Articles de christianregina

  • Un film, une musique, une danse devenus cultes.

    Quand Antony Quinn et Alan Bates dansaient le Sirtaki (créé pour le film) dans "Zorba le grec". "Zorba le Grec", musique de Míkis Theodorákis, composée pour le film gréco-anglo-américain, "Zorba le Grec", de Michael Cacoyannis, sorti en 1964 et adapté du roman de Níkos Kazantzákis, "Aléxis Zorbás", 1946.
    C'est pour les besoins du film qu'est créé le fameux sirtaki, une danse alors inconnue des Crétois. Popularisant le folklore grec, les chansons de Míkis Theodorákis et de Dalida deviennent célèbres dans le monde entier.
    "Le sirtaki n'est pas une danse authentiquement traditionnelle : il fut créé en 1964 par Jean Vassilis (alias Jacques Suissa) qui en élabora la chorégraphie complète. Les mouvements du Sirtaki sont exécutés sur trois rythmes distincts : Hassapiko lent, Hassapico rapide et Rhassapo-serviko. La danse Hasápikos est une danse traditionnelle des Grecs de Constantinople.
    Eddie Barclay et Jean Vassilis baptisèrent la danse « Sirtaki » lors de la folle nuit du sirtaki au festival du cinéma à Cannes en 1965. Le sirtaki a atteint son apogée avec la musique d'accompagnement de Míkis Theodorákis, dans le célèbre film de Michael Cacoyannis Zorba le Grec.
    Les pas esquissés dans la scène finale du film furent supervisés par le chorégraphe Giórgos Proviás. D'après l'attachée de presse Yanou Collart, le scénario prévoyait bien une danse traditionnelle, mais il en fut autrement en raison de la blessure de l'acteur Anthony Quinn, qui ne pouvait en exécuter correctement les pas. À la sortie du film, Jean Vassilis rebaptisé « Monsieur Sirtaki » promut le film "Zorba Le Grec" dans toute la France, inculqua cette danse éblouissante de folklore sur des modulations inédites aux plus grandes célébrités de l'époque et rendit le sirtaki célèbre dans le monde entier."
    Zorba le Grec est un film gréco-anglo-américain de Michael Cacoyannis, sorti en 1964 et adapté du roman de Níkos Kazantzákis "Aléxis Zorbás" publié en 1946. ...

  • La Strada.

    Quel film de 1954, un chef-d'oeuvre Felinien d'une grande beauté. Très émouvant, grâce à une musique et des acteurs exceptionnels...J'aime ce film qui crée toujours en moi une vive émotion.
    La Strada est un film réalisé par Federico Fellini avec Anthony Quinn, Giulietta Masina.
    Gelsomina a été vendue par sa mère a Zampano, qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant misérablement du numéro de saltimbanque de Zampano. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina.

  • Dans la série des monstres sacrés du cinéma : Anthony Quinn.

    Anthony Quinn (Antonio Rodolfo Quinn Oaxaca), né le 21 avril 1915, à Chihuahua (Mexique) et mort le 3 juin 2001 à Boston.
    "Bâti en colosse, Anthony Quinn a, pendant vingt ans, occupé des arrière-plans et meublé de courtes scènes dans des rôles stéréotypés de gangster impitoyable, d'Indien féroce et d'indigène brutal. Toutefois, quelque fugace que fût alors sa présence à l'écran, aucun spectateur ne pouvait l'ignorer. En raison de son physique, certes, mais aussi, et surtout, de son jeu. Se mouvant de manière féline ou, à l'inverse, battant violemment l'air de ses bras, il avait une manière unique de faire le vide autour de lui et d'accaparer l'attention. L'incroyable énergie vitale qui l'habitait avait la conséquence fâcheuse de le pousser au cabotinage. Mais quelle source de création elle constituait quand elle était maîtrisée ! Elle dotait alors d'une brutalité animale ses personnages de basse extraction, souvent des paysans frustes, trouvant dans la violence un exutoire à leurs frustrations. Pareillement, elle conférait aux hommes de pouvoir qu'il incarnait aussi, cette fois dans un registre plus introverti, une puissance indiscutable. Il s'agissait bien là des deux facettes d'un même caractère – individu viril, aux racines telluriennes, amoureux des plaisirs de l'existence et entendant jouir de la vie, dont Alexis Zorba reste la figure emblématique."

    Anthony quinn

  • Petites infos en vrac... de ce mercredi 21 avril 2021.

    Poissons aquarium

    Petites infos en vrac... de ce mercredi 21 avril 2021. 

    - Cet aquarium nous montre la beauté des couleurs ... la nature nous réconcilie un peu avec la vie ... mais les poissons sont aussi confinés par parois de verre qui les bloquent dans un endroit étroit.

    - Le 2 mai est la date choisie pour alléger les contraintes en France. L'objectif des 20 millions de vaccinés à la mi-mai devrait être atteint ! on va peut-être bientôt respirer ?

    - Pour autant, il ne faudrait pas oublier que quelque 50 millions de personnes sont menacées par la faim en Afrique de l'Ouest et dont l'impact de l'épidémie de Covid-19 n'a pas arrangé la situation.

    - Vladimir Poutine : les attaques contre la Russie sont devenues une "sorte de sport".  Au cours de son discours annuel devant le Parlement russe, le dirigeant a évoqué les attaques dont fait l'objet la Russie de la part des pays occidentaux comme constituant un nouveau "sport". Il a promis une réponse "rapide et dure".

    - La reine Elisabeth II fête ses 95 ans. Un premier anniversaire sans celui qui était sa "force", son "soutien". La reine Elizabeth II fête mercredi ses 95 ans, quatre jours après avoir enterré son époux le prince Philip, qui était à ses côtés depuis 73 ans. Comme cet anniversaire a lieu en plein deuil pour la famille royale, tout événement public risque d’être annulé, même la publication d’un portrait officiel.

    - Verdict dans l'affaire George Floyd : soulagement dans le pays, un "pas géant en avant" pour Joe Biden. Un "tournant dans l'Histoire", un nom devenu "synonyme de justice", un soulagement : les réactions pleuvaient, mardi 20 avril, aux États-Unis et à travers le monde, après le verdict qui a reconnu le policier américain Derek Chauvin coupable de la mort de l'Afro-Américain George Floyd.

    - Super Ligue : Au tour de l'Inter et de l'Atlético de jeter l'éponge, le paquebot Super Ligue sur le point de couler... Après le retrait officiel de Manchester City de la Super Ligue, les autres clubs anglais ont suivi le mouvement dans la soirée de mardi.
    Les fondateurs du projet ont finalement annoncé la suspension de celui-ci mais ils espèrent encore pouvoir le faire accepter après lui avoir fait subir un remodelage.
    La mobilisation des supporters, du pouvoir politique, des joueurs et anciens joueurs de foot, a porté ses fruits. C’est du moins la situation à date mercredi matin.

    - Un 21 avril (1961), d'anciens généraux français tentent de soulever les militaires stationnés en Algérie et les Pieds-noirs dans un effort désespéré maintenir l'Algérie à l'intérieur de la République française. C'est le putsch d'Alger...

    - Et un 21 avril (1926), une certaine Elisabeth voit le jour à Londres et deviendra la reine Élisabeth II à la mort de son père George VI.

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5 340 285 (+44 063 ) - Guérisons : 3323 961 (+2 072 ) - Décès : 100 733. (+ 140)

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3,2 M (+31397) - Guérisons : 2,83 M (+19 550) - Décès : 80 680 (+327)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 413K (+3840) - Guérisons : 366K (+2700) - Décès : 9113 (+28)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux "Anselme" ! ... prénom rare puisque seulement 33 garçons et filles portant le prénom Anselme sont nés en 2018. Dicton du jour : "Tel temps à la Saint-Anselme, tel temps pendant une semaine". 

    - Le soleil s'est levé à 6h48 et se couchera vers 20h51... Il fait entre 2°C et 15°C et soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

  • Dans la série, derrière chaque photo il y a toute une vie, un destin et une histoire.

    Aujourd'hui, Les modèles du célèbre tableau American Gothic de Grant Wood.

    American Gothic est une peinture de Grant Wood, de 1930. Elle représente un homme tenant une fourche, et une femme, devant une maison de style gothique. Il s'agit d'une des peintures les plus reproduites et parodiées. L'Institut d'Art de Chicago héberge actuellement cette peinture.

    Grant Wood (13 février 1892 à Anamosa dans l'Iowa - 12 février 1942 à Iowa City) est un peintre américain. Il est surtout connu pour ses peintures du Middle West rural américain. Natif de l'Iowa, Wood a été enchanté par un chalet qu'il avait vu dans la petite ville du sud de l'Iowa, Eldon. Il demandera à son dentiste et à sa sœur, Nan de poser pour se faire passer pour un fermier et sa fille célibataire.

    Dès son acclamation par le public américain, le couple a été pressenti comme mari et femme. Or, la différence d’âge, assez marquée entre les modèles et chez les personnages même, suggérait qu’il s’agirait plutôt d’un père et de sa fille. Une fille qui n’a pas trouvé mari (une vieille fille, comme on disait dans les campagnes).

    American Gothic est certainement l'un des tableaux américains les plus connus. Peinte en 1930, l'œuvre de Grant Wood a atteint un rayonnement qui en fait désormais une icône à part entière de la culture américaine, et ce qu'elles qu'en soient les interprétations données. Satirique pour les uns, hommage aux fondateurs de l'Amérique pour les autres, cette toile représentant un couple de fermiers puritains devant leur demeure de style gothique a inspiré
    bon nombre de détournements.

    En 1930, son tableau American Gothic, sans doute l'un des plus célèbres et un des plus souvent parodiés, se veut d'un réalisme pur et dur en montrant la réalité du Middle West.
    Deux personnages posent devant leur ferme, une fille (sa sœur Nan) et son dentiste (le docteur McKeeby), celui-ci tenant une fourche, symbole de l'Amérique profonde. Le regard grave et
    sévère, les deux personnages et le décor montrent la réalité rurale américaine. Quand Wood expose ce tableau en 1930 à l'Art Institute de Chicago, on l'accuse d'avoir donné une vision trop caricaturale des paysans américains et d'avoir voulu stigmatiser leur mentalité hostile à la civilisation, en opposition à la pensée progressiste qui émergeait à cette époque dans les grandes villes comme Chicago. Mais Wood se défend de tout parti-pris : il voyait son tableau
    comme réaliste, c'est-à-dire comme conforme à la réalité de l'Iowa.

    La fourche, outil de fermier, symbole viril et qui sépare les deux personnages. Il est étonnant que l’homme tienne l’objet avec les dents tournées vers le haut, à l’encontre de toute précaution de sécurité. Jamais fermier ne va tenir une fourche ainsi. Il la plantera plutôt dans le sol et s’en servira comme appui, à la manière d’un col bleu avec sa pelle. La fourche symboliserait la sexualité, considérée comme perverse dans les sociétés fermées du Midwest, héritières du puritanisme. L’ogive de la fenêtre et le pignon de la maison cachent, protègent, atténuent, par leur symbolique religieuse, les actes ou les pensées perverses. Wood veut-il suggérer une dichotomie entre l’être et le paraître ?
    La fourche peut être perçue également comme un "no trepassing". Une défense d’entrer parce qu’il se passe des choses irrégulières dans cette maison, qui ne doivent pas dépasser les murs ? Parce que l’homme veut protéger sa fille contre les ragots extérieurs ? Ou mieux, serait-il le gardien de la vertu de sa fille ? Le regard peu accueillant, obsédant à force d’être sévère, laissent croire que la fourche va changer de direction si quelqu’un ose s’approcher.

    Tableau american gothic

  • Je savais bien que j'oubliais un anniversaire, le 322 ème anniversaire de la mort de Jean Racine...

    En effet, le 21 avril 1699 meurt Jean Racine, écrivain français. Trésorier de France, secrétaire du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, Jean Racine commença ses études au collège de la ville de Beauvais, les poursuivit à Port-Royal (1655-1658) et fit sa philosophie au collège d’Harcourt à Paris. Il fut nommé à l’Académie française, en remplacement de La Mothe le Vayer, le 5 décembre 1672, et reçu le 12 janvier 1673, le même jour que Gallois et Fléchier. C’était la première réception publique ; soit que le discours de Fléchier, qui parla avant Racine et eut du succès, fût meilleur, soit que la timidité de Racine ne lui permît pas de faire valoir le sien, il fut accueilli froidement, et Racine ne voulut jamais le faire imprimer. Ami de Boileau et de Molière, il fut l’un des chefs des anciens et combattit les modernes par ses épigrammes. Il fut historiographe du roi et désigné avec Boileau en 1677 pour écrire l’histoire de Louis XIV ; leurs manuscrits, confiés à Valincour, brûlèrent dans un incendie en 1726 ; il appartint à l’Académie des Inscriptions. Promoteur de la candidature du duc de Maine, il la vit désapprouver par Louis XIV.

    Racine fut l’un des six premiers académiciens admis aux spectacles de la Cour. Il reçut l’abbé Colbert, Thomas Corneille et Bergeret. Dangeau raconte qu’il prononça un beau discours pour la réception de ces deux derniers, le 2 janvier 1685 ; il dut le répéter à la Cour le 5 mars devant le roi, et le 20 mars devant Mme la Dauphine. Il essaya, avec Boileau et La Fontaine d’obtenir la soumission de Furetière. À la mort de Corneille, Racine disputa à l’abbé de Lavau l’honneur de payer les frais du service religieux, Corneille étant mort dans la nuit où l’un cessait d’être directeur et où l’autre le devenait ; l’Académie, prise pour juge de ce noble différend, donna gain de cause à Lavau.

    Racine fréquenta le salon de Ninon de Lenclos. Après une longue brouille, il se réconcilia avec Messieurs de Port-Royal, et demanda à être enterré à Port-Royal. Lorsque le maréchal de Villars crut faire un honneur à l’Académie en lui offrant son portrait, Valincour envoya ceux de Racine et de Boileau.

    Racine a laissé des poésies diverses, onze tragédies : Andromaque, Britannicus, Iphigénie, Phèdre, Athalie, etc... une comédie, Les Plaideurs.

    Parmi les nombreux écrivains qui ont consacré des études à Racine, il faut mentionner celle que Sainte-Beuve a écrite dans ses Portraits littéraires.

    Jean racine

  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... Une lettre émouvante de Camille Claudel, surtout lorsque l'on sait qu'elle devra rester jusqu'à sa mort dans cet asile ! Une lettre où l’on ressent bien toute la douleur et la souffrance de Camille et où l’on voit le fonctionnement des asiles au XIX éme avec leur système de classe !
    Terrifiant ! Le désarroi est omniprésent, une lettre émouvante et qui fait froid dans le dos !

    En 1927, Camille Claudel (8 décembre 1864 – 19 octobre 1943) est internée dans l’asile de Montdevergues depuis 13 ans. Paranoïaque, elle s’imagine victime d’un complot, principalement de la part de son ancien amant, le célèbre sculpteur Auguste Rodin. Dans cette lettre à son frère, l’écrivain Paul Claudel, né ce même jour en 1868, quasiment le seul qui viendra lui rendre visite, elle raconte son quotidien et ses préoccupations dans cet exil psychiatrique...

    Mon cher Paul,

    J’ai eu de tes nouvelles dernièrement indirectement, j’ai appris que tu avais envoyé une certaine somme d’argent à Monsieur le Directeur pour améliorer mon sort dans la mesure du possible. Tu as bien fait d’avoir confiance en mr. le Directeur car c’est un homme qui a une grande réputation d’honnêteté et en même temps il a une grande bienveillance à mon égard. Tu peux être sûr que dans tous les cas il fera tout ce qu’il pourra pour moi et toi-même je suis sûre que ton intention est de me soulager, tu fais de bien gros sacrifices pour moi ce qui est d’autant plus méritoire de ta part que tu as des charges extraordinaires de tous les côtés. Cinq enfants et que de frais, que de voyages, que d’hôtels à payer.

    Je me suis demandé souvent comment tu peux en venir à bout. Il faut que tu aies la tête solide pour gouverner les choses avec tant d’intelligence et d’en venir à bout, de triompher de toutes les difficultés !
    Ce n’est pas moi qui serais capable d’une chose pareille !
    Ton intention est bonne et aussi celle de mr. le Directeur mais dans une maison de fous les choses sont bien difficiles à obtenir, les changements sont bien difficiles à faire ; même si on le veut, il est bien difficile de créer un état de choses supportables. Il y a des règlements établis, il y a une manière de vivre adoptée, pour aller contre les usages, c’est extrêmement difficile ! Il s’agit de tenir en respect toutes sortes de créatures énervées, violentes, criardes, menaçantes, il faut pour cela un ordre très sévère, même dur à l’occasion autrement on n’en viendrait pas à bout. Tout cela crie, chante, gueule à tue-tête du matin au soir et du soir au matin. Ce sont des créatures que leurs parents ne peuvent pas supporter tellement elles sont désagréables et nuisibles. Et comment se fait-il que moi, je sois forcée de les supporter ? Sans compter les ennuis qui résultent d’une telle promiscuité. Ca rit, ça pleurniche, ça raconte des histoires à n’en plus finir avec des détails qui se perdent les uns dans les autres ! que c’est ennuyeux d’être au milieu de tout cela, je donnerai 100 000 si je les avais pour en sortir de suite. Ce n’est pas ma place au milieu de tout cela, il faut me retirer de ce milieu : après 14 ans aujourd’hui d’une vie pareille je réclame la liberté à grands cris. Mon rêve serait de regagner tout de suite Villeneuve et de ne plus en bouger, j’aimerais mieux une grange à Villeneuve qu’une place de 1 ère pensionnaire ici. Les premières ne sont pas mieux que les 3 èmes c’est exactement la même chose surtout pour moi qui ne vis que de mon régime ; il est donc inutile d’augmenter les frais à ce point. L’argent que tu as envoyé pourrait servir à payer la 3 ème classe.
    Ce n’est pas sans regret que je te vois dépenser ton argent dans une maison d’aliénés. De l’argent qui pourrait m’être si utile pour faire de belles œuvres et vivre agréablement ! quel malheur ! J’en pleurerais. Arrange-toi avec mr. le Directeur pour me remettre de 3 ème classe ou alors retires-moi tout de suite d’ici, ce qui serait beaucoup mieux ; quel bonheur si je pouvais me retrouver à Villeneuve ! Ce joli Villeneuve qui n’a rien de pareil sur la terre !

    Il y aujourd’hui 14 ans que j’eus la désagréable surprise de voir entrer dans mon atelier deux sbires armés de toutes pièces, casqués, bottés, menaçants en tous points. Triste surprise pour un artiste : au lieu d’une récompense, voilà ce qui m’est arrivé ! c’est à moi qu’il arrive des choses pareilles car j’ai toujours été en but à la méchanceté. Dieu ! ce que j’ai supporté depuis ce jour-là ! Et pas d’espoir que cela finisse. Chaque fois que j’écris à maman de me reprendre à Villeneuve, elle me répond que sa maison est en train de fondre c’est curieux à tous les points de vue. Cependant j’ai hâte de quitter cet endroit ; Plus ça va, plus c’est dur ! Il arrive tout le temps de nouvelles pensionnaires, on est les unes sur les autres, foussi comme on dit à Villeneuve, c’est à croire que tout le monde devient fou. Je ne sais pas si tu as l’intention de me laisser là mais c’est bien cruel pour moi ! On me dit que tu vas revenir pour le mariage de ta fille le 20 Avril. Il est fort probable que tu n’auras pas le temps de t’occuper de moi ; on s’arrangera pour t’envoyer encore à l’étranger faire des conférences. On saura t’éloigner de Paris et de moi surtout, j’ai bien peu de chance de vous toucher. Le départ d’ici est la seule chose que je souhaite, aucune modification ne peut me rendre heureuse ici ; il n’y a rien de bien de possible. Nous avons eu un hiver terrible : du mistral sans arrêter pendant six mois, l’océan glacial arctique n’est rien à côté de ça !

    Dire qu’on est si bien à Paris et qu’il faut y renoncer pour des lubies que vous avez dans la tête.

    J’ai entendu dire que Reine avait été très malade et qu’elle avait subi une opération très douloureuse. Espérons qu’elle va mieux à présent. Il parait que Louise aussi a été bien malade, tout cela me fait trembler. Surtout s’il arrive quelque malheur, ne m’abandonne pas ici toute seule et ne fais rien sans me consulter. Etant donné que je connais les mœurs de l’établissement c’est moi qui sait ce qu’il me faut.

    Heureusement que j’ai la protection du docteur Charpenel et celle de mr. le Directeur, je te remercie de t’adresser à eux.
    Ne prends pas ma lettre en mauvaise part.

    Si tu n’as pas l’intention de venir me voir, tu devrais décider maman à faire le voyage, je serais bien heureuse de la voir encore une fois. En prenant le rapide, ce n’est pas si fatigant qu’on le dit, elle pourrait bien faire cela pour moi malgré son grand âge.

    Là-dessus je te quitte en t’embrassant ainsi que ta fille Gigette qui je crois est encore avec toi.
    Ta femme n’a pas voulu me voir ni les autres. Je n’espère plus les revoir.

    Ta sœur Camille. 

    Camille claudel

  • Infos en images... de ce mardi 20 avril 2021.

    - Mélenchon en Amérique du Sud ! Il fait un stage de formation dans la jungle !

    - Douze grands clubs européens ont lancé, lundi 19 avril, leur Superligue, une compétition privée vouée à supplanter la Ligue des champions, déclaration de guerre à laquelle l’Union européenne de football (UEFA) a promis de répliquer en excluant les équipes dissidentes et leurs joueurs.

    Humour2004

  • Petites infos en vrac... de ce mardi 20 avril 2021.

     

    Petites infos en vrac... de ce mardi 20 avril 2021. 

    - Moins d'aléas et plus d'argent : le véritable objectif des clubs pour la "Super ligue"... Avec la création d'une ligue fermée ou "Super ligue" à l'échelle européenne, les 12 clubs fondateurs espèrent empocher le lucratif pactole des droits TV tout en s'affranchissant des incertitudes liées aux performances sportives d'une saison à l'autre. Un jackpot ...

    - "Macron démission", échauffourées et huées : la visite mouvementée du président à Montpellier. Au-delà des images de bain de foule, la venue d'Emmanuel Macron à Montpellier, organisée sous le thème de la sécurité à un an de la présidentielle, a été perturbée par des habitants mécontents, déterminés à se faire entendre mais tenus à l'écart.

    - Le président tchadien Déby meurt des suites de blessures reçues "sur le champ de bataille" A peine réélu, le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, est décédé des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord.

    - C'est la journée internationale de la marijuana médicale ! (international medical marijuana day, jour férié de la contreculture américaine) ... Tous dans le jardin et on respire la verdure...

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5 296 222 (+6 696 ) - Guérisons : 321 889 (+1 132 ) - Décès : 101 180 (+447 )

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3,17 M (+11 615) - Guérisons : 22,81 M (+16 810) - Décès : 80 353 (+301)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 4409.000 (+1.264) - Guérisons : 363.000 (+2.100) - Décès : 9.085 (+22)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux "Odette"! 

    - Le soleil s'est levé à 6h22 et se couchera vers 20h22... Il fait entre 1°C et 14°C et soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...

     

     

     

     

     

     

     

  • Une fois de plus j'en reste sans voix...

    Masque obligatoire parmi les sépultures ...

    Avant de trouver de l'intellingence sur une autre planète, je serais pour en developper une sur la terre !

    Masque au cimetiere

  • C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué...

    "C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C ‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin, il y a toujours un nouveau départ". 
    Antoine de Saint-Éxupéry- "Le Petit Prince"
       

  • Dans la série, les aventures de mon voisin : aujourd'hui, il se calme.

    Effectivement avec toutes les péripéties de ce monde, mon voisin, tranquille, se prépare un pétard...

    Mon voisin joint

  • Dans la série des hommes d'exception :  Henry de Montherlant.

    Henry de Montherlant, de son nom complet Henry Marie Joseph Expedite Millon de Montherlant est un romancier, essayiste, dramaturge et académicien français, né le 20 avril 1895, à Paris et mort au même endroit le 21 septembre 1972.
    Une force de pensée qui n’a cessé de stigmatiser la perte de vitalité du peuple français, le laisser-aller moral, la lâcheté petite-bourgeoise - en un mot, la "morale de midinette"...:

    "... Peur de déplaire, peur de se faire des ennemis, peur de ne pas penser comme tout le monde, peur de peindre la réalité, peur de dire la vérité. Mais, en fait, ce sont tous les Français qui, depuis le collège et dès le collège, ont été élevés sous le drapeau vert de la peur. Résultat : le mot d’ordre national "Pas d’histoires ! " ; la maladie nationale : l’inhibition. Depuis près d’un siècle, depuis vingt ans plus encore, on injecte à notre peuple une morale où ce qui est résistant est appelé "tendu", où ce qui est fier est appelé "hautain", où l’indignation est appelée "mauvais caractère", où le juste dégoût est appelé "agressivité", où la clairvoyance est appelée "méchanceté", où l’expression de "ce qui est" est appelé "inconvenance", où tout homme qui se tient à des principes et dit non, est décrété "impossible", où tout homme qui sort du conformisme est "marqué" (comme on dit dans le langage du sport) ; où la morale se réduit presque uniquement à être "bon", que dis-je, à être "gentil", à être aimable, à être facile ; où la critique se réduit à chercher si on est moral, et moral de cette morale-là. Avec cela le christianisme ou ses séquelles, l’humanitarisme, le pacifisme, l’irréalisme, la place donnée aux "affaires de cœur", un énervement systématique et sans cesse plus accentué de la justice, et vous aurez la morale, je veux dire la glaire horrible déglutie par l’école, par le journal, par la radio, par le ciné, par la tribune et par la chaire et dans laquelle baigne et marine notre malheureux peuple depuis nombre de générations. Étonnez vous, après cela, qu’il flanche, pour le petit et pour le grand !..."

    Henry de Montherlant, "L’Équinoxe de septembre", novembre 1938, in "Henry de Montherlant, Les Essais", La Pléiade, 1963, p. 843.

    Henry de montherlant

  • Poésie du soir.

    Poésie du soir avec... George Sand (VI)" d'Alfred de Musset.

    Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
    Verse ailleurs ce trésor que j’avais pour tout bien.
    Va chercher d’autres lieux, toi qui fus ma patrie,
    Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
    Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.

    Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
    Qu’il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
    Lorsque tu l’as cueilli, j’ai connu l’Espérance,
    Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
    Est de l’avoir perdu sans te l’avoir donné.

    Alfred de Musset

    Biographie :

    Alfred de Musset : Sa jeunesse

    Louis-Charles-Alfred de Musset : " Poète français, né à Paris le 11 décembre 1810, et mort, dans cette même ville, le 2 mai 1857. Fils de Musset-Pathay et de Mlle Guyot-Desherbiers, il fit ses études au collège Henri IV où il remporta de brillants succès. Après quoi, il essaya de faire son droit, puis sa médecine. La chicane et l’anatomie lui inspirèrent une égale horreur et « il passait son temps à se promener aux Tuileries et au boulevard ». Paul Foucher l’avait mis en relation avec Victor Hugo. Il fut admis dans le cénacle romantique et s’y grisa de savoureuses discussions littéraires. Il fréquenta aussi le salon de Nodier et courut les femmes auxquelles plaisaient sa grâce élégante, sa fatuité et les ardeurs de sa jeunesse. Il commença à rimer des poésies qui, tour à tour, étaient du Chénier ou du Victor Hugo et il traduisit (1828) de la manière la plus inexacte et la plus romantique du monde, les Confessions d’un mangeur d’opium de Thomas de Quincey. Son père, que cette littérature inquiétait, l’obligea à prendre une place d’expéditionnaire dans les bureaux d’une entrepreneur de chauffage militaire. Rien ne pouvait être plus antipathique à Musset qui aimait le monde, le plaisir, l’indépendance absolue. Aussi pour obliger sa famille à lui reconnaître la qualité et les droits d’auteur, publia-t-il en 1830 son premier volume de poésies : Les Contes d’Espagne et d’Italie, Don Paez, Les Marrons du feu, Portia, la Ballade à la Lune, Mardoche. Elles eurent un grand succès. Les classiques poussèrent des cris d’indignation et les journaux sérieux furent prodigues de critiques acerbes. Mais Musset eut pour lui tous les jeunes gens et toutes les femmes – les femmes dont il exaltait le charme avec une intensité d’accent qui révèle déjà le poète de l’amour :

    Comme elle est belle au soir, aux rayons de la lune,
    Peignant sur son col blanc sa chevelure brune !
    Sous la tresse d’ébène on dirait, à la voir,
    Une jeune guerrière avec un casque noir !
    Son voile déroulé plie et s’affaisse à terre.
    Comme elle est belle et noble ! et comme, avec mystère,
    L’attente du plaisir et le moment venu
    Sont sous son collier d’or frissonner son sein nu !

    Le succès de Musset eut pour première conséquence de le brouiller avec le cénacle qui s’était aperçu que son « Benjamin » avait d’étranges audaces, qu’il dépassait, en hardiesse, le maître lui-même, surtout qu’il méprisait la forme préconisée par lui et qu’en dépit d’exagérations voulues et d’une cinglante ironie il n’était rien moins que romantique. La rupture fut consommée par la publication d’Un Spectacle dans un fauteuil (1832) où Musset dit nettement son fait à la rime riche et répudie la couleur locale fabriquée à grand renfort de Guides et de dictionnaires géographiques. Le livre contenait cet étonnant et tragique poème de La Coupe et les lèvres, où est si marquée l’ardeur de la passion sans objet qui dévora le poète, cette gracieuse comédie, merveille de passion chaste, À quoi rêvent les jeunes filles, et Namouna qui jette des lueurs si singulières sur la psychologie de l’auteur :

    Un jeune homme est assis au bord d’une prairie,
    Pensif comme l’amour, beau comme le génie ;
    Sa maîtresse enivrée est prête à s’endormir.
    Il vient d’avoir vingt ans, son cœur vient de s’ouvrir ;
    Rameau tremblant encor de l’arbre de la vie
    Tombée, comme le Christ, pour aimer et souffrir.

    Le volume était incomparablement supérieur à son aîné. Pourtant il fut peu compris, sauf de Sainte-Beuve, et passa presque inaperçu. Musset s’était bien débarrassé de la forme romantique, mais il avait, comme toute sa génération, ressenti trop profondément l’influence des théories du cénacle pour n’en pas garder la marque indélébile. Et c’est ainsi qu’il restera romantique jusqu’à son dernier jour, par son impuissance à sortir de lui-même et à s’intéresser à ce qui n’est pas lui ; et c’est ainsi qu’il va étrangement souffrir pour s’être attaché à réaliser sur la matière vivante et vibrante les fausses et dangereuses abstractions de l’amour romantique.

    Alfred de Musset et George Sand

    En 1833, il recontra George Sand. Cette femme bizarre, aux grands yeux noirs si beaux, l’attira violemment. Ils s’aimèrent, avec des emportements furieux ; ils connurent toutes les joies et toutes les misères d’une passion impossible. Pour qu’un amour soit heureux et durable, il faut qu’il y ait entre ceux qui s’aiment quelque inégalité. Et l’on conçoit très bien ce que put être l’amour de cette femme et de cet homme de génie, et qui étaient, tous deux, littérateurs, habitués à analyser leurs sentiments et leurs sensations, avec l’arrière-pensée instinctive de les traduire en prose ou en vers, de plus, emportés par l’idée de se tenir toujours en dehors de la nature, comme les héros de leur imagination. Ce fut une atroce torture. Les deux amants partirent pour l’Italie. Musset fut atteint d’une fièvre cérébrale grave. Le dévouement de George Sand, les soins d’un jeune médecin, Pagello, le sauvèrent. Mais George Sand s’éprit de Pagello. Musset revint à Paris, où bientôt George Sand amenait son médecin. Tous trois étaient fiers d’être liés « de nœuds sublimes et imcompréhensibles aux autres » ! Des crises affreuses bouleversèrent leur vie jusqu’à la rupture définitive (7 mars 1835).

    Musset sortit profondément transformé de cette rude épreuve. Au début de sa liaison, il avait écrit, encore dans sa première manière, Rolla (1833), où la fausse rhétorique alterne avec des amertumes à la Byron et qui ne laisse pas de produire, par instants, de grands effets. De 1835 à 1837, il donne Les Nuits, la Lettre à Lamartine, les plus belles pages lyriques qui existent dans notre langue. Lui-même a bien marqué la transition :

    J’ai vu le temps où ma jeunesse
    Sur mes lèvres était sans cesse
    Prête à chanter comme un oiseau ;
    Mais j’ai souffert un dur martyre,
    Et le moins que j’en pourrais dire,
    Si je l’essayais sur la lyre,
    La briserait comme un roseau.

    Après cela, après la Nuit d’octobre (1837), il retrouve le calme :

    Je te bannis de ma mémoire,
    Reste d’un amour insensé,
    Mystérieuse et sombre histoire
    Qui dormiras dans le passé !

    Alfred de Musset : De la rupture à la fin

    Alfred de Musset retombe dans le dandysme de ses débuts pour ne plus produire, en fait de poésies, que de charmantes petites pièces, d’un fin parisianisme comme Une Soirée perdue (1840) ou Après une lecture (1842), des madrigaux, des chansons (Fortunio, À Ninon), des babioles, et Dupont et Durand (1838), un badinage insignifiant. Le Souvenir (1841), dans le note du Lac de Lamartine, ou de la Tristesse d’Olympio de Victor Hugo, dernier écho de la passion de Musset pour George Sand, doit être mis à part. Il renferme, en très beaux vers, la synthèse de son originale philosophie, à savoir que le bonheur n’existe que dans l’amour et qu’il faut toujours le rechercher, non pour le conserver, car l’amour trompe, mais pour l’avoir eu et s’en souvenir : Un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur. Le poète traînait une existence désenchantée. Il cherchait des stimulants dans la débauche et dans le vin. Il réunissait à peine ainsi à « étourdir sa misère ». En 1839, il voulut se suicider, après un accès de désespoir :

    J’ai perdu ma force et ma vie,
    Et mes amis et ma gaieté ;
    J’ai perdu jusqu’à la fierté
    Qui faisait croire à mon génie.

    À partir de 1840, il est en proie à la souffrance physique : crises de nerfs, fièvres, pleurésie et maladie de cœur qui l’emporta. Il mourut en laissant échapper ce cri de lassitude infinie: « Dormir !… Enfin, je vais dormir ».

    Le 12 février 1852 il avait été élu membre de l’Académie française, en remplacement de Dupaty. Il avait accepté, du gouvernement de Juillet, la sinécure de bibliothécaire du ministère de l’Instruction publique, dont Rollin le priva en 1848 et qui lui rendue par Fortoul.

    Nous avons passé en revue les principales œuvres poétiques de Musset. Restent les œuvres en prose. Ce sont: la Confession d’un enfant du siècle, des Contes et Nouvelles, des mélanges et son théâtre.

    La Critique sur Alfred de Musset

    Aujourd’hui [i.e. à la fin du 19e siècle], au moment où les grands romantiques, Chateaubriand, Lamartine, Alfred de Vigny, revivent avec un nouvel éclat et retrouvent l’admiration qui avait salué leurs débuts, A. de Musset est demeuré dans l’ombre. Sans doute il y eut dans son succès bien des éléments suspects et malsains et l’on peut se demander, avec Sainte-Beuve, si les jeunes gens et les femmes n’ont pas surtout admiré chez lui ce qu’il y a de moins admirable : son affectation de dandysme, la crudité de certains tableaux, la morbidité de certains sentiments. Mais il y a d’autres raisons à ce succès : cette illustre victime a toujours été sincère dans ses plus grands écarts. « On ne l’a pas admiré, dit Taine, on l’a aimé ; c’était plus qu’un poète, c’était un homme. Chacun retrouvait en lui ses propres sentiments, les plus fugitifs, les plus intimes ; il s’abandonnait, il se donnait, il avait les dernières des vertus qui nous restent, la générosité et la sincérité. Et il avait le plus précieux des dons qui puissent séduire une civilisation vieillie, la jeunesse. » Et comme, après tout, il n’y a pas dans notre langue de plus passionnés, de plus poignants, de plus beaux poèmes d’amour que Les Nuits et la Lettre à Lamartine, on ne saurait concevoir aucun doute sur l’avenir qui leur est réservé. Musset, le « poète de l’amour », ne passera pas. "

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    George Sand est le pseudonyme d'Amandine Aurore Lucile Dupin (1er juillet 1804 - 8 juin 1876), plus tard Baronne Dudevant.
    C'était un écrivain français, féministe avant l'heure; elle a écrit des romans, des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre, une autobiographie, des critiques littéraires, des textes politiques... C'est une artiste qui ne se consacra pas seulement à la littérature mais aussi à la peinture. Ce fut aussi une femme engagée dans le combat politique et elle participa dans les coulisses au gouvernement provisoire de 1848.
    Elle naît à Paris en 1804 mais passe la plus grande partie de son enfance à Nohant dans l'Indre. Ce séjour à la campagne la marquera et elle reprendra le thème de la vie à la campagne dans plusieurs de ses ouvrages (comme dans "La Mare au Diable"). En 1822, elle épouse le Baron Casimir Dudevant avec lequel elle aura 2 enfants : Maurice (né en 1823) et Solange (née en 1828). Très vite elle quitte son mari et connaît alors une vie amoureuse plutôt agitée.
    En 1831 paraît son premier roman "Rose et Blanche" qu'elle a écrit en collaboration avec Jules Sandeau, son amant, de qui elle s'inspire pour son pseudonyme Sand.
    En 1833 et 1834, elle connaît une liaison mouvementée avec Alfred de Musset dont elle tirera "Elle et Lui". Elle le quitte pour le Docteur Pagello. Plus tard, elle connaît Franz Liszt et surtout Frédéric Chopin avec qui elle vivra près de 10 ans (1838 - 1847). À Majorque, on peut visiter aujourd'hui la chartreuse de Valldemossa où elle passa l'hiver 1838-39 avec Frédéric Chopin et ses enfants.
    En 1841 elle fonde avec Pierre Leroux la Revue Indépendante.
    George Sand se lie à des démocrates comme Arago, Barbès ou encore Bakounine et se réjouit en 1848 de la chute du roi Louis-Philippe et de la fin de la Monarchie de Juillet affichant son engagement politique social et communiste. Après les journées de juin, elle se retire en 1851 à Nohant, contrainte d'écrire pour le théâtre à cause d'embarras financiers. Mais elle ne se cantonne pas à Nohant, voyageant aussi bien en France (fréquents séjours à Paris) qu'à l'étranger.
    Elle continue à mener une vie hors normes et agitée. Elle a d'autres liaisons amoureuses, se bat pour la défense des droits des femmes et pour ses idées politiques, se lie d'amitié notamment avec Flaubert et Théophile Gautier, fréquente les frères Jules et Edmond Goncourt.
    Elle n'arrête pas d'écrire jusqu'à sa mort en 1876, à l'âge de 72 ans, à Nohant. Victor Hugo déclara le 8 juin 1876 : "Je pleure une morte, je salue une immortelle ! ".

    Photo :

    - Alfred de Musset et George Sand

    George sand et alfred de musset

  • Dans la série des femmes d'exception : Françoise Rosay.

    Françoise Baudy de Nalèche, connue sous son nom de théâtre, Françoise Rosay, née le 19 avril 1891, à Paris 9 ème et morte le 8 mars 1974 à l'age de 82 ans à Montgeron est une actrice française dont la carrière cinématographique s'est étendue sur plus de soixante ans, faisant d'elle un personnage légendaire dans le cinéma français.

    Célébrée en son temps comme "la grande dame du cinéma français", Françoise Rosay doit son succès à un talent et une autorité naturelle. À ses élèves, elle conseillait : "L'articulation, le mouvement, l'autorité sont indispensables et ne s'improvisent pas."
    La résistante Françoise Rosay.

    Au début de l'occupation allemande, elle entre dans un réseau de résistance tout en tournant dans quelques films. Fin 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, elle manque d'être arrêtée et parvient à s'enfuir en Tunisie et, de là, gagne Alger. Elle séjourna ensuite à Londres, où on la voit dans différentes réunions de soutien à la France libre. Dans le courant de 1943, elle rejoint en Suisse son mari, le cinéaste Jacques Feyder, et donne des cours de théâtre au Conservatoire de Genève.

    "Pendant ce temps, la Juive Françoise Rosay parlait au micro de la BBC, nous dit toujours mon journal (numéro du 1er novembre) ; après avoir fait un tableau émouvant des souffrances de la population française, souffrances que d’ailleurs elle ne partage point, elle s’écrie : "Ils vous attendent, venez vite !""
    Philippe Henriot, 22 janvier 1940.

    En 1939, Françoise Rosay lance un appel aux femmes allemandes.
    Pour avoir, par son métier, côtoyé Joseph Goebbels, la célèbre actrice savait plus que quiconque les dangers que représentait le nazisme. Pour s’exprimer, elle choisit la radio comme média. C’était de bonne… guerre (elle avait été déclarée trois semaines plus tôt). Et la RADIO était un média choyé par Goebbels, qui avait bien compris son intérêt en tant qu’instrument au service de la propagande, et fait commercialiser le volksempfänger, vendu au peuple moins cher que ce qu’il coûtait à fabriquer, pour pouvoir propager l’idéologie du III ème Reich. Chaque Allemand, même avec les moyens les plus modestes, pouvait faire l’acquisition de cet engin dont les composants, médiocres, ne lui permettaient pas de capter les stations étrangères.

    "Ce soir ce n’est pas une propagandiste indifférente et anonyme qui vous parle, c’est Françoise Rosay, l’actrice française… "La Rosay", comme vous dites… et je m’adresse aux femmes allemandes qui, tant de fois, m’ont manifesté leur sympathie. Sur les écrans de toutes vos villes et de vos villages, j’ai joué pour vous dans votre langue ; des milliers et des milliers d’entre vous se souviennent de mon visage, de mes cheveux blancs, de ma voix ; mes photos sont dans vos maisons. Je serai devant vous, pendant que je vous parle, comme une ancienne connaissance présente, réelle et vivante. Mon émotion est grande, car, ce soir, ce n’est pas l’actrice qui s’adresse à vous, c’est la maman de trois garçons ; l’aîné va partir demain pour le front. Je suis sûre que c’est mon devoir de vous parler cœur à cœur, de femme à femme. J’ai dans les mains des tracts allemands, mettant en garde les Françaises contre leur aveuglement qui les empêche de s’opposer à la guerre actuelle. J’ai entendu à la radio la proclamation anonyme d’une femme qui nous adjure de ne pas soutenir cette guerre qui serait l’œuvre cachée de l’Angleterre. Pauvre femme et piètre exhortation ! Les Françaises ne sont pas aveugles ; elles lisent tous les journaux étrangers ; toutes les stations de radio leur sont permises ; tout ce qui se passe dans le monde leur est connu et leur a toujours été connu. Elles savent la vérité. En France, en Angleterre, chaque enfant sait la vérité. Mais il faut maintenant que vous, femmes allemandes, la sachiez.
    Femmes, je vous adjure de réfléchir. Si vos yeux ne sont pas ouverts aujourd’hui, ils s’ouvriront bientôt. Nul ne peut arrêter la vérité. Elle arrivera jusqu’à vous malgré vos forteresses, malgré les murs de vos prisons, malgré les rigueurs de vos censures… Mais alors femmes allemandes, il sera trop tard. Vos fils seront morts, votre patrie morcelée ; il ne vous restera plus, comme en 1918, qu’à pleurer d’humiliation, à regretter votre aveuglement et à vous reprocher jusqu’au tombeau votre asservissement à des époux égarés."
    Françoise Rosay, 22 septembre 1939 (extrait).

    "Femmes allemandes, je vous plains ; vous avez vécu, vous avez souffert, vous avez mis des enfants au monde en vain… car vous n’avez vécu que pour Hitler, vous souffrez par Hitler, le sort de vos enfants est entre les mains d’Hitler, et Hitler est un fou !"
    Françoise Rosay, 29 novembre 1939 (extrait).

  • Un peu de bon sens et d'observations...

    - Buvez de l'eau où le cheval boit. Un cheval ne boit jamais de mauvaise eau.
    - Fais ton lit où le chat dort paisiblement.
    - Cueille les champignons sans crainte où les insectes atterrissent.
    - Plantez un arbre où la taupe creuse.
    - Construisez une maison où les serpents se réchauffent.
    - Creusez un puits où les oiseaux se cachent de la chaleur.
    - Va te coucher et lève-toi en même temps que les oiseaux, tu récolteras les grains d'or de la vie.
    - Mangez plus vert, vous aurez des jambes fortes et un cœur résistant, comme l'âme de la forêt.
    - Regarde le ciel plus souvent et parle moins, pour que le silence entre dans ton cœur, ton esprit reste calme et que ta vie se remplisse de paix.

    Seraphin de Sarov (1754-1833)

    Cheval et homme

  • Attention à l'overdose...

    Une Dose... Deux Doses... Trois Doses...
    Puis une Dose Anuelle... l'argent appelle l'argent et à n'importe quel prix !

    Vaccin monde

  • Infos en images... de ce lundi 19 avril 2021

     

  • Petites infos en vrac... de ce lundi 1 9 avril 2021.

    Petites infos en vrac... de ce lundi 19 avril 2021. 

    - Il y en a qui on de la chance tout de même... ce wee-end, un avion datant de la Seconde Guerre mondiale qui participait au spectacle aérien de Cocoa Beach, en Floride, a fait un amerrissage d’urgence dans l’océan au milieu des baigneurs...

    - chacun y va de sa déclaration : "La France est le Brésil de l'Europe" ou "La France est un incubateur à variants" ... etc... ce sont des propos émanant d'épidémiologistes ou d'infectiologues. Il est temps d'arrêter ce climat anxiogène !

    - On ne veut toujours pas du vaccin russe "Spoutnik V". Pourquoi ? La seule question que l'on devrait se poser est de savoir s'il est efficace ou non. Alors qu'un accord permettant la production de 100 millions de doses du vaccin russe contre le Covid a été conclu avec une firme chinoise. Il s'agit du troisième accord de ce type en vue d'une production du Spoutnik V en Chine.

    - Moscou :  Réagissant à la nouvelle vague de critiques occidentales dans l'affaire Navalny, Dmitri Peskov a estimé que l'état de santé des individus condamnés et emprisonnés en Russie ne devrait pas susciter l'intérêt des représentants des autres pays... il a bien raison !

    - Encore une... L'église du village de Romilly-la-Puthenaye dans l'Eure n'est plus que ruines après l'incendie qui l'a ravagée le 17 avril. De nombreuses personnalités politiques ont exprimé leur émotion et appellent l'Etat à agir pour sa reconstruction.

    - Afghanistan : un départ sans gloire pour les États-Unis et des Taliban "plus forts que jamais"...

    - Doucement l'idée fait son chemin... l'étoile jaune sera bientôt remplacée par l'application de traçage "TousAntiCovid" qui va bientôt certifier les tests et la vaccination... vive le XXI ème siècle.

    - Allez les chiffres : Covid-19 France... 67 millions d'hab
    Nombre total de cas : 5 289 526 (+29 344) - Guérisons : 320 757 (+ 482) - Décès : 100 733 (+140)

    - Toujours les chiffres : Covid-19 Allemagne... 83 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 3,16 M (+1 217) - Guérisons : 2,8 M (+10 540) - Décès : 80 052 (+81)

    - Covid-19 Allemagne... chez nous en Bade-Wurtemberg... 11 millions d'hab.
    Nombre total de cas : 4408 k (+1 175) - Guérisons : 361 k (+1 700) - Décès : 9 063 (+3)

    - Encore les chiffres : Covid-19 en Haute Saône. 233 394 Hab (2019)
    https://www.cascoronavirus.fr/stats/france/departement/haute-saone

    - Bonne fête aux "Emma" ! C'est un prénom très fréquent dont l'âge moyen est de 25 ans... c'est aussi le diminutif d'Emmanuelle.

    - Le soleil s'est levé à 6h50 et se couchera vers 20h48... Il fait entre 3°C et 8°C et soleil, enfin presque !

    - C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez remettre votre masque et reprendre le cours de vos activités... toujours avec votre masque.
    Et le vie continue...