas quels sont les légumes gras, je refuse de faire du prosélytisme pour ce charlatan).

    Malgré ces quelques extras autorisés pendant ce régime, je peux vous dire que la colère gronde de la bouche au côlon. Même le rectum, si discret d'habitude que personne ne parle de lui, s'ennuie à mourir, car il ne bosse plus qu'une fois par semaine. La révolte du tube digestif dans son ensemble est proche, ça va être sanglant, 1789, la prise de la pastille n'est pas loin!

    Mercredi

    Piscine (bon pour les dorsaux et les pectoraux, eux-mêmes bons pour le soutien du buste, lui-même favorable à la capture des mâles).

    Malaise à la piscine. Ma patronne, a mis ça sur le compte d'un yaourt avarié, la tricheuse. Elle sait très bien que c'est la sous-alimentation et son cortège de vertiges qui commence. Encore que s'évanouir pour un oui ou pour un non peut attirer des hommes à la recherche d'une faible femme, romantique, évanescente et fragile. Mais c'est pas trop le genre de ma patronne, en dehors de la saison des régimes.

    Jeudi

    JE VEUX BOUFFER!!! BOUFFER QUE JE VEUX!!! DONNEZ-MOI A MANGER! J'EXIGE UNE COTE DE PORC!!! BOUFFEEEEEEEEEEER!!!

    Vendredi

    C'est pas possible, elle tiendra pas. C'est inhumain. Ce Dr Faidublé, ce doit être le Dr Mengele réfugié chez les Esquimaux (le froid l'a conservé).

    Vendredi soir

    Dormir? Et puis quoi encore? Non, je la ferme pas, idiote toi-même. J'ai faim. Je veux bouffer, tu comprends?! Je n'ai rien à cirer de ton régime. Je-Veux-Bou-ffer! Allez, vas-y, essaie de dormir!

    A la rigueur, avec un petit sandwich jambon-beurre, je crois que je pourrais envisager d'arrêter ces spasmes...

    Samedi

    La garce, elle tient le coup! Et elle essaye tous ses strings!

    Incidemment, l'avantage d'un string, c'est qu'on rentre dedans quelle que soit sa taille. C'est une sorte de taille unique avec un élastique !

    Par contre elle ne me semble pas satisfaite de son essayage des maillots : elle a jeté au fond d'un tiroir son seul monokini, comme s'il s'agissait de l'ultime recours... C'est pourtant mignon, un monokini plein de trous et d'échancrures bien placées...

    Samedi soir

    Sortie, danse, alcool ! Ahhhh, c'est bon... enfin des calories en pagaille. Le foie me fait dire qu'il n'est pas exactement du même avis, et l'intestin - qu'il dégage toute responsabilité en cas de diarrhée, mais le bonheur des uns... c'est la vie. Moi je dois nourrir l'organisme, au foie de balayer les toxines, chacun son boulot.

    Mmm, un peu d'alcool après cette horrible semaine, ça glisse bien. Que le foie et l'intestin se débrouillent, chacun ses emmerdes.

    Dimanche

    Toujours pas de croissant en vue. J'ai bien peur qu'elle ne soit fermement décidée.

    Quand je pense que j'aurais pu être l'estomac de Marianne Sägebrecht... ou bien celui de mon voisin de palier qui achète en douce des bouquins de cul... je peux vous dire que les filles qui sont dessus et dedans (la chair doit déborder) ne sont pas du même calibre que les filiformes de "Femmélique actuelle".

    Lundi, déjà 7 jours!

    Les forces m'abandonnent, j'envoie désespérément des messages d'alerte dans le cerveau:

    - J'ai faim, cerveau! Fais quelque chose, on va tous crever!

    - Quelque chose, mais quoi? - me répond cet idiot.

    C'est avec le cerveau primitif que je communique, vous l'aurez compris. L'autre, le conscient, m'est inaccessible. En outre, il est tout entier sous l'emprise de cette névrosée... impossible de le raisonner depuis qu'il a lu ce bouquin.

    - Sais pas. C'est toi le cerveau, non? - lui rétorquai-je.

    Quel crétin ce cerveau primitif! Mon Dieu, que faire? Encore un glaçon, suivi d'un yaourt. MARRE DU YAOURT!!!

    Mardi

    Je ne suis pas seul à souffrir: l'œsophage aussi est en manque. Au déjeuner, alors que j'attendais impatiemment la feuille de salade que la bouche avait mastiquée trois minutes (la bouche aussi souffre), il s'est goinfré toute la feuille! Il ne m'a rien laissé! A peine quelques résidus de cellulose!

    - Enfoiré! - lui ai-je dit, perdant ma politesse habituelle. - C'est moi qui dois faire la digestion!

    - Pas en situation d'urgence! - a-t-il osé me rétorquer, arguant d'un obscur alinéa du code de survie qui remonterait à la préhistoire: en cas de famine, c'est chacun pour soi!

    Mercredi

    Cette nuit, j'ai rêvé d'un gigot d'agneau trempé dans une fondue bourguignonne, et nappé de champignons à la crème... Je me suis réveillé en sursaut, j'ai spasmé, ça a réveillé la patronne. Elle s'est levée, a mangé un glaçon, puis un yaourt, et a fait passer ce festin avec un grand verre de menthe à l'eau. Au moins, la menthe était sucrée... ça m'a fait du bien.

    Jeudi

    J'ai des trous de mémoire, sans doute une carence en vitamines: je ne me rappelle plus le goût du croissant.

    Vendredi

    JE HAIS LE YAOURT.

    Samedi

    Je dépéris, j'ai rétréci: j'ai difficilement digéré deux radis. Mes qualités stomacales s'affaiblissent, je suis à peine plus acide qu'un demi-citron pressé.

    Ma fin - notre fin - est proche.

    Dimanche

    Une lueur d'espoir : elle est contente de sa séance hebdomadaire d'essayage de maillots. Sa balance lui dit des choses agréables à entendre. Elle a perdu du poids (le contraire serait étonnant, le Dr Faidublé a dû garder un camp de prisonniers dans une autre vie...)

    Maintenant que le plus dur est fait, peut-on envisager de se taper un bon gueuleton?

    Ohhh non: confortée par ces bons résultats, la malingre jeune femme persiste dans son masochisme.

    La 3e semaine

    N'est que souffrance, je vous épargne les détails. Le moindre pruneau a eu du mal à passer, tellement je suis serré, et a perturbé l'intestin derrière moi, tant il a perdu l'habitude de travailler... La bouche est sèche, j'ai le même calibre que l'œsophage, l'intestin est vraiment grêle, le gros côlon n'est plus si gros, et l'autre demande maintenant qu'on l'appelle le retractatum.

    Vendredi

    Alléluia! C'est la délivrance! Fini le régime!

    Mais tout à ma joie, j'ai oublié de vous expliquer comment ça s'est passé.

    Son homme l'a invitée au restaurant. La naïve pense que c'est grâce à sa nouvelle ligne élancée, mais je sais, moi, qu'il la trouvait toute triste depuis quinze jours, et que la compassion, conjuguée à l'effet de ses sécrétions hormonales, l'ont poussé à l'action.

    Résultat : un dîner en amoureux dans un restau chicos.

    Il lui dit qu'elle a beaucoup maigri, a-t-elle des soucis? Des ennuis?

    Elle ne répond pas que le seul ennui vient de l'incompatibilité de ses mensurations avec les robes d'été des catalogues, ou de l'antagonisme récent entre ses maillots et son fessier, le romanesque doit accepter une part de mystère. De fil en aiguille, elle comprend son erreur et semble assimiler qu'il s'inquiète pour sa ligne, qu'elle gâche sa silhouette à se laisser ainsi dépérir.

    Ces douces et sages paroles viriles remplissent leur office, et enfin ma patronne regarde sur le menu autre chose que les hors-d’œuvre! Je sens le fumet d'un bon poulet fermier caresser mon pote la narine droite (je m'entends moins bien avec la narine gauche, mais cela n'a rien à voir avec l'histoire), et bientôt me voilà occupé à faire fondre toutes ces merveilles de la nature, mmmm... Enfin!

    Malheureusement, elle s'empiffre tellement que je digère difficilement toutes ces succulentes nourritures, fallait pas me mettre au régime sec, j'ai perdu la forme !

    Son compagnon a l'élégance de la ramener, devinant qu'elle n'est pas au mieux.

    Mais c'est la rancœur qui me fait parler, je le sais.

    Le vendredi suivant

    Ma patronne et moi sommes réconciliés, nous remangeons comme des gens normaux, j'ai retrouvé ma forme et je digèrerais un mouton entier! La vie est belle!

    Ce soir, son homme l'a de nouveau invitée, elle est resplendissante. Il me plaît bien, ce type, je sens que c'est le genre à lui faire visiter les châteaux de la Loire, avec un guide gastronomique dans la voiture. Les châteaux, à vrai dire, je m'en tape, l'estomac ne fait pas dans le culturel, mais je me suis laissé dire qu'il y avait tout du long, dans les bois, quelques délicieuses auberges dont la cuisine n'avait rien à envier à la douceur des lits... En plus, si elle s'agite un peu en se promenant après le repas, je n'ai rien contre, ça facilite la digestion de secouer un peu toute cette bonne chère. Enfin, nous verrons bien. Pour l'heure, ils n'en sont qu'à commander l'apéritif.

    Elle commande un muscat.

    - Avec ou sans glaçons?

    - Sans glaçons !!! - criai-je en plein restaurant.

    Mais qui, dans un restaurant, écoute un estomac?

     

  • L’adolescence, cette énigme ?

    L’adolescence, cette énigme ?

    Les adolescents ont des comportements pour le moins, étranges…Look, tics de langage, musique, chaque bande a sa propre gestuelle et ses signes de reconnaissance. A cet âge-là, les adolescents très influençables, ont besoin de s’identifier à un groupe. Pour satisfaire leurs besoins en calories, ils se jettent sur le gras et le sucré et ne consomment que peu de fruits et de légumes. Leurs passions sont flamboyantes et fréquentes et les chagrins d’amour tout aussi nombreux et douloureux. Pour éviter une désynchronisation permanente, il a intérêt à s’exposer à la lumière le matin et à l’éviter le soir.

    Il n’y a pas encore si longtemps, ces comportements étaient jugés inadmissibles et les adolescents devaient adoptés une conduite « adulte ». Or récemment, les spécialistes ont compris qu’à la puberté, le cerveau commence à se réorganiser.

    Cet remaniement est un vaste chantier qui explique bien des attitudes de nos adolescents.

    Certains de ces comportements nous sont aujourd’hui expliqués et nous conduisent à mieux comprendre et à admettre la conduite de nos cadets.

    Mon fils est toujours fatigué !

    « Redresse-toi ! ». Combien de fois, n’a t’ont pas entendu cette semonce à l’encontre du pauvre garçon qui se tient aussi droit qu’une pièce montée un lendemain de noces. Pourtant, ce n’est pas sa faute. Entre 12 et 14 ans pour les filles, et 14 et 16 ans pour les garçons, les adolescents peuvent gagner jusqu’à 25 centimètres. Cette poussée entraîne une tension des ligaments de la colonne vertébrale et une perte du tonus musculaire. En clair, l’adolescent est « mou » car ses muscles ne grandissent pas aussi vite que ses os. Pour compliquer le tout, rien n’est synchroniser : les mains et les pieds se développent en premier, puis les bras et les jambes, avant le torse et les organes. Résultats ? L’échalas qui se tient en face de vous est extrêmement maladroit. Mais, surtout, son corps en pleine croissance trouve le repos en se dépliant à environ 127°, l’angle formé par le dossier du canapé et la table base. Cette posture permet de se libérer au maximum d’un poids jugé encombrant. Or, 127°, c’est la position « gravité zéro », calculée par les ingénieurs de la Nasa pour les sièges des astronautes. Bref, sans le savoir et au grand désespoir de leurs parents, les adolescents adoptent, d’instinct, l’inclinaison idéale !

    Il ingurgite deux pizzas au dîner !

    Pourquoi ? L’adolescent est un animal en pleine croissance. Il grandit d’un centimètre par mois. Alors qu’un adulte a besoin de 2000 à 2500 calories par jour, le corps d’un ado peut en brûler 3000 à 3500. Pour calmer les fringales, il se jette donc sur des aliments hautement énergétiques. Exit les haricots verts, par ici, les pizzas, chocolats et sandwichs frites-mayonnaise. Les garçons y trouvent de quoi nourrir leur masse musculaire, qui peut doubler entre 1é et 16 ans. Chez les filles, dont la faim est surtout provoquée par de fortes décharges d’œstrogènes, c’est moins simple : le pot de glace vanille-macadamia se transforme surtout en bourrelet, censé constituer une réserve d’énergie en cas de grossesse. Rageant, hein ! D’autant qu’à cet âge beaucoup de filles souffrent de dysmorphophobie : elles complexent sur une partie de leur corps. Pour une partie d’entre elles, la nourriture va devenir une telle source de stress que des pathologies comme l’anorexie ou la boulimie risquent d’apparaître.

    Il a une tête d’ectoplasme !

    Il est 13 heures, le soleil brille, le repas du dimanche est prêt et Julien émerge à peine. Lève-tard ? Oui, mais il n’y est pour-ainsi-dire pour rien, sauf si bien entendu, il est rentré de « boite » à 6 heures ce matin.

    La plupart des adolescents connaissent des pics de sommeil entre 2 heures et 14 heures. Contrairement à l’adulte qui secrète de la mélatonine dès la tombée de la nuit et s’endort 3 heures après, l’adolescent ne fabrique cette hormone que vers 23 heures. D’où sa difficulté à se glisser sous la couette avant 2 heures du matin et à ouvrir une paupière avant midi. Un « décalage horaire » incessant… Pas de chance car le chamboulement de l’organisme entraîné par la puberté nécessite neuf à dix heures de repos quotidien. Or, en moyenne, nos jeunes amis dorment sept à huit heures en semaine et manquent donc de sommeil. Fort heureusement, vers 20 ans, tout rentre dans l’ordre et les adolescents s’endorment plus tôt. Il s’agirait de plus, du premier marqueur biologique de la fin de l’adolescence…

    Il faut toujours qu’il fasse le malin !

    Rouler à fond sur son scooter, piquer du maquillage au supermarché ou enchaîner les flips avec son skate, l’adolescent aime le risque. Mais pas du genre calculé. Une fois encore, la faute revient aux lois de la biologie et à un vaste chantier qui s’ouvre dans le cerveau de nos charmantes têtes blondes ou brunes…

    Si ce dernier a atteint sa taille quasi définitive au début de l’adolescence, il a en effet encore besoin d’une mise à jour. A cet âge-là et pendant plus de dix ans, les synapses, autrement dit les connexions neuronales, sont élaguées en grande quantité, afin de sélectionner les plus efficaces. Dans le même temps, la myéline, la matière blanche qui entoure les neurones et qui permet d’accélérer jusqu’à 100 fois le signal électrique y circulant, est fabriquée en masse. Bref, les connexions sont moins nombreuses et plus rapides. Conséquences : l’adolescent prend conscience des multiples possibilités qui lui sont offertes. Mais le système limbique, celui du plaisir et de l’impulsivité, est inondé par des flots d’hormones comme la dopamine, l’ocytocine et la testostérone. Et il est alors difficile à l’adolescent de se raisonner, car le travail de maturation de son cerveau commence par les zones assurant la motricité, la parole et l’attention… Le lobe frontal, celui de la stratégie et de la raison, ne sera reprogrammé qu’en dernier. Ce n’est pas tout : les sensations fortes produisent des décharges d’adrénaline, génératrices de plaisir. Même si notre adolescent a parfois conscience du danger, il y retourne. Il ne vous reste plus alors qu’à lui faire passer le yoga pour un nouveau sport de combat…

    Il se sent mal dans son corps !

    Au début de l’année, il chantait comme un pinson à la chorale et voilà qu’aujourd’hui il parle comme Dark Vador. En quelques mois, sous l’influence des pics hormonaux, les cordes vocales des garçons s’allongent d’un tiers. A cause de la testostérone, 60 fois plus importante dans le sang qu’avant la puberté, les jeunes hommes se couvrent de poils, gagnent en masse musculaire, et leurs testicules doublent de volume. Côté filles, sous l’effet des œstrogènes, dont la quantité est multipliée par 40, les seins poussent et les hanches s’arrondissent.

    Pas de chance, une fois encore, c’est le moment où l’adolescent se sent le moins sûr de lui que cette avalanche de bouleversements lui tombe dessus. L’acné fait des ravages, surtout chez les garçons, car la testostérone aggrave le problème. Et si les salles de classe sont réputées sentir fort, cela n’a rien d’étonnant. Certaines glandes sudoripares fonctionnent dès la naissance, d’autres, les glandes apocrines, situées sous les aisselles, dans le nombril et au niveau des organes génitaux, s’activent à la puberté, sous l’effet du stress ou de l’excitation sexuelle. En parallèle, le visage perd ses traits enfantins : le nez s’étire, comme les oreilles et le menton. Déroutant mais, au final, ces nouveaux attributs, dits « caractères sexuels secondaires », tendent à rendre l’adolescent attirant ! Pour séduire le sexe opposé et perpétuer la survie de l’espèce. Généralement, l’adolescent accepte mal sa nouvelle enveloppe charnelle. Dans sa tête, il reste un enfant. Son lobe frontal (encore lui), siège de l’intelligence et de l’analyse, ne sera pas mature avant 19 ans. D’où se sentiment, façon Gulliver, d’habiter un corps de géant dont il ne sait que faire.

    Ils tombent amoureux toutes les cinq minutes !

    En l’espace de six mois, il y a eu le barbu néogothique, l’intello boutonneux et le surfeur rasta. Et chacun d’eux était l’homme de sa vie. Le cerveau des adolescents est tellement saturé d’hormones qu’ils sont en état d’excitation quasi permanent, ce qui les rend encore plus vulnérables au stress. Or, un individu soumis à de fortes sensations tombe plus facilement amoureux. Il faut souligner que chez les adolescents, les histoires d’amour sont vécues si intensément que le plaisir qu’elles procurent sont semblable à celui provoqué par de la cocaïne. A cet âge, le système de régulation et du contrôle des affects, situé dans le cortex préfrontal (une partie du lobe frontal), est encore immature. Il ne le sera qu’autour de 23 ans. En attendant, nos Roméo et Juliette se lassent aussi vite qu’ils se pâment : à 15 ans, une histoire d’amour dure environs quatre mois. Ainsi, ils passent donc régulièrement par la phase chagrin d’amour. Ce qui n’est pas sans douleurs. A cet âge-là, la notion de temps est relative. Un adolescent a du mal à se dire que, dans un mois, il ira mieux, car ce temps lui paraît une éternité…

    Mon garçon est moins mature que ma fille !

    Il suffit d’entrer dans une classe de 4ème pour le constater. Les filles ressemblent déjà à des jeunes femmes ; les garçons de 13 ans à… des garçons de 13 ans ! Pourtant, leur maturité sexuelle est inversement proportionnelle à leur allure. Même réglées, la plupart des filles ne seront fertiles que trois ans plus tard. A l’inverse, les garçons sont déjà des reproducteurs potentiels. Ces métamorphoses n’ont qu’un but : assurer la survie de l’espèce. Ainsi, grâce à leurs traits plus matures, les filles seraient admises plus tôt dans le cercle des adultes, où les femmes les initieraient à leur rôle de mère et d’épouse. Tandis que les garçons cultiveraient leur allure juvéniles pour se protéger des agressions de rivaux plus âgés. L’écart se creuse entre les deux sexes. En deux cent ans, l’âge de la puberté des filles a dégringolé de 17 à 12 ans. Une évolution de l’alimentation mais aussi la pollution sont souvent avancées pour expliquer ce décalage. En particulier l’exposition à certaines substances, par exemple les phtalates présent notamment dans les produits cosmétiques (parfums, shampooings…)

    J’en ai marre, il traîne toujours en bande !

    Il suffit de les regarder, les adolescents se déplacent rarement seuls, et avec leurs copains, ils se ressemblent tous. C’est une fois encore tout à fait normal, s’imiter est un besoin ancestral. L’adolescence est une période où l’on veut s’émanciper de sa famille, se frotter à de nouveaux codes sociaux. La bande devient le lieu où s’opère ce rite initiatique de transition. Mais la puberté est également une période de doute, et la tribu permet de se rassurer. En se rapprochant physiquement ou psychologiquement d’une personne durant quelques minutes, nous secrétons de l’ocytocine, une hormone qui a la capacité de nous faire ressentir du bien-être et de nous donner confiance dans les autres. Alors que les garçons zonent à quatre ou cinq, sans avoir grand-chose à se dire, les filles préfèrent l’intimité d’une ou deux amies et passent des heures à se parler. A la fin de l’adolescence, elles utilisent 20 000 unités de communication (gestes, mots, mimiques…) contre 7 000 chez leurs congénères.

    Il est si extrême dans ses réactions !

    Une phrase maladroite, et il claque la porte. Une manifestation au lycée et elle se transforme en passionaria… L’adolescent se laisse facilement dépasser par ses émotions parce que son cortex préfrontal, le centre de l’analyse, pas encore mature, n’est pas en mesure de lui faire voir sereinement une situation. Parallèlement, il a du mal à décoder les signaux que l’autre lui envoie, comme les mimiques du visage ou la gestuelle. Souvent, ils voient de la colère où il y a de la tristesse, de l’agacement à la place du doute. Or, les adolescents utilisent leur amygdale, une zone située dans le lobe temporal, en revanche, plus ils vieillissent, plus ils font appel au lobe frontal et arrivé à maturité, et moins ils commettent d’erreurs…

    Tous les adolescents font une crise !

    Presque la totalité des adolescents passent leurs années collège et lycée dans une joie relative. Les spécialistes s’accordent d’ailleurs à ne plus employer le mot « crise » mais « étape » ou « passage ». En revanche, au moment où leurs enfants gagnent en maturité, certains parents connaissent, eux, une vraie crise : celle du milieu de vie. Ils s’interrogent sur leurs choix professionnels et sentimentaux. C’est aussi l’époque des premières rides, de la calvitie, de la ménopause chez les femmes. Autant de changements qui peuvent fragiliser les parents au moment où leurs rejetons aspirent à plus d’autonomie. Un adolescent entre rarement en crise tout seul : s’il y a un blocage, c’est bien souvent dans la relation avec ses parents.

     

    Les adolescents n’ont pas de comportements étranges… A la puberté, le cerveau commence à se réorganiser. C’est un vaste chantier qui explique bien des attitudes de nos adolescents.

    Certains de ces comportements sont aujourd’hui décryptés et nous conduisent à mieux interpréter et à accepter la conduite de nos cadets.

    AVIS A TOUS LES PAPAS ET MAMANS POULES !

     

  • Le récit officiel de la bataille de Camerone.

    Le récit officiel de la bataille de Camerone.

    « L’armée française assiégeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer sur 120 km la circulation et la sécurité des convois.

    Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi, comportant 3 millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi une compagnie. La 3e Compagnie du Régiment Etranger fut désignée, mais elle n’avait pas d’officiers disponibles. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement.

    Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3e Compagnie, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ 20 kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrêta à Palo Verde pour faire le café. A ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des pertes sévères.

    Arrivé à hauteuyr de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de 3 mètres de haut, il décide de s’y retrancher pour fixer l’ennemi et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi.

    Pendant que ses hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait répondre : ‘Nous avons des cartouches et nous ne nous rendrons pas.’ Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures le soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à deux mille Mexicains : huit cent cavaliersn, mille deux cents fantassins.

    A midi, le capîtaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.

    Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés. A 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, il ne reste que douze hommes en état de combattre.

    A ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l’espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles). Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet : celui-ci la repousse avec mépris.

    L’assaut final est donné. Bientôt, il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wenzel, Constantin, Leonhart. Chacun garde encore une cartouche; ils ont la baïonnette au canon, et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face; à un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve; il leur crie : ‘Rendez-vous! – Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes.’ Leurs baïonnettes restent menaçantes. ‘On ne refuse rien à des hommes comme vous!’ répond l’officier.

    Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout de leur serment; pendant onze heures, ils ont résisté à 2000 ennemis, en ont tué 300 et blessé autant. Ils ont, par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.

    L’Empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris.

    En outre, un monument fut élevé en 1882 sur l’emplacement du combat.

    Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes. »

     

  • Le Grand Charles

    Le Grand Charles

    Hier soir, un documentaire sur l’avènement de la cinquième République m’a rappelé mon adolescence. Puis de fil en anguille au Gaullisme et ce qu’il en restait…

    Dépêchez-vous, il n’en restera bientôt plus rien. Notre jeune président s’est mis dans la tête de vider les grenier de la République. Il veut faire de la place et débarrasser le plancher de toutes nos vieilleries : meubles anciens, bijoux de grand-mère, uniformes de tonton… Tout doit partir au brocanteur, on solde. Attachez vos ceintures, la grande braderie a commencé.

    Vous n’avez quand même pas oublié, il s’appelait de Gaulle.

    Les adorateurs disaient « le Grand Charles », les insolents « la Grande Zohra ». On l’avait surnommé aussi « l’homme qui dit non ». Quand, à l’évidence, il n’y avait plus rien à faire et qu’il fallait s’incliner, une espèce d’énergumène se levait et, de sa voix haut perchée, prononçait un refus insensé. La France finissait sur le podium.

    En ces temps déraisonnables, l’histoire n’était pas, comme on dit aujourd’hui finie. Le monde s’était brisé en deux camps, les peuples prolétaires et les impérialistes. Après avoir, non sans tourments, rendu l’Algérie aux Algériens, les colonies aux colonisés, de Gaulle extirpa notre pays du camp impérialiste et éleva la France au rang de porte-drapeau des peuples prolétaires. Cela n’allait pas de soi. Pays riche et industrialisé, la France avait sa place toute désignée parmi les puissances moyennes d’occident, juste au-dessous des Etats-Unis. Au-dessous de qui ? L’idée d’une France subordonnée à qui que ce soit donnait à de Gaulle des boutons. Doté de l’arme nucléaire et chanté par Brigitte Bardot, il élabora la théorie du Pr Harley Davidson : je n’ai besoin de personne. Contre l’Amérique, il dénonce la guerre du Vietnam, expulse l’Otan de Paris, se rebelle contre l’hégémonie du dollar, censure Israël qu’il prive de nos armements, se range dans le camp arabe, flirte avec les bolcheviks de Moscou : tout pour enquiquiner Washington. Sa grande idée ? La France doit être non la dernière parmi les grandes, mais la première à la tête des petits, des sans-grade. Mon verre est petit, mais c’est le mien. De Mexico à Bobo-Dioulasso on se prosternait devant le képi de notre Général. En occident, c’était « le Grand Emmerdeur ». Versailles renaissait de ses cendres, la France flottait quelque part du côté du XVIIe siècle.

    Pour nous (ceux que les moins de 50 ans ne peuvent connaître) jeunesse en herbe de cet âge révolu, la gloire naphtalinée ne faisait pas l’unanimité, mais en règle générale l’ambiance nous allait comme un gant. Nous roulions à l’anti-impérialisme et ne laissions pas de ressentir pour cette vieille ganache une admiration secrète et notre fierté. Ce mec, c’était un homme.

    Mais voilà venu aujourd’hui le temps des avocats. Suffit de faire les malins, et voyons la réalité en face. Mesurés à L’Amérique, au Japon, à la Chine, même à l’Allemagne, qu’est-ce que nous pesons ? Peanuts. Vaut-il mieux copiner avec les Yéménites ou les New-Yorkais ? faut pas Rêver, la France, ce n’est rien plus que la France, un cap de continent près de sombrer dans l’océan. Au reste, nous avons failli, nous sommes « en faillite ». En quelle langue faut-il le dire ? Nous ne valons plus rien que nos dettes et nos déficits. Lui nous avait hissés aux cimes de sa grandeur, ceux-là nous ravalent à l’humilité de leur petitesse.

     

  • Mais qu’est-ce que l’amitié ?

    Mais qu’est-ce que l’amitié ?

    Un jour que je marchais sur un trottoir qui me conduisait je ne sais plus où, je suis passé devant la cour d'une école et j’entendis un petit «bout de chou» dire à un autre enfant: «T'es pu mon ami». Le sourire aux lèvres, je me suis dis que tout cela serait vite oublié et que, dès le lendemain, la paix serait revenue entre ces deux enfants. Mais, tout en poursuivant mon chemin, je me suis surpris à me demander: «Qu'est-ce au juste qu'un ami? »

    Plus je marchais, plus je réfléchissais.

    Un ami, c'est quelqu'un qu'on apprivoise. D'abord, on le regarde attentivement. Puis, un beau jour, on lui envoie un sourire sans qu'il ne l'ait demandé. Quelques temps plus tard, on lui propose un "bonjour" et l'on poursuit son chemin de peur de déranger. Un bon jour, on échange avec lui quelques propos, très peu, au cas où son temps serait compté. De mots en mots s'ajoute une invitation pour mieux s'échanger des mots et des mots. Soudainement, les affinités prennent leur place et nous incitent à recommencer; puis le plaisir et le bien-être que l'on ressent s'installent et la confiance surgit pour laisser couler les confidences, ces secrets que l'on reçoit comme un cadeau, pour ne pas dire un trésor que l'on se doit de bien garder. Après les confidences, on est apprivoisé. Il nous reste à conserver le respect, l'honnêteté, la franchise etc.

    Avoir un ami, c'est posséder une richesse inestimable.

    Alors que je poursuivais mon chemin, le sourire aux lèvres, en pensant à mon meilleur ami, celui de mon enfance, je me rendis compte que j'avais poursuivi mon chemin beaucoup trop loin, je m’étais, sans m'en rendre compte, égaré ; j'ai rebroussé chemin, pensant toujours à lui.

    Mais qu'est-ce au juste que l'amitié?

    La petite histoire que je viens de vous raconter suscite peut-être en vous les mêmes questions qui se bousculent dans mon cerveau, à savoir: «En quoi consiste l'amitié» et «comment se développe-t-elle ?». tenter de faire un peu de lumière sur ces questions qui nous font toutes et tous réfléchir à un moment ou l'autre m’enthousiasme.

    L'amitié est une relation très importante; un ami peut être un allié, un soutien, quelqu'un qui redonne courage, qui dit ce qu'il pense, qui peut aussi donner de précieux conseils, se taire aussi, parfois. Un ami est quelqu'un à qui l'on se confie, à qui l'on peut se fier, avec qui l'on partage de nombreuses choses.

    L'amitié se compose, entre autres, des qualités suivantes: patience, respect, compréhension, partage, compassion, confiance, aide, sympathie, liberté, sécurité, intimité, tolérance et honnêteté.

    Mais comment se faire de véritables amis ?

    Il faut consacrer du temps, des efforts et de la patience pour se faire des amis. Il faut aussi être

    digne de confiance, car on n'impose pas la confiance, on la mérite, et cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut apprendre à se connaître, il faut révéler ses sentiments, ses goûts à l'autre. Avec le temps, on s'ouvre et on se confie de plus en plus, dépassant ainsi les hésitations des premières rencontres. Une fois que la confiance s'est installée, il faut la respecter; il suffit d'une seule «trahison» pour détruire une amitié.

    Il est plus facile d'engager la conversation avec des personnes qui partagent nos intérêts qu'avec quelqu'un dont on ne sait pas si on a des points communs avec elle ou lui. Il existe de nombreux endroits où l'on peut rencontrer des personnes susceptibles de devenir des amis: il peut s'agir d'un club social, d'un groupe d'entraide, d'une activité de plein air etc. Vous aimez jouer aux échecs ? Adhérez à un club d'échecs. Vous aimez les oiseaux ? Cherchez un peu, il existe peut-être un club d'ornithologie dans votre localité. Parmi les gens que vous côtoyez au travail dans votre quartier, et surtout lors de vos sorties, il existe sûrement des amis potentiels. Engagez graduellement la conversation avec les gens que vous voyez régulièrement. Trouvez les points que vous avec en commun. Commencez par sourire et par dire bonjour, et si l'occasion le permet, présentez-vous. Lorsque vous aurez dit bonjour plusieurs fois, vous trouverez sans doute l'occasion de vous arrêter et de bavarder quelques instants. Que ce soit en marchant sur la rue ou encore à l'épicerie, commencez à parler de choses et d'autres. Utilisez des questions rituelles pour laisser passer le message suivant : «Je désire faire votre connaissance»: Depuis combien de temps vous intéressez-vous aux échecs; faites-vous partie de ce club depuis longtemps; où croyez-vous que se trouve le meilleur endroit pour observer les oiseaux ? Ces questions rituelles, comme bien d'autres, indiquent votre intérêt et permettent à l'autre personne d'exprimer à son tour l'intérêt qu'elle vous porte. Écoutez attentivement les renseignements qu'elle vous donnera au cours de la discussion; plus vite vous découvrirez ce qui passionne quelqu'un, plus vite vous saurez si vous avez des affinités. Les gens sont toujours agréablement surpris que l'on mentionne des choses qu'ils nous ont dites lors de précédentes conversations. Des phrases comme: «Avez-vous trouvé du travail ?» ou «Avez-vous regardé l'émission dont vous me parliez l'autre jour ?», montrent que vous avez vraiment écouté et que vous vous sentez concerné. Ces marques d'intérêt montrent à la personne qu'elle est importante. Il est donc essentiel de bien écouter et de retenir les mots clés et les renseignements que l'on vous donne. De ces informations, vous pourrez alimenter les conversations suivantes. En vous souvenant du nom d'une personne, des détails qui la concernent, vous lui donnez le sentiment qu'elle est spéciale. L'attention que vous lui portez prouve votre intérêt et votre curiosité, et l'encourage à révéler des renseignements supplémentaires. Une personne qui s'ouvre ainsi vous témoigne la confiance qu'elle vous porte. Il est important de rester en contact avec les personnes que l'on apprécie. Les rencontres permettent à l'amitié de se développer et de se consolider . Si vous êtes invité quelque part, faites un effort pour y aller. En acceptant l'offre qui vous est faite, vous encouragez la personne à partager ses sentiments avec vous. Vous ne devez évidemment pas agir contre votre gré, mais vous devez réaliser qu'un refus est souvent interprété comme un manque d'intérêt. L'amitié se développe avec le temps. On peut la comparer à une plante qui croit lentement et régulièrement au fil des années. L'amitié se développe en partageant des expériences avec ses amis. Temps et partage sont deux éléments importants de l'amitié. Comme l'écrivait Saint- Exupéry; «C'est le temps que tu consacres à ta rose qui la rend si importante à tes yeux.». Soyez pour les autres l'ami que vous rêvez d'avoir! On a déjà dit qu'un ami est quelqu'un qui sait tout de nous mais qui nous aime quand même. Il faut être capable d'accepter ses amis pour ce qu'ils sont : des personnes uniques, avec leurs problèmes et leurs défauts. Soyez tolérant et vous garderez longtemps vos amis. Faites ce que vous pouvez pour les aider, vous ne serez pas en reste. Si vous êtes un bon ami, vous aurez de bons amis. Moi, j’ai la chance d’en avoir, peu c’est vrai, mais peut-on accorder autant d’intérêts et de temps à beaucoup ? Et surtout comme moi pensez :

    Les gens ne sont pas amis tant qu’ils n’ont pas dit tout ce qu’ils ont à dire et ne sont pas capables de rester assis l’un près de l’autre au travail ou bien au repos, à longueur d’heures et sans mot dire. Pour certains parmi vous, lecteurs ou lectrices, nous n’en sommes jamais tout à fait arrivés là, mais nous nous en rapprochons un peu chaque jour…

    Merci Constance, de m’avoir sorti de ma léthargie quotidienne pour compléter ta réflexion.

     

     

  • Les innovations tuent !

    Les innovations tuent !

     Franchement, on a bonne mine, avec tous nos bidules et nos machins qui nous mettent sous perfusion continue, façon cordon ombilical que si tu le coupes tu n’existes plus. La technologie moderne, électronique, numérique et , surtout, furieusement nomade est en train de nous rendre fous, c’est aussi simple que ça. On passe notre temps à pianoter, à se connecter, à se déconnecter, à se brancher, à se débrancher. Et le reste du temps à pester, jurer, supplier, parce que ça marche mal, parce qu’on n’y comprend rien et que si ça continue on va porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (comme tout le monde, après tout) pour « harcèlement moral ». Pourtant, même au bord de la crise de nerfs, même devenus complètement fous, nous en voulons toujours plus, nous exigeons les toutes dernières versions des nouvelles applications des ultimes modèles des derniers joujoux qu’il faut absolument avoir sous peine de mort subite. On sait que ça nous rend cinglés. Mais on ne peut plus s’en passer. Exactement comme quand on ne peut s’empêcher de s’empiffrer de saloperies bien sucrées, bien grasses, qui nous rendent malades.

    Et, justement, voilà que je viens de découvrir deux nouvelles merveilles de la technologie moderne qui ont un rapport direct avec ça : la nourriture, le poids, le régime. Je vois déjà l’intérêt pointé chez certains de mes amis et plus particulièrement mes amies… Premièrement : le « mandomètre ». Qu’est-ce que le mandomètre ? Le mandomètre est une petite balance ronde reliée à un ordinateur, qu’on glisse sous son assiette (le mandomètre pas l’ordinateur). Il indique le poids de la nourriture que vous avez sous les yeux, mesure le temps que vous mettez à l’ingérer, fait le rapport et le compare à une courbe idéale. En gros pour les néophytes des termes technico-pseudo-informatico-spécialisés, ça vous empêche de grossir. Manger avec une balance qui balance à votre ordinateur pour calculer ce qui est bon pour vous, n’est-ce pas un extraordinaire progrès ?

    Deuxièmement : la « balance Withings ». Qu’est-ce encore que cette balance Withings ? La balance Withings est une balance comme son nom l’indique qui se connecte à votre iPhone pour mesurer vos progrès. Hop, hop, ne vous égarez pas, nous restons toujours dans la nourriture… On se pèse et l’info complète, - poids, mais aussi masses maigres et grasses, sans oublier l’indice de masse corporelles - est directement transmise à votre iPhone via une application dédiée. Facile alors d’analyser sa courbe d’évolution lors de ses déplacements quotidiens. Imaginez ! Tu vois un type dans la rue devant un restaurant qui allume son iPhone, tu crois naïvement qu’il est en train de téléphoner ou de regarder la météo, eh bien, pas du tout : il est en train de consulter la courbe d’évolution de son indice de masse corporelle pour savoir s’il peut manger des frites au resto. Ça vous en bouche un coin, hein ? Et attendez, le soir, chez lui, il met son mandomètre sous son assiette. Et son ordinateur lui donne le résultat des courses. Elle est pas belle, la vie ? Moi, ce que je pense, c’est que tout ça va mal finir. Exactement comme avec la télé, autre merveille (quoique ancienne) de la technologie moderne.

    Qu’est-ce qui se passe, avec la télé ? Cette fois, je vous le donne en mille. « Selon une étude portant sur 8800 hommes et femmes âgés de 25 ans et plus, les gens qui regardent la télévision plus de quatre heures par jour ont 80% de risques supplémentaires de mourir d’une maladie cardiovasculaire et 46% de risques supplémentaires de mourir d’autres causes pathologiques en comparaison de ceux qui regardent la télévision moins de deux heures par jours ». La conclusion s’impose d’elle-même : la télé tue. Lentement, peut-être, mais sûrement. Et beaucoup de télé tue beaucoup. Pourquoi ? Parce que plus on la regarde, vautré dans son canapé en bouffant des chips et des cacahuètes, moins on bouge et plus on grossit, plus on attrape des saloperies. Et ce, même en regardant des émissions sportives. Pour dire, ce dimanche, malgré un temps maussade et incertain, j’avais décidé de faire du sport, ça tombait bien. Le matin, marathon de Paris et l’après-midi, Paris Roubaix en cyclisme et stade Toulousain contre stade Français en rugby. Eh bien, vous n’allez pas me croire mais je n’ai pas perdu un gramme de la journée, bien au contraire, mais ça cela vient sans doute du barbecue à midi. Explication certes rationnelle. Mais assurément incomplète. Car la télé ne fait pas que rendre gros et gras. Elle tue aussi le cerveau. Elle anesthésie. Elle chloroforme. Elle rend accro. Elle légumise le cerveau. La preuve, après le barbecue, pendant Paris Roubaix, je ne me souviens absolument pas de ce qui s’est passé entre les 40 et 120ème kilomètres, la preuve que la télé chloroforme ! Exactement comme le mandomètre, la balance Withings et toutes les merveilleuses merveilles de la technologie moderne que si tu les as pas t’es foutu. Enfin, je dis ça, je suis comme tout le monde, avec mon ordinateur et mon téléphone portable. Mais j’essaie de faire gaffe. Pour pas m’encombrer le cerveau, m’anesthésier les neurones. De toute façon, quand je suis avec mon ordinateur ou mon téléphone portable, je passe mon temps à m’engueuler avec eux. Ils ne font jamais ce que je veux. Mais ce qu’ils veulent, eux. Ils m’énervent. Ils me rendent cinglé. Ça aussi, ça raccourcit la vie. C’est sûr et certain. Un de ces quatre, on va lire, une étude portant sur 8800 hommes et femmes de 25 ans et plus passant plus de quatre heures par jour avec leur ordinateur ou leur téléphone portable… Alors qu’on pourrait faire tellement d’autres choses ! Manger, par exemple (je rigole).

     

  • Mais comment font-ils ?

    Mais comment font-ils ?

    Oui, comment font-ils pour sourire autant ? Je parle des hommes politiques, bien sûr. Et des femmes politiques, bien entendu. Entre parenthèse, ça devient un vrai casse-tête, cette histoire. Vous avez remarqué ? On ne peut plus écrire un mot au masculin sans mettre aussitôt un (e) juste après. Exemples : candidat (e), prétendant (e), désigné (e), élu (e), président (e), idi... ( ?)...Avant tout le monde s'en foutait. Maintenant tout le monde fait gaffe. Je ne dis pas que je suis contre, ouh là ! Disons juste qu'à la lecture ça devient un parfois un peu comique. Vous avez des textes, des articles, il y a des (e) toutes les lignes. On marche littéralement sur les (e). Et sur les œufs. Bref. Revenons aux sourires. Comment font-ils (elles) ? Voyez, moi aussi je sais le faire.
    Déjà, il y a les poignées de main. Il faudra un jour demander à la main droite de Nicolas d'écrire ses mémoires. Elle en aurait, des choses à dire. Touchée, serrée, empoignée, secouée, triturée, malaxée, caressée (je me fourvoie ! je pensais à Carla) à longueur de journées (non, pas Carla, suivez s'il vous plait, c'est déjà assez compliqué comme ça, la main droite de Nicolas).
    Dans quel état elle doit être, le soir, (cette fois arrêtez, pas Carla, la main) ! Il doit la plonger dans la glace pendant au moins une heure ( ???...), Nicolas, pour qu'elle retrouve forme humaine (je parle toujours de la main...). Je me demande s'ils ont des kinés exprès pour ça, les hommes politiques (et les femmes aussi, c'est la dernière fois que je le précise...). Est-ce qu'on leur apprend à serrer les mains d'une façon particulière, est-ce qu'il y a un truc que nous ignorons, nous autres, simples serreurs amateurs. Est-ce qu'il y a des tests de serrage de mains, avant de se lancer dans le métier ? En plus, avec l'âge, les rhumatismes, l'arthrose, l'ostéoporose, la ménopause ( ?), enfin tout ça, ça ne doit arranger les choses. Bonjour, les fractures...
    Mais revenons aux sourires. Dès qu'on les voit à la télé, hop, sourire. Ce qui veut dire que dès qu'ils voient une caméra, hop, sourire. C'est comme un déclencheur automatique. Un réflexe pavlovien : caméra = sourire. D'accord, ça fait partie de leur job, de sourire à tout-va, comme de serrer les mains, mais ça ne doit pas être facile tous les jours. Franchement, il y a des moments où on ne doit pas avoir envie de sourire, mais alors pas du tout. Les vacheries des soi-disant copains, les critiques de la presse (quoi que là, pour Nicolas, j'exagère, elles lui sont toujours favorables, une histoire de copinage avec les patrons de presse...), les sondages qui ne bougent pas, les sifflets de la salle, les discours soporifiques et interminables (ceux des autres, naturellement) : toute personne normalement constituée (vous, moi) ferait la tronche. Eux, non. Un grand sourire, d'une oreille à l'autre. C'est bon pour l'image, à ce qui paraît. Ça les rend sympathiques, aimables, gentils, désirables, attirants, séduisants. C'est censé donner envie de voter pour eux. Comme quoi ils sont drôlement contents d'être heureux, rien que pour nos yeux.
    Bien entendu, la reine du sourire, c'est Ségolène. Elle les écrase tous, sous le rapport du sourire. Elle, c'est bien simple, je ne sais pas comment elle fait, elle sourit comme elle respire. Pour les caméras, tout du moins. Parce qu'il paraît qu'au naturel elle est plutôt du genre pète-sec. Il paraît... Mais, à l'image, elle est plus que radieuse, elle irradie, elle est carrément radioactive. Elle sourit en parlant, c'est ça le plus fort. Essayez, vous verrez, ce n'est pas si facile que ça. Bon, trente secondes, d'accord, on le fait tous. Mais cinq, dix minutes d'affilée, ne pas arrêter de sourire tout en parlant de ceci ou de cela, c'est quasiment surnaturel. C'est parce que c'est une star. Et c'est bien le problème des autres : qu'est-ce qu'on peut faire contre une star qui sourit tout le temps ? Rien. Elle me fait penser à Chirac. Une star, lui aussi. Qui souriait tout le temps même parfois à mauvais escient...
    Dans un tout autre registre, vous avez Michèle. J'ai bien dit : dans un tout autre genre. Elle aussi, elle sourit. En bon petit soldat, elle a bien appris la leçon : caméra = sourire. Le problème, c'est qu'on entend le déclic du bouton, les engrenages du mécanisme. Et qu'on voit distinctement les deux élastiques qui lui coincent le sourire derrière les deux oreilles. Ça doit lui faire un mal de chien aux zygomatiques, elle ferait presque pitié. Un petit conseil Michèle : fais-toi plaisir, laisse tomber le sourire. Le sourire n'est pas obligatoire. Surtout le sourire qui fait peur aux petits enfants.
    Tenez, prenez Martine, par exemple. Est-ce qu'elle se soucie de sourire ? Pas le moins du monde. Elle fait la gueule, caméra ou pas. Comme elle engueule tout le monde, elle est parfaitement raccord. Engueuler avec le sourire, ça fait pervers. Alors que là, on s'habitue, on se dit « c'est Martine », et puis voilà. Bon, ça ne la rend peut-être pas follement sympathique, mais au moins elle est nature. On se dit : celle-là, elle ne fait pas de cinéma, elle ne joue pas les enjôleuses, elle ne drague pas. Elle est Martine, point final. Cela dit, un petit sourire de temps en temps, comme ça, en passant, ce ne serait pas non plus totalement rédhibitoire, voyez.
    Sinon, il y a l'austère qui se marre. Lui, c'est un cas. Déjà, avoir eu l'idée de dire ça : je suis un austère qui se marre. Gêne dans l'assistance, raclement de gorge, toux discrètes, regards vers les chaussures. Oui, tu disais, Lionel ? Il était peut-être marrant, Lionel, mais il le cachait drôlement bien. En réalité, il est comme Nicolas, il ne sait pas y faire avec les caméras. Austères, ils sont, austères ils resteront. Et le paradoxe, c'est que c'est comme ça que les gens les aime ou du moins les aimait. Honnêtes, sérieux, sincères, pédagogues. Pas marrants du tout. Pas souriants. Et très populaires. Eh oui, ils ont été les rois des sondages, à une époque. Incroyable, non ? Faut croire qu'on avait envie de ça, besoin de ça : des hommes politiques qui refusent la frime, le jeu de la séduction, la démagogie.
    Et voilà. Le temps passe. Les temps changent. Ségolène sourit toujours et Nicolas a chassé le naturel...
    Mais je pense tout de même à Allison. Pourquoi, me direz-vous ? Je n'ose imaginer le sourire qu'elle va afficher, face à ses invités, son arrosoir transformé en pot de fleur dans la main.
    Et ça change tout...

     

  • Savoir prendre des risques en toutes circonstances : cela vous arrive-t-il ?

    Savoir prendre des risques en toutes circonstances : cela vous arrive-t-il ?

    Un jour, à Belfort, avec un ami, nous avions décidé d'essayer un nouveau resto. C'est vrai que c'est agréable d'avoir ses habitudes dans les mêmes restos où l'on se retrouve rituellement, autour d'un bon petit repas. On n'entre, on dit bonjour à la ronde, le patron vous dit bonjour, il vient vous serrer la main, il vous trouve une table, c'est supersympa. De plus, on connaît la cuisine, pas de surprise, ni en bien ni en mal, on sait à quoi s'attendre. Et puis on retrouve des têtes connues, on se salue, on papote, à force on est comme chez soi. Tiens, ça me fait penser à une remarque d'un type dont je ne me souviens pas le nom, qui disait : « J'ai vu un restaurant où c'est écrit : ici, on mange comme chez soi. Si c'est pour manger comme chez soi, autant rester chez soi. » Tout ça pour dire que, si ça a du bon, les chemins connus, il faut parfois savoir sortir des chemins connus. C'est ce qu'on s'était dit, mon copain et moi. On avait entendu dire qu'un resto venait de changer de propriétaire, rue des Troquets (ne cherchez pas, elle n'existe pas, je ne me souviens pas du véritable nom). Et, à ce qu'on disait, ça valait le déplacement. En tant qu'éternel curieux et méfiant de nature, j'ai demandé qui était le « on » de « à ce qu'on disait ». là, c'est devenu extrêmement vague. Apparemment, quelqu'un avait dit à quelqu'un que quelqu'un avait entendu dire que ça valait vraiment le coup. Autant dire que ça m'avait tout l'air d'un tuyau percé.
    D'où l'idée en bons fantassins d'aller en expédition, sur le terrain, pour vérifier par nous-mêmes si ça valait vraiment le coup. C'est un véritable métier, fantassin, qu'est-ce que vous croyez ? Sur la devanture, il y avait une grande banderole qui disait : « Changement de propriétaire ». Comme quoi le resto venait bel et bien de changer de propriétaire. Sur ce plan-là, au moins, l'info était béton. On est entré. Il n'y avait personne. A part le patron, je veux dire, qui attendait tranquillement derrière son bar. Il nous a bruyamment et chaleureusement salués, comme si on se connaissait depuis Mathusalem. Et avec, m'a-t-il semblé, comme un grand soulagement. Je me suis même demandé à cet instant si on n'était pas ses tout premiers clients. « Au moins, c'est calme », m'a dit mon ami. C'est tout le problème des resto où l'on va d'habitude : sympas, mais bruyants à mort tellement il y a de monde. Vous savez, bien sûr comment ça se passe : plus il y a de monde, plus c'est bruyant. Plus c'est bruyant, plus on est obligé de parler fort pour s'entendre. Plus on parle fort, plus c'est bruyant. Plus c'est bruyant... J'arrête ma démonstration. Alors que là, non. Un grand silence. A part la radio. Une de ces radios FM qui débite les tubes de l'année à la chaîne, tu déjeunes avec Dalida et Michel Delpech, bien obligé. On a cherché où s'asseoir. On avait le choix, vu qu'on était tout seuls. Le patron nous a indiqué une table dans le fond. Mais visible de la rue. Vous devez savoir que c'est un truc de patron de resto : les premiers clients, tu les installes à une table visible de la rue. Pour que les passants voient les clients et ne paniquent pas en voyant le resto vide.
    « Le problème des resto vides, m'a dit mon copain, (pas trop fort, à cause du patron derrière son bar), c'est que tu te demandes pourquoi ils sont vides. Un resto plein, ça rassure, on se dit que ça doit être bon, sympa et tout. Et puis les gens ont besoin d'être avec d'autres gens. Un resto vide, c'est l'angoisse. Ou c'est vraiment trop mauvais. Ou c'est vraiment trop cher. Et c'est vraiment trop vide ». On a médité en silence sur cette forte pensée. Frappée au coin du bon sens, est-il utile de le préciser. N'empêche qu'on y était bel et bien, dans le resto vide. Comme qui dirait pris au piège. D'un autre côté, comme il venait tout juste de changer de propriétaire, est-ce que ce n'était pas normal qu'il soit vide ? Le temps que les clients se risquent, se fassent une idée, passent le mot... Si ça se trouve, avant le changement de propriétaire, c'était nul de chez nul. Et d'ailleurs, me suis-je dit d'un seul coup, est-ce qu'il y avait réellement un resto à cet endroit-là, avant le changement de propriétaire ? Je n'en avais aucun souvenir. En face, oui. En face, il y avait un de nos QG habituels. Mais là, non. Bizarre. Etonnant. Surprenant. Le monde est plein de mystères, me suis-je dit. Juste au moment où le nouveau propriétaire nous a tendu l'ardoise. Après tout, on était venu pour manger. Et pas seulement pour philosopher, d'autant que pour ceux qui me connaisse à cette époque, la philosophie n'était pas mon domaine de prédilection...
    Il y avait une formule : entrée plus plat ou plat plus dessert, ou alors, entrée plus plat plus dessert, mais alors là, on explosait le budget. Pour l'entrée, on l'a joué classique : hareng pommes à l'huile. Quand on ne connaît pas, il ne faut pas prendre de risques inutiles. Hareng pommes à l'huile, normalement c'est sans surprise. Après : un foie de veau, un confit de canard. Et, sur l'insistance du patron, des pommes de terre sautées. A la réflexion, pommes à l'huile et pommes de terre sautées, ça ne faisait pas très équilibré mais compte tenu des activités de cette époque un tel excès ne prêtait pas à conséquence. Et tant pis. Faut également savoir faire plaisir à un nouveau propriétaire. Surtout si on reste ses seuls clients. Au café, un autre copain est venu nous rejoindre. Le patron n'en croyait pas ses yeux : tous ces clients dans son restaurant ! C'était l'ami qui nous avait dit : à ce qu'on dit, ça vaut le coup. Lui, il était allé déjeuner ailleurs. Il n'avait même pas confiance dans ses propres tuyaux... Il nous a demandé ce qu'on en pensait. Honnêtement, on lui a répondu : c'est honnête. Comme quoi on allait peut-être y revenir. Voire sans doute. Du coup, il allait peut-être (voire sans doute) se risquer à venir y manger avec des potes. Et puis les potes amèneraient des potes. Quand les gens passeront dans la rue et regarderont par la devanture, ils verront qu'il y a du monde. Pas trop. Juste assez pour ne pas être tout seuls. Et ils diront : ça n'a pas l'air mal, on entre ?
    Tout ça grâce à qui ? Grâce à nous. Nous on a pris tous les risques. En vrais fantassins, l'aventure jusque dans la recherche du repas.

     

  • Pourquoi je suis français ?

    Pourquoi je suis français ?

    Je suis français parce que je suis de nationalité française. Que ma nationalité soit d'origine ou acquise, peu importe, pourvu que je me reconnaisse fils d'une nation, c'est à dire d'un ensemble d'humains unis par une communauté de territoire, de langue, de traditions et d'aspirations. Le territoire, c'est ma maison ; la langue en est la clé ; les traditions en sont les fondations ; les aspirations sont les portes et les fenêtres. Le tout, c'est mon présent. C'est ce présent localisable, parlant, historique et prospectif que j'incarne quand je me déclare français. Mon identité est donc plus que ma carte d'identité : c'est un vouloir-être qui m'oblige à réagir contre ceux qui ne veulent pas de la France alors même qu'ils y vivent ou qu'ils en vivent. Mon identité est une action ! L'Histoire qui me porte est aussi l'Histoire que je porte dans un sentiment permanent d'autodéfense. Mon identité est un silence intérieur capable de colères. L'actuel débat sur l'identité nationale corrobore cette évidence. La France gronde en moi comme en chaque Français qui aspire à rester français, car l'actuelle identité de la France est en train de changer l'identité des Français ! Les Français en ont assez, en effet, de vivre au quotidien l'altération de leur être. Etre français, c'est donc être hostile à ceux qui sont hostiles aux lois françaises, à commencer par celles qui sont perçues comme lois du pays d'accueil. Je suis français parce que je dénonce la « nouvelle France » ! Je suis français parce que je suis révolté d'entendre, sur mon sol, des manifestants hurler des slogans antisémites ou soutenir les terroristes du Proche-Orient. Je suis français parce que je ne supporte pas que des drapeaux étrangers ou des banderoles francophobes soient brandis agressivement lors de rencontres sportives ou dans des manifestations de rue. Je suis français parce que je ne tolère plus les personnes qui, sous le couvert de nos lois, font le lit de leur culture en défaisant celui de la République. Je suis français parce que je ne veux plus de ces prêcheurs qui, au nom dune religion, tiennent des discours anti-occidentaux. Je suis français parce que je n'apprécie pas du tout qu'il y ait dans nos banlieues des hommes et des femmes pour voir en Ben Laden un saint ou un héros. Je suis français parce que je n'ai plus la sollicitude que j'avais naguère pour les « sans-papiers » et autres hors-la-loi qui squattent nos églises et méprisent nos droits en exigeant des droits différentiels. Je suis français parce que je n'accepte plus que des élèves ordonnent qu'on réécrive les cours d'histoire au seul motif que l'enseignant leur présenterait une vision exclusivement judéo-chrétienne du monde. Je suis français parce que je ne comprends plus que des étudiants musulmans récusent la mixité, les enseignantes, les enseignants non musulmans, la pensée déiste, encyclopédiste, athée, les Lumières, les cours de littérature, de philosophie, de physique, de biologie, de sport, en un mot tout ce qui gêne leurs convictions célestes. Je suis français parce que je suis excédé de ne plus pouvoir mettre, à Noël, une crèche dans une vitrine ou un sapin dans une école sans déclencher une commission d'enquête. Le Français que je suis en rage d'apprendre qu'un train peut être un lieu de tabassage ou de viol, voire un moyen de transport quasi gratuit pour ces anonymes qui tabassent et qui violent, et dont l'identité, systématiquement tue, se révèle pourtant par ce silence même ! Le Français que je suis serre les poings lorsqu'il entend Dominique Baudis avouer personnellement « ne plus pouvoir sortir dans certains quartiers sans se faire traiter de « sale Français » (FR3 Toulouse, 1999) ! Le Français que je suis souffre de savoir qu'en 2002, François Bayrou qui s'était rendu à Strasbourg à l'occasion de la campagne présidentielle a vu les vitres de la mairie où il se trouvait brisées par des pierres, comme sil était le Mal, et qu'en 2005, Nicolas Sarkozy, visitant une cité « difficile » d'Argenteuil, a été caillassé de la même façon comme s'il était le Diable ! Le Français que je suis n'est pas près d'oublier l'image incroyable du visage de Jacques Chirac couverts de crachats de « jeunes » lors dune visite à Mantes la Jolie, le 4 mars 2002, ni la Marseillaise sifflée en 2001, 2007 et 2008 au stade de France ! Je suis français lorsque je m'insurge contre la tiers-mondisation de nos cités, d'où les autochtones sont chassés au prorata de l'arrivée des étrangers, conformément à une politique immigrationniste suicidaire qui aligne progressivement notre pays sur le Kosovo devenu musulman à 90% en moins de 50 ans ! Je suis français lorsque je vomis le racisme anti-blancs, comme tout autre forme de racisme, et par conséquent, lorsque je tempête contre la discrimination positive » en laquelle j'aperçois l'avancée du « racisme positif » sitôt quelle se fonde sur la couleur, et du « politiquement correct » dans ce qu'il peut avoir d'imbécile et de pleutre ! Je suis français lorsque je fulmine contre les lois françaises appliquées du bout des lèvres dans les « cités » et les « banlieues ». Je suis français en refusant de baisser les yeux quand je croise les occupants de zones hypocritement qualifiées de « non-droit ». Je suis français lorsque je n'entends plus être une victime « ethnique » de la violence ordinaire, que ce soit pour une aile froissée, une priorité refusée, une cigarette que je n'ai pas la chance d'avoir sur moi, un sandwich au jambon jugé « insultant », un geste ou un mot interprété de travers, ou le simple fait d'être là. Je suis français quand j'anticipe les violences qui n'auraient pas manquer d'éclater dans tout l'Hexagone au soir du 18 novembre 2009 si la victoire frauduleuse de l'équipe de France de football avait été obtenue non contre l'Irlande mais contre l'Algérie. Je suis français quand je constate, scandalisé, que les fêtes du Nouvel An célèbrent le renouvellement flambant neuf du parc automobile ! Je suis français quand j'exige que soient sévèrement punis ceux qui téléphonent aux pompiers et aux médecins pour les faire tomber dans d'immondes traquenards. Je suis français quand s'agitent en ma mémoire les voyous qui saccagent nos lieux de vie parce qu'un des leurs s'est tué accidentellement au volant d'un véhicule volé, et qui, profitant de ce drame, jettent par la fenêtre de leur immeuble réfrigérateurs, machines à laver, téléviseurs et autres objets « anodins », défoncent les devantures de locaux et de magasins à la voiture bélier, attaquent les commissariats au lance-roquette, accueillent les forces de l'ordre à coups de pierres, de boules de pétanque, de cocktails Molotov, de revolver ou de fusil, incendient tout ce qui peut brûler, trafiquent la poudre, les véhicules et les armes... quand ils ne s'engagent pas dans des cellules terroristes pour semer sur notre sol ou ailleurs la dévastation et la mort ! Je suis français quand des rappeurs veulent « niquer la France », quand Houria Bouteldja traite mes compatriotes de « sou chiens », quand je dénonce l'islamisation de mon pays comme des pays européens, quand je plaide pour une Europe laïque et féministe, quand j'admire Malek Boutih, Malika Sorel, Hamid Zanaz, Kébir Jbil, Pascal Hilout, Sihem Habchi, Abdennour Bidar... tous issus de l'immigration et tous honneur de la France par leur engagement authentique en faveur des valeurs républicaines. Je suis Français quand je soutiens les Droits de l'Homme, quand j'en appelle à l'universel par la femme qui est l'Homme et par l'Homme, qui ne vaut que par l'universel. Je suis français plus que jamais quand, au nom de cet universel, je pense aux Français qui ont donné leur vie non seulement pour que je n'aie pas à donner la mienne, mais encore pour que je puisse vivre les valeurs qui les ont tenus debout quand tout s'écroulait autour deux. Ces valeurs ne doivent pas être noyées dans je ne sais quelle honte nationale : c'est par elles et pour elles que je suis ce que je suis. Je suis français par résistance !

  • Rosalie et Brunie

    Rosalie et Brunie.

     

    J’aurais peut-être dû y aller. Mais où, pensez-vous ? Mais au Salon de l’Agriculture, bien sûr. Je sais qu’il est fermé depuis déjà deux semaines, ça ne fait rien, j’aurais dû y aller tout de même. Après tout, c’est le dernier salon où l’on se pose. Je serais allé dire bonjour aux vaches Rosalie et Brunie. Je suis sûr qu’elles auraient apprécié. Je suis un ami des vaches ne serait-ce que pour le lait, demandez à ceux qui me connaissent. Surtout depuis qu’on les a traitées de folles. Nous, les humains, qui traitons les vaches de folles ! C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Heureusement qu’on entend pas ce qu’elles se disent, sur nous, le soir, entre copines, au fond de l’étable. Parce que, comme cinglés, on se pose là. Les vaches ne nous arrivent pas à la cheville. Depuis la plus haute antiquité, l’homme est un loup pour l’homme. Alors que la vache est une vache pour la vache. Et ce n’est pas la visite express (et pour la fermeture seulement) de l’agité de l’Elysée qui les aura fait changer d’avis. Même pas capable de rester cinq minutes à leur faire la conversation. Pas le temps de leur faire des compliments, de leur caresser la croupe. Des vaches qui viennent exprès pour ça, qui se sont pouponnées, brossées, peignées, manucurées, pour se montrer sous leur plus beau jour. Allez hop, une demi-heure pour faire le tour du Salon au galop, juste le temps de rouler dans la farine une fois de plus ces pauvres paysans, et il se casse. C’est pas beau de snober les vaches. C’est vraiment pas élégant. A mon avis, il n’a pas intérêt à aller se montrer dans les cours de ferme. Les vaches ont de la mémoire. Alors, que lorsque le patron est venu quelques jours auparavant, tu parles si elles étaient contentes ! Chirac, l’homme qui sait parler à l’oreille des vaches. Sous leurs grands cils rimmellisés, elles le couvraient des yeux. Il aura au moins fait ça, Chirac : rehausser notre prestige auprès des vaches. Ce n’est pas rien.

    Mais il n’y a pas que des vaches, au Salon de l’agriculture. Il y a des chevaux gros comme des locomotives, capables de tirer derrière eux des tonnes d’arbres, de pierres, de tout ce que vous voulez. Quand j’était jeune, j’en connaissais personnellement deux, chez mon copain, fils de paysans. L’un s’appelait Pleurot. L’autre, Fagros. J’adorais crier : « Hue, Pleurot ! Hue Fagros ! ». Comme ils étaient sympas, ils faisaient mine de m’obéir. Ils étaient costauds, mon vieux, de vrais mastodontes. Pacifiques et gentils, d’accord. Mais ils me foutaient tout de même un peu la trouille. Un coup de sabot malencontreux, et hop, écrabouillé. J’en connais à qui s’est arrivé, pas très joli à voir le résultat. C’est comme les cochons. C’est rigolo, les cochons, avec leurs petits yeux et leur bouche qui se marre sous le groin. Mais quand c’est très gros, c’est nettement moins rigolo. Je sais de quoi je parle : j’en ai fréquenté chez le Pierrot. Je les trouvais très méchants. Il faut dire que j’étais nul à cette époque. Il n’a pas fallu longtemps aux cochons pour s’en apercevoir. Alors ils n’ont fait rien qu’à m’embêter. Sales bêtes. Les cochons qu’on voit au Salon ne sont pas sales du tout. Ils sont propres, mon vieux, nickel chrome. Passés au jet, à la brosse, à l’éponge, au polish. Comme quoi, les cochons ne sont pas sales par nature. Si on ne les met pas dans la boue, dans le fumier, dans le purin, ils sont mignons comme tout. De toute façon, dans les usines à cochons, ils ne sont ni propres ni sales ni rien du tout. Ils bouffent. Comme des cochons. En attendant l’abattoir. C’est triste. Remarquez, j’ai passé mon enfance à la campagne et souvent j’entendais en allant à l’école les cris des cochons égorgés par le Pierrot. C’est triste à dire, mais l’homme à cette faculté rare de s’habituer à tout.

    Sinon, au Salon de l’agriculture, il y a aussi des poules, des coqs, des oies, des canards, de la volaille en pagaille. Les poules sont mes copines (j’ai d’ailleurs gardé « ce trait » une bonne partie de ma vie..). Je peux passer des heures à les regarder farfouiller avec leurs pattes dans la cour de ferme en faisant leurs petits bruits de gorge. Les coqs, eux, ne sont pas du tout mes copains. Ils sont beaux, je ne dis pas le contraire. Mais se faire réveiller par un coq à cinq heures du matin, franchement, ce n’est pas humain. Un coq qui chante à cinq heures du matin réveille un autre coq. Qui se met à chanter à cinq heures dix. Lequel réveille un troisième coq. Qui se met à chanter à cinq heures vingt. Et c’est parti, non-stop, jusqu’à huit heures. Qui est une heure décente pour se lever, même à la campagne. De toute façon, à l’heure où je vous parle, il pleut sur la campagne. Il pleut non-stop, depuis au moins huit heures ce matin. Il pleut sur les vaches, sur les chevaux, sur les cochons, sur les poules, sur les coqs, sur les oies, sur les canards. Et sur les humains. Sur moi, en particulier. L’herbe est verte, je ne dis pas le contraire. Mais l’homme ne vit pas seulement d’herbe verte. Il vit aussi de soleil. J’entends une certaine amie dire que je dis encore du mal de la Bretagne parce que je dis qu’il pleut. La faute à qui ? Au moins, au Salon de l’agriculture, il ne pleut pas. On est au sec. Il fait chaud. Les bêtes croient qu’il fait beau dehors. Ça leur donne le moral. Et puis tous ces gens qui viennent les admirer, c’est bon pour leur ego. Elles sont comme tout le monde, qu’est-ce que vous croyez ?

    Sans faute, j’irai au Salon de l’agriculture l’année prochaine… Retrouver une partie de ma jeunesse. Car, regardez bien autour de vous, dans nos campagnes, voyez-vous encore beaucoup de vaches dans les champs ? Si vous avez la chance d’habiter dans un charmant petit village campagnard, entendez-vous encore le chant du coq le matin ?

    Non, plus beaucoup du moins. A qui la faute me direz-vous ? Mais à l’homme bien sûr. Celui qui veut habiter à la campagne mais qui n’accepte pas les bouses de vache sur la route. Celui qui veut habiter à la campagne mais qui poursuit en justice, le cultivateur d’à côté pour nuisances sonores (le coq à cinq heures du matin, vous vous souvenez !). Oui, mesdames, messieurs, nous avons trouvé le moyen de faire disparaître de nos campagnes tous les animaux qui accompagnaient notre jeunesse et nous nourrissaient sainement…

     

     

  • La Bande-annonce

    Les bandes-annonces.

     

    Voulez-vous la preuve décisive, irréfutable, accablante de la scandaleuse partialité des média ? Ne bougez pas, je vais vous la donner. Je pourrais vous parler des récentes élections régionales mais j’ai beaucoup mieux. Il y a déjà quelques temps, je me souviens, Saint-Etienne avait battu le PSG 2 à 0 (c’est du foot). Une magnifique victoire, nette et sans bavure. Or, qu’avions-nous entendu, à la radio, à la télé, qu’avions-nous lu dans les journaux ? Des cris, des pleurs et des lamentations : encore raté pour le PSG, vraiment dommage pour le PSG, rien ne va plus au PSG, mauvaise passe au PSG, etc… Tout sur le pauvre petit PSG. Rien sur Saint-Etienne. Autant dire que pour les médias seul compte le sort du PSG. Qu’il se soit fait battre était devenu une catastrophe nationale. Mais que Saint-Etienne ait gagné (et de quelle façon !), tout le monde s’en foutait. Or, mesdames, messieurs, je vous le demande, qu’elle est l’information la plus objective : « Saint-Etienne bat le PSG » ou bien « Le PSG encore battu » ? Mais les médias n’en ont que pour Paris et son équipe à la ramasse, soutenue pas ses tarés de supporters à la noix. Saint-Etienne, c’est où ? Ils font du foot, à Saint-Etienne ? Heureusement que je suis là pour dénoncer l’ignominieux parti pris par les médias à la solde du grand capital.

    Bon. J’arrête de dire du mal des médias. En vérité, les médias sont très utiles. Grâce à eux, on sait enfin ce qu’il y a de meilleurs pour nous. On a eu, les meilleurs lycées, les meilleurs prépas, les meilleurs hôpitaux, les meilleures maternités, les meilleures destinations de vacances, les meilleurs dirigeants… On n’aura vraiment plus aucune excuse si on n’est pas les meilleurs. Ou alors c’est qu’on le fait exprès. J’attends avec intérêt, les meilleurs garagistes, les meilleurs bars, les meilleurs coins de pêche… Mais aussi (il faut penser à tout) les meilleurs cimetières. Comme ça, on sera paré pour tout.

    Parlons plutôt des bandes-annonces. Une bande-annonce est censée nous montrer les meilleurs moments d’un film dans le minimum de temps. Pour nous appâter, nous donner envie, nous faire saliver. J’adore les bandes-annonces, presque autant que le film que l’on doit voir juste après. Le film, une fois qu’on l’a vu, on sait ce qu’on en pense. Enfin, plus ou moins. On a plutôt aimé, ou plutôt détesté. Ou plutôt ni l’un ni l’autre. Une bande-annonce, c’est du virtuel, de la promesse. C’est comme la première rencontre avec une femme : tout est ouvert, tout est encore possible. Juste quelques images. Et débrouille-toi avec ça. A toi de te faite ton cinéma. Vous avez des bandes-annonces qui vous horripilent ou vous font hurler de rire tellement elles sont ridicules. Vous vous dites : ce film-là, je n’irai certainement pas le voir, tu peux toujours courir. Or si ça se trouve le film est vachement bien. Ça s’est vu. En tout cas, à moi, ça m’est arrivé. Un copain qui me dit : au fait, t’as vu « Miracle en Auvergne » (cherchez pas, ça existe pas) ? T’es fou ou quoi, je lui réponds, t’as vu la bande-annonce ? La bande-annonce, d’accord ; il me dit. Mais le film, lui, est absolument épatant ! A l ‘inverse, vous voyez une bande-annonce pleine d’humour, de finesse, d’intelligence. Vous vous précipitez pour voir le film dès qu’il sort. Une daube ! En fait, tout ce qu’il y a de bien est dans la bande-annonce. Le reste est nul. Soit trente secondes sur quatre-vingt-dix minutes. Ça ne fait pas beaucoup. Mais le pire, c’est quand la bande-annonce tue elle-même le suspense. Quand elle donne la chute, le dénouement. En trois images, vous avez compris que ce sera un happy end. Les amoureux brouillés à mort vont se réconcilier. La petite fille retrouvera son papa chéri. Ou alors, tout au contraire, vous voyez le héros se faire descendre, trois balle dans le buffet, raide mort. Ça ne vaut même plus le coup de voir le film. Remboursez !

    Il faut dire que c’est un peu mission impossible, une bande-annonce. Ramener un film entier à quelques images, c’est limite débile. On peut aussi dire que, vu la contrainte, c’est tout un art. Etre basique, mais pas trop. Subtil, mais pas trop. En dire assez, mais pas trop. Créer du désir. De la frustration. Mais aussi du plaisir. Surtout qu’une bande-annonce passe au milieu d’autres bandes-annonces. Qui, toutes, veulent décrocher la timbale. Que la meilleure gagne ! La preuve de l’importance de la bande-annonce, c’est ce dialogue qu’on entend si souvent : t’as vu « Miracle en Auvergne » (cherchez pas, ça n’existe toujours pas), non, mais j’ai vu la bande-annonce. Preuve qu’on l’a quasiment vu, Miracle en Auvergne. Qu’on en sait suffisamment pour en discuter. Avec, sur celui qui l’a vu, cet incomparable avantage : on n’a pas eu le temps d’être déjà déçu.

    C’est comme les émissions politiques à la télé, quand les candidats viennent vanter leur programme, leurs idées, leur personne. Vous allez me dire que deux heures au lieu de quelques secondes, ce n’est pas exactement la même chose. Mais si ! Quelques secondes pour un film de deux heures, c’est pareil que deux heures pour un mandat régionale. A la télé, les candidats essayent de nous donner envie de voir le film dans son entier. Ils nous appâtent. Ils nous font rêver. Et nous, on est comme avec les bandes-annonces. Si l’émission est raté, est-ce que ça veut dire que le film sera raté ? Si elle est réussie, est-ce que le film sera réussi ? Pas facile de prendre les paris. La télé, c’est de l’émotion, de la séduction, du suspense. Cinq ans de réalité, c’est une autre paire de manches. T’as vu le quinquennat ? Et pourtant, j’avais vu l’émission…

    J’ai gardé le meilleur pour la fin. La question de fond : la vie est-elle une bande-annonce ? Et si oui, de quoi ?

    Je ramasse les copies dans une heure et demie.

  • Pourquoi ce conflit israélo-palestinien ?

    Pourquoi ce conflit israélo-palestinien ?

     

    Le conflit israélo-palestinien n’est pas un western, c’est une tragédie. Dans un western, il y a les bons et les méchants ; dans une tragédie, tout le monde a raison (ou a tort).

    Le judaïsme antique avait deux faces : une religion traditionnelle où les prêtres faisaient des sacrifices d’animaux dans un temple ; une religion d’assemblée où les croyants se réunissaient dans des synagogues pour écouter et méditer les Ecritures.

    En l’an 70 de notre ère, le futur empereur Titus avait écrasé une insurrection juive en détruisant le temple de Jérusalem.

    En l’an 135, l’empereur Hadrien dispersa les juifs, à la suite d’une nouvelle insurrection.

    Le judaïsme devint alors une religion dispersée - la diaspora -, sans temple, gardant seulement la nostalgie de la Palestine (« l’an prochain à Jérusalem »).

    Ce que nous voyons au journal télévisé, ce sont les soubassements du Temple détruit, le mur des Lamentations ; et les mosquées qui furent construites sur son esplanade, le dôme d’Omar et El-Aqsa. Les juifs restés en Palestine sont devenus chrétiens, puis musulmans (à l’exception d’une petite communauté autorisée à revenir en 394).

    Ceux de la diaspora se sont établis un peu partout dans le monde autour des synagogues qui s’y trouvaient déjà (voir les épîtres de Paul).

    Il y eut beaucoup de conversions au judaïsme, depuis les tribus berbères du Maghreb jusqu’aux castes dirigeantes du royaume turc des Khazars. Il y aura même un Etat juif sur la Volga. D’où la difficulté d’expliquer que Sharon, de type slave, est plus sémite qu’Arafat, lequel correspond trait pour trait à la caricature du juif Süss…

    Au XIXe siècle, les juifs étaient nombreux dans l’empire ottoman et dans celui des tsars. Chez les Turcs, ils n’étaient pas inquiétés, alors que chez les russes sévissaient les « pogroms » (émeute antisémite). La populace brûlait les maisons sans que la police tsariste intervînt.

    A cette époque, un intellectuel juif viennois, Théodor Herzl, pensa que ce scandale ne pouvait plus durer. Comme les Etats-nations étaient alors à la mode, il eut l’idée d’en créer un pour servir de refuge aux persécutés israélites. En 1896, il publia son livre « L’Etat juif ». L’affaire Dreyfus, qui le fit désespérer un moment de la République française, ne fut pas étrangère à son projet. Le « sionisme » était né (Sion, l’un des noms bibliques de Jérusalem). Herzl aurait bien accepté pour refuge l’Ouganda, mais en définitive, comme tous les textes de la Bible parlent de la Palestine, le congrès sioniste décida de créer le refuge dans le pays d’origine du judaïsme. Rien que de logique…

    Le malheur fut que ce pays était, depuis presque deux millénaires, occupé par d’ex-juifs et des Arabes musulmans (ou chrétiens). On y trouvait quelques communautés ferventes à Safed, à Jérusalem, à Hébron, mais elles étaient minuscules.

    Les sionistes refoulèrent cet aspect déplaisant de la réalité. Herzl alla négocier avec le sultan et , quand on lui allégua la présence d’Arabes en Palestine, il avança l’argument du caractère nomade (bédouin) et non sédentaire de ces derniers. Ce qui est faux, beaucoup d’Arabes palestiniens étant agriculteurs. Les premiers colons sionistes, encouragés par les Rothschild, achetèrent des terres pour transformer les commerçants et les tailleurs de la diaspora en paysans semblables à ceux de la Bible.

    En 1918, l’empire turc disparut.. Les Anglais avaient à la fois promis l’ »indépendance » aux Arabes et un « foyer » aux sionistes - Lawrence et Balfour !

    Le mouvement sioniste prit de l’ampleur à la suite de la révolution soviétique et de l’indépendance de la Pologne. L’émigration vers la Palestine fut valorisée (c’est une « aliyah », une montée). L’élite dirigeante israélienne est issue de l’Est européen (juifs de Lituanie ou de Pologne). Les disputes, puis les heurts, se multiplièrent entre les communautés rurales juives (les fameux kibboutz) et les agriculteurs arabes. La ville de Tel-Aviv absorba rapidement Jaffa. On comptait 200 000 juifs en Palestine en 1925, 400 000 en 1935 et 700 000 à la veille de la guerre mondiale, la Palestine étant sous protectorat anglais.

    Pendant la guerre, les juifs de Palestine jouèrent le jeu de l’Angleterre. Ils formèrent des unités israélites, alors que le mufti de Jérusalem (par antisémitisme) fut pro-allemand. En 1945, les puissances victorieuses prirent brutalement conscience de la Shoah et furent saisies de remords tardifs. L’Holocauste légitimait la pensée de Herzl aux yeux des nations. Sans le choc frontal de la destruction des juifs d’Europe par les nazis, jamais l’URSS, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis n’auraient joué cette carte. L’ONU accepta en 1948 la création d’un Etat juif en Palestine. Les juifs de Palestine (le Yichouv) n’attendaient que cela. Les Etats arabes émancipés au même moment - Syrie, Jordanie, Irak, Egypte (les Anglais y restant très présents jusqu’à Nasser) - ne l’admirent pas. Leurs armées envahirent le nouvel Israël. N’ayant jamais combattu, les armées arabes n’étaient pas aguerries. Les Anglais s’étaient méfiés du progermanisme des arabes et, contrairement aux Français, ne les avaient pas employés contre Rommel. La Haganah, devenue Tsahal, était aguerrie et bien équipée (par les Russes et la Tchécoslovaquie). Elle gagna la guerre d’indépendance. Des centaines de milliers de paysans palestiniens prirent la fuite (le moins que l’on puisse dire est que les dirigeants sionistes ne s’y opposèrent pas ; on cite le nom de quelques villages incendiés) et quittèrent leurs fermes. L’ « indépendance » des uns fut la catastrophe (la « Nakbah ») des autres. Israël avait gagné ses frontières de la « ligne verte », depuis reconnues par l’ONU, donc légales.

    En 1956, Israël participa, sans profit, à la funeste expédition franco-anglaise sur le canal de Suez, se faisant encore un peu plus mal voir des Arabes.

    Cependant, peu à peu, les Palestiniens de l’ouest du Jourdain devenaient mentalement des Jordaniens. On s’acheminait vers une reconnaissance réciproque de facto. La guerre des Six Jours, en 1967, remit tout en cause. En quelques journées, du 5 au 10 juin, les chars de combat et les avions Mirage de Tsahal anéantirent complètement les armées jordanienne, syrienne et égyptienne (les Irakiens n’eurent pas le temps d’arriver). Tsahal démontra qu’elle était (et demeure) la meilleure armée du Proche-Orient. Elle alla faire sécher son linge sur le canal de Suez (allusion à une chanson des soldats anglais de la guerre mondiale : « Nous irons pendre notre linge sur la ligne Siegfried. ») Les territoires jordaniens à l’ouest du Jourdain devinrent «  les territoires occupés ». Le plateau syrien du Golan fut occupé.

    L’armée d’Israël, armée de conscription (trois ans de service pour les garçons et deux ans pour les filles), est une admirable armée. Comment ne pas se réjouir en imaginant la tête que doit faire Hitler, s’il regarde les magnifiques combattants juifs sur leurs Panzer, lui qui les méprisait tant ! Les généraux des Six Jours font penser à Rommel, ou à Leclerc. Cela prouve encore une fois que la valeur au combat dépend de la motivation. Les « sionistes » qui s’illustrèrent héroïquement lors de la révolte du ghetto de Varsovie (en 1943) n’avaient d’ailleurs que mépris pour la passivité résignée de certains juifs de la diaspora.

    Mais, triomphe militaire, cette guerre de 1967 fut une terrible faute politique. De gaulle avait prévenu, à la veille du conflit, l’ambassadeur d’Israël : « Vous avez bénéficié jusque-là de circonstances exceptionnelles. Contentez-vous de ce que vous avez. Si vous dépassez la « ligne verte », croyez-en mon expérience, vous allez devenir des occupants », dit-il en substance au diplomate. L’«ubris » emporta le sionisme. Victoire des armes à la Bonaparte, cette guerre fut un désastre géopolitique. Avec elle naquit une conscience nationale palestinienne qui s’exprima dans l’OLP, présidée par Arafat depuis 1969 jusqu’à sa mort en 2004.

    Le 6 octobre 1973, le successeur de Nasser, allié aux Syriens, lança une violente attaque surprise (le jour de la fête juive du Kippour) prouvant que les Arabes aussi savaient se battre. Les chars syriens descendirent sur le lac de Tibériade. Le génie militaire du général Sharon, qui contre-attaqua avec ses blindés au-delà du canal de Suez vers le Caire, sauva Israël (Sharon est un grand général. Sera-t-il un grand politique ? Il n’y a qu’un Bonaparte ou un De Gaulle par siècle). L’alerte avait été chaude. Tsahal, erreur fatale, avait sous-estimé l’adversaire. Ayant compris la leçon, Israël se hâta de conclure la paix avec Sadate, au prix de l’évacuation du Sinaï. Ce qui valut au président Sadate, qui n’avait pas craint de se rendre en personne à Jérusalem, d’être assassiné par un intégriste musulman le 6 octobre 1981.

    Après une vaine occupation du Liban, Israël se trouva confronté, non plus à des armées, mais à une résistance. Il le compris et, en septembre 1993, admit la mise en place d’une Autorité palestinienne dans les territoires occupés. Le lucide général Rabin le paya de sa vie, assassiné en novembre 1995 par un intégriste juif. Depuis cette date, le « processus de paix » patine et les « intifadas » (révoltes des pierres) palestiniennes se succèdent, aggravées par un terrorisme aveugle.

    Israël en Palestine évoque Sparte au Péloponnèse, camp militaire au milieu des Hilotes.

    Les deux légitimités, l’israélienne et la palestinienne, sont incontestables.

    La légitimité d’Israël n’est cependant ni religieuse ni raciale ; elle est historique. Elle procède du sang versé et des sacrifices consentis par les colons juifs.

    A l’inverse, les Arabes occupent depuis des temps immémoriaux un territoire qui jusqu’au XXe siècle ne leur était contesté par personne, les Ottomans étant puissance protectrice.

    A l’immense tragédie de la « Shoah », on ne peut objectivement pas comparer la « Nakbah » ; mais, subjectivement, l’Arabe palestinien pense le contraire. Le monde arabe a l’impression qu’on lui demande de payer la facture nazie. Si la haine était excusable (elle ne l’est jamais : même quand il faut combattre, on doit le faire sans haine), le jeune sioniste devrait haïr l’Allemand et non l’Arabe. En sens contraire, Israël est devenu pour les Arabes la « bonne excuse » qui les empêche de se moderniser. Si tous les maux viennent d’Israël, il suffit d’attendre sa disparition (ou de la hâter en se faisant sauter).

    Quant au mécanisme qui conduit de jeunes Français musulmans maghrébins à détester leurs compatriotes maghrébins d’origine comme eux, parce qu’ils sont de religion juive, il est aberrant : ni les uns ni les autres n’ayant rien à voir avec le Proche-Orient. « Maghrébin » veut dire « occidental » ; le Maghreb, c’est l’ « Occident » des Arabes d’orient. On est là en plein déni de la réalité française.

    En Palestine, la seule issue admise intellectuellement par la plupart serait la coexistence d’un Etat juif et d’un Etat palestinien. Pour cela, il faudrait que les Arabes acceptent les faits. Pour cela, il faudrait aussi qu’un de Gaulle israélien fasse évacuer les « implantations » des territoires, donc prenne le risque de faire tirer Tsahal sur des juifs, comme l’armée française finit par tirer sur l’OAS, à Bab el-Oued. On voit que le chemin est ardu…

  • Monde ordinaire ou monde parallèle ?

    Monde ordinaire ou monde parallèle ?

     

    Il y a peu de temps, je me trouvais dans une salle d’attente. Et pour passer le temps je me mis à parcourir un des magazines à ma disposition sur la table. Sur la couverture du magazine, quatre sujets : « les tornades », « le paradis sauvage en France », « les chasseurs de trésors » et « 19 milliardaires cherchent l’âme sœur. Et si c’était vous ? ». Avec cette invitation centrale : « Bienvenue dans le monde réel ».

    Certains philosophes se sont échinés depuis des siècles à démontrer que le réel n’est qu’une fabrication de nos sens ou de notre entendement. Certains courants religieux nous ont conduits à penser que ce que nous appelons réalité n’est qu’illusion. La science, quant à elle, nous prouve que lorsque nous voyons un objet nous ne faisons que décoder la façon dont la lumière mobilise les terminaisons nerveuses de nos yeux. Ici, le magazine nous dit qu’il faut considérer comme réel ce qu’il nous montre : milliardaires esseulés, catastrophes, événements extraordinaires, etc…

    Mais, surtout, le magazine propose une définition du réel : n’est réel que ce qui est dans un journal. Le réel, c’est donc la bulle médiatique. Hors de la représentation médiatique, point de réalité. Le journalisme, censé être le miroir critique du monde, est devenu le point d’où émerge le monde. Les événements ne sont plus pensés qu’en fonction du « choc » qu’ils peuvent occasionner dans les médias. Cela jusqu’à l’heure où ils se produisent : un événement est pensé pour pouvoir être couvert par le journal de 20 heures. Dire qu’un journaliste « couvre » un événement est d’ailleurs significatif de ce qui tient lieu désormais de réalité. Cette idée d’une réalité réduite, rétrécie, fabriquée, est énoncée dans un étonnant concept formé aux Etats-Unis pour désigner les techniciens des médias : ce sont des « professionnels de la réalité ». les médias sont devenus des sites de production du réel. « Bienvenue dans le monde réel » signifie moins « je parle de ce qui est réel » que « n’est réel que ce dont je parle ».

    Cette prétention émane d’un journal à l’option éditoriale particulière, centrée autour du spectaculaire. Or, un événement ne se résume pas à cet aspect. Les événements sont des processus, des modes de transformation, des flux, des devenirs. Et non pas le processus gelé à l’un de ses points de paroxysme. Sinon, cela se résume à calibrer l’événement sur son unique capacité à produire des affects et de l’émotion. Considéré de cette manière, l’événement perd de sa substance et se transforme en cliché. Mais cet événement dévitalisé constitue pourtant l’unité de base d’un mode de fonctionnement social centré sur les médias et la médiatisation. Des jeux et du cirque : la logique de l’arène revient. Les médias chauds remplacent ce média froid qu’était le livre. Aujourd’hui, ce sont eux qui ont vocation à définir ce qu’est la réalité. Généralisé, cela fabrique une collectivité caractéristique de ce que le philosophe allemand Peter Sloterdijk appelle le fascisme de divertissement.

    Alors, une question soudain nous assaille : si le monde du magazine est le monde réel, ceux qui vivent dans le monde ordinaire vivent-ils dans un monde parallèle ?

  • La burqua de Djamila, ne fait pas la Française!

    La burqua de Djamila, ne fait pas la Française!

    La burqua revient une fois encore sur le devant de la scène. Les politiciens sont de nouveau sur le front avec tout ce que cela implique… Mais qu’en est-il exactement ? Que revendiquent ces jeunes femmes françaises d’origine magrébine ? Que dit exactement le Coran ?

    Depuis quelques années, en France comme un peu partout en Europe, des jeunes femmes se drapent dans une tenue foncée allant jusqu’à voiler complètement leur visage. En France, les services concernés ne recensent qu’environ 500 cas. Pour autant, le tapage médiatique fait autour de ces « tenues », force le citoyen que je suis à m’interroger.

    Il y a quelques temps, Djamila drapée dans son martyre et ses divins bandages, demandait justice. Licenciée pour avoir porté le voile islamique à son travail, elle exigeait sa réintégration mettant sa foi en avant. Qui se permettrait de violer sa liberté de conscience ? Djamila invoquait « deux versets du Coran ». Allons-y voir donc…

    Sourate 44, verset 31 : « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines. »

    Sourate 33, verset 59 : « Dis aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles. »

    Ainsi Dieu, parmi bien d’autres injonctions, ordonne à Djamila de baisser son regard et de se voiler. Elle se voile, mais elle ne baisse pas son regard, en tout cas pas à la télévision. Le Coran prescrit aussi, Sourate 4, verset 34 : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en vertu de la préférence que Dieu leur a accordée sur elle. » Djamila est au contraire pour l’égalité. Excellent choix, mais pas très coranique. Dans le même verset, il est dit : «  Si vous craignez l’infidélité de vos épouses, frappez-les. » Djamila est contre. Elle a raison. En fait, elle choisit dans le Coran ce qui l’arrange, ou plutôt ce qui nous dérange. Elle a trouvé dans le voile non pas la vérité coranique dont Djamila se fiche, nous venons de le démontrer, mais un point de rupture avec les autres Français. Tracer des lignes de partage derrière lesquelles on rassemble ses partisans, c’est la définition même de la politique.

    Les maîtres qui inspirent Djamila sont les tenants d’un courant politique (l’islamisme) et elle remplit sa tâche de militante intégriste, pas ses obligations religieuses. Car le voile qu’elle a choisit dit tout de sa politique. Regardez bien le voile de Djamila, il truffe tous les journaux. Ce n’est pas n’importe quel voile. C’est un uniforme, l’uniforme des intégristes. La candeur démocratique ne doit pas se faire posséder par l’imposture. J’ai servi pendant une période au Maroc en 1978, ce voile était totalement inconnu. Les femmes se dissimulaient sous une pièce d’étoffe en laine posé sur la tête, tombant jusqu’aux chevilles et qu’on remontait au visage. Beaucoup d’autres, préféraient le Safsari en soie blanche ou la takrita, simple foulard carré noué au cou. Toutes les femmes se coiffaient ainsi au sud de la Méditerranée, musulmanes, juives ou chrétiennes. C’était le vêtement traditionnel comme le pantalon bouffant et la blouza boutonnée. Mais les voiles de bonne sœur chrétienne, comme celui de Djamila, personne n’en avait jamais vu… sauf sur les religieuses catholiques. Par contre, en Irak, surtout chez les Kurdes, dans quelques régions de Syrie, en Arabie Saoudite et généralement en Orient, il n’était pas rare qu’on s’encapuchonne de la sorte. Puis apparut le voile de Djamila. Sanglées de bandelettes, le visage encadré d’une guimpe telle des momies en leurs sarcophages, quelques jeunes filles brandirent ainsi leur piété toute neuve alors que leurs camarades garçons se laissaient pousser des barbes pubères. Un tonnerre d’éclats de rire accompagna cette bouffonnerie. Les filles qui singeaient les femmes des Frères musulmans égyptiens, on les baptisa les « frèresses », en arabe les khouanjias. Mais le rire se figea lorsqu’on vit les « frèresses »  et les barbus prendre progressivement le contrôle de la société civile, déclencher une atroce et interminable guerre civile en Algérie (200 000 morts), inventer la bombe vivante qui a New York, Bali, Aden et Jérusalem sème le deuil et la ruine qu’on sait.

    Djamila et ses copines ne sont sûrement pas des poseuses de bombes, mais elles portent leurs uniformes. Sans le vouloir peut-être, elles les recrutent. Tous les voiles ne sont pas des kamikazes, mais toutes les kamikazes sont des voiles. Est-il urgent de les imiter ne serait-ce que dans leur costume ? Les musulmans les plus rigoureux, dans l’entre-deux-guerres et au-delà, incitaient leurs filles à se dévoiler, à s’occidentaliser. Ils savaient que le futur ne serait fécond qu’en se mettant à l’école de l’Europe, comme jadis l’Europe s’est épanouie en s’inspirant de l’Islam. Les intégristes eux, entendent combattre, chasser, détruire l’Occident. Ils le disent, ils le font. Djamila en portant leur uniforme, nous envoie ce message : je vous refuse, je ne veux pas vous ressembler, mon modèle, symbolisé par mon vêtement, réside à Médine au 1er siècle de l’ère hégirienne.

    Il faut que Djamila comprenne qu’elle se trompe, qu’on l’a trompée. Qu’elle cause bien des tourments aux siens, car quand il la voit ainsi déguisée le Français pense : « Ils sont tous dangereux. » Le job comme l’appartement seront alors hors d’atteinte. Tes croyances, Djamila, garde-les dans ton cœur, ne les galvaude pas dans le métro et à la télévision. Jette cet uniforme de mauvaise augure, remplace-le, à la rigueur, par le foulard de tes grand-mères. Et, Djamila, tu n’as pas le droit de dire : je ne suis soumise à personne, seulement à Dieu. Car, Djamila, notre Coran, notre Torah, notre droit canon s’appelle ici Constitution, code civil, code pénal. C’est au droit que tu dois te soumettre. Car, l’aurais-tu oublié Djamila, nous vivons en France, chez les Français. Et, Djamila, si ton voile recouvre entièrement ton visage, comment peut-ont identifier ta citoyenneté ? Il y aurait alors les citoyens avançant à visage découvert dans un contrat social volontaire et librement consenti. Et puis il y aurait toi et tes consœurs ou ceux (qui sait, après tout ?) qui jouiraient du privilège d’évoluer en société dans une tenue qui leur garantisse l’incognito, comme durant cette brève période exceptionnelle de transgression qu’est le carnaval. Si un demandeur étranger refuse l’obligation administrative de décliner son identité vérifiable, c’est alors tout simplement de la triche. Il y a rupture de l’égalité républicaine. Celles et ceux qui viennent en France auront la chance d’évoluer dans un pays où les hommes et les femmes naissent libres et égaux en droits. Notamment le droit d’évoluer à l’air libre, de jouir de leur autonomie physique, intellectuelle et morale, prélude à un monde libre. A présent, Djamila, c’est à toi de jouer….Mais il faut que tu saches aussi que la candeur démocratique ne se fera peut-être pas posséder par l’imposture car tous les Français ne siègent pas à l’Assemblée. D’un autre côté si par hasard ou par lâcheté, le gouvernement t’autorisait à porter la burqua, je reste certain que tu aurais très rapidement des petits camarades : dans les manifestations et sur les photos des radars.

  • Victor, reviens !

    Victor, reviens !

    Il y a 161 ans, un citoyen peu ordinaire s’adressait à L’Assemblée législative en des termes tellement actuels…

    Le 9 juillet 1849, ce citoyen interpelle sur les bancs de l’Assemblée, les membres du gouvernement ; je cite :

    « […] Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! Tant que ceux qui sont vieux et qui ont travaillé peuvent être sans asile ! Tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes, tant qu’il n’y a pas de lois fraternelles […] qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, l’homme méchant à pour collaborateur fatal l’homme malheureux !

    Vous le voyez, messieurs, je le répète en terminant, ce n’est pas seulement à votre générosité que je m’adresse, c’est à votre sagesse et je vous conjure d’y réfléchir ! »

    Ce citoyen français peu ordinaire, qui fait ce discours sur les bancs de l’Assemblée législative ce 9 juillet 1849 s’appelle Victor Hugo. Plus de 161 ans après, les choses n’ont pas changé…

  • NOUVEL AN

    1 an de Santé

    1 Jahr Gesundheit

    52 semaines d'Amour

    52 Wochen Liebe

    365 jours de Joie

    365 Tage voll Freude

    8760 heures de Folie

    8760 Stunden Verrücktheit

    525 600 minutes de Prospérité

    525 600 Minuten Reichtum

    31 536 000 secondes de Bonheur

    31 536 000 Sekunden Glück

    BONNE ET  HEUREUSE ANNEE 2010

    EIN GUTES UND GLÜCKLICHES JAHR 2010

  • Le Pére Noël existe.

    Le Père Noël existe.

    Le Père Noël est une des plus grandes énigmes scientifiques qui soit.  L'analyse qui suit essaye de faire le point sur cet épineux problème : 

    A ce jour, aucune espèce connue de renne ne peut voler. Bien que soient estimés à 300.000 espèces les organismes (dont la majorité est constituée d'insectes et de germes divers) qui doivent encore être découverts et classifiés, cela ne justifie en rien l'existence des rennes volants que seul le Père Noël utilise. 

    Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le monde. Puisque le Père Noël ne semble pas desservir les populations musulmanes, hindoues, juives et bouddhistes, cela réduit de 55% cette quantité d'enfants, nous laissant 375 millions d'enfants à attendre le Père Noël à chaque fête.  D'après les données des derniers recensements effectués, avec une moyenne de 3,5 enfants par résidence, cela fait 91,5 millions de maisons à visiter. Nous supposons ici qu'il y a au moins un bon enfant dans chacune d'elles. 

    Le Père Noël dispose de 31 heures, le jour de Noël, pour effectuer son travail (en tenant compte des différentes zones horaires, de la rotation terrestre, et en supposant qu'il voyage d'est en ouest, ce qui semble logique).

    Cela signifie 522,5 visites de domiciles par seconde.  De façon pratique, cela signifie que pour chaque résidence ayant de bons enfants, le Père Noël a 1/1000ème de seconde pour stationner, sauter hors du traîneau, se laisser tomber dans la cheminée, remplir les bas, distribuer le reste des cadeaux sous l'arbre de Noël, manger le snack qui a été laisse a son intention, remonter la cheminée, grimper dans le traîneau et se mettre en route vers la prochaine résidence. En supposant que chacun de ces 91,5 millions d'arrêts soient uniformément distribués autour de la planète, nous parlons ici d'une distance de 1.200 mètres par résidence visitée soit un voyage total de 110 millions de kilomètres, sans compter les arrêts pour faire ce que la plupart d'entre nous faisons au moins une fois chaque 31 heures. 

    Cela signifie que le traîneau du Père Noël se déplace a 1.046 kilomètres par seconde, 3.000 fois la vitesse du son. 

    A titre de comparaison, le plus rapide artefact d'origine humaine, la sonde spatiale Ulysse, se déplace à une vitesse douloureuse de 44 kilomètres par seconde. Un renne conventionnel, lui, se déplace a une vitesse maximale de 24 kilomètres à l'heure, et encore, avec des anabolisants. 

    La charge portée par le traîneau ajoute un autre élément d'intérêt. En supposant que chaque enfant ne reçoive rien de plus qu'un jeu Lego de grandeur moyenne (un kilo), le traîneau transporte alors 321.300 tonnes, sans compter le Père Noël, qui est invariablement décrit comme souffrant d'embonpoint. Sur le plancher des vaches, les rennes conventionnels ne peuvent tirer plus de 150 kilos de marchandises.

    Même si l'on accordait aux rennes volants une capacité de traction 10 fois plus grande que la normale, il serait impossible de faire le travail avec huit ou neuf rennes : il faudrait 214.200 de ces rennes spéciaux. 

    Tous ces rennes augmentent le poids total à un sommet de 353.430 tonnes, quatre fois le poids du paquebot Queens Elisabeth - et nous ne tenons pas compte du poids du traîneau lui-même. 

    353.000 tonnes voyageant à 1.046 kilomètres par seconde créent une résistance énorme à l'air, chauffant les rennes de la même manière que la navette rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les rennes de tête absorberont 14,3 milliards de milliards de joules d'énergie. Par seconde. Par renne. 

    En résumé, ils exploseront en flammes presque instantanément, exposant les rennes adjacents à des dommages collatéraux sévères et créant des boums soniques assourdissants lors de leur passage au-dessus des agglomérations endormies et sereines. L'attelage entier de rennes sera vaporisé, en moins de 4,26 millièmes de seconde. 

    Pendant ce temps, le Père Noël sera sujet à des forces centrifuges 17.500,06 fois plus fortes que la force gravitationnelle. Un Père Noël de 125 kilos (ce qui semble très conservateur) serait écrasé au fond de son traîneau par 2.157.500 kilos de force. 

    Conclusion :

    L'apparition miraculeuse du Père Noël reste pour les plus grands scientifiques une donnée inexplicable !

    JOYEUX NOEL  

  • La réussite dans la vie ne tient vraiment qu'à peu de chose pour nos dirigeants !

    La réussite dans la vie ne tient vraiment qu’à peu de chose pour nos dirigeants !

    Depuis déjà quelques temps, la remarque de Jacques S. me pourri la vie. Je ne connais pas d'études, de statistiques ou de sondages sur le rapport de cause à effet entre l'acquisition d'une Rolex et une vie réussie, mais le (presque) sexagénaire a reçu un sacré coup au moral en apprenant cette information.

    Je regarde mon poignet et désespère : pas la moindre preuve de ma réussite. La sentence est tombée, implacable : j'ai plus de 50 ans, pas de Rolex... j'ai raté ma vie ! Jacques S., après avoir inventé la force tranquille pour François Mitterrand - qui, lui, aimait les beaux objets dans la discrétion -, voici donc sa dernière trouvaille. Ce monsieur est bel et bien le représentant de cette amoralité ambiante qui n'a pour seul culte que celui de l'argent. Joli modèle pour une jeunesse dont une partie a déjà tendance à se rêver chanteur ou star de foot... Alors, que pèsent les discours sur le travail, le respect, l'effort en face de cette assertion : si tu ne possèdes pas, tu es moins que rien ! La phrase de Jacques S. est passée en boucle sur les télévisions et les radios, sorte de dérivatif jeté au peuple et aux journalistes pour qu'ils rongent l'os qu'on leur tend. C'est bon pour cacher le reste, le mépris du Président et de sa Ministre de l'économie pour les citoyens en colère !

    Alors pourquoi ? Sommes-nous trop pingres, ignorants ou éloignés des rites et obligations des beautiful people ? Sommes-nous peut-être trop snobs, car, si « tout le monde » possède ce signe de reconnaissance de l'élite, cela devient alors ringard, le must consistant donc à porter une montre banale ?

    Quoi qu'il en soit, ce genre de remarque prouve, à ceux qui pouvaient encore en douter, que l'univers dans lequel évoluent ces gens-là n'est pas celui du commun des mortels ! Dans ce monde-là, on peut réussir sa vie en ayant servi la soupe aux socialistes, dans les années 80 et le caviar au monarque, vingt-cinq ans plus tard et si, en plus, on sert d'entremetteur en livrant en cadeau une épouse, là on touche aux rives du nirvana !

    La breloque brillante peut remplacer l'intelligence et la finesse d'esprit pour côtoyer les puissants, car dans son analyse, maître Jacques laisse entendre que lui possède une Rolex et donc qu'il a réussi, lui,  sa vie ! Alléluia !

    Je suis donc membre de la fraternité des humbles qui ont raté leur vie mais je rappellerai ici la prose de Pierre Desproges : « de deux choses l'une : ou bien Jacques S. est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu, ou bien Jacques S. n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup ! »

    Cela dit, il se peut aussi que Jacques S. ne soit qu'un imbécile...

  • Dis-moi, Nicolas, c'est quoi un voilier ?

    Dis-moi, Nicolas, c’est quoi un voilier ?

    Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, pourtant originaire de l'est de la France, je me targuais jusqu'à ce matin de reconnaître un voilier d'un bateau à moteur. Au cours de ma jeunesse, il me semblait, sur la Saône, voir évoluer ce genre d'embarcation au gré des vents. Privilégié, j'en conviens, j'ai eu la chance de jouir de vacances au bord de la mer (tant sur la Grande Bleue que sur l'Atlantique), où je pensais naïvement voir naviguer de magnifiques voiliers.

    Mais que lui arrive-t-il encore ? Quelle mouche l'a encore piqué ? Voilà ce que vous pensez, n'est-ce pas ? Eh bien, ce matin, comme d'habitude en ouvrant ma messagerie, le Journal Officiel est arrivé. Oui, je suis abonné au J.O., d'abord il est gratuit puis ça permet de vérifier que nos gouvernants et élus s'occupent d'une foule de trucs mais aussi de se tenir un peu au fait des nouvelles lois. Car en bon citoyen, vous n'êtes pas sans savoir que « nul n'est censé ignorer la loi » !

    Toujours est-il que ce matin, après avoir survolé rapidement les différentes rubriques, j'ai voulu rechercher (allez savoir pourquoi ?), un décret de nomination d'octobre 2007. Bon allez, je vous éclaire un peu, je recherche seulement un ami. Et là, par hasard, je découvre un document, émanant du ministère de l'Ecologie, du Développement de l'Aménagement durables (je m'en voudrais d'oublier un seul mot). Quel est l'objet de ce document ? Un « arrêté du 28 septembre 2007, relatif au permis de conduire des bateaux de plaisances à moteur, à l'agrément des établissements de formation à la délivrance des autorisations d'enseigner ». Sic...

    J'étais pas au bout de mes surprises, au titre IV de cet arrêté se niche l'article 16, qui lui, définit très précisément ce qu'est un voilier. Voilà une information intéressante qui aiguise ma curiosité. Car on ne dira jamais assez qu'un bateau à moteur n'est pas un voilier. Et vice versa.

    Et pour éviter tout risque de confusion, le ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, (je n'ai rien oublié ?), a donc élaboré la définition officielle, pour ainsi dire ontologique, du voilier. Et laissez-moi vous dire que, quand un responsable politique s'attaque au voilier, c'est du sérieux, c'est du costaud. Vous êtes prêts ? Alors jugez vous-même, on y va.

    « Sont considérés comme voilier les navires dont la propulsion principale est vélique, à condition que as 0,07 (m LDC) 2/3, mLDC étant la masse du navire en condition de charge, exprimée en kilogrammes et as, exprimée en mètres carrés, étant la surface de voilure projetée, calculée comme la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles qui peuvent être établies lorsque le navire au près, sur des bômes, cornes, bout-dehors, queues-de-malet ou autres espars, et de la surface du ou des triangles avant, jusqu'à l'étai le plus avancé, fixé de manière permanente pendant le fonctionnement du bateau au mât portant les voiles établies, sans recouvrement, en supposant que les drailles et les chutes sont des lignes droites. La surface du triangle avant de chaque mât doit être celle donnée par IJ/2, où I et J sont les mesurages entre la face avant du mât, l'extrémité arrière de l'étai et la ligne de livet au droit du mât. La surface des espars n'est pas incluse dans le calcul de la surface de voilure projetée, à l'exception des mâts-ailes. » Re-Sic...

    Je vous autorise à sortir prendre l'air pendant quelques minutes. Respirez un bon coup. Ça va ? Vous pouvez maintenant reprendre posément, tranquillement la lecture de ce morceau de bravoure. Je suis certain, que tout comme moi, vous n'en revenez pas. Vous pensiez bêtement, comme moi, qu'un voilier était un bateau à voiles. Vous avez maintenant la preuve que non. Personnellement, je n'ai ni voilier ni bateau à moteur, et à part le choc provoqué par ce galimatias, ça ne me bouleverse pas outre mesure. Mais je me mets à la place de l'heureux propriétaire d'un voilier. J'imagine sa perplexité. Pis : son désarroi. Pis encore : son angoisse. Il croyait en toute bonne foi, que son voilier était bien un voilier. Et voilà qu'il n'en est plus sûr du tout. Voilà qu'il se demande s'il ne navigue pas sur un ersatz de voilier, une contrefaçon de voilier. Est-il sûr que As 0,07 (m LDC) 2/3 ? A-t-il bien calculé la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles ? Et la surface du ou des triangles avant, jusqu'à l'étai le plus avancé ? A-t-il vérifié que les drailles et les chutes étaient des lignes droites ? A-t-il demandé leur avis aux bômes, cornes, bout-dehors, queues-de-malet et autres espars ? A-t-il mesuré la surface du triangle avant de chaque mât de façon qu'elle soit donnée par IJ/2 (et pas par quelqu'un d'autre) ? Parce que, sinon, il va falloir qu'il se rende à l'évidence : contrairement à ce qu'il s'imaginait, il navigue en réalité sur un pédalo. A voile peut-être. Mais un pédalo. Les faits sont là (et ils sont têtus) : tant qu'il n'aura pas fait le mesurage adéquat de l'extrémité arrière de l'étai et de la ligne de livet au droit du mât, il ne sera qu'un misérable imposteur...

    Et d'ailleurs, est-il bien sûr de toujours naviguer sur l'eau ? Je n'ai pas encore lu la définition scientifique de l'eau, établie par les services du ministère de l'Ecologie, etc..., mais à mon avis elle réserve des surprises. Il doit falloir multiplier la surface par le volume, diviser le résultat par la vitesse du vent et l'âge du capitaine, pondérer par la profondeur estimée, prélever des échantillons, évaluer la température par temps sec, appliquer le coefficient réducteur de traçabilité par rapport au développement de la durabilité. Et c'est ainsi qu'on découvre qu'en réalité on fait du pédalo sur du beurre. Ou du gruyère râpé. Alors qu'on se croit en pleine mer...

    J'espère en tout cas que le ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du etc..., mais aussi tous les autres ministres ont prévu, suite aux révélations et élaborations de lois, une assistance psychologique à tous les navigateurs à voiles et autres citoyens. Ils doivent savoir que, dans le cas contraire, ils doivent s'attendre à un gigantesque suicide collectif de personnes ayant tout simplement voulu ne pas ignorer la LOI...

     

  • Qui est le grand profiteur de cette nouvelle peur ?

    Qui est le grand profiteur de cette nouvelle peur ?

    La mobilisation démesurée contre la grippe A est à l’aune du principe de précaution. Elle permet de cacher la déconfiture du pays. Le sida, la tuberculose et le paludisme font chaque année plusieurs millions de morts. Je réside en Allemagne et pourtant, c’est bien contre le virus de la grippe A que mon pays d’origine dit industrialisé se mobilise comme jamais, investissant des dizaines de millions d’euros en commandant aux laboratoires pharmaceutiques des millions de doses de vaccin ; et c’est bien à propos de cette menace que son ministre de la Santé monopolise les antennes. Pourtant, des voix de plus en plus nombreuses et autorisées, commencent à s’élever pour s’étonner de cette démesure dans la mobilisation et de ce qui pourrait bien être une dérive du principe de précaution. Cette campagne est-elle fondée sur des faits, sur des menaces réelles, sur des dangers exagérés ou sur des peurs orchestrées et programmées ? A qui va profiter cette pandémie ? Ces millions de doses de vaccin qu’on nous promet obligatoire ne sont-elles pas potentiellement plus dangereuse que la maladie elle-même ? A qui profite cette peur ?

    La société française hyper-médiatisée fonctionne de plus en plus sur la peur : peur des accidents, peur de la vitesse, peur du chômage, peur des nouvelles maladies, peur du terrorisme, peur des étrangers, peur de nouvelles religions, peur des médecines ou thérapies non conventionnelles, peur de l’avenir, peur de tout ce qui s’écarte de la normalité. Avec le sentiment d’être menacés de tous côté, ne sommes-nous pas plus manipulables ? Ces menaces réelles ou dramatisées ne risquent-elles pas de rendre acceptables à nos yeux ce qui, en temps normal, nous semblerait inacceptable ? des lois liberticides, des règlements arbitraires, des obligations de soins, une médecine officielle obligatoire, les autres thérapies au rancart, quelques religions traditionnelles reconnues, les autres sur liste noire, des caméras à chaque coin de rue, le port de certains vêtements interdit, une éducation uniforme, standardisée et obligatoire, etc…

    Je ne voudrais pas que la France mon Pays continue dans cette voie. Oui, la peur ne profite je crois qu’à ceux qui en font le commerce et à quelques démagogues.

     

  • Mais où est donc passé l'automne.

    Mais où est donc passé l’automne.

     

    Il semblerait que ça commence à sentir l’automne. Il fait un peu plus frais le matin et carrément plus frais le soir. Quelques feuilles commencent même à jaunir, c’est dire. On est tout de même presque un mois après la date officielle de l’inauguration de l’automne, qui dure trois mois, a déjà presque mangé un tiers de son temps. Honnêtement, vous vous en étiez aperçus, vous ? Normalement, en automne, on allume le chauffage, les feuilles tombent, on sort les pulls, on graisse le parapluie, on cire les bottes, on pense déjà aux cadeaux de Noël. Eh bien, rien de tout ça cette année. Octobre est déjà bien entamé et on se croit encore fin août. A la télé, on voit des gens se baigner dans la mer. Il fait encore plus de 20°C chez nous. Il ne pleut pas (en tout cas moins qu’en août). Tous les arbres ont encore toutes leurs feuilles (quoique, pour être franc, je ne les ai pas toutes comptées). Normalement, je devrais être drôlement content. Je n’apprécie pas de voir les feuilles tomber. Je n’aime pas voir les arbres sans feuilles. Je n’aime pas l’automne qui voit le noir gagner matin et soir, qui est froid, qui est humide, qui fout le cafard. Là, c’est comme qui dirait l’été qui joue les prolongations. Peut-être même qu’on va zapper l’automne et passer directement à l’hiver. S’il y a un hiver. Donc, je devrais être content.

    Pourtant, je me sens tout chose. Pas vous ? Je suis à fond d’accord pour chanter, avec le vieux Bob Dylan, « les temps changent ». Mais beaucoup moins quand c’est le temps qui change. Le temps qui change le temps. L’été, c’est en été. L’automne, c’est en automne. Je ne sors pas de là. C’est du moins ce qu’on m’a appris à l’école, quand j’étais petit. Et j’aime autant vous dire qu’à l’époque les étés ressemblaient vraiment à des étés. Et les automnes à des automnes. Exactement comme dans les livres de classe, avec leurs beaux dessins de soleil sur la mer ou de chute de feuilles dans les forêts. Encore une fois, je déteste quand il fait froid, je déteste quand il pleut, je déteste quand il fait noir. Mais cette détestation fait partie du jeu : elle est rituelle, normale, habituelle. Parce qu’elle a une contrepartie : plus je déteste l’automne et le froid, plus j’adore le printemps, les premières feuilles, les premières chaleurs. Là, j’ai l’impression qu’on me vole quelque chose. On me vole le droit de ne pas aimer l’automne. On se balade en chemisette, on traîne à la terrasse des café, on rêve d’aller à la mer. N’importe quoi !

    Vous allez me dire que c’est tout de même mieux dans ce sens-là que dans l’autre : quand l’été est tellement pourri qu’on passe directement du printemps à l’automne. D’accord, mille fois d’accord. Et pourtant, je me sens bizarre. J’ai l’impression d’être entré dans une autre dimension. De flotter dans un décor irréel, façon science-fiction. Ça doit être ce qu’on appelle l’horloge biologique. A force, le corps a pris des habitudes. Il attend la chute des feuilles comme j’attendais le Nîmes – Paris de 06h15. Si ça n’arrive pas, ça ne va pas. La seule chose qui fasse automne, c’est la nuit qui tombe de plus en plus tôt et finit de plus en plus tard. Mais justement : comme le reste ne suit pas (le froid, la pluie, les feuilles qui tombent…), ça fait encore plus bizarre. Imaginez qu’il fasse nuit le 20 décembre à 4 heures de l’après-midi avec 21°C à l’ombre, où on va, là ?

    Le côté positif, c’est que ça oblige à réfléchir à tout ça : le corps, le temps, les saisons. La nature, quoi. On réalise combien on dépend de tout un microclimat, de toute une alchimie subtile et complexe qui fabrique l’humeur, le moral, l’adaptation au monde. Il y a un rythme, des rites, d’année en année, qui font partie de la grande négociation avec la vie. Ce petit décalage, cette année, cette petite perturbation obligent à y repenser, pour comprendre les symptômes dont on est affligés. Cette sensation qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Alors qu’on devrait être drôlement contents parce que l’automne, le triste automne, est en retard. C’est l’occasion de prendre toute la mesure du temps, le vrai, le temps qui fait tous les jours, les semaines et les saisons. Et de résister au temps qu’on nous fabrique, le temps de la télé, le temps des médias, l’urgence et l’accélération, l’hystérie, la précipitation, puis le long engourdissement, l’oubli, l’amnésie. On nous fabrique du faux temps, de la fausse durée, comme il y a de la fausse monnaie. Du temps artificiel, comme des fleurs en plastique. On nous impose des rendez-vous, on nous crée de l’impatience, on nous mitonne du suspense. On nous fait vivre par à-coups, par impulsions, on nous fait faire la course, le cœur à cent à l’heure. Puis on nous laisse en plan. Avant de nous lancer sur une autre urgence, à coups de « journées cruciales », de « semaines décisives », de « rendez-vous déterminants ». On est comme des cobayes dans leur cage, stimulés par une série d’impulsions électriques. Oui, nous sommes des cobayes. On nous prends pour des cobayes. On court comme des malades. On tourne en rond. On accélère. On s’arrête. On fait demi-tour. On repart. Au coup de sifflet des médias. Et on finit par être complètement détraqués. On se fait voler notre temps, notre façon à nous d’habiter le temps qui passe, à son rythme, au rythme des saisons.

    Et voilà qu’un léger décalage, un retard d’automne comme un retard du train Nîmes-Paris, nous fait réintégrer notre temps, notre corps. Il y a quelque chose qui ne va pas. Quelque chose qui nous tracasse. Et c’est très bon signe, finalement. Le signe qu’on n’est pas des robots actionnés à distance, émotions, sensations, réactions. Il fait trop chaud en automne. Il ne pleut pas. Les feuilles ne tombent pas. Et on se demande ce qui se passe.

    Bonne nouvelle : on est des hommes, finalement.

  • A MES PARENTS

    A mes Parents.

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  • A quoi parfois, les médias peuvent-ils bien penser?

    A quoi parfois, les médias peuvent-ils bien penser?

    Déjà enfant, ma Mère s'inquiétait quand elle me voyait m'approcher d'un réveil ou tout autre « ustensile » susceptible de se démonter. Et pour cause, si le démontage ne me posait aucun souci, il n'en était pas de même de l'opération inverse. Par la suite, les relations entre les machines et moi ne se sont pas améliorées, bien au contraire et la situation perdure encore, quoique ces derniers temps les choses semblent tout de même progresser un peu.

    Vous pouvez être certain que chaque fois que je voulais par exemple, boire à une fontaine à eau, il se passait quelque chose. Il suffisait que je tire un verre en plastique pour que tous les autres verres me dégringolent sur les pieds. Où alors, en tirant un verre, ça faisait un bruit d'enfer. Pourquoi ? Mystère. Et bien entendu, ça n'arrivait qu'à moi. Quand les autres venaient boire à la fontaine, tout se passait normalement. Qu'en conclure, sinon que les fontaines à eau ne m'aimaient pas ? Mais, il en était de même pour la machine à café. Il suffit de mettre 40 centimes dans la fente, d'appuyer sur le bouton (café court sucré) et hop, un gobelet tombe de la machine et le café tombe dans le gobelet. Sauf que moi, si je mettais 40 centimes, je pouvais être certain que mes deux pièces de 20 centimes retombaient illico dans la case « retour monnaie » où que le café tombait mais il n'y avait plus de gobelet où encore il y avait un gobelet mais qui tombait de travers de façon à ce que le café coule à côté... De toute manière, tintin pour le café.

    C'est la vie et je prends la « chose » avec philosophie. Ce qui ne m'empêche tout de même pas de bourrer les machines en question de coups de pied et de coups de poing. Ça leur apprend à qui elles ont affaire !

    Tout ça pour vous dire que mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai lu dans mon quotidien favori, à la rubrique « question du jour », ce titre insensé : « Comment bien nettoyer mon ordinateur ? » Attention, pas l'extérieur, l'intérieur. Eh bien, je vais vous le dire comme je le pense : cet article est une pure et simple incitation au suicide. J'espère qu'a mon quotidien, ils ont un bon service juridique. Ils vont en avoir besoin.

    Nettoyer l'intérieur de l'ordinateur, en voilà une idée ! Les médias ont de ces lubies, parfois. Et pourquoi faudrait-il le nettoyer ? Je vous pose la question... « Parce que les composants sont très sensibles à la poussière ». Moi aussi, je suis sensible à la poussière, je ne me démonte pas pour autant. Car c'est bien de ça qu'il s'agit. Lisez plutôt : «  Pensez à bien vous outiller : tournevis, brosse ou pinceau. Coton-tige, aspirateur avec un embout suceur, compresseur d'air ou bombe d'air comprimé, aérosol ou produit spécial pour l'électronique et éventuellement masque antipoussière et gants en latex. » Je n'invente rien, c'est écrit noir sur blanc. On se croirait à « Urgences », juste avant une opération fatale qui va achever le patient. Un tournevis ! Un aspirateur ! Un compresseur ! Manque juste le marteau-piqueur et le Karcher.

    Bon supposons que j'aie tout le matériel et supposons également que je sois assez fou pour jouer les kamikazes. On procède comment ? Vous allez voir, c'est très simple : « Déconnectez tous les périphériques. Repérez les vis qui servent à fixer le boitier de protection et dévissez-les. Afin d'éviter les décharges d'électricité statique, touchez l'encadrement métallique à l'intérieur de l'ordinateur, puis débranchez le cordon d'alimentation. » Vous avez bien compris : mon quotidien prend délibérément, sciemment, le risque de m'électrocuter. Et, pour l'éviter, vous avez vu ce qu'il me propose ? Toucher du métal. Vous ne trouvez pas ça louche ? A se demander à quoi les journalistes pensent, parfois.

    Lisons la suite : « Eliminez les plus grosses masses de poussière avec l'aspirateur puis projetez de l'air comprimé. » L'aspirateur dans l'ordinateur ! Je vois d'ici la scène : j'approche l'aspirateur de tout le bazar à l'intérieur et hop tout le bazar aspiré d'un seul coup ! Plus rien dans l'ordinateur. Nettoyé de fond en comble. Plus un seul grain de poussière, plus rien du tout. Après, tu débranches l'aspirateur, tu l'ouvres, tu vides le sac, tu retrouves tous les bitoniaux, les trucs et les machins, et tu passes le reste de ta vie à essayer de remettre tout ça en ordre. Fastoche.

    Ils me prennent pour un électricien ou un garagiste, les journalistes de mon quotidien ? Et attention ! « Assurez-vous que les barrettes mémoires, les cartes d'extensions et les nappes de connexion sont bien engagées dans leurs emplacements. » Comment voulez-vous que je reconnaissent, au premier coup d'œil tous ces composants tout aussi méconnus que barbares et surtout les nappes ? Car j'ai des nappes dans mon ordinateur. Manquait plus que ça. Qu'est-ce qu'elles foutent dans mon ordinateur, j'aimerais bien le savoir. Savoir que quand je clique sur ma souris, je déplie une nappe sous le capot de mon ordinateur, ça me rend nerveux, j'aimerais bien savoir qui met le couvert.

    Et ensuite ? Ensuite, « Aspergez le chiffon antistatique de produit spécial et nettoyez les parties métalliques puis l'intérieur et l'extérieur du capot de protection que vous revissez. » a condition de retrouver les vis. Parce que c'est bien beau de dévisser, mais pour te rappeler où t'as bien pu mettre ces foutues vis, microscopiques et quasiment invisibles, c'est une autre histoire. A tous les coups, elles sont tombées par terre. Encore heureux si le chat ne les a pas avalées. Allez, courage, c'est presque fini : « Enfin, propulsez l'air comprimé sur le clavier puis retournez-le et secouez-le au-dessus d'une corbeille. » Et là, qu'est-ce qui se passe ? Il se passe que les touches du clavier se détachent et tombent. Sinon, pourquoi faudrait-il le secouer au-dessus d'une corbeille ? Pour que les touches tombent dedans, tiens la bonne poire ! Et après tu les ramasses et tu essaies de les remettre en place. A condition de te souvenir de l'ordre des lettres sur le clavier. L'intérêt de l'opération, je l'avoue, m'échappe complètement.

    Ce que je préfère, c'est la conclusion. Une fois que tout est fini, « votre environnement de travail est tout propre ». On voit que l'auteur de l'article ne me connaît pas. Sachez, cher monsieur, qu'à la suite du chantier dans lequel vous m'aurez inconsidérément entraine mon environnement, comme vous dites si bien, sera entièrement dévasté, carbonisé, tchernobylisé.

    De toute façon, j'attends avec intérêt votre prochaine « question du jour » : « Comment bien nettoyer votre bureau après avoir nettoyé votre ordinateur ? ».

  • Le Rottweiler où l'histoire de Rico

    Le Rottweiler où l’histoire de Rico

    Les chiens de race Rottweiler ont acquis une mauvaise réputation de deux manières. La première de ces raisons est que cette race a une facilité pour le dressage de chien d'attaque comme quelques autres de ses congénères. Des gens sans scrupules abusent de cette faculté en les éduquant pour répondre aux besoins de leur maître. Ceux-ci ont des intentions malveillantes ou encore sont carrément inconscients et stupides. Le Rottweiler n'est absolument pas à blâmer puisqu'il ne répond tout simplement qu'aux ordres de son maître. La deuxième raison relève des légendes urbaines inspirées des films d'horreur et de violence. Les producteurs de films à sensations exploitent cette réputation et l'amplifient au cinéma comme à la télévision. Satan, vampires et truands sont accompagnés de chiens Rottweiler aux crocs et aux grognements terrifiants. L'aspect du chien, noir et fauve, n'inspire pas non plus la confiance même si c'est une bête magnifique qui gagne à se faire connaître. En France, les compagnies d'assurance habitation pénalisent les propriétaires de Rottweiler en ajoutant une prime de risque et en refusant même, quelques fois, d'émettre une police d'assurance, alors même qu'en Allemagne le « Rott » est considéré comme un animal de compagnie. Le Berger-Allemand, le Doberman et le Rottweiler font partie des canidés sur la liste de risque des assureurs. Ils se basent sur la réputation générale et non sur des statistiques vérifiables. Le Berger-Allemand ne jouit pas d'une si mauvaise réputation dans la population, car il a été souvent le héros de film et de série télévisée (Rintintin) attirant la sympathie du public en général. Tout ceci n'est qu'une question de perception et il est bien dommage que la race Rottweiler subisse les conséquences de l'ignorance et de l'inconscience de quelques maîtres irresponsables. L'histoire de cet animal remonte à l'époque romaine, des « mâtins », ancêtres de nos rottweilers d'aujourd'hui. Ils gardent le bétail destiné à nourrir les légionnaires pendant les grandes campagnes militaires. Ces mâtins ne sont alors pas destinés au combat, et ils sont de ce fait bien socialisés aux humains. Une fois les Alpes passées, les Romains progressent jusqu'en Germanie, où ils installent des garnisons, notamment à Rottweil, dans la région du Wurtemberg. Au Moyen Âge, Rottweil devient une ville très prospère, avec une forte activité commerciale. C'est à ce moment que l'on retrouve l'ancêtre du rottweiler sous le nom de metzgerhund (littéralement « chien de boucher »), parce qu'à l'époque il accompagne justement les bouchers, faisant office de bouvier (garde et conduite des bœufs) et de chiens de garde pour les maîtres. Avec le temps, la race devient plus homogène et c'est à la fin du XIXe siècle qu'apparaît le nom de rottweiler ou bouvier allemand, alors qu'il est présenté à une exposition en 1892. L'interdiction du transport de bétails étant décrétée au début du XXe siècle, le rottweiler perd son emploi et manque de disparaître. Mais il obtient sa « reconversion » pendant la première guerre mondiale dans le domaine militaire, ainsi qu'à la ferme. Sur le plan international, le rottweiler a d'abord conquis les États-Unis entre les deux guerres, où il a été reconnu en 1935, alors qu'il a fallu attendre 1966 pour le voir en Angleterre et les années 70 en France. Actuellement on peut dire qu'il a rattrapé son retard puis qu'il est quatrième au « hit-parade » des naissances en France. Rico quant à lui est né en octobre 2003 dans le sud de la France à Saint Gilles. En janvier 2004, à la recherche d'un Rottweiler, il nous paru, seul « garçon » au milieu de deux sœurs, celui qu'il nous fallait. En une nuit, après les formalités administratives adéquates, il passa du sud de la France au sud de l'Allemagne. Elevé avec des enfants dans une ambiance saine, très sociabilisé il est depuis toujours un constant plaisir pour ceux croisant son chemin.

  • Vivre en Allemagne

    Une chance de vivre en Allemagne.

     Lors de mon départ pour l'Allemagne, les réactions de mon entourage ont été plus que mitigées.
    A titre personnel d'abord car je m'éloignais de mes amis mais aussi parce que l'Allemagne n'a rien de glamour dans l'imaginaire collectif français. J'ai souvent entendu cette réflexion : «M'expatrier d'accord mais seulement en Italie ou Espagne, au moins là-bas il fait beau. L'Allemagne, moi, je pourrais pas».

    Mais il faut bien tout de même se l'avouer : il est bien agréable de vivre en Allemagne.

    Il est vrai que nous aimons souvent nous moquer des travers de nos voisins d'outre-Rhin, mais je reconnais la chance de vivre ici.

    La chance de pouvoir se promener dans les rues (mêmes désertes) à minuit et de n'avoir même pas peur de se faire agresser ou simplement insulter. La chance d'avoir un ticket de caisse normal au supermarché et d'être bien traité dans les magasins. La chance de ne pas craindre les bactéries dans son assiette et de manger copieusement et pour un prix raisonnable dans les restaurants. La chance de me déplacer sur certaines autoroutes au maximum de la vitesse de ma voiture tout en sachant que dans chaque village un radar (non signalé) vérifiera que je suis bien à 50 km/h. La chance de pouvoir aller assister à toutes sortes de spectacles ou d'activités et de savoir que ce sera facile, pas trop cher et de toute façon toujours agréable. La chance de pouvoir trouver des toilettes propres dans tous les endroits publiques (gares y compris) sans avoir même à consommer. La chance de ne pas être interpellé à tout bout de chance pour n'importe quoi et voir que la Polizei est respectable et respectée de tous les citoyens y compris des jeunes. La chance de vivre l'enthousiasme simple des gens, leur calme et leur civisme. La chance d'apprécier un peu moins « d'intellectualisation » à propos de tout, un peu moins d'arrogance et de mépris pour ce qui ne rentre pas dans les cases définies par une soi-disant « élite ». Enfin, la chance de découvrir aussi de vraies bonnes bières d'un demi aussi.

    Mais il faut encore « tordre le cou » aux idées reçues et parce que les clichés ont la vie dure, voici ma version des faits et ma vision du Bade-Wurtemberg après deux ans passés dans ce pays.

    Non, le ciel n'est pas toujours blanc et bleu et le vent ne rend pas fou.

    ...Mais je peux mettre mon énervement ou ma gaieté sur le compte de ce vent chaud et sec qui vient du sud par-dessus les montagnes et qui repousse le mauvais temps vers le nord, c'est une bonne excuse.

     Non, les magasins ne ferment pas le samedi à midi.

     ...c'est parfois vrai dans les petites villes mais dans les grandes villes comme Stuttgart, tous les magasins sont ouverts du lundi au samedi jusqu'à 20 heures.

     Non, les Allemands ne vont pas travailler en pantalon de peau.

     ...Mais les costumes traditionnels sont revenus à la mode depuis quelques années et même les plus jeunes n'hésitent pas à le revêtir à l'occasion d'une fête.

     Non, les Allemands ne chantent pas « Holia u-i-ri, djo ha-i-ri » à tue-tête sur leur vélo.

     ....Mais vous retrouverez la Tyrolienne ce chant traditionnel bavarois dans les fêtes folkloriques

    Non, les enfants ne sont pas élevés à la bière.

     ...Ce que vous voyez dans leur verre, c'est du jus de pommes mélangé avec de l'eau gazeuse (Apfelschorle)

     Non, je ne suis pas obligée de me soigner uniquement par les plantes, les antibiotiques, ça existe aussi.

     ....Mais côté cosmétiques bio, les femmes sont plutôt gâtées entre Weleda, Kneipp et le Dr Hauschka.

     Non je n'ai pas pris 10 kg depuis mon arrivée à cause des gâteaux à la crème et des saucisses.

     ....Mais il est vrai que l'ami cochon est roi à la table : un jarret de porc croustillant rôti à la broche. Hum, quel régal ! Quand au gâteau, la Forêt Noire (Schwarzwälder Kirsch) c'est une succulente pâtisserie et quoiqu'on en dise, je sais qu'il y a des amateurs de ce genre de pâtisseries parmi vous...

     Non, les clochers à bulbe ne me lassent pas.

     ...Même si la décoration baroque est parfois excessive, elle s'intègre parfaitement dans les paysages. Allez faire un tour à l'église de Weingarten, l'une des plus belles églises baroques du monde.

    Au final, j'ai adopté la philosophie allemande « Vivre et laisser vivre » et je trouve qu'il fait bon vivre en Allemagne. On dirait le Sud comme disait la chanson, mais sans les désagréments !

    Alors, convaincus?

  • La clope ou l'antidépresseur ?

    La clope ou l’antidépresseur ?

    Fumer est pour moi une nécessité pour combattre mon stress, et pour la société un moindre mal !

    Permettez-moi, je vous en conjure, de pousser un cri de rage en qualité de fumeur. Ainsi donc, les fumeurs sont devenus l’unique catégorie de la société à ne pas avoir de défenseurs, de comités de soutien, d’intellectuels médiatiques, d’artistes engagés en leur faveur. La seule catégorie de minorité, bien qu’étant des millions, sur le dos de laquelle se dégage un accord consensuel pour la stigmatiser, la persécuter toujours davantage. Au nom de la déesse « santé publique ». La France a déjà trop de vieux, trop de retraités mais, apparemment, il n’y en a pas assez quand même.

    On veut forcer les fumeurs à vivre longtemps, et ce qu’on n’aura pas dépensé à soigner leur cancer, il vaudra mieux le dépenser plus tard à leur payer des retraites, des « auxiliaires de vie », des maisons de retraite ? Je coule une vie paisible de retraité après avoir honnêtement travaillé, je paie mes impôts et je fume. Pourquoi ne me fout-on pas la paix ? Fumer est pour moi nécessaire pour mon stress. J’ai le choix entre la cigarette ou les antidépresseurs.

    Je préfère la cigarette et de plus j’ai plaisir à fumer.

    Ah oui ! C’est vrai, mon plaisir est criminel : « 3 000 personnes meurent du tabagisme passif ». Donc je suis un criminel. Mais à cette différence que tous les criminels même volontaires ont droit à des avocats et bénéficient quelquefois de circonstances atténuantes. Une chose est certaine, si je ne meurs pas du tabac pour faire plaisir à tous les professionnels de la persécution des fumeurs, ma vie aura tout de même été pourrie par tous ces gens qui veulent me voir à tout prix vieux et en bonne santé.

    Arrêtez de vouloir nous construire une société complètement aseptisé : il y a franchement pire pour la société que de fumer, n’en doutez plus.

    Il suffit de consulter les chiffres de l’Insee pour voir que le tabac a rapporté en 2008 près de 20 milliards d’euros (net de toutes dépenses de santé et coûts corollaires). Il faut donc avertir les « antitabac » qu’il leur faudrait débourser chacun (du bébé au centenaire) près de 200 € par an le jour où les fumeurs seront définitivement interdits de leur plaisir… Y sont-ils prêts ? Sans compter que le gouvernement se donne bonne conscience auprès de la population en stigmatisant les fumeurs, ce qui permet de passer sous silence les salades aux pesticides, les pommes de terre irradiées, les carottes aux fongicides et j’en passe, la liste serait interminable…

     

     

  • 13 août 1961

    13 août 1961 – Qui se souvient encore de cette date ? Et pourtant…

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la division de l'Europe en deux blocs antagonistes apparaît dès 1947, avec la mise en place du «rideau de fer» courant de Lubeck jusqu'en Tchécoslovaquie et au-delà.

    Mais c'est à Berlin que se cristallise le refus de l'Ouest d'accepter définitivement la partition de l'Allemagne et de l'Europe. Il n'y aurait jamais eu de mur de Berlin si les Américains et les Anglais n'avaient réagi avec vigueur au blocus de l'ancienne capitale du Reich !

    Le Mur avant le Mur

    Entrepris le 24 juin 1946 par les Soviétiques qui occupent Berlin-Est, il consiste à couper les communications terrestres entre Berlin-Ouest, réparti en secteurs anglais, américain et français, et l'Allemagne occidentale. La réussite du coup de force que représentait le blocus aurait signifié l'abandon par les alliés occidentaux de Berlin et son occupation par les Soviétiques. Mais, pendant près de onze mois, les Américains et les Anglais organisent un pont aérien pour ravitailler les berlinois de l'Ouest.

    Malgré 76 morts et un coût financier considérable pour les Occidentaux, le pont aérien finit par contraindre les Soviétiques à mettre fin au blocus, en avril 1949. La première raison de la construction du mur de Berlin tient donc à la détermination des Occidentaux à ne pas abandonner Berlin-Ouest aux Soviétique. En 1950, le land de Berlin-Ouest est intégré au sein de la nouvelle République fédérale d'Allemagne. Son statut d'enclave occidentale au milieu d'un territoire contrôlé par la RDA est ainsi conforté. L'existence de Berlin-Ouest continue d'être insupportable pour les soviétiques car les Allemands de l'Est y votent chaque jour «avec leurs pieds» en fuyant le régime soviétique. Il devient difficile de contrôler les 500 000 personnes qui traversent chaque jour la ligne de démarcation berlinoise, à pied ou par les réseaux de communication ferroviaire et métropolitain.

    Berlin-Ouest est le principal espace de transit des Allemands de l'Est émigrant à l'Ouest. En 1958, déjà plus de trois millions d'allemands de l'Est ont fui pour la RFA. Cette hémorragie humaine prive le pays de main-d'œuvre et montre à la face du monde la faible adhésion à la soviétisation de l'Allemagne de l'Est.

    L'URSS tente un nouveau coup le 27 novembre 1958 en lançant un ultimatum exigeant le départ des troupes occidentales dans les six mois pour faire de Berlin une «ville libre» démilitarisée. Les alliés occidentaux refusent. En 1961, les Soviétiques prennent donc la décision de faire supprimer par la RDA la ligne de démarcation berlinoise en construisant un mur, qui deviendra «le mur de la honte». Cette construction commence les 12 et 13 juin 1961 avec la pose de grillages et de barbelés autour de Berlin-Ouest. Puis les Soviétiques choisissent une date idéale pour faire exécuter leur œuvre : le 13 août 1961, soit en plein pont estival pendant lequel nombre de chefs d'État occidentaux sont en vacances.

    La RDA annonce avoir l'agrément du pacte de Varsovie et présente la construction un « mur de protection antifasciste ». Des unités armées de la RDA encerclent-elles Berlin-Ouest de façon hermétique et la construction du mur se réalise dans un temps record, ce qui signifie qu'il est le fruit d'une préparation longue et minutieuse.

    Le mur est plus qu'un mur

    Le mur est bordé de mines anti-personnelles, de pièges pour tanks, de barrières d'alarme... Au mur de 3,5 m de hauteur courant sur 155 km autour de Berlin-Ouest s'ajoutent ensuite les «murs» créés par la fermeture des réseaux de communication ferroviaire et métropolitain entre Berlin-Ouest et Berlin-Est.

    Sur les 81 points de passage existant avant août 1961, 69 sont fermés dès le 13 août, par des barbelés et des murs de briques. Pour les visiteurs étrangers est assigné un point de passage unique situé dans Friedrich Strasse (Chekpoint Charlie), ouvert jour et nuit. Les échanges économiques cessent entre les deux Berlin : 63 000 berlinois de l'Est perdent leur emploi à l'Ouest, et 10 000 de l'Ouest perdent leur emploi à Berlin-Est.

    Pour faire face à cette nouvelle situation, de nombreux grands équipements concernant la culture (opéras), l'éducation (universités), les sciences (parcs zoologiques) sont dédoublés.

    Les «passe muraille»

    L'appel de la liberté reste constant tout au long des 28 ans de l'histoire du mur. Des milliers d'Allemands de l'Est tentent de le franchir au péril de leur vie. Au total, d'août 1961 au 8 mars 1989, 5 075 personnes réussissent à s'évader de l'Est pour Berlin-Ouest par divers moyens : escalade, mais aussi souterrains, voitures spécialement transformées, fuites à la nage sur la Spree... 588 personnes périssent dans cette tentative.

    Le mur après le mur

    En 1989, le gouvernement de la RDA ne parvient plus à enrayer l'émigration car celle-ci utilise un nouvel espace de transit, la Tchécoslovaquie, qui finit, sous la contrainte des milliers de voitures fuyant l'Est, par ouvrir ses frontières avec l'Autriche. Aussi le 9 novembre 1989, Günter Schabowski, membre du bureau politique, annonce-t-il la décision du gouvernement de RDA d'autoriser «les voyages privés à destination de l'étranger [...] sans aucune condition particulière».

    Quelques heures plus tard seulement, les douaniers de Berlin ne parviennent plus à faire face à la demande et ne peuvent faire autrement de que de laisser simplement passer. Le mur est vaincu.
    Puis, fin 1989 et en 1990, le mur est démantelé à raison de 100 mètres en moyenne par nuit, avant l'organisation d'une démolition officielle qui se termine fin 1991. Six pans de mur sont conservés pour mémoire.

    Toutefois, le mur demeure une cicatrice économique et humaine. Avant la guerre, Berlin était le plus gros et le plus innovant pôle économique et surtout industriel d'Allemagne. Puis Berlin-Ouest, en raison de son statut d'exception s'est retrouvé écartée de tous les secteurs d'entreprise innovants. À Berlin-Est, le système d'économie planifié socialiste, avec des entreprises étatisées et une organisation en grosses entreprises, entraîne déficience dans l'organisation et la rentabilité de l'économie.

    Depuis 1990, Berlin, redevenu capitale allemande au détriment de Bonn, bénéficie de l'apport croissant d'administrations politiques nationales, de l'implantation d'institutions diverses, de l'installation de marques connues et surtout d'un essor touristique. Berlin a retrouvé ses «Champs Élysées», avec l'avenue Unter den Linden (sous les tilleuls), artère Ouest-Est allant de la porte de Brandebourg jusqu'à la place du château (détruit et en voie de reconstruction).

    Les murs fort heureusement ne servent plus à rien, si ce n'est que de séparer les hommes. Pourtant l'homme continue à élever des murs, pour scinder des jardins, séparer deux maisons, partager deux pays...

    Combien faudra-t-il encore de victimes innocentes pour qu'enfin les hommes puissent se parler sans avoir à élever des murs ?

  • Semaine de Bach

    Ansbach - Bachwoche (semaine de Bach)

    En Janvier 2009, Gerhard, notre ami de Donaueschingen, nous proposait de participer avec lui à la Bachwoche de Ansbach. Il faut dire que Gerhard est musicien et que depuis 40 ans, il participe à ce festival. Rendez-vous pris, nous voilà donc ce week-end du 7 au 9 aout à Ansbach.

    La semaine de Bach est un festival biennal international qui se tient depuis 60 ans à Ansbach. Petite ville au nord de la Bavière en Franken. Ansbach, la capitale de la région de la Franconie centrale, ancienne résidence des Margraves de Brandebourg-Ansbach, est fière de ses 1250 années d'existence, à la fois mouvementée et changeante.

    La ville qui compte aujourd‘hui 40.500 habitants, se situe aux abords de la route historique des châteaux médiévaux et proche du parc naturel dansement arboré des Hauteurs de la Franconie.

    Par son patrimoine exceptionnel, Ansbach occupe une place importante parmi les villes de Franconie. Des monuments architecturaux comme par exemple la Chancellerie de la Cour (Hofkanzlei), les églises St. Johannis et St. Gumbertus, la résidence et ses vingt-sept salles extraordinaires et l'Orangerie à l'intérieur des jardins du château témoignent du passé glorieux de l'ancienne ville de résidence.

    Aujourd'hui, ce sont également des immeubles récents comme la faculté d'Ansbach, des sièges d'entreprises, les différents établissements publics ainsi qu'un centre commercial attirant qui contribuent au caractère de l'ancienne ville de garnison.

    Ansbach offre un cadre idéal pour le festival de Bach. Château baroque, orangerie et jardins, il n'y a pas plus belle coulisse. Mais pourquoi y consacrer une semaine à Bach ? Jean Sébastien n'a jamais mis les pieds dans la ville, ce qui n'empêche pas les amis de sa musique - qui viennent du monde entier - de s'y rencontrer tous les deux ans.

    Ce choix est dû à la division de l'Allemagne, les « villes de Bach » se trouvant toutes, à l'époque, en Allemagne de l'Est, on choisit Ansbach. Les fans de Bach s'y retrouvent depuis 60 ans. 20 000 billets sont vendus à chaque représentation.

    Un conseil : réserver suffisamment à l'avance pour avoir une chance d'obtenir une place et une chambre à un prix raisonnable.

    Et là, nous sommes à des années lumières de la Star Ac !!!

    Un pur moment de bonheur où le temps semble suspendu à chaque note de musique. Les concerts s'enchaînent, plus envoutants les uns que les autres, les musiciens se succèdent, plus virtuoses les uns que les autres, les choristes relaient les solistes, ténors, sopranos et autres altos tous plus enchanteurs les uns que les autres. Nous sommes dans un autre monde où le passé rencontre le présent dans une ambiance tour à tour feutré ou fracassante.

    2011, rendez-vous est déjà pris pour un moment exceptionnel...

     

     

    Semaine a ansbach

     

    Pour connaître les acteurs de cette merveilleuse semaine voir "Musique"

  • Le système éducatif Allemand

    L'éducation nationale en Allemagne - Kultusministerium

    Il est très délicat d'expliquer aux étrangers le système scolaire français. En effet, que l'université soit devenue un deuxième choix pour les étudiants est une absurdité qui dérange la réflexion. D'un autre côté, le système allemand n'est pas de la tarte non plus. Et la comparaison entre les deux modèles est souvent un sujet de questionnement pour les parents et les politiques.

    Il est de tradition en Allemagne que les femmes allaitent. Jusqu'à une époque récente, les femmes renonçaient en grande majorité à leur travail quand elles mettaient au monde leur progéniture. La natalité étant tellement basse, et chaque Land étant responsable de l'éducation, un nouveau système a été mis en place qui permet aux mères et aux pères de prendre sept mois de congé chacun pour s'occuper de leur descendance. Puis les petits peuvent aller à la crèche, qu'on appelle Kita. Elle fait aussi office de Kindergarten. Les enfants passent leur temps à jouer, certes, mais se préparent à la vie en collectivité. Pendant cette période , l'accent est mis sur les langues (étrangères mais également régionales) et la préparation vers l'école. A titre d'exemple, à la fin de leur troisième année, ils sont capables de se préparer un petit repas équilibré. Vers 5 ou 6 ans, c'est l'Einschulung: l'entrée à l'école. Dans le modèle traditionnel, c'est le premier moment où les enfants découvrent le système scolaire avec des journées entières, puisque dans l'idéal allemand les enfants restent une partie de la journée (l'après-midi) à la maison avec Mama jusqu'à cet âge. C'est un événement si important qu'on fait des photos du petit avec son Tüte, espèce d'immense cornet rempli de stylos et de cahiers certes, mais aussi de sucreries pour faire passer les larmes de l'enfant qui quitte les jupes de sa Maman.

    Les enfants, qui commencent les cours vers 7h30,  n'ont classe que jusqu'à 13 heures. Les après-midis sont consacrés à faire du sport et des activités artistiques. Il est vrai que la journée est décalée par rapport à la France. Les cours se terminent vers 15 où 16 heures. A la fin des cours, les enfants rejoignent soit leur domicile (Schlüsselkinder enfants clef) ou plus souvent un des parents dont les horaires de travail sont calculés sur ceux de l'enfant.

    La Ganztagschule « à la française » (l'école toute la journée) fait rêver beaucoup de parents. Ce système bien établie dans l'ancienne RDA commence seulement à se mettre en place dans toute l'Allemagne avec tous les problèmes inhérents son installation.

    Ensuite à 10 ans les enfants sont orientés une première fois. Les bons continuent au Gymnasium (Lycée), les autres partent dans la Realschule (Lycée d'apprentissage) et la Hauptschule (Collège). Celles-ci sont des filières courtes qui doivent amener les enfants à l'apprentissage et à la vie active. Ils sont les bras de l'industrie, qui commencent à 16 ans dans les usines qui font la fierté du pays. Pour certains, c'est une vraie chance: les salaires sont bons et les solutions d'évolution sont réelles. Néanmoins une orientation aussi jeune pose également des problèmes.

    Les meilleures élèves arrivent au Gymnasium. Ils apprennent les langues étrangères, font bien souvent du latin ou du grec. Ils sont destinés à être l'élite du pays. L'Abitur se passe au bout de 12 ans d'école (une année de plus qu'en France, mais une année de mois qu'il y a encore trois ans). Vous pouvez ensuite aller dans la Hochschule, sorte d'université technique au cursus en cinq ans, qui forme par exemple des ingénieurs. Ou bien choisir les études longues, et aller à l'université. La note de l'Abitur est fondamentale, car elle déterminera les études à poursuivre. Le Numerus Clausus est obligatoire que pour certaines études (médecine, physique, etc...). En moyenne, les étudiants mettront six ans à faire une Maîtrise (qui a plus de valeur qu'en France), même si le système LMD (licence-master-doctorat) a tendance à raccourcir les délais. Pour le doctorat, c'est trois ans de plus au moins, mais il faut un doctorat pour atteindre les meilleurs postes. Vous êtes frais émoulus de l'université vers 30-32 ans, soit au mois sept ans plus tard qu'en France ou au Royaume-Uni. Si vous êtes une femme, vous avez déjà passé les meilleures années de votre fécondité. Si vous voulez travailler avant d'avoir un bébé, vous aurez vite 40 ans quand vous serez enfin dans la position matérielle de donner une descendance à votre couple. Si vous avez fait un bébé pendant vos études, vous commencerez à travaillez encore plus tard. Une chose pourtant est bien réelle, si vous êtes ingénieur, vous obtiendrez facilement un poste.

  • Les bras levés en guise de salut. Départ à la retraite.

    Les bras levés en guise de salut. Départ à la retraite.

    Vient le jour où c'est le jour ! Tu verras : c'est un jour comme les autres, ni plus beau ni plus gris. Et cependant si différent, radicalement, sans être son contraire pour celui qui le vit du moins, quant aux autres ils verront... Il est, comment dirait-on, aboutissement plutôt que continuité, un point d'arrivée qu'on voudrait de départ. Bien sûr, on y a souvent pensé et souvent autant évité d'y penser, mais sans cesse il refluait mécaniquement, malgré soi malgré lui. Chaque jour davantage. Cela n'a rien changé. Car cela n'évite rien de le refuser ou de le souhaiter.

     Un matin comme les autres, et pourtant si dissemblable il est donc là. Il n'y a pas à s'agiter. Il s'impose mine de rien, sans trop forcer, feignant d'ignorer qui il est vraiment. Il est pourtant celui-là. Qu'on le redoute ou qu'on l'espère, qu'on y croit ou non, tel au ciel après tout et auquel après tout il prépare, il est venu. Il vient. Pas la peine de l'attendre, même sans le guetter il arrive ; « à point nommé » disent certains, « sans crier gare » répondent les autres. Qu'importe ! Pour tout le monde il se pointe avec des manières de « allez pousse-toi de là, c'est mon tour ! » Jouant des coudes, porteur d'un masque, il te demande en souriant : « es-tu prêt ? on part. » Lui seul sait où. Il te saisit à bras le corps. Et la peur t'envahit. Mais tu parviens à dégagez un bras, puis les deux. Dans un instant, tu t'en serviras. Tu verras...

    Ce matin-là, la pluie peut bien briller par son absence, le soleil peut bien tomber de chaleur, il resplendit et tirant un trait sur ton existence devient subitement ton horizon. Il te bouche la ligne et t'en bouche un coin, là où ça fait le plus mal dans un coin de la tête, de la pauvre tête qui ne comprend plus rien et qui comprend de moins en moins ce qui survient. La veille encore pourtant tout était normal. La vie se déroulait comme avant, comme avant quand c'était déjà pareil qu'avant.

    Hier soir, à la maison, comme toujours on a rangé les habits, sur le bord de la chaise, bien droits, bien repassés, pour se préparer machinalement quand sonnera le réveil. Puis quand sonne le réveil machinalement, on saute du lit comme jamais, on se vêt prestement. La routine est rodée depuis le temps. Le café brûle, il faudra changer de marque. Où ai-je donc mis mes souliers ? Tiens, le chat est sorti. Je sors ! On va être en retard... Mais aujourd'hui, il y a comme un grain de sable dans le sablier. Les minutes s'égrènent comme des heures, les secondes reviennent sur leur pas. La terre ne tourne plus rond et tremble sous les pieds. On se souvient que ce matin est le dernier où l'on se rend au travail, et ce dernier où l'on s'y rend prend des allures de dernier où l'on se rend.

    Tu verras, que les bras t'en tombent ! On se surprend même à s'y rendre les bras en l'air comme pour mieux faire un geste de la main à ses amis, à ses camarades, à ses collègues, et aussi à ses « ceux dont on se fout d'ordinaire ». Tu sais, ce geste de la main qu'on fait par-dessus l'épaule à l'adresse de celui qu'on laisse derrière soi en espérant secrètement qu'il te suive des yeux tandis qu'on disparaît. Malhabile on prend la pose, on la garde un peu. On voudrait tellement que ces bras levés fassent le V de la victoire, mais on n'est pas sûr d'avoir à ce point gagné. Alors, on laisse ses bras levés et on se convainc qu'à défaut, avant de s'en aller, les bras levés peuvent servir d'au revoir et de merci.

    Oui, c'est le mieux : donner le change puisqu'il n'y a rien d'autre à dire. Tu vois ! Il n'y a déjà plus rien d'autre à faire que de tourner le dos comme on tourne la page, comme on referme un livre, comme de refermer une porte, sans bruit et de marcher déjà au loin vers l'angle de la rue d'en bas. Tu verras, vient ce jour unique semblable aux autres jours et si autre.

    Tu verras, viendras ce jour où tu ne me verras plus !

  • La Dame aux Camélias

    La Dame aux camélias

    Je viens d'assister à « La Traviata » ("dévoyée" en français). Magnifique opéra en trois actes de Guiseppe Verdi d'après le roman et le drame d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias. Mais savez-vous exactement qui se cache sous ce nom de "Dame aux camélias".

    Une très belle jeune femme au destin exceptionnel et morte à 23 ans.

    Marie Duplessis, née Alphonsine Plessis le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin et morte le 3 février 1847 à Paris.

    Nombre de faits connus au sujet d'Alphonsine Plessis ont été mélangés aux légendes contemporaines et au personnage littéraire auquel elle a donné naissance.

    L'enfance et la première jeunesse d'Alphonsine Plessis ont été marquées par une extrême pauvreté et beaucoup de malheurs. Elle perd une mère aimante et aimée très jeune puis elle continue de subir les excès d'un père brutal et alcoolique. Elle doit travailler très jeune comme servante d'hôtel à Exmes, puis dans une fabrique de parapluie à Gacé.

    Montée à Paris à l'âge de quinze ans, elle travaille d'abord comme blanchisseuse et chapelière jusqu'à ce qu'elle devienne la maîtresse d'un riche commerçant qui la met dans ses meubles. Cette jeune femme extrêmement attirante au sourire enchanteur, dont la beauté inhabituelle, l'élégance et le style feront la célébrité, devient rapidement, à peine âgée de seize ans, la courtisane la plus convoitée et la plus onéreuse de Paris.

    Dans le portrait donné d'elle par Alexandre Dumas fils, elle était « grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage, elle avait la tête petite, de longs yeux d'émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde ».

    Elle apprend alors à lire et à écrire, apprend le piano, et finira par être considérée comme extrêmement vive et extraordinairement cultivée, capable de converser sur tous les sujets, les hommes riches en vue étant disposés à lui accorder une aide financière régulière en échange de sa compagnie dans leur vie sociale et privée. Édouard Vienot a fait son portrait.

    Elle s'est alors mise à tenir un salon fréquenté par les écrivains et les politiciens en vue. Elle se montrait au bois de Boulogne et à l'Opéra. Elle modifie également son nom, ajoutant un « du » qui sonne plus noble à son patronyme et abandonnant le prénom d'« Alphonsine » pour celui de « Marie ».

    Durant sa courte vie, Marie Duplessis fut célèbre pour sa réputation de discrétion, d'intelligence et d'amoureuse pleine d'esprit. Nul de ceux l'approchant pour la première fois n'aurait pu penser être face à une courtisane. Elle est, pour ces raisons, restée populaire et dans les bonnes grâces de plusieurs de ses bienfaiteurs même après la fin de leur liaison.

    Elle fut la maitresse d'Alexandre Dumas fils de septembre 1844 à août 1845. Ensuite elle est devenue la maîtresse de Franz Liszt, qui a affirmé plus tard lui avoir offert de vivre avec elle.

    Devenue la maîtresse du comte Édouard de Perrégaux, elle l'épouse en janvier 1846 à Londres, mais devant l'échec de leur mariage retourne en France où elle s'abîme dans une vie de plus en plus agitée et dissipée en dépit de la phtisie qui la consume.

    Moins d'un an plus tard, elle s'éteint dans son logement du 11, boulevard de la Madeleine, complètement ruinée et abandonnée de tous, sauf de deux de ses anciens amants, le comte suédois Gustav von Stackelberg et le comte de Perrégaux, restés à ses côtés. 

    Pauvre fille ! on m'a dit qu'à votre heure dernière,

    Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,

    Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,

    Vos amis d'autrefois étaient réduits à deux !

    (Alexandre Dumas fils.) 

    Théophile Gautier et Jules Janin, qui étaient au nombre de ses amis proches, ont fait son éloge, mais le plus beau et le plus touchant est sans doute celui de Franz Liszt qui a dit une fois : « Lorsque je pense à la pauvre Marie Duplessis, la corde mystérieuse d'une élégie antique résonne dans mon cœur. »

    Moins d'un an plus tard, Alexandre Dumas fils lui rendait hommage avec sa Dame aux camélias, dont il disait : «  N'ayant pas encore l'âge où l'on invente, je me contente de raconter », qui relate sa relation, sous le nom d'« Armand Duval » avec Marie Duplessis dépeinte sous les traits de « Marguerite Gautier ». De ce roman, il fait ensuite une pièce qui sera jouée en 1852.

    L'année suivante, Verdi crée d'après la pièce de Dumas fils, le non moins célèbre opéra la Traviata, où il représente Marie sous le nom de « Violetta Valery ».

  • Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture !!!

    26 juin 2009

    Frédéric Mitterrand, ministre de la culture !!!

    Alors là, c'est la meilleure de l'année. Je n'ai absolument rien contre Frédéric, loin de là. Pour preuve j'ai toute la collection « Archéo » dans laquelle je n'entends que lui. A vrai dire, je pense que mon inimitié vient d'une accumulation d'événements dont l'apogée a été « la nuit des Molières ». J'adore le théâtre, ce n'est tout de même pas un crime et j'apprécie tout particulièrement le remarquable travail des comédiens. Rien à voir avec les acteurs, pendant une représentation, il est tout simplement inimaginable d'entendre « coupez, on la refait » !!!

    Mais ne nous éloignons pas du sujet. Cette 23ème  « Nuit des Molières » a été un four et ce à cause de la lamentable prestation de Frédéric Mitterrand et de son acolyte d'un soir Laurent Baffie (lui par contre !!! Bref, restons dans le sujet)

    Je peux donc parler de cette soirée que j'affectionne tant, normalement : je l'ai vue, « la nuit des Molières ». J'ai même fais partie des 1,4 million de téléspectateurs qui l'ont regardée de A à Z, de la première à la dernière seconde. Et c'est dès la première seconde d'ailleurs que j'ai compris que c'était foutu. A cause, précisément, de Laurent Baffie, recruté par la chaîne pour nous faire rigoler...

    Je vous raconte le gag désopilant de Laurent Baffie. Debout face au public (des gens de théâtre tout de même), voici ce qu'il dit : pour applaudir, il faudra vous lever et vous tourner vers la caméra 3 qui est derrière vous, c'est elle qui enregistre les applaudissements. Allez, on fait un essai, tous debout ! Et ils se lèvent. Et ils se retournent. Et ils applaudissent. Comme à l'école maternelle, en pouffant.

    La honte.

    Content de son gag, le comique enchaine : toute personne récompensée par un Molière qui sera trop longue dans ses remerciements sera électrocutée par mon pistolet. Vous allez voir, je vais vous montrer. Un comparse du « comique » monte sur la scène. Fait son discours de remerciements. Baffie sort son pistolet. Boum, le type s'écroule par terre. Le public (des gens de théâtre) se marre. On vient, symboliquement, de l'électrocuter. Et il se marre.

    La honte « bis ».

    Arrive alors Frédéric Mitterrand, dans le rôle de maître de cérémonie. Il sourit, salue. Et commence à parler. En italien. Au cas où on aurait oublié que lui, le prestigieux Frédéric Mitterrand, a été nommé au poste prestigieux de directeur de la prestigieuse Villa Médicis, à Rome. Ah, excusez-moi, feint-il de s'excuser, où avais-je la tête ! Où, je ne sais pas. Mais enflée, c'est sûr. Comme les chevilles. Là-dessus, il annonce la remise du Molière du comédien. A qui, on le saura tout à l'heure. Et par qui, Frédéric Mitterrand est censé nous le dire. Sauf qu'au lieu de nous le dire, ce qui serait beaucoup trop simple, Frédéric Mitterrand, qui tient à nous rappeler qu'il a passé sa vie à nous raconter celle des autres, raconte par le menu, au fil d'interminables circonlocutions et parenthèses, les débuts et la carrière de chacun des deux comédiens qui remettront le Molière, en nous laissant deviner de qui il s'agit, nous donnant illico l'envie de zapper sur une autre chaîne, n'importe laquelle.

    Voici un peu près ce que ça donne, c'est juste un exemple et pour faire encore plus conforme à la réalité, je vous demande de respecter la ponctuation :

    Après une adolescence sans histoire à Gif-sur-Yvette, elle a d'abord été élève au Cours Florent avant de réussir le conservatoire national d'art dramatique, où elle a suivi les cours d'Adolphe Bigorneau et de Berthe Saint Jacques, puis elle a joué sous la direction de Victor Cléamolette et rejoint la troupe d'Alphonsine Trousseaoutil, où elle a fait un triomphe dans le rôle de Bernadette dans « Les marmottes n'ont pas l'électricité », ce qui lui a valu d'être nominée une première fois aux Molières dans la catégorie « Révélation de l'année », avant de révéler ses talents de tragédienne dans le dernier film de Norbert Bitonniau, « le blues des blaireaux dyslexiques », je vous demande d'applaudir, mesdames et messieurs, Margueritte Duchmol ! (Et encore, je vous l'ai faite courte). Et hop, il recommence avec Albert Schmoldu, qui remettra le Molière avec Margueritte Duchmol.

    Ecoutez, je ne sais pas combien de Molières ont été attribués ce soir là (une grosse vingtaine, me semble-t-il), mais, chaque fois, Frédéric Mitterrand, de sa voix compassée, de son ton sentencieux, nous a refait le même topo, retraçant la carrière de chaque comédien façon quiz ou devinette, genre le premier qui trouve a gagné un presse-purée. Dans combien de salons, combien de chambres à coucher a-t-on entendu ces cris déchirants : arrête, Freddy ! Stop ! Accouche ! Dis-nous qui c'est ! On n'en peut plus !

    Mais mon calvaire ne s'est pas arrêté là. N'oublions pas l'autre comparse... On le voudrais, de toute façon, qu'on ne le pourrait pas : il s'arrange pour se rappeler constamment à notre mauvais souvenir, Baffie. Comme quoi c'est un comique. La preuve que c'est un comique, c'est qu'il demande soudain à toute la salle de se lever, de se mettre bras dessus bras dessous et de chanter : Ah, le petit vin blanc. Et ils se lèvent (ministre en tête). Et se mettent bras dessus bras dessous. Et ils chantent, ah, le petit vin blanc.

    La honte (ter).

    Pourquoi, au nom du Ciel, aucun de ces passionnés de théâtre ne s'est-il  levé pour remettre Baffie à sa place, appeler à la révolte, refuser cette humiliation, cet asservissement du théâtre aux pseudos comiques de la télé ? hein, pourquoi ? Et je vous fais grâce de tous ces intermèdes chantés, guignolades et roucoulades, à cent lieues de l'esprit du théâtre ! Heureusement, il y a eu quelques miracles et de vrais comédiens furent récompensés. C'est dans l'attente de ces miracles que je suis resté jusqu'au bout, buvant le calice jusqu'à la lie, faisant preuve d'un masochisme qui m'a rendu malade de honte, alors que ma moitié dormait déjà du sommeil du juste...

    Tout cela pour vous dire tout de même que j'ai un léger doute sur le devenir du ministère de la culture. D'ailleurs, il n'y a pas que sur le ministère de la culture que j'ai un doute mais sur tout le gouvernement. Une question m'obsède tout de même : a quoi peut bien servir à présent, la prestigieuse Ecole Normale d'Administration ? Alors qu'il suffit d'être avocat pour devenir Président de la République, journaliste pour occuper le poste de ministre de la culture ou encore avoir eu des parents sympathisants du FLN et devenir présidente de mouvement pour être nommé secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville. Et bien d'autres encore... mais ce n'est pas le thème de ce papier aujourd'hui, peut-être y reviendrais-je d'ici peu, tant la politique de mon pays vu d'ici me déconcerte et c'est le moins que je puisse dire !!!

  • Le gouvernement vient d'être remanié !

    24 juin 2009

    Le gouvernement vient d'être remanié.

    Huit nouveaux ministres viennent de faire leur entrée au gouvernement. Huit autres en sont sortis. L'occasion pour moi de rappeler combien gagnent les ministres français.

    Les traitements ou salaires des ministres en France sont publics. Mais le fait qu'ils soient publics ne signifie pas qu'ils sont compréhensibles. La preuve?

    Un décret du 6 août 2002, établit la règle: le montant du traitement brut mensuel d'un ministre ou d'un ministre délégué est "égal au double de la moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçu par les fonctionnaires occupant des emplois de l'Etat classés dans la catégorie "hors échelle"". Et pour les secrétaires d'Etat, "il est égal à 1,9 fois cette même moyenne". Le Premier ministre perçoit quant à lui un traitement égal à celui des ministres majoré de 60 %.

    ????

    Ca, c'est la formulation officielle. Qui veut avoir le montant exact doit faire le calcul. Et là, première question: où trouve-t-on la fameuse "moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçu par les fonctionnaires occupant des emplois de l'Etat classés dans la catégorie "hors échelle"? Le plus logique est d'appeler le ministère du Budget ou de la Fonction publique. Ca tombe bien, c'est le même. Sauf qu'il répond qu'il faut regarder dans la Rapport annuel sur l'état de la fonction publique - Faits et chiffres 2007-2008 - Volume 1 sur le site de La Documentation Française. Et là, bon courage!

    Mais en fait, ça n'y est pas. On rappelle donc le ministère du Budget qui confirme les grandes fourchettes sans pour autant donner de montants exacts. Alors voilà: un ministre d'Etat, un ministre ou un ministre délégué gagne un peu plus de 13.000 euros par mois. Un secrétaire d'Etat gagne environ 1.000 euros de moins, soit un peu plus de 12.000 euros par mois. Et le premier ministre gagne 60% de plus qu'un ministre, soit plus de 21.000 euros.

    Le rapport du député PS René Dosière est plus précis mais il date de 2005. Peu importe, il indiquait qu'un ministre gagne 13.905 euros contre 12.795 pour un secrétaire d'Etat et 22.249 pour le Premier ministre.

    Vient ensuite le remboursement des frais professionnels. En plus du traitement mensuel, le Premier ministre définit "par décisions individuelles" une "allocation mensuelle pour frais d'emploi" à chaque ministre, "au moins égale à l'indemnité représentative de frais de mandat des parlementaires dont le montant est revalorisé comme les traitements de la fonction publique". Depuis le 1er octobre 2008, le montant mensuel net de cette indemnité est de 5.837 euros.

    "Comme celle allouée aux parlementaires, cette allocation n'est pas soumise à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales obligatoires", précise l'article 14 de la loi de finances rectificative pour 2002.

    Pourquoi 2002 ????

    Tout simplement parce que le système de rémunération des ministres a été révisé cette année là. Avec la disparition des caisses noires des ministères voulue par Lionel Jospin mais instaurée par Jean-Pierre Raffarin, les ministres ont vu leur traitement augmenter de 70%. C'était la contrepartie d'une plus grande transparence.

    Mais revenons-en au présent. En plus de ces traitements et frais professionnels, les ministres bénéficient d'avantages en nature, au même titre que les parlementaires. Pour les déplacements, ils disposent de voitures avec chauffeur. Ils ont aussi un accès gratuit au réseau SNCF (en 1er classe) et des quotas de déplacements aériens. Ces avantages en nature ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu ni aux cotisations sociales obligatoires.

    Enfin, lorsque les ministres quittent le gouvernement, ils perçoivent leur traitement pendant six mois, oui, vous avez bien lu, six mois. A moins que l'intéressé n'ait pris auparavant une activité rémunérée, précise l'article 5 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 portant loi organique pour l'application de l'article 23 de la Constitution.

    Nous avons donc dans le nouveau gouvernement 18 ministres à 13.000 euros, 19 secrétaires d'Etat à 12.000 euros, et un Premier ministre à 21.000 euros, soit un total de 462.000 euros par mois de traitements hors avantages. Et pendant les six prochains mois, les 4 ministres et les 4 secrétaires d'Etat percevront leur traitement s'ils ne trouvent pas d'autre emploi, ce qui revient à 100.000 euros de plus par mois. Finalement, un remaniement, ça coûte cher, très cher!

  • La RCA, vue de chez moi...

    22 juin 2009

    La RCA, vue de chez moi...

    En Europe, on rit souvent des Américains dont on estime qu'ils sont incapables de situer les capitales des pays d'Europe, voire même de situer ces pays, tout court, sur une carte du monde. On a le rire facile, en Europe...

    Eh bien, imaginez vous que dans certains pays de cette même Europe, on ne connaît pas la Centrafrique ! Ne riez pas, vous, de Bangui ou d'ailleurs, qui avez (trop) souvent les yeux braqués sur la France...

    En Allemagne, si vous parlez de la Centrafrique, la plupart des gens ne savent non seulement pas la retrouver sur une carte du monde, mais sont encore moins au courant qu'il s'agit d'un État ! Ici, quand on entend prononcer le mot « Centrafrique », on a tendance à l'associer à une zone géographique. Si vous insistez en précisant « la République Centrafricaine », les gens rougissent et comprennent subitement qu'ils ont dû dormir trop souvent pendant les cours de géographie. On pourrait évidemment les excuser, en supposant qu'ils font partie de ceux qui n'ont pas eu la possibilité de s'instruire. Pourtant, en Allemagne, l'école est bel et bien obligatoire et on n'y manque ni d'instituteurs, ni de professeurs, ni de livres scolaires... A leur décharge, la Centre Afrique ne faisait pas partie de leurs colonies.

    Depuis mon séjour en République Centrafricaine, je la revois souvent, la Centrafrique. Quand on est catapulté dans ce pays, venant d'un pays comme la France, où le peuple n'a guère plus grand souci, par exemple, que d'assortir la couleur de ses vêtements à celle de sa voiture, on est confronté à un monde tellement différent que l'on a, tout d'abord, du mal à s'y habituer. Mais une fois qu'on l'a quittée, cette Centrafrique, on désespère souvent en y repensant, en repensant à cette population qui doit faire face à des problèmes de simple existence, largement plus graves que tout ce qui peut préoccuper le reste du monde, si gâté.

    Je me surprends sans cesse, depuis que je l'ai quittée, à voir les choses sous un autre angle... Dans un magasin, devant un étalage d'eau minérale, - l'eau, la boisson vitale - , j'ai du mal à oublier qu'en RCA, l'eau dite potable renfermait de méchants parasites et que les bouteilles d'eau minérale censées être de marque étaient trafiquées, contenant de l'eau imbuvable. J'ai du mal à oublier qu'il était déconseillé, par mesure d'hygiène, de se baigner dans les rivières, alors que je voyais les femmes y laver leur linge et les enfants s'y baigner. Et tandis qu'ici, les jeunes se « battent » avec leurs parents, essayant de les convaincre de leur acheter le dernier sweatshirt ou le pantalon de la marque la plus cool, made in U.S.A., et qui ne coûte que 80 € (52.476 FCFA, soit le salaire mensuel moyen d'un employé de bureau), j'ai du mal à oublier les godobés pressés devant l'entrée des rares magasins, attendant qu'on leur donne un tout petit peu d'argent.

    J'ai du mal à oublier le nombre incroyable d'handicapés croisés au fil des rues dans Bouar ou Paoua, tous ces gens qui n'ont pas eu droit au vaccin antipolio ou dont on a raté la piqûre de Quinimax.

    J'ai du mal a oublier les conditions dans lesquelles les religieuses italiennes devaient travailler et la vie des patients dans les hôpitaux.

    J'ai du mal encore aujourd'hui à me remémorer la condition de vie des personnes incarcérés pour des faits mineurs et laissés à la charge des familles quand ils avaient la chance d'en avoir une.

    J'ai bien du mal à oublier les conditions de vie des familles, où les bambins marchaient à quatre pattes entre la marmite et les crottes de poules, dans la cour d'une demeure de 15 m² abritant une famille de 6 personnes ou plus !

    J'ai du mal à oublier que toutes les propriétés habitées (ou non), les concessions, devaient être gardées pour ne pas qu'on les pille ou détruise, j'ai du mal à oublier toutes les histoires relatant les vols des employés.

    J'ai beaucoup de mal à oublier le jour où j'ai fixé un cachet de sel sur le front d'un pauvre malheureux sachant que je ne pouvais plus rien pour lui et regarder ce dernier partir en me remerciant du fond du cœur.

    Pourtant, je me souviens aussi très bien de cet étrange paradis. Je revois la terre rouge, cette terre d'Afrique, qui, par la chaleur même qu'apporte sa couleur, vous fait oublier la poussière qu'elle engendre. Je revois, du haut de la colline, le majestueux Oubangui ouvrant des portes vers des horizons lointains. Je revois les vastes forêts, la multitude de plantes, toute une palette de verts à faire rêver un peintre ; j'ai encore au palais tous ces fruits au goût inoubliable, tellement plus vrai qu'ici. Je revois les femmes, dont la beauté simple et pure ne peut être estompée par le manque d'accessoires, ni par la charge de leurs fardeaux. J'entends encore le rythme des tamtams et des chants berçant la ville. Je revois les chefs-d'œuvre exposés au marché artisanal, objets simples mais astucieux, travaillés avec des outils souvent plus que rudimentaires. Je revois les artisans de la taillerie de diamants, appliqués à leur travail minutieux. J'entends encore le responsable du musée des papillons, si content de pouvoir partager son expérience et sa passion avec quelqu'un qui s'intéresse à son travail. Je me revois dans la cathédrale de Bangui, qui livra à mes yeux, à mon cœur, un magnifique spectacle de mille couleurs et offrandes accompagné de voix enthousiastes, pleines d'espoir et de ferveur.

    Alors, j'ai toujours autant de mal à comprendre que, malgré tous ses atouts, malgré ses ressources humaines, malgré la présence de ressources naturelles loin d'exister dans la même mesure dans d'autres pays africains, la Centrafrique ne soit pas capable de reconnaître ses multiples richesses cachées, qui n'attendent rien d'autre que d'être découvertes, exploitées, ou tout simplement appréciées, et de se présenter enfin aux yeux du monde. On ne va pas en Centrafrique. Elle ne figure pas sur la liste des pays touristiques. Non pas qu'elle n'ait pas d'attraits, elle dont la beauté égale et dépasse même celle de nombreux autres pays africains. Simplement, on ne la connaît pas, on en entend seulement parler quand il s'y passe un événement provoquant suffisamment de morts pour intéresser les médias occidentaux. C'est à se demander si « l'entreprise RCA » n'échoue pas tout simplement, comme la plupart, uniquement à cause d'un mauvais management où encore plus simplement si la France dans sa grandeur ne fait pas tout pour continuer à lui soutirer ses richesses. Et dans ce cas, continuer à la marginaliser...

  • J'ai aussi un chat et j'existe !

    21 juin 2009

    J'ai aussi un chat et j'existe !

    J'ai sous les yeux une pub, disons pour le moins étrange. On voit une forêt. Dans la forêt, une route forestière. Sur la route forestière, une belle voiture. Assise sur le capot de la belle voiture, une jeune fille. Couché à côté de la jeune fille, un chien. Et voici le texte : « En forêt de Fontainebleau. Le coupé, la jeune fille et son chien ; tous les deux rentrent de quarante minutes de footing. » Les deux, je suppose, sont la jeune fille et son chien. Je vois mal la voiture faire du footing. Suit un dialogue entre « la joggeuse » et le « coupé ». Je vous fais grâce de ce dialogue. Il n'est pas utile à ma démonstration. Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a trois personnages sur la photo. Et que seulement deux ont la parole. Et le chien, il compte pour du beurre ? Le chien n'a rien à dire ? Il vient de se taper quarante minutes de footing avec sa maîtresse et il n'a pas voix au chapitre ? Pourquoi le mettre sur la photo, alors ? Juste pour faire genre ? Une bagnole débile qui a attendu peinardement pendant quarante minutes a forcément des choses à dire et le chien, lui, est prié de la fermer, il n'existe même pas : voilà ce que dit cette pub.

    Vous allez à présent surement me demander ce qui me prend. Quelle mouche m'a piqué ? Pourquoi je m'énerve à propos d'un chien qui ne m'a rien demandé, que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam ?

    Il me prend que je viens de lire un article : « Bêtes et hommes : la fin de l'exception humaine ? » Thème : « La frontière entre l'homme et l'animal est de plus en plus énigmatique et ténue. »

    On y lit ce genre de phrases : « L'animal est doté d'une certaine conscience de soi qui, dans la philosophie, depuis Descartes, passe pour le propre de l'homme... » Le « Je pense donc je suis » ne serait donc pas l'apanage de l'homme. Conclusion : le chien de la joggeuse, dans la pub, pense. Si ça se trouve. Et la pub ne nous dit pas ce qu'il pense. Alors qu'une bagnole, je vous le demande, est-ce que ça pense ?

    Or, mesdames et messieurs, au moment même où je regardais cette pub, après m'être souvenu de cet article lu récemment et alors que je consultais un site animalier sur mon ordinateur (car l'homme que je suis peut faire ces trois opérations presque en même temps, c'est ce qui le distingue - tout de même - de l'animal ), je suis tombé sur une question d'un internaute : « Une question me travaille depuis longtemps au sujet des chats : pensez-vous qu'ils existent (au sens où Heidegger l'entend, capables de se concevoir comme étant...) ? Si vous avez une intime conviction, je serais heureux de la connaître. »

    ?????

    Comme si Heidegger et moi on avait fait du footing en forêt de Fontainebleau. Mais la question m'intéressait pour au moins deux raisons.

    Premièrement : j'ai un chat et je puis vous certifier que j'ai l'intime conviction qu'il existe, au sens griffurien du terme. Deuxièmement : quant à savoir s'il est capable de se concevoir comme étant, je confesse n'avoir jamais eu de conversation approfondie sur ce thème avec lui. Mais l'article suscité me donne l'occasion de le vérifier, grâce au « fameux test de la patte sur le front et du miroir ». De quoi s'agit-il ? Ecoute bien, Heidegger : « Si un animal, confronté à son image, se touche la tête et non le miroir, c'est qu'il a compris qu'il existait  en tant qu'individu, qu'il avait donc une conscience. Or ce test, que passent avec succès les primates, est validé aussi par d'autres espèces, comme les éléphants »...

    Et les chats alors ?

    Eh bien, figurez-vous qu'il arrivait à mon chat de se regarder dans la glace, surtout avant. Il faut vous précisez que mon chat est une chatte, Midzi, âgée de vingt ans.

    Donc, elle passait devant la glace et soudain s'arrêtait, surprise de voir un chat noir et blanc comme elle. Elle s'asseyait, regardait à droite, à gauche, en haut, en bas. Visiblement, elle se demandait ce que pouvait bien faire ce chat en face d'elle. Un chat qui, en plus, faisait tout exactement comme elle. Elle se levait, faisait le tour du placard, essayait de voir ce qu'il y avait derrière. Puis elle revenait devant la glace. Le chat était bien entendu toujours là. Alors, elle devenait folle furieuse, miaulait, crachait, donnait un coup de patte. Puis déguerpissait à toute berzingue. A aucun moment, elle n'a eu la présence d'esprit de se toucher la tête (ce qui pourtant n'est pas compliqué).

    Qu'en conclure, sinon que mon chat (ma chatte) est nul au fameux test du miroir ? En revanche, au test de la télé, petite, elle était très performante. Parfois, elle venait voir le 20 heures avec moi. La plupart du temps, elle se foutait complètement de ce qui se passait. Et puis, soudain, un truc l'attirait. Elle se levait, se postait devant le poste, les oreilles dressées. Et elle regardait, intensément. Elle inclinait légèrement la tête à droite, puis à gauche. Intriguée, passionnée, captivée. Par quoi ? Mystère et boule de gomme. Jamais par les même images, en tout cas. Par autre chose, sûrement. Qu'elle était la seule à voir.

    Eh, patate, tu pourrais pas m'expliquer ce que tu voyais, ce que tu comprenais ? J'existe pas, peut-être ?

  • La grippe... elle a bon dos !

    20 juin 2009

    La grippe... elle a bon dos !

    Si l'on compare les différentes grippes qui ont fait la une des journaux à la malaria qui sévit à l'état endémique, la différence est d'importance !

    L'anophèle (vous savez, le moustique de l'ordre des diptères dont la femelle transmet le paludisme) responsable du paludisme justement, fait près de 2 millions de morts par an dont la plupart sont des enfants de moins de 5 ans. Mais cela se passe en Afrique, alors on se sent moins concerné. Saviez-vous que le 25 avril dernier, c'était la journée mondiale contre le paludisme ? Le cochon mexicain l'a reléguée bien loin de nos préoccupations. Tout cela pour vous dire que si le monde est grippé, cela vient d'un autre animal de sinistre réputation : l'appât du gain...

    Qu'importe si, pour satisfaire cette course à l'eldorado, on abandonne sur le bord du chemin les plus humbles, les plus pauvres, les plus fragiles. Dans le monde des affaires, seuls les plus forts résistent et gagnent. Vae victis. Malheur aux vaincus, aux... pauvres, quoi ! Oui, le monde est grippé. Mais contre cette grippe-là, on ne cherche pas de vaccin. On se contente de limiter les dégâts, de circonscrire le sinistre.

  • Il n'y a plus de pub sur la télé...

    19 juin 2009

    Il n'y a plus de pub sur la télé...

    Il paraît qu'il n'y a plus de publicité, à partir de 20h30 sur les chaines françaises. Chouette alors, car ici sur les chaines allemandes, la pub ne manque pas.

    En un sens, c'est vrai, il n'y a plus le logo et le « jingle » qui nous avertissaient qu'on allait voir de la pub. Moyennant quoi il y a pire que la pub... Des pubs déguisées qui se font passer pour autre chose que la pub... Elles font regretter les vraies de vraies pubs, tellement elles sont nulles et faux cul. Car, si la pub, la vraie, est supprimée, le sponsoring, lui, est non seulement autorisé, mais encouragé.

    Bon, je passe sur la météo, sponsorisée par la petite camionnette jaune et bleu, vous savez, D.... . Au moins, la météo, on sait ce que c'est. C'est la météo. Soit le temps qu'il va faire dans les cinq jours avec plus où moins de réussite. Il n'y a ni entourloupe, ni tour de passe-passe. D...., on s'en moque. Ce qu'on attend, c'est le temps. Et on l'a. (J'adore la météo : c'est le programme le plus utile, le plus service public de toute la télévision).

    Ce qui m'énerve le plus, ce sont ces prétendus mini programmes d'information (voire de sensibilisation) sur ceci ou cela qui ne servent qu'à fourguer le nom du sponsor. Ils sont d'une bêtise stratosphérique. Par exemple, des pseudo-interviews de sportifs qui expliquent, en quinze secondes, ce que ça veut dire, pour eux, gagner.

    Déjà, vous en conviendrez aisément,  un sportif interviewé à la télé, la plupart du temps, c'est consternant de langue de bois. A ce demander pourquoi on s'obstine à leur poser des questions, vu qu'on sait à l'avance ce qu'ils vont répondre, rien ! Mais là, dans cette prétendue minisérie, c'est du rien à prétention philosophique. Ils sont censés nous révéler, en exclusivité, le comment du pourquoi du sens caché de la performance, comme quoi ce qui est formidable, quand on gagne, c'est qu'on gagne. Le plus effrayant, c'est d'imaginer le tournage de ces saynètes. Si ça se trouve, ça prend des heures, voire des jours, pour mettre en boite ces sommets du gnangnan, avec  le journaliste, hors champ, qui essaye de faire accoucher le sportif  d'une lapalissade en béton armé. Rien que d'y penser, ça me donne envie de me cacher sous ma couette et de dormir jusqu'à la fin du monde, tellement c'est déprimant.

    Sinon, il y a aussi la série qui s'appelle « les héros de la biodiversité » ou quelque chose dans ce goût-là.  On voit un type au bord de la mer ou au fond de l'eau, qui ramasse des algues ou qui compte les thons. Et on entend la voix, mourante, crépusculaire, d'Allain Bougrain Dubourg faire un sermon comme quoi c'est un héro. Comme quoi, chapeau bas, messieurs ! A dégouter de faire quoi que ce soit pour préserver la biodiversité de quoi que ce soit. Le pire, c'est le générique qui défile juste après ce concentré de néant. Quand on voit le nombre de gens qui s'y sont mis, toute cette énergie qu'il a fallu mobiliser pour aboutir à un truc si tarte, ça donne le vertige. Sans blague : le générique dure plus longtemps que le programme lui-même. Surtout qu'avant on a déjà eu droit au spot de pub du sponsor (ou des sponsors), comme quoi cette belle leçon de civisme nous est généreusement offerte par Duchmol et Chmoldu. On nous prend pour qui, franchement ? On croit vraiment qu'on va gober cette daube ? Qu'on va prendre ça pour une véritable émission de télévision ?

    Je ne discuterai pas de cette minisérie qui vous montre quoi faire de votre grenier ou mieux encore de votre maison, mais j'irai directement au pompon dans le genre. Je me demande si ce n'est pas cette série qui s'appelle « partir » et qui doit être déjà à sa deuxième ou troisième, rediffusion. Je vous explique le concept : après la pub du sponsor, un people (généralement un has been ou un second couteau, les autres doivent être trop chers) donc le people nous raconte un souvenir de voyage à forte teneur en humanisme, qui exprime la quintessence de ce que signifie pour lui le mot « partir ». Le people en question, nous dit, d'un air pénétré, des choses définitives du genre : un jour, je suis allé au Sénégal, j'ai vu sur une plage une petite fille très pauvre qui m'a fait un grand sourire, alors pour moi partir, c'est un sourire. Ou bien : j'ai donné plein de jouets à des miséreux en Thaïlande, pour moi, partir, c'est donner.

    A chaque fois, je m'en veux de regarder ça, tellement ça dégouline de bonne conscience, tellement c'est poisseux, visqueux. La pub s'avançant masquée sous les oripeaux de la charité, c'est dégradant. Et c'est pour ça qu'on a supprimé la pub, la vraie de vraie pub ? Pour nous refourguer en contrepartie cette pub honteuse qui nous fait la morale ?

    Ah, pauvres de nous ! Il faut voir comment on nous parle... Exactement : dis-moi comment tu nous parles, je te dirai qui tu es. Hypocrite ! Cachez cette pub que je ne saurais voir ! Libérons le service public de l'esclavage des marchands de soupe ! Ouvrons la voie à une grande et belle politique de civilisation ! car, on l'a peut-être oublié, c'est le même jour, dans le même discours, que le Monarque Président annonçait la suppression de la pub et le lancement de sa politique de civilisation. Moyennant quoi, ces mêmes marchands de soupe nous gavent de leur philosophie de comptoir, de leur écologie de Prisunic, de leur charité de tour-operator. Mais ce n'est pas de la pub ! Pas du tout ! C'est de la citoyenneté ! Ah, les faux culs, qui gagnent sur tous les tableaux, le beurre et l'argent du beurre, et par ici la monnaie. Oui, il faut voir comme on nous parle. Ça porte un nom cette façon de s'adresser ainsi, le mépris. Ça s'appelle nous prendre pour des gogos.

    Et puis zut, je ne sais pas pourquoi je m'énerve comme ça, franchement si les citoyens français acceptent d'être traité ainsi, je n'ai qu'à retourner sur la ZDF, ARD ou une des 400 chaines dont je dispose ici, après tout... C'est juste qu'il y a un moment où on n'en veut plus, où on n'en peut plus parce que le Français (même expatrié) vaut mieux que ça tout de même. Parce qu'on n'a pas mérité ça. Ai-je tort ?

  • Du sang, des larmes et des morts.

    17 juin 2009

    Du sang, des larmes et des morts

    Si aujourd'hui je peux vivre en tant que français en Allemagne, c'est parce qu'il y a soixante-dix ans, alors que les officiers de notre armée en déroute étaient emprisonnés, que les troupes subissaient un massacre et que la France laminée prenait la route de l'exode, le Royaume-Uni a résisté seul au nazisme.

    Que la reine d'Angleterre, dernier chef d'Etat à avoir vécu cette période, elle qui était ambulancière dans les bombardements, que son mari, ancien combattant, ne soient pas invités aux célébrations du 65ème anniversaire sur nos plages est la plus grande indignité que notre président ait commis. C'est une honte et un affront faits à un peuple qui a essuyé les bombardements nazis, dont les hommes sont morts pour défendre une idée de l'indépendance et de la liberté sur laquelle nous avons construit l'Europe.

    Si la raison est vraiment celle qu'on donne - être seul sur la photo avec Obama - c'est qu'on a vraiment touché le fond à la tête de l'Etat. Et j'ai terriblement honte de ça.

  • Avant tout un peu d'histoire.

    15 juin 2009

    Avant tout, un peu d'histoire...

    Un peu d'histoire: pendant mille ans, l'Allemagne n'existait pas. C'était une aire culturelle dont le dénominateur commun était l'allemand. Il y avait des royaumes, surtout à l'est, et des principautés, souvent épiscopales, comme à l'ouest et sur les bords du Rhin. Dans le nord, de villes libres, puissantes et richissimes avaient crée le premier réseau commercial: la Hanse (et oui, c'est le premier H des plaques d'immatriculation de Hambourg, Brême et Lübeck!).
    A la tête de tout cela, un empereur, celui du Saint Empire Romain Germanique. Il était élu par les princes électeurs à Francfort, une diète siégeait à Ratisbonne pour régler les questions internes à l'Empire.

    Quand Martin Luther commence à « semer la zizanie » en 1517 en clouant sur les portes de la chapelle du château de Wittenberg ses 95 thèses pour la réforme de l'Eglise, l'Allemagne s'embrase. Il est convoqué par l'Empereur Charles-Quint, puis excommunié. Pour beaucoup de petits princes, c'est l'occasion aussi de prendre leur indépendance par rapport à un pouvoir qui semble se mêler de ce qui ne le regarde pas: car l'apogée de l'Empire est aussi ce qui marquera son éclatement. A l'époque Charles-Quint règne autant sur les conquistadors d'Amérique du Sud que sur les confins des Sudètes.

    Finalement les Etats Allemands appliqueront un principe de droit qui est une révolution pour l'époque: Cujus regio, ejus religio. Cela signifie que la religion de l'Etat sera celle de son prince. Les principautés épiscopales seront catholiques, les autres varieront selon celle de leur dirigeant, ce qui provoque parfois le trouble, avec des populations contraintes de se convertir à répétition. Au fur et à mesure, on accordera aux peuples le droit de rester de leur propre religion indépendamment de celle du prince. Au XVIIème siècle, le roi de Prusse, qui règne sur des marais paludéens, accueille les huguenots. L'immigration religieuse sera un bon filon exploité sans vergogne par les rois prussiens pendant les deux siècles suivants.

    Quand Bismarck unira à marche forcée l'Allemagne, il n'est pas question de limer les différences entre les régions. Le fédéralisme, qui est le mode de gouvernement choisi en 1948, donne une large autonomie aux Länder. Et le droit de choisir leurs jours fériés selon leur tradition.

    Tout ça pour dire que si vous voulez profitez de jours fériés, préférez les Länder catholiques!