MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

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Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

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  • Victor, reviens !

    Victor, reviens !

    Il y a 161 ans, un citoyen peu ordinaire s’adressait à L’Assemblée législative en des termes tellement actuels…

    Le 9 juillet 1849, ce citoyen interpelle sur les bancs de l’Assemblée, les membres du gouvernement ; je cite :

    « […] Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! Tant que ceux qui sont vieux et qui ont travaillé peuvent être sans asile ! Tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes, tant qu’il n’y a pas de lois fraternelles […] qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, l’homme méchant à pour collaborateur fatal l’homme malheureux !

    Vous le voyez, messieurs, je le répète en terminant, ce n’est pas seulement à votre générosité que je m’adresse, c’est à votre sagesse et je vous conjure d’y réfléchir ! »

    Ce citoyen français peu ordinaire, qui fait ce discours sur les bancs de l’Assemblée législative ce 9 juillet 1849 s’appelle Victor Hugo. Plus de 161 ans après, les choses n’ont pas changé…

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  • NOUVEL AN

    1 an de Santé

    1 Jahr Gesundheit

    52 semaines d'Amour

    52 Wochen Liebe

    365 jours de Joie

    365 Tage voll Freude

    8760 heures de Folie

    8760 Stunden Verrücktheit

    525 600 minutes de Prospérité

    525 600 Minuten Reichtum

    31 536 000 secondes de Bonheur

    31 536 000 Sekunden Glück

    BONNE ET  HEUREUSE ANNEE 2010

    EIN GUTES UND GLÜCKLICHES JAHR 2010

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  • Le Pére Noël existe.

    Le Père Noël existe.

    Le Père Noël est une des plus grandes énigmes scientifiques qui soit.  L'analyse qui suit essaye de faire le point sur cet épineux problème : 

    A ce jour, aucune espèce connue de renne ne peut voler. Bien que soient estimés à 300.000 espèces les organismes (dont la majorité est constituée d'insectes et de germes divers) qui doivent encore être découverts et classifiés, cela ne justifie en rien l'existence des rennes volants que seul le Père Noël utilise. 

    Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le monde. Puisque le Père Noël ne semble pas desservir les populations musulmanes, hindoues, juives et bouddhistes, cela réduit de 55% cette quantité d'enfants, nous laissant 375 millions d'enfants à attendre le Père Noël à chaque fête.  D'après les données des derniers recensements effectués, avec une moyenne de 3,5 enfants par résidence, cela fait 91,5 millions de maisons à visiter. Nous supposons ici qu'il y a au moins un bon enfant dans chacune d'elles. 

    Le Père Noël dispose de 31 heures, le jour de Noël, pour effectuer son travail (en tenant compte des différentes zones horaires, de la rotation terrestre, et en supposant qu'il voyage d'est en ouest, ce qui semble logique).

    Cela signifie 522,5 visites de domiciles par seconde.  De façon pratique, cela signifie que pour chaque résidence ayant de bons enfants, le Père Noël a 1/1000ème de seconde pour stationner, sauter hors du traîneau, se laisser tomber dans la cheminée, remplir les bas, distribuer le reste des cadeaux sous l'arbre de Noël, manger le snack qui a été laisse a son intention, remonter la cheminée, grimper dans le traîneau et se mettre en route vers la prochaine résidence. En supposant que chacun de ces 91,5 millions d'arrêts soient uniformément distribués autour de la planète, nous parlons ici d'une distance de 1.200 mètres par résidence visitée soit un voyage total de 110 millions de kilomètres, sans compter les arrêts pour faire ce que la plupart d'entre nous faisons au moins une fois chaque 31 heures. 

    Cela signifie que le traîneau du Père Noël se déplace a 1.046 kilomètres par seconde, 3.000 fois la vitesse du son. 

    A titre de comparaison, le plus rapide artefact d'origine humaine, la sonde spatiale Ulysse, se déplace à une vitesse douloureuse de 44 kilomètres par seconde. Un renne conventionnel, lui, se déplace a une vitesse maximale de 24 kilomètres à l'heure, et encore, avec des anabolisants. 

    La charge portée par le traîneau ajoute un autre élément d'intérêt. En supposant que chaque enfant ne reçoive rien de plus qu'un jeu Lego de grandeur moyenne (un kilo), le traîneau transporte alors 321.300 tonnes, sans compter le Père Noël, qui est invariablement décrit comme souffrant d'embonpoint. Sur le plancher des vaches, les rennes conventionnels ne peuvent tirer plus de 150 kilos de marchandises.

    Même si l'on accordait aux rennes volants une capacité de traction 10 fois plus grande que la normale, il serait impossible de faire le travail avec huit ou neuf rennes : il faudrait 214.200 de ces rennes spéciaux. 

    Tous ces rennes augmentent le poids total à un sommet de 353.430 tonnes, quatre fois le poids du paquebot Queens Elisabeth - et nous ne tenons pas compte du poids du traîneau lui-même. 

    353.000 tonnes voyageant à 1.046 kilomètres par seconde créent une résistance énorme à l'air, chauffant les rennes de la même manière que la navette rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les rennes de tête absorberont 14,3 milliards de milliards de joules d'énergie. Par seconde. Par renne. 

    En résumé, ils exploseront en flammes presque instantanément, exposant les rennes adjacents à des dommages collatéraux sévères et créant des boums soniques assourdissants lors de leur passage au-dessus des agglomérations endormies et sereines. L'attelage entier de rennes sera vaporisé, en moins de 4,26 millièmes de seconde. 

    Pendant ce temps, le Père Noël sera sujet à des forces centrifuges 17.500,06 fois plus fortes que la force gravitationnelle. Un Père Noël de 125 kilos (ce qui semble très conservateur) serait écrasé au fond de son traîneau par 2.157.500 kilos de force. 

    Conclusion :

    L'apparition miraculeuse du Père Noël reste pour les plus grands scientifiques une donnée inexplicable !

    JOYEUX NOEL  

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  • La réussite dans la vie ne tient vraiment qu'à peu de chose pour nos dirigeants !

    La réussite dans la vie ne tient vraiment qu’à peu de chose pour nos dirigeants !

    Depuis déjà quelques temps, la remarque de Jacques S. me pourri la vie. Je ne connais pas d'études, de statistiques ou de sondages sur le rapport de cause à effet entre l'acquisition d'une Rolex et une vie réussie, mais le (presque) sexagénaire a reçu un sacré coup au moral en apprenant cette information.

    Je regarde mon poignet et désespère : pas la moindre preuve de ma réussite. La sentence est tombée, implacable : j'ai plus de 50 ans, pas de Rolex... j'ai raté ma vie ! Jacques S., après avoir inventé la force tranquille pour François Mitterrand - qui, lui, aimait les beaux objets dans la discrétion -, voici donc sa dernière trouvaille. Ce monsieur est bel et bien le représentant de cette amoralité ambiante qui n'a pour seul culte que celui de l'argent. Joli modèle pour une jeunesse dont une partie a déjà tendance à se rêver chanteur ou star de foot... Alors, que pèsent les discours sur le travail, le respect, l'effort en face de cette assertion : si tu ne possèdes pas, tu es moins que rien ! La phrase de Jacques S. est passée en boucle sur les télévisions et les radios, sorte de dérivatif jeté au peuple et aux journalistes pour qu'ils rongent l'os qu'on leur tend. C'est bon pour cacher le reste, le mépris du Président et de sa Ministre de l'économie pour les citoyens en colère !

    Alors pourquoi ? Sommes-nous trop pingres, ignorants ou éloignés des rites et obligations des beautiful people ? Sommes-nous peut-être trop snobs, car, si « tout le monde » possède ce signe de reconnaissance de l'élite, cela devient alors ringard, le must consistant donc à porter une montre banale ?

    Quoi qu'il en soit, ce genre de remarque prouve, à ceux qui pouvaient encore en douter, que l'univers dans lequel évoluent ces gens-là n'est pas celui du commun des mortels ! Dans ce monde-là, on peut réussir sa vie en ayant servi la soupe aux socialistes, dans les années 80 et le caviar au monarque, vingt-cinq ans plus tard et si, en plus, on sert d'entremetteur en livrant en cadeau une épouse, là on touche aux rives du nirvana !

    La breloque brillante peut remplacer l'intelligence et la finesse d'esprit pour côtoyer les puissants, car dans son analyse, maître Jacques laisse entendre que lui possède une Rolex et donc qu'il a réussi, lui,  sa vie ! Alléluia !

    Je suis donc membre de la fraternité des humbles qui ont raté leur vie mais je rappellerai ici la prose de Pierre Desproges : « de deux choses l'une : ou bien Jacques S. est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu, ou bien Jacques S. n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup ! »

    Cela dit, il se peut aussi que Jacques S. ne soit qu'un imbécile...

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  • Dis-moi, Nicolas, c'est quoi un voilier ?

    Dis-moi, Nicolas, c’est quoi un voilier ?

    Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, pourtant originaire de l'est de la France, je me targuais jusqu'à ce matin de reconnaître un voilier d'un bateau à moteur. Au cours de ma jeunesse, il me semblait, sur la Saône, voir évoluer ce genre d'embarcation au gré des vents. Privilégié, j'en conviens, j'ai eu la chance de jouir de vacances au bord de la mer (tant sur la Grande Bleue que sur l'Atlantique), où je pensais naïvement voir naviguer de magnifiques voiliers.

    Mais que lui arrive-t-il encore ? Quelle mouche l'a encore piqué ? Voilà ce que vous pensez, n'est-ce pas ? Eh bien, ce matin, comme d'habitude en ouvrant ma messagerie, le Journal Officiel est arrivé. Oui, je suis abonné au J.O., d'abord il est gratuit puis ça permet de vérifier que nos gouvernants et élus s'occupent d'une foule de trucs mais aussi de se tenir un peu au fait des nouvelles lois. Car en bon citoyen, vous n'êtes pas sans savoir que « nul n'est censé ignorer la loi » !

    Toujours est-il que ce matin, après avoir survolé rapidement les différentes rubriques, j'ai voulu rechercher (allez savoir pourquoi ?), un décret de nomination d'octobre 2007. Bon allez, je vous éclaire un peu, je recherche seulement un ami. Et là, par hasard, je découvre un document, émanant du ministère de l'Ecologie, du Développement de l'Aménagement durables (je m'en voudrais d'oublier un seul mot). Quel est l'objet de ce document ? Un « arrêté du 28 septembre 2007, relatif au permis de conduire des bateaux de plaisances à moteur, à l'agrément des établissements de formation à la délivrance des autorisations d'enseigner ». Sic...

    J'étais pas au bout de mes surprises, au titre IV de cet arrêté se niche l'article 16, qui lui, définit très précisément ce qu'est un voilier. Voilà une information intéressante qui aiguise ma curiosité. Car on ne dira jamais assez qu'un bateau à moteur n'est pas un voilier. Et vice versa.

    Et pour éviter tout risque de confusion, le ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, (je n'ai rien oublié ?), a donc élaboré la définition officielle, pour ainsi dire ontologique, du voilier. Et laissez-moi vous dire que, quand un responsable politique s'attaque au voilier, c'est du sérieux, c'est du costaud. Vous êtes prêts ? Alors jugez vous-même, on y va.

    « Sont considérés comme voilier les navires dont la propulsion principale est vélique, à condition que as 0,07 (m LDC) 2/3, mLDC étant la masse du navire en condition de charge, exprimée en kilogrammes et as, exprimée en mètres carrés, étant la surface de voilure projetée, calculée comme la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles qui peuvent être établies lorsque le navire au près, sur des bômes, cornes, bout-dehors, queues-de-malet ou autres espars, et de la surface du ou des triangles avant, jusqu'à l'étai le plus avancé, fixé de manière permanente pendant le fonctionnement du bateau au mât portant les voiles établies, sans recouvrement, en supposant que les drailles et les chutes sont des lignes droites. La surface du triangle avant de chaque mât doit être celle donnée par IJ/2, où I et J sont les mesurages entre la face avant du mât, l'extrémité arrière de l'étai et la ligne de livet au droit du mât. La surface des espars n'est pas incluse dans le calcul de la surface de voilure projetée, à l'exception des mâts-ailes. » Re-Sic...

    Je vous autorise à sortir prendre l'air pendant quelques minutes. Respirez un bon coup. Ça va ? Vous pouvez maintenant reprendre posément, tranquillement la lecture de ce morceau de bravoure. Je suis certain, que tout comme moi, vous n'en revenez pas. Vous pensiez bêtement, comme moi, qu'un voilier était un bateau à voiles. Vous avez maintenant la preuve que non. Personnellement, je n'ai ni voilier ni bateau à moteur, et à part le choc provoqué par ce galimatias, ça ne me bouleverse pas outre mesure. Mais je me mets à la place de l'heureux propriétaire d'un voilier. J'imagine sa perplexité. Pis : son désarroi. Pis encore : son angoisse. Il croyait en toute bonne foi, que son voilier était bien un voilier. Et voilà qu'il n'en est plus sûr du tout. Voilà qu'il se demande s'il ne navigue pas sur un ersatz de voilier, une contrefaçon de voilier. Est-il sûr que As 0,07 (m LDC) 2/3 ? A-t-il bien calculé la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles ? Et la surface du ou des triangles avant, jusqu'à l'étai le plus avancé ? A-t-il vérifié que les drailles et les chutes étaient des lignes droites ? A-t-il demandé leur avis aux bômes, cornes, bout-dehors, queues-de-malet et autres espars ? A-t-il mesuré la surface du triangle avant de chaque mât de façon qu'elle soit donnée par IJ/2 (et pas par quelqu'un d'autre) ? Parce que, sinon, il va falloir qu'il se rende à l'évidence : contrairement à ce qu'il s'imaginait, il navigue en réalité sur un pédalo. A voile peut-être. Mais un pédalo. Les faits sont là (et ils sont têtus) : tant qu'il n'aura pas fait le mesurage adéquat de l'extrémité arrière de l'étai et de la ligne de livet au droit du mât, il ne sera qu'un misérable imposteur...

    Et d'ailleurs, est-il bien sûr de toujours naviguer sur l'eau ? Je n'ai pas encore lu la définition scientifique de l'eau, établie par les services du ministère de l'Ecologie, etc..., mais à mon avis elle réserve des surprises. Il doit falloir multiplier la surface par le volume, diviser le résultat par la vitesse du vent et l'âge du capitaine, pondérer par la profondeur estimée, prélever des échantillons, évaluer la température par temps sec, appliquer le coefficient réducteur de traçabilité par rapport au développement de la durabilité. Et c'est ainsi qu'on découvre qu'en réalité on fait du pédalo sur du beurre. Ou du gruyère râpé. Alors qu'on se croit en pleine mer...

    J'espère en tout cas que le ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du etc..., mais aussi tous les autres ministres ont prévu, suite aux révélations et élaborations de lois, une assistance psychologique à tous les navigateurs à voiles et autres citoyens. Ils doivent savoir que, dans le cas contraire, ils doivent s'attendre à un gigantesque suicide collectif de personnes ayant tout simplement voulu ne pas ignorer la LOI...

     

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  • Qui est le grand profiteur de cette nouvelle peur ?

    Qui est le grand profiteur de cette nouvelle peur ?

    La mobilisation démesurée contre la grippe A est à l’aune du principe de précaution. Elle permet de cacher la déconfiture du pays. Le sida, la tuberculose et le paludisme font chaque année plusieurs millions de morts. Je réside en Allemagne et pourtant, c’est bien contre le virus de la grippe A que mon pays d’origine dit industrialisé se mobilise comme jamais, investissant des dizaines de millions d’euros en commandant aux laboratoires pharmaceutiques des millions de doses de vaccin ; et c’est bien à propos de cette menace que son ministre de la Santé monopolise les antennes. Pourtant, des voix de plus en plus nombreuses et autorisées, commencent à s’élever pour s’étonner de cette démesure dans la mobilisation et de ce qui pourrait bien être une dérive du principe de précaution. Cette campagne est-elle fondée sur des faits, sur des menaces réelles, sur des dangers exagérés ou sur des peurs orchestrées et programmées ? A qui va profiter cette pandémie ? Ces millions de doses de vaccin qu’on nous promet obligatoire ne sont-elles pas potentiellement plus dangereuse que la maladie elle-même ? A qui profite cette peur ?

    La société française hyper-médiatisée fonctionne de plus en plus sur la peur : peur des accidents, peur de la vitesse, peur du chômage, peur des nouvelles maladies, peur du terrorisme, peur des étrangers, peur de nouvelles religions, peur des médecines ou thérapies non conventionnelles, peur de l’avenir, peur de tout ce qui s’écarte de la normalité. Avec le sentiment d’être menacés de tous côté, ne sommes-nous pas plus manipulables ? Ces menaces réelles ou dramatisées ne risquent-elles pas de rendre acceptables à nos yeux ce qui, en temps normal, nous semblerait inacceptable ? des lois liberticides, des règlements arbitraires, des obligations de soins, une médecine officielle obligatoire, les autres thérapies au rancart, quelques religions traditionnelles reconnues, les autres sur liste noire, des caméras à chaque coin de rue, le port de certains vêtements interdit, une éducation uniforme, standardisée et obligatoire, etc…

    Je ne voudrais pas que la France mon Pays continue dans cette voie. Oui, la peur ne profite je crois qu’à ceux qui en font le commerce et à quelques démagogues.

     

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  • Mais où est donc passé l'automne.

    Mais où est donc passé l’automne.

     

    Il semblerait que ça commence à sentir l’automne. Il fait un peu plus frais le matin et carrément plus frais le soir. Quelques feuilles commencent même à jaunir, c’est dire. On est tout de même presque un mois après la date officielle de l’inauguration de l’automne, qui dure trois mois, a déjà presque mangé un tiers de son temps. Honnêtement, vous vous en étiez aperçus, vous ? Normalement, en automne, on allume le chauffage, les feuilles tombent, on sort les pulls, on graisse le parapluie, on cire les bottes, on pense déjà aux cadeaux de Noël. Eh bien, rien de tout ça cette année. Octobre est déjà bien entamé et on se croit encore fin août. A la télé, on voit des gens se baigner dans la mer. Il fait encore plus de 20°C chez nous. Il ne pleut pas (en tout cas moins qu’en août). Tous les arbres ont encore toutes leurs feuilles (quoique, pour être franc, je ne les ai pas toutes comptées). Normalement, je devrais être drôlement content. Je n’apprécie pas de voir les feuilles tomber. Je n’aime pas voir les arbres sans feuilles. Je n’aime pas l’automne qui voit le noir gagner matin et soir, qui est froid, qui est humide, qui fout le cafard. Là, c’est comme qui dirait l’été qui joue les prolongations. Peut-être même qu’on va zapper l’automne et passer directement à l’hiver. S’il y a un hiver. Donc, je devrais être content.

    Pourtant, je me sens tout chose. Pas vous ? Je suis à fond d’accord pour chanter, avec le vieux Bob Dylan, « les temps changent ». Mais beaucoup moins quand c’est le temps qui change. Le temps qui change le temps. L’été, c’est en été. L’automne, c’est en automne. Je ne sors pas de là. C’est du moins ce qu’on m’a appris à l’école, quand j’étais petit. Et j’aime autant vous dire qu’à l’époque les étés ressemblaient vraiment à des étés. Et les automnes à des automnes. Exactement comme dans les livres de classe, avec leurs beaux dessins de soleil sur la mer ou de chute de feuilles dans les forêts. Encore une fois, je déteste quand il fait froid, je déteste quand il pleut, je déteste quand il fait noir. Mais cette détestation fait partie du jeu : elle est rituelle, normale, habituelle. Parce qu’elle a une contrepartie : plus je déteste l’automne et le froid, plus j’adore le printemps, les premières feuilles, les premières chaleurs. Là, j’ai l’impression qu’on me vole quelque chose. On me vole le droit de ne pas aimer l’automne. On se balade en chemisette, on traîne à la terrasse des café, on rêve d’aller à la mer. N’importe quoi !

    Vous allez me dire que c’est tout de même mieux dans ce sens-là que dans l’autre : quand l’été est tellement pourri qu’on passe directement du printemps à l’automne. D’accord, mille fois d’accord. Et pourtant, je me sens bizarre. J’ai l’impression d’être entré dans une autre dimension. De flotter dans un décor irréel, façon science-fiction. Ça doit être ce qu’on appelle l’horloge biologique. A force, le corps a pris des habitudes. Il attend la chute des feuilles comme j’attendais le Nîmes – Paris de 06h15. Si ça n’arrive pas, ça ne va pas. La seule chose qui fasse automne, c’est la nuit qui tombe de plus en plus tôt et finit de plus en plus tard. Mais justement : comme le reste ne suit pas (le froid, la pluie, les feuilles qui tombent…), ça fait encore plus bizarre. Imaginez qu’il fasse nuit le 20 décembre à 4 heures de l’après-midi avec 21°C à l’ombre, où on va, là ?

    Le côté positif, c’est que ça oblige à réfléchir à tout ça : le corps, le temps, les saisons. La nature, quoi. On réalise combien on dépend de tout un microclimat, de toute une alchimie subtile et complexe qui fabrique l’humeur, le moral, l’adaptation au monde. Il y a un rythme, des rites, d’année en année, qui font partie de la grande négociation avec la vie. Ce petit décalage, cette année, cette petite perturbation obligent à y repenser, pour comprendre les symptômes dont on est affligés. Cette sensation qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Alors qu’on devrait être drôlement contents parce que l’automne, le triste automne, est en retard. C’est l’occasion de prendre toute la mesure du temps, le vrai, le temps qui fait tous les jours, les semaines et les saisons. Et de résister au temps qu’on nous fabrique, le temps de la télé, le temps des médias, l’urgence et l’accélération, l’hystérie, la précipitation, puis le long engourdissement, l’oubli, l’amnésie. On nous fabrique du faux temps, de la fausse durée, comme il y a de la fausse monnaie. Du temps artificiel, comme des fleurs en plastique. On nous impose des rendez-vous, on nous crée de l’impatience, on nous mitonne du suspense. On nous fait vivre par à-coups, par impulsions, on nous fait faire la course, le cœur à cent à l’heure. Puis on nous laisse en plan. Avant de nous lancer sur une autre urgence, à coups de « journées cruciales », de « semaines décisives », de « rendez-vous déterminants ». On est comme des cobayes dans leur cage, stimulés par une série d’impulsions électriques. Oui, nous sommes des cobayes. On nous prends pour des cobayes. On court comme des malades. On tourne en rond. On accélère. On s’arrête. On fait demi-tour. On repart. Au coup de sifflet des médias. Et on finit par être complètement détraqués. On se fait voler notre temps, notre façon à nous d’habiter le temps qui passe, à son rythme, au rythme des saisons.

    Et voilà qu’un léger décalage, un retard d’automne comme un retard du train Nîmes-Paris, nous fait réintégrer notre temps, notre corps. Il y a quelque chose qui ne va pas. Quelque chose qui nous tracasse. Et c’est très bon signe, finalement. Le signe qu’on n’est pas des robots actionnés à distance, émotions, sensations, réactions. Il fait trop chaud en automne. Il ne pleut pas. Les feuilles ne tombent pas. Et on se demande ce qui se passe.

    Bonne nouvelle : on est des hommes, finalement.

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  • A MES PARENTS

    A mes Parents.

    PARENTS.pdf

     

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