Le Rottweiler où l'histoire de Rico

Le Rottweiler où l’histoire de Rico

Les chiens de race Rottweiler ont acquis une mauvaise réputation de deux manières. La première de ces raisons est que cette race a une facilité pour le dressage de chien d'attaque comme quelques autres de ses congénères. Des gens sans scrupules abusent de cette faculté en les éduquant pour répondre aux besoins de leur maître. Ceux-ci ont des intentions malveillantes ou encore sont carrément inconscients et stupides. Le Rottweiler n'est absolument pas à blâmer puisqu'il ne répond tout simplement qu'aux ordres de son maître. La deuxième raison relève des légendes urbaines inspirées des films d'horreur et de violence. Les producteurs de films à sensations exploitent cette réputation et l'amplifient au cinéma comme à la télévision. Satan, vampires et truands sont accompagnés de chiens Rottweiler aux crocs et aux grognements terrifiants. L'aspect du chien, noir et fauve, n'inspire pas non plus la confiance même si c'est une bête magnifique qui gagne à se faire connaître. En France, les compagnies d'assurance habitation pénalisent les propriétaires de Rottweiler en ajoutant une prime de risque et en refusant même, quelques fois, d'émettre une police d'assurance, alors même qu'en Allemagne le « Rott » est considéré comme un animal de compagnie. Le Berger-Allemand, le Doberman et le Rottweiler font partie des canidés sur la liste de risque des assureurs. Ils se basent sur la réputation générale et non sur des statistiques vérifiables. Le Berger-Allemand ne jouit pas d'une si mauvaise réputation dans la population, car il a été souvent le héros de film et de série télévisée (Rintintin) attirant la sympathie du public en général. Tout ceci n'est qu'une question de perception et il est bien dommage que la race Rottweiler subisse les conséquences de l'ignorance et de l'inconscience de quelques maîtres irresponsables. L'histoire de cet animal remonte à l'époque romaine, des « mâtins », ancêtres de nos rottweilers d'aujourd'hui. Ils gardent le bétail destiné à nourrir les légionnaires pendant les grandes campagnes militaires. Ces mâtins ne sont alors pas destinés au combat, et ils sont de ce fait bien socialisés aux humains. Une fois les Alpes passées, les Romains progressent jusqu'en Germanie, où ils installent des garnisons, notamment à Rottweil, dans la région du Wurtemberg. Au Moyen Âge, Rottweil devient une ville très prospère, avec une forte activité commerciale. C'est à ce moment que l'on retrouve l'ancêtre du rottweiler sous le nom de metzgerhund (littéralement « chien de boucher »), parce qu'à l'époque il accompagne justement les bouchers, faisant office de bouvier (garde et conduite des bœufs) et de chiens de garde pour les maîtres. Avec le temps, la race devient plus homogène et c'est à la fin du XIXe siècle qu'apparaît le nom de rottweiler ou bouvier allemand, alors qu'il est présenté à une exposition en 1892. L'interdiction du transport de bétails étant décrétée au début du XXe siècle, le rottweiler perd son emploi et manque de disparaître. Mais il obtient sa « reconversion » pendant la première guerre mondiale dans le domaine militaire, ainsi qu'à la ferme. Sur le plan international, le rottweiler a d'abord conquis les États-Unis entre les deux guerres, où il a été reconnu en 1935, alors qu'il a fallu attendre 1966 pour le voir en Angleterre et les années 70 en France. Actuellement on peut dire qu'il a rattrapé son retard puis qu'il est quatrième au « hit-parade » des naissances en France. Rico quant à lui est né en octobre 2003 dans le sud de la France à Saint Gilles. En janvier 2004, à la recherche d'un Rottweiler, il nous paru, seul « garçon » au milieu de deux sœurs, celui qu'il nous fallait. En une nuit, après les formalités administratives adéquates, il passa du sud de la France au sud de l'Allemagne. Elevé avec des enfants dans une ambiance saine, très sociabilisé il est depuis toujours un constant plaisir pour ceux croisant son chemin.

LC