MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... "Il fera longtemps clair ce soir…" de  Anna de Noailles.

    Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent,
    La rumeur du jour vif se disperse et s’enfuit,
    Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit,
    Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent…

    Les marronniers, sur l’air plein d’or et de lourdeur,
    Répandent leurs parfums et semblent les étendre ;
    On n’ose pas marcher ni remuer l’air tendre
    De peur de déranger le sommeil des odeurs.

    De lointains roulements arrivent de la ville…
    La poussière, qu’un peu de brise soulevait,
    Quittant l’arbre mouvant et las qu’elle revêt,
    Redescend doucement sur les chemins tranquilles.

    Nous avons tous les jours l’habitude de voir
    Cette route si simple et si souvent suivie,
    Et pourtant quelque chose est changé dans la vie,
    Nous n’aurons plus jamais notre âme de ce soir…

    Anna de Noailles dans Recueil : "Le Cœur innombrable".

    Biographie :

    La comtesse Anna-Élisabeth de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, est une poétesse et romancière française, d’origine roumaine, née à Paris le 15 novembre 1876 et morte à Paris le 30 avril 1933.

    Née à Paris, descendante des familles de boyards Bibescu et Craioveşti de Roumanie, elle est la fille du prince Grigore Bibescu-Basarab, lui-même fils du prince valaque Gheorghe Bibescu et de la princesse Zoe Brâncoveanu. Sa mère est la pianiste grecque Raluca Moussouros, à qui Ignacy Paderewski dédia nombre de ses compositions.
    Sa tante, la princesse Elena Bibescu, a, sous le nom d’Hélène Bibesco, joué un rôle actif dans la vie artistique parisienne à la fin du XIXe siècle jusqu’à sa mort en 1902.
    Elle entretint une liaison avec Henri Franck (mort en 1912), poète patriotique proche de Maurice Barrès, frère de Lisette de Brinon.
    En 1897, elle épouse Mathieu de Noailles (1873-1942), quatrième fils du septième duc de Noailles. Le couple, qui fait partie de la haute société parisienne de l’époque, a un fils, le comte Anne Jules (1900-1979).

    Anna de Noailles écrit trois romans, une autobiographie et un grand nombre de poèmes. Son lyrisme passionné s’exalte dans une œuvre qui développe, d’une manière très personnelle, les grands thèmes de l’amour, de la nature et de la mort. Au début du XXe siècle, son salon de l’avenue Hoche attire l’élite intellectuelle, littéraire et artistique de l’époque parmi lesquels Edmond Rostand, Francis Jammes, Paul Claudel, Colette, André Gide, Maurice Barrès, Frédéric Mistral, Robert de Montesquiou, Paul Valéry, Jean Cocteau, Alphonse Daudet, Pierre Loti, Paul Hervieu, l’abbé Mugnier ou encore Max Jacob. C’est également une amie proche de Clemenceau.

    En 1904, avec d’autres femmes telles que Mme Alphonse Daudet et Judith Gautier (la fille de Théophile Gautier), Anna de Noailles créa le prix "Vie Heureuse", issu de la revue du même nom, qui deviendra plus tard le prix Fémina, récompensant la meilleure œuvre française écrite en prose ou en poésie.
    Anna de Noailles est si connue en son temps que plusieurs peintres de renom de l’époque firent son portrait, comme Antonio de la Gandara, Kees van Dongen, Jacques-Émile Blanche ou Philip Alexius de Laszlo. En 1906, elle est le modèle d’un buste en marbre par Auguste Rodin, qui est aujourd’hui exposé au Metropolitan Museum à New York ; le modèle en terre glaise est exposé au Musée Rodin à Paris.

    Anna de Noailles est la première femme commandeur de la Légion d’honneur. L’Académie française nomma un prix en son honneur.
    Elle est aussi la première femme reçue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (au fauteuil 33 ; lui ont succédé Colette et Cocteau).
    Elle meurt en 1933 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise à Paris, mais son cœur repose dans le cimetière d’Amphion-les-Bains.

    Photo : 

    - Anna de Noailles.

     

    Anna de noailles

     

     

  • Petites infos en vrac... de ce jeudi 22 avril 2021.

     

    Petites infos en vrac... de ce jeudi 22 avril 2021. 

    - Oublions ce p* de virus et voyons la vie en couleur ! Il est certain qu'on peut regarder la vie autrement... mais elle est si courte, autant la regarder en couleur ! comme un homme-orchestre des années 70.

    - Le Premier sinistre Jean Castex renoue avec l'habitude de la conférence de presse pour évoquer la situation sanitaire et le calendrier du déconfinement. Il est accompagné du ministre de la Santé et de l'Education.

    - Interrogé ce 22 avril sur l'éventualité d'une rencontre avec Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine a déclaré qu'il était prêt à l'accueillir à Moscou. Il a par ailleurs invité son homologue ukrainien à dialoguer avec les rebelles dans le Donbass.

    - Le Drian juge Poutine "encombrant" et "parfois dangereux" mais veut maintenir le dialogue... Jean-Yves Le Drian s'est exprimé sur sa vision des relations que Paris devrait entretenir avec Moscou. Se félicitant des sanctions antirusses prises dans le cadre de l'affaire Navalny, le ministre a dit vouloir continuer de parler avec la Russie. Pauvre de lui, cette pauvre "chose" qui se permet de critiquer la Russie "confinée" chez elle mais "magnifie" les USA et son nouveau "va-t-en-guerre" Biden... "On a les hommes politiques que l'on mérite", dit le philosophe ...

    - La colère commence t-elle à gronder... Covid-19 : les commerces exigent une réouverture au plus tard le 10 mai Les principales fédérations du commerce et quelque 150 patrons ont publié un «plaidoyer pour une réouverture impérative de tous les commerces au plus tard le 10 mai». Ils disent avoir perdu plus de 20% de chiffre d'affaires en moyenne en 2020.

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 55 408 606 ( + 34 318 ) - Guérisons : 327 668 ( + 1 857 ) - Décès : 101 910 (+ 316)

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas :  3,22 M (+24 354) - Gué risons : 2,85 M (+21 450) - Décès : 80 938 (+258)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 418K (+4 813) - Guérisons : 369K (+2800) - Décès : 9146 (+33)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux "Alexandre" ! On pense à Alexandre le bienheureux, homme bon vivant et nonchalant qui restait confiné dans son lit.

    - Le soleil s'est levé à 6h46 et se couchera vers 20h53... Il fait entre 6°C et 15°C et soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

     

  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... "Diners de lune" de Léon-Paul Fargue.

    "... La plus grande part de notre vie, et bien souvent la plus sérieuse, repose sur les bruits qui courent. Nous croyons tous à ces romans qu'on accroche à quelque cause insignifiante ou fortuite, et nous les alimentons à notre insu. Nous les prenons pour de la monnaie sonnante, car il n'y en a pas d'autre. Nul n'est censé ignorer cette loi non écrite d'après laquelle ce ne serait pas le bon sens qui est la chose du monde la mieux partagée, mais la petite imagination. Votre ami Léandre a été vu une fois dans un café passé minuit, on ne sait par qui, mais, au bout d'une semaine, c'est un pilier d'estaminet, c'est un désespéré, un personnage dostoïevskien qui passe ses jours et ses petits jours au bistrot. Vous avez oublié de régler votre teinturière, cela vous est sorti de l'esprit. Quelques jours plus tard, vous êtes un homme couvert de dettes qui ne songe pas à faire face à ses engagements !..."

    Biographie :

    Fils naturel d'un ingénieur issu de l'École centrale (ces deux oncles de Normale et de Polytechnique) et d'une modeste couturière, Fargue né à Paris le 4 mars 1876 et mort à Paris le 24 novembre 1947, ne fut reconnu par son père que très tardivement. Cette circonstance influa notablement sur son existence, et pourrait être à l'origine de sa mélancolie chronique et de sa sensibilité exacerbée.

    Après des études secondaires brillantes au lycée Jeanson de Sailly, au cours desquelles il eut des professeurs prestigieux (Mallarmé notamment), Faguet et Parizot, Fargue entre en khâgne au lycée Henri-IV, au même moment qu'Alfred Jarry, où il reçut les cours de Bergson. Il déçoit les attentes de sa famille, qui le voulait normalien, pour choisir l'oisiveté : sensible à la peinture ou au piano, il est passionné par la poésie.
    Il s'introduit rapidement dans les salons littéraires, notamment aux "mardis" de Mallarmé grâce à Régnier, où il rencontre l'élite intellectuelle et artistique du début du siècle, Valéry, Schwob, Claudel mais aussi Debussy ou Gide. Il fut membre de la Société des Apaches et se lia d'amitié avec Maurice Ravel qui mit plus tard en musique son poème Rêves (1929).

    Il fonde avec Larbaud et Valéry la revue Commerce.
    Après quelques poèmes publiés en 1894, Fargue donne Tancrède en 1895 (incipit : Il était plusieurs fois un jeune homme si beau que les femmes voulaient expressément qu'il écrivît), puis Poèmes en 1912 et Pour la musique en 1914.

    Fargue s'exprime le plus souvent en vers libre, voire en prose, dans un langage plein de tendresse et de tristesse, sur des sujets simples, parfois cocasses (on l'a parfois comparé au photographe Robert Doisneau), plus rarement absolument onirique (voir Vulturne en 1928 cependant). Parisien amoureux de sa ville (D'après Paris, 1932 ; Le Piéton de Paris, 1939), il écrit aussi la solitude oppressante et noyée de nuit et d'alcool (Haute solitude, 1941). Fargue était également un chroniqueur étincelant de la société parisienne (Refuges, Déjeuners de soleil, 1942, ou encore La lanterne magique 1944). Il est frappé d'hémiplégie, au cours d'un repas avec Picasso, en 1943 et meurt en 1947 à Montparnasse, au domicile de sa femme, le peintre Chériane, sans avoir cessé d'écrire cependant. Il fut membre de l'Académie Mallarmé dès 1937

    Photo :
    - Léon-Paul Fargue, enfant.
    - LP Fargue militaire.
    - Léon-Paul Fargue vers 1930, photographe inconnu.
    - "De la mode", par Léon-Paul Fargue, aux éditions de Paris

    Diaporama

    Leon paul fargue

  • Un film, une musique, une danse devenus cultes.

    Quand Antony Quinn et Alan Bates dansaient le Sirtaki (créé pour le film) dans "Zorba le grec". "Zorba le Grec", musique de Míkis Theodorákis, composée pour le film gréco-anglo-américain, "Zorba le Grec", de Michael Cacoyannis, sorti en 1964 et adapté du roman de Níkos Kazantzákis, "Aléxis Zorbás", 1946.
    C'est pour les besoins du film qu'est créé le fameux sirtaki, une danse alors inconnue des Crétois. Popularisant le folklore grec, les chansons de Míkis Theodorákis et de Dalida deviennent célèbres dans le monde entier.
    "Le sirtaki n'est pas une danse authentiquement traditionnelle : il fut créé en 1964 par Jean Vassilis (alias Jacques Suissa) qui en élabora la chorégraphie complète. Les mouvements du Sirtaki sont exécutés sur trois rythmes distincts : Hassapiko lent, Hassapico rapide et Rhassapo-serviko. La danse Hasápikos est une danse traditionnelle des Grecs de Constantinople.
    Eddie Barclay et Jean Vassilis baptisèrent la danse « Sirtaki » lors de la folle nuit du sirtaki au festival du cinéma à Cannes en 1965. Le sirtaki a atteint son apogée avec la musique d'accompagnement de Míkis Theodorákis, dans le célèbre film de Michael Cacoyannis Zorba le Grec.
    Les pas esquissés dans la scène finale du film furent supervisés par le chorégraphe Giórgos Proviás. D'après l'attachée de presse Yanou Collart, le scénario prévoyait bien une danse traditionnelle, mais il en fut autrement en raison de la blessure de l'acteur Anthony Quinn, qui ne pouvait en exécuter correctement les pas. À la sortie du film, Jean Vassilis rebaptisé « Monsieur Sirtaki » promut le film "Zorba Le Grec" dans toute la France, inculqua cette danse éblouissante de folklore sur des modulations inédites aux plus grandes célébrités de l'époque et rendit le sirtaki célèbre dans le monde entier."
    Zorba le Grec est un film gréco-anglo-américain de Michael Cacoyannis, sorti en 1964 et adapté du roman de Níkos Kazantzákis "Aléxis Zorbás" publié en 1946. ...

  • La Strada.

    Quel film de 1954, un chef-d'oeuvre Felinien d'une grande beauté. Très émouvant, grâce à une musique et des acteurs exceptionnels...J'aime ce film qui crée toujours en moi une vive émotion.
    La Strada est un film réalisé par Federico Fellini avec Anthony Quinn, Giulietta Masina.
    Gelsomina a été vendue par sa mère a Zampano, qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant misérablement du numéro de saltimbanque de Zampano. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina.

  • Dans la série des monstres sacrés du cinéma : Anthony Quinn.

    Anthony Quinn (Antonio Rodolfo Quinn Oaxaca), né le 21 avril 1915, à Chihuahua (Mexique) et mort le 3 juin 2001 à Boston.
    "Bâti en colosse, Anthony Quinn a, pendant vingt ans, occupé des arrière-plans et meublé de courtes scènes dans des rôles stéréotypés de gangster impitoyable, d'Indien féroce et d'indigène brutal. Toutefois, quelque fugace que fût alors sa présence à l'écran, aucun spectateur ne pouvait l'ignorer. En raison de son physique, certes, mais aussi, et surtout, de son jeu. Se mouvant de manière féline ou, à l'inverse, battant violemment l'air de ses bras, il avait une manière unique de faire le vide autour de lui et d'accaparer l'attention. L'incroyable énergie vitale qui l'habitait avait la conséquence fâcheuse de le pousser au cabotinage. Mais quelle source de création elle constituait quand elle était maîtrisée ! Elle dotait alors d'une brutalité animale ses personnages de basse extraction, souvent des paysans frustes, trouvant dans la violence un exutoire à leurs frustrations. Pareillement, elle conférait aux hommes de pouvoir qu'il incarnait aussi, cette fois dans un registre plus introverti, une puissance indiscutable. Il s'agissait bien là des deux facettes d'un même caractère – individu viril, aux racines telluriennes, amoureux des plaisirs de l'existence et entendant jouir de la vie, dont Alexis Zorba reste la figure emblématique."

    Anthony quinn