Victor, reviens !

Victor, reviens !

Il y a 161 ans, un citoyen peu ordinaire s’adressait à L’Assemblée législative en des termes tellement actuels…

Le 9 juillet 1849, ce citoyen interpelle sur les bancs de l’Assemblée, les membres du gouvernement ; je cite :

« […] Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! Tant que ceux qui sont vieux et qui ont travaillé peuvent être sans asile ! Tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes, tant qu’il n’y a pas de lois fraternelles […] qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, l’homme méchant à pour collaborateur fatal l’homme malheureux !

Vous le voyez, messieurs, je le répète en terminant, ce n’est pas seulement à votre générosité que je m’adresse, c’est à votre sagesse et je vous conjure d’y réfléchir ! »

Ce citoyen français peu ordinaire, qui fait ce discours sur les bancs de l’Assemblée législative ce 9 juillet 1849 s’appelle Victor Hugo. Plus de 161 ans après, les choses n’ont pas changé…

LC