MOI - ICH

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !

Il m'aura fallu le temps de me décider, le temps de retrouver l'envie (un peu aussi...) d'écrire, de raconter, le temps de prendre le temps...

Voilà donc ce blog que j'aurais du commencer il y a presque deux ans alors que je quittais la France pour m'installer en Allemagne.

* * *

Ce n'est donc pas...

... un blog politique, mon avis, ce que je pense, ce que je crois, mon opinion.

Mais c'est...

...ce que je vois, ce qu'on me demande, ce qui me pose problème, ce dont je me souviens.

Donc,

les aimables visiteurs peuvent attaquer les faits mais pas la personne, les idées mais pas l'homme, les fautes d'orthographes mais pas mon clavier....

* * * * *

 * * *

*

  • A quoi parfois, les médias peuvent-ils bien penser?

    A quoi parfois, les médias peuvent-ils bien penser?

    Déjà enfant, ma Mère s'inquiétait quand elle me voyait m'approcher d'un réveil ou tout autre « ustensile » susceptible de se démonter. Et pour cause, si le démontage ne me posait aucun souci, il n'en était pas de même de l'opération inverse. Par la suite, les relations entre les machines et moi ne se sont pas améliorées, bien au contraire et la situation perdure encore, quoique ces derniers temps les choses semblent tout de même progresser un peu.

    Vous pouvez être certain que chaque fois que je voulais par exemple, boire à une fontaine à eau, il se passait quelque chose. Il suffisait que je tire un verre en plastique pour que tous les autres verres me dégringolent sur les pieds. Où alors, en tirant un verre, ça faisait un bruit d'enfer. Pourquoi ? Mystère. Et bien entendu, ça n'arrivait qu'à moi. Quand les autres venaient boire à la fontaine, tout se passait normalement. Qu'en conclure, sinon que les fontaines à eau ne m'aimaient pas ? Mais, il en était de même pour la machine à café. Il suffit de mettre 40 centimes dans la fente, d'appuyer sur le bouton (café court sucré) et hop, un gobelet tombe de la machine et le café tombe dans le gobelet. Sauf que moi, si je mettais 40 centimes, je pouvais être certain que mes deux pièces de 20 centimes retombaient illico dans la case « retour monnaie » où que le café tombait mais il n'y avait plus de gobelet où encore il y avait un gobelet mais qui tombait de travers de façon à ce que le café coule à côté... De toute manière, tintin pour le café.

    C'est la vie et je prends la « chose » avec philosophie. Ce qui ne m'empêche tout de même pas de bourrer les machines en question de coups de pied et de coups de poing. Ça leur apprend à qui elles ont affaire !

    Tout ça pour vous dire que mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai lu dans mon quotidien favori, à la rubrique « question du jour », ce titre insensé : « Comment bien nettoyer mon ordinateur ? » Attention, pas l'extérieur, l'intérieur. Eh bien, je vais vous le dire comme je le pense : cet article est une pure et simple incitation au suicide. J'espère qu'a mon quotidien, ils ont un bon service juridique. Ils vont en avoir besoin.

    Nettoyer l'intérieur de l'ordinateur, en voilà une idée ! Les médias ont de ces lubies, parfois. Et pourquoi faudrait-il le nettoyer ? Je vous pose la question... « Parce que les composants sont très sensibles à la poussière ». Moi aussi, je suis sensible à la poussière, je ne me démonte pas pour autant. Car c'est bien de ça qu'il s'agit. Lisez plutôt : «  Pensez à bien vous outiller : tournevis, brosse ou pinceau. Coton-tige, aspirateur avec un embout suceur, compresseur d'air ou bombe d'air comprimé, aérosol ou produit spécial pour l'électronique et éventuellement masque antipoussière et gants en latex. » Je n'invente rien, c'est écrit noir sur blanc. On se croirait à « Urgences », juste avant une opération fatale qui va achever le patient. Un tournevis ! Un aspirateur ! Un compresseur ! Manque juste le marteau-piqueur et le Karcher.

    Bon supposons que j'aie tout le matériel et supposons également que je sois assez fou pour jouer les kamikazes. On procède comment ? Vous allez voir, c'est très simple : « Déconnectez tous les périphériques. Repérez les vis qui servent à fixer le boitier de protection et dévissez-les. Afin d'éviter les décharges d'électricité statique, touchez l'encadrement métallique à l'intérieur de l'ordinateur, puis débranchez le cordon d'alimentation. » Vous avez bien compris : mon quotidien prend délibérément, sciemment, le risque de m'électrocuter. Et, pour l'éviter, vous avez vu ce qu'il me propose ? Toucher du métal. Vous ne trouvez pas ça louche ? A se demander à quoi les journalistes pensent, parfois.

    Lisons la suite : « Eliminez les plus grosses masses de poussière avec l'aspirateur puis projetez de l'air comprimé. » L'aspirateur dans l'ordinateur ! Je vois d'ici la scène : j'approche l'aspirateur de tout le bazar à l'intérieur et hop tout le bazar aspiré d'un seul coup ! Plus rien dans l'ordinateur. Nettoyé de fond en comble. Plus un seul grain de poussière, plus rien du tout. Après, tu débranches l'aspirateur, tu l'ouvres, tu vides le sac, tu retrouves tous les bitoniaux, les trucs et les machins, et tu passes le reste de ta vie à essayer de remettre tout ça en ordre. Fastoche.

    Ils me prennent pour un électricien ou un garagiste, les journalistes de mon quotidien ? Et attention ! « Assurez-vous que les barrettes mémoires, les cartes d'extensions et les nappes de connexion sont bien engagées dans leurs emplacements. » Comment voulez-vous que je reconnaissent, au premier coup d'œil tous ces composants tout aussi méconnus que barbares et surtout les nappes ? Car j'ai des nappes dans mon ordinateur. Manquait plus que ça. Qu'est-ce qu'elles foutent dans mon ordinateur, j'aimerais bien le savoir. Savoir que quand je clique sur ma souris, je déplie une nappe sous le capot de mon ordinateur, ça me rend nerveux, j'aimerais bien savoir qui met le couvert.

    Et ensuite ? Ensuite, « Aspergez le chiffon antistatique de produit spécial et nettoyez les parties métalliques puis l'intérieur et l'extérieur du capot de protection que vous revissez. » a condition de retrouver les vis. Parce que c'est bien beau de dévisser, mais pour te rappeler où t'as bien pu mettre ces foutues vis, microscopiques et quasiment invisibles, c'est une autre histoire. A tous les coups, elles sont tombées par terre. Encore heureux si le chat ne les a pas avalées. Allez, courage, c'est presque fini : « Enfin, propulsez l'air comprimé sur le clavier puis retournez-le et secouez-le au-dessus d'une corbeille. » Et là, qu'est-ce qui se passe ? Il se passe que les touches du clavier se détachent et tombent. Sinon, pourquoi faudrait-il le secouer au-dessus d'une corbeille ? Pour que les touches tombent dedans, tiens la bonne poire ! Et après tu les ramasses et tu essaies de les remettre en place. A condition de te souvenir de l'ordre des lettres sur le clavier. L'intérêt de l'opération, je l'avoue, m'échappe complètement.

    Ce que je préfère, c'est la conclusion. Une fois que tout est fini, « votre environnement de travail est tout propre ». On voit que l'auteur de l'article ne me connaît pas. Sachez, cher monsieur, qu'à la suite du chantier dans lequel vous m'aurez inconsidérément entraine mon environnement, comme vous dites si bien, sera entièrement dévasté, carbonisé, tchernobylisé.

    De toute façon, j'attends avec intérêt votre prochaine « question du jour » : « Comment bien nettoyer votre bureau après avoir nettoyé votre ordinateur ? ».

    Lire la suite

  • Le Rottweiler où l'histoire de Rico

    Le Rottweiler où l’histoire de Rico

    Les chiens de race Rottweiler ont acquis une mauvaise réputation de deux manières. La première de ces raisons est que cette race a une facilité pour le dressage de chien d'attaque comme quelques autres de ses congénères. Des gens sans scrupules abusent de cette faculté en les éduquant pour répondre aux besoins de leur maître. Ceux-ci ont des intentions malveillantes ou encore sont carrément inconscients et stupides. Le Rottweiler n'est absolument pas à blâmer puisqu'il ne répond tout simplement qu'aux ordres de son maître. La deuxième raison relève des légendes urbaines inspirées des films d'horreur et de violence. Les producteurs de films à sensations exploitent cette réputation et l'amplifient au cinéma comme à la télévision. Satan, vampires et truands sont accompagnés de chiens Rottweiler aux crocs et aux grognements terrifiants. L'aspect du chien, noir et fauve, n'inspire pas non plus la confiance même si c'est une bête magnifique qui gagne à se faire connaître. En France, les compagnies d'assurance habitation pénalisent les propriétaires de Rottweiler en ajoutant une prime de risque et en refusant même, quelques fois, d'émettre une police d'assurance, alors même qu'en Allemagne le « Rott » est considéré comme un animal de compagnie. Le Berger-Allemand, le Doberman et le Rottweiler font partie des canidés sur la liste de risque des assureurs. Ils se basent sur la réputation générale et non sur des statistiques vérifiables. Le Berger-Allemand ne jouit pas d'une si mauvaise réputation dans la population, car il a été souvent le héros de film et de série télévisée (Rintintin) attirant la sympathie du public en général. Tout ceci n'est qu'une question de perception et il est bien dommage que la race Rottweiler subisse les conséquences de l'ignorance et de l'inconscience de quelques maîtres irresponsables. L'histoire de cet animal remonte à l'époque romaine, des « mâtins », ancêtres de nos rottweilers d'aujourd'hui. Ils gardent le bétail destiné à nourrir les légionnaires pendant les grandes campagnes militaires. Ces mâtins ne sont alors pas destinés au combat, et ils sont de ce fait bien socialisés aux humains. Une fois les Alpes passées, les Romains progressent jusqu'en Germanie, où ils installent des garnisons, notamment à Rottweil, dans la région du Wurtemberg. Au Moyen Âge, Rottweil devient une ville très prospère, avec une forte activité commerciale. C'est à ce moment que l'on retrouve l'ancêtre du rottweiler sous le nom de metzgerhund (littéralement « chien de boucher »), parce qu'à l'époque il accompagne justement les bouchers, faisant office de bouvier (garde et conduite des bœufs) et de chiens de garde pour les maîtres. Avec le temps, la race devient plus homogène et c'est à la fin du XIXe siècle qu'apparaît le nom de rottweiler ou bouvier allemand, alors qu'il est présenté à une exposition en 1892. L'interdiction du transport de bétails étant décrétée au début du XXe siècle, le rottweiler perd son emploi et manque de disparaître. Mais il obtient sa « reconversion » pendant la première guerre mondiale dans le domaine militaire, ainsi qu'à la ferme. Sur le plan international, le rottweiler a d'abord conquis les États-Unis entre les deux guerres, où il a été reconnu en 1935, alors qu'il a fallu attendre 1966 pour le voir en Angleterre et les années 70 en France. Actuellement on peut dire qu'il a rattrapé son retard puis qu'il est quatrième au « hit-parade » des naissances en France. Rico quant à lui est né en octobre 2003 dans le sud de la France à Saint Gilles. En janvier 2004, à la recherche d'un Rottweiler, il nous paru, seul « garçon » au milieu de deux sœurs, celui qu'il nous fallait. En une nuit, après les formalités administratives adéquates, il passa du sud de la France au sud de l'Allemagne. Elevé avec des enfants dans une ambiance saine, très sociabilisé il est depuis toujours un constant plaisir pour ceux croisant son chemin.

    Lire la suite

  • Vivre en Allemagne

    Une chance de vivre en Allemagne.

     Lors de mon départ pour l'Allemagne, les réactions de mon entourage ont été plus que mitigées.
    A titre personnel d'abord car je m'éloignais de mes amis mais aussi parce que l'Allemagne n'a rien de glamour dans l'imaginaire collectif français. J'ai souvent entendu cette réflexion : «M'expatrier d'accord mais seulement en Italie ou Espagne, au moins là-bas il fait beau. L'Allemagne, moi, je pourrais pas».

    Mais il faut bien tout de même se l'avouer : il est bien agréable de vivre en Allemagne.

    Il est vrai que nous aimons souvent nous moquer des travers de nos voisins d'outre-Rhin, mais je reconnais la chance de vivre ici.

    La chance de pouvoir se promener dans les rues (mêmes désertes) à minuit et de n'avoir même pas peur de se faire agresser ou simplement insulter. La chance d'avoir un ticket de caisse normal au supermarché et d'être bien traité dans les magasins. La chance de ne pas craindre les bactéries dans son assiette et de manger copieusement et pour un prix raisonnable dans les restaurants. La chance de me déplacer sur certaines autoroutes au maximum de la vitesse de ma voiture tout en sachant que dans chaque village un radar (non signalé) vérifiera que je suis bien à 50 km/h. La chance de pouvoir aller assister à toutes sortes de spectacles ou d'activités et de savoir que ce sera facile, pas trop cher et de toute façon toujours agréable. La chance de pouvoir trouver des toilettes propres dans tous les endroits publiques (gares y compris) sans avoir même à consommer. La chance de ne pas être interpellé à tout bout de chance pour n'importe quoi et voir que la Polizei est respectable et respectée de tous les citoyens y compris des jeunes. La chance de vivre l'enthousiasme simple des gens, leur calme et leur civisme. La chance d'apprécier un peu moins « d'intellectualisation » à propos de tout, un peu moins d'arrogance et de mépris pour ce qui ne rentre pas dans les cases définies par une soi-disant « élite ». Enfin, la chance de découvrir aussi de vraies bonnes bières d'un demi aussi.

    Mais il faut encore « tordre le cou » aux idées reçues et parce que les clichés ont la vie dure, voici ma version des faits et ma vision du Bade-Wurtemberg après deux ans passés dans ce pays.

    Non, le ciel n'est pas toujours blanc et bleu et le vent ne rend pas fou.

    ...Mais je peux mettre mon énervement ou ma gaieté sur le compte de ce vent chaud et sec qui vient du sud par-dessus les montagnes et qui repousse le mauvais temps vers le nord, c'est une bonne excuse.

     Non, les magasins ne ferment pas le samedi à midi.

     ...c'est parfois vrai dans les petites villes mais dans les grandes villes comme Stuttgart, tous les magasins sont ouverts du lundi au samedi jusqu'à 20 heures.

     Non, les Allemands ne vont pas travailler en pantalon de peau.

     ...Mais les costumes traditionnels sont revenus à la mode depuis quelques années et même les plus jeunes n'hésitent pas à le revêtir à l'occasion d'une fête.

     Non, les Allemands ne chantent pas « Holia u-i-ri, djo ha-i-ri » à tue-tête sur leur vélo.

     ....Mais vous retrouverez la Tyrolienne ce chant traditionnel bavarois dans les fêtes folkloriques

    Non, les enfants ne sont pas élevés à la bière.

     ...Ce que vous voyez dans leur verre, c'est du jus de pommes mélangé avec de l'eau gazeuse (Apfelschorle)

     Non, je ne suis pas obligée de me soigner uniquement par les plantes, les antibiotiques, ça existe aussi.

     ....Mais côté cosmétiques bio, les femmes sont plutôt gâtées entre Weleda, Kneipp et le Dr Hauschka.

     Non je n'ai pas pris 10 kg depuis mon arrivée à cause des gâteaux à la crème et des saucisses.

     ....Mais il est vrai que l'ami cochon est roi à la table : un jarret de porc croustillant rôti à la broche. Hum, quel régal ! Quand au gâteau, la Forêt Noire (Schwarzwälder Kirsch) c'est une succulente pâtisserie et quoiqu'on en dise, je sais qu'il y a des amateurs de ce genre de pâtisseries parmi vous...

     Non, les clochers à bulbe ne me lassent pas.

     ...Même si la décoration baroque est parfois excessive, elle s'intègre parfaitement dans les paysages. Allez faire un tour à l'église de Weingarten, l'une des plus belles églises baroques du monde.

    Au final, j'ai adopté la philosophie allemande « Vivre et laisser vivre » et je trouve qu'il fait bon vivre en Allemagne. On dirait le Sud comme disait la chanson, mais sans les désagréments !

    Alors, convaincus?

    Lire la suite

  • La clope ou l'antidépresseur ?

    La clope ou l’antidépresseur ?

    Fumer est pour moi une nécessité pour combattre mon stress, et pour la société un moindre mal !

    Permettez-moi, je vous en conjure, de pousser un cri de rage en qualité de fumeur. Ainsi donc, les fumeurs sont devenus l’unique catégorie de la société à ne pas avoir de défenseurs, de comités de soutien, d’intellectuels médiatiques, d’artistes engagés en leur faveur. La seule catégorie de minorité, bien qu’étant des millions, sur le dos de laquelle se dégage un accord consensuel pour la stigmatiser, la persécuter toujours davantage. Au nom de la déesse « santé publique ». La France a déjà trop de vieux, trop de retraités mais, apparemment, il n’y en a pas assez quand même.

    On veut forcer les fumeurs à vivre longtemps, et ce qu’on n’aura pas dépensé à soigner leur cancer, il vaudra mieux le dépenser plus tard à leur payer des retraites, des « auxiliaires de vie », des maisons de retraite ? Je coule une vie paisible de retraité après avoir honnêtement travaillé, je paie mes impôts et je fume. Pourquoi ne me fout-on pas la paix ? Fumer est pour moi nécessaire pour mon stress. J’ai le choix entre la cigarette ou les antidépresseurs.

    Je préfère la cigarette et de plus j’ai plaisir à fumer.

    Ah oui ! C’est vrai, mon plaisir est criminel : « 3 000 personnes meurent du tabagisme passif ». Donc je suis un criminel. Mais à cette différence que tous les criminels même volontaires ont droit à des avocats et bénéficient quelquefois de circonstances atténuantes. Une chose est certaine, si je ne meurs pas du tabac pour faire plaisir à tous les professionnels de la persécution des fumeurs, ma vie aura tout de même été pourrie par tous ces gens qui veulent me voir à tout prix vieux et en bonne santé.

    Arrêtez de vouloir nous construire une société complètement aseptisé : il y a franchement pire pour la société que de fumer, n’en doutez plus.

    Il suffit de consulter les chiffres de l’Insee pour voir que le tabac a rapporté en 2008 près de 20 milliards d’euros (net de toutes dépenses de santé et coûts corollaires). Il faut donc avertir les « antitabac » qu’il leur faudrait débourser chacun (du bébé au centenaire) près de 200 € par an le jour où les fumeurs seront définitivement interdits de leur plaisir… Y sont-ils prêts ? Sans compter que le gouvernement se donne bonne conscience auprès de la population en stigmatisant les fumeurs, ce qui permet de passer sous silence les salades aux pesticides, les pommes de terre irradiées, les carottes aux fongicides et j’en passe, la liste serait interminable…

     

     

    Lire la suite

  • 13 août 1961

    13 août 1961 – Qui se souvient encore de cette date ? Et pourtant…

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la division de l'Europe en deux blocs antagonistes apparaît dès 1947, avec la mise en place du «rideau de fer» courant de Lubeck jusqu'en Tchécoslovaquie et au-delà.

    Mais c'est à Berlin que se cristallise le refus de l'Ouest d'accepter définitivement la partition de l'Allemagne et de l'Europe. Il n'y aurait jamais eu de mur de Berlin si les Américains et les Anglais n'avaient réagi avec vigueur au blocus de l'ancienne capitale du Reich !

    Le Mur avant le Mur

    Entrepris le 24 juin 1946 par les Soviétiques qui occupent Berlin-Est, il consiste à couper les communications terrestres entre Berlin-Ouest, réparti en secteurs anglais, américain et français, et l'Allemagne occidentale. La réussite du coup de force que représentait le blocus aurait signifié l'abandon par les alliés occidentaux de Berlin et son occupation par les Soviétiques. Mais, pendant près de onze mois, les Américains et les Anglais organisent un pont aérien pour ravitailler les berlinois de l'Ouest.

    Malgré 76 morts et un coût financier considérable pour les Occidentaux, le pont aérien finit par contraindre les Soviétiques à mettre fin au blocus, en avril 1949. La première raison de la construction du mur de Berlin tient donc à la détermination des Occidentaux à ne pas abandonner Berlin-Ouest aux Soviétique. En 1950, le land de Berlin-Ouest est intégré au sein de la nouvelle République fédérale d'Allemagne. Son statut d'enclave occidentale au milieu d'un territoire contrôlé par la RDA est ainsi conforté. L'existence de Berlin-Ouest continue d'être insupportable pour les soviétiques car les Allemands de l'Est y votent chaque jour «avec leurs pieds» en fuyant le régime soviétique. Il devient difficile de contrôler les 500 000 personnes qui traversent chaque jour la ligne de démarcation berlinoise, à pied ou par les réseaux de communication ferroviaire et métropolitain.

    Berlin-Ouest est le principal espace de transit des Allemands de l'Est émigrant à l'Ouest. En 1958, déjà plus de trois millions d'allemands de l'Est ont fui pour la RFA. Cette hémorragie humaine prive le pays de main-d'œuvre et montre à la face du monde la faible adhésion à la soviétisation de l'Allemagne de l'Est.

    L'URSS tente un nouveau coup le 27 novembre 1958 en lançant un ultimatum exigeant le départ des troupes occidentales dans les six mois pour faire de Berlin une «ville libre» démilitarisée. Les alliés occidentaux refusent. En 1961, les Soviétiques prennent donc la décision de faire supprimer par la RDA la ligne de démarcation berlinoise en construisant un mur, qui deviendra «le mur de la honte». Cette construction commence les 12 et 13 juin 1961 avec la pose de grillages et de barbelés autour de Berlin-Ouest. Puis les Soviétiques choisissent une date idéale pour faire exécuter leur œuvre : le 13 août 1961, soit en plein pont estival pendant lequel nombre de chefs d'État occidentaux sont en vacances.

    La RDA annonce avoir l'agrément du pacte de Varsovie et présente la construction un « mur de protection antifasciste ». Des unités armées de la RDA encerclent-elles Berlin-Ouest de façon hermétique et la construction du mur se réalise dans un temps record, ce qui signifie qu'il est le fruit d'une préparation longue et minutieuse.

    Le mur est plus qu'un mur

    Le mur est bordé de mines anti-personnelles, de pièges pour tanks, de barrières d'alarme... Au mur de 3,5 m de hauteur courant sur 155 km autour de Berlin-Ouest s'ajoutent ensuite les «murs» créés par la fermeture des réseaux de communication ferroviaire et métropolitain entre Berlin-Ouest et Berlin-Est.

    Sur les 81 points de passage existant avant août 1961, 69 sont fermés dès le 13 août, par des barbelés et des murs de briques. Pour les visiteurs étrangers est assigné un point de passage unique situé dans Friedrich Strasse (Chekpoint Charlie), ouvert jour et nuit. Les échanges économiques cessent entre les deux Berlin : 63 000 berlinois de l'Est perdent leur emploi à l'Ouest, et 10 000 de l'Ouest perdent leur emploi à Berlin-Est.

    Pour faire face à cette nouvelle situation, de nombreux grands équipements concernant la culture (opéras), l'éducation (universités), les sciences (parcs zoologiques) sont dédoublés.

    Les «passe muraille»

    L'appel de la liberté reste constant tout au long des 28 ans de l'histoire du mur. Des milliers d'Allemands de l'Est tentent de le franchir au péril de leur vie. Au total, d'août 1961 au 8 mars 1989, 5 075 personnes réussissent à s'évader de l'Est pour Berlin-Ouest par divers moyens : escalade, mais aussi souterrains, voitures spécialement transformées, fuites à la nage sur la Spree... 588 personnes périssent dans cette tentative.

    Le mur après le mur

    En 1989, le gouvernement de la RDA ne parvient plus à enrayer l'émigration car celle-ci utilise un nouvel espace de transit, la Tchécoslovaquie, qui finit, sous la contrainte des milliers de voitures fuyant l'Est, par ouvrir ses frontières avec l'Autriche. Aussi le 9 novembre 1989, Günter Schabowski, membre du bureau politique, annonce-t-il la décision du gouvernement de RDA d'autoriser «les voyages privés à destination de l'étranger [...] sans aucune condition particulière».

    Quelques heures plus tard seulement, les douaniers de Berlin ne parviennent plus à faire face à la demande et ne peuvent faire autrement de que de laisser simplement passer. Le mur est vaincu.
    Puis, fin 1989 et en 1990, le mur est démantelé à raison de 100 mètres en moyenne par nuit, avant l'organisation d'une démolition officielle qui se termine fin 1991. Six pans de mur sont conservés pour mémoire.

    Toutefois, le mur demeure une cicatrice économique et humaine. Avant la guerre, Berlin était le plus gros et le plus innovant pôle économique et surtout industriel d'Allemagne. Puis Berlin-Ouest, en raison de son statut d'exception s'est retrouvé écartée de tous les secteurs d'entreprise innovants. À Berlin-Est, le système d'économie planifié socialiste, avec des entreprises étatisées et une organisation en grosses entreprises, entraîne déficience dans l'organisation et la rentabilité de l'économie.

    Depuis 1990, Berlin, redevenu capitale allemande au détriment de Bonn, bénéficie de l'apport croissant d'administrations politiques nationales, de l'implantation d'institutions diverses, de l'installation de marques connues et surtout d'un essor touristique. Berlin a retrouvé ses «Champs Élysées», avec l'avenue Unter den Linden (sous les tilleuls), artère Ouest-Est allant de la porte de Brandebourg jusqu'à la place du château (détruit et en voie de reconstruction).

    Les murs fort heureusement ne servent plus à rien, si ce n'est que de séparer les hommes. Pourtant l'homme continue à élever des murs, pour scinder des jardins, séparer deux maisons, partager deux pays...

    Combien faudra-t-il encore de victimes innocentes pour qu'enfin les hommes puissent se parler sans avoir à élever des murs ?

    Lire la suite

  • Semaine de Bach

    Ansbach - Bachwoche (semaine de Bach)

    En Janvier 2009, Gerhard, notre ami de Donaueschingen, nous proposait de participer avec lui à la Bachwoche de Ansbach. Il faut dire que Gerhard est musicien et que depuis 40 ans, il participe à ce festival. Rendez-vous pris, nous voilà donc ce week-end du 7 au 9 aout à Ansbach.

    La semaine de Bach est un festival biennal international qui se tient depuis 60 ans à Ansbach. Petite ville au nord de la Bavière en Franken. Ansbach, la capitale de la région de la Franconie centrale, ancienne résidence des Margraves de Brandebourg-Ansbach, est fière de ses 1250 années d'existence, à la fois mouvementée et changeante.

    La ville qui compte aujourd‘hui 40.500 habitants, se situe aux abords de la route historique des châteaux médiévaux et proche du parc naturel dansement arboré des Hauteurs de la Franconie.

    Par son patrimoine exceptionnel, Ansbach occupe une place importante parmi les villes de Franconie. Des monuments architecturaux comme par exemple la Chancellerie de la Cour (Hofkanzlei), les églises St. Johannis et St. Gumbertus, la résidence et ses vingt-sept salles extraordinaires et l'Orangerie à l'intérieur des jardins du château témoignent du passé glorieux de l'ancienne ville de résidence.

    Aujourd'hui, ce sont également des immeubles récents comme la faculté d'Ansbach, des sièges d'entreprises, les différents établissements publics ainsi qu'un centre commercial attirant qui contribuent au caractère de l'ancienne ville de garnison.

    Ansbach offre un cadre idéal pour le festival de Bach. Château baroque, orangerie et jardins, il n'y a pas plus belle coulisse. Mais pourquoi y consacrer une semaine à Bach ? Jean Sébastien n'a jamais mis les pieds dans la ville, ce qui n'empêche pas les amis de sa musique - qui viennent du monde entier - de s'y rencontrer tous les deux ans.

    Ce choix est dû à la division de l'Allemagne, les « villes de Bach » se trouvant toutes, à l'époque, en Allemagne de l'Est, on choisit Ansbach. Les fans de Bach s'y retrouvent depuis 60 ans. 20 000 billets sont vendus à chaque représentation.

    Un conseil : réserver suffisamment à l'avance pour avoir une chance d'obtenir une place et une chambre à un prix raisonnable.

    Et là, nous sommes à des années lumières de la Star Ac !!!

    Un pur moment de bonheur où le temps semble suspendu à chaque note de musique. Les concerts s'enchaînent, plus envoutants les uns que les autres, les musiciens se succèdent, plus virtuoses les uns que les autres, les choristes relaient les solistes, ténors, sopranos et autres altos tous plus enchanteurs les uns que les autres. Nous sommes dans un autre monde où le passé rencontre le présent dans une ambiance tour à tour feutré ou fracassante.

    2011, rendez-vous est déjà pris pour un moment exceptionnel...

     

     

    Semaine a ansbach

     

    Pour connaître les acteurs de cette merveilleuse semaine voir "Musique"

    Lire la suite

  • Le système éducatif Allemand

    L'éducation nationale en Allemagne - Kultusministerium

    Il est très délicat d'expliquer aux étrangers le système scolaire français. En effet, que l'université soit devenue un deuxième choix pour les étudiants est une absurdité qui dérange la réflexion. D'un autre côté, le système allemand n'est pas de la tarte non plus. Et la comparaison entre les deux modèles est souvent un sujet de questionnement pour les parents et les politiques.

    Il est de tradition en Allemagne que les femmes allaitent. Jusqu'à une époque récente, les femmes renonçaient en grande majorité à leur travail quand elles mettaient au monde leur progéniture. La natalité étant tellement basse, et chaque Land étant responsable de l'éducation, un nouveau système a été mis en place qui permet aux mères et aux pères de prendre sept mois de congé chacun pour s'occuper de leur descendance. Puis les petits peuvent aller à la crèche, qu'on appelle Kita. Elle fait aussi office de Kindergarten. Les enfants passent leur temps à jouer, certes, mais se préparent à la vie en collectivité. Pendant cette période , l'accent est mis sur les langues (étrangères mais également régionales) et la préparation vers l'école. A titre d'exemple, à la fin de leur troisième année, ils sont capables de se préparer un petit repas équilibré. Vers 5 ou 6 ans, c'est l'Einschulung: l'entrée à l'école. Dans le modèle traditionnel, c'est le premier moment où les enfants découvrent le système scolaire avec des journées entières, puisque dans l'idéal allemand les enfants restent une partie de la journée (l'après-midi) à la maison avec Mama jusqu'à cet âge. C'est un événement si important qu'on fait des photos du petit avec son Tüte, espèce d'immense cornet rempli de stylos et de cahiers certes, mais aussi de sucreries pour faire passer les larmes de l'enfant qui quitte les jupes de sa Maman.

    Les enfants, qui commencent les cours vers 7h30,  n'ont classe que jusqu'à 13 heures. Les après-midis sont consacrés à faire du sport et des activités artistiques. Il est vrai que la journée est décalée par rapport à la France. Les cours se terminent vers 15 où 16 heures. A la fin des cours, les enfants rejoignent soit leur domicile (Schlüsselkinder enfants clef) ou plus souvent un des parents dont les horaires de travail sont calculés sur ceux de l'enfant.

    La Ganztagschule « à la française » (l'école toute la journée) fait rêver beaucoup de parents. Ce système bien établie dans l'ancienne RDA commence seulement à se mettre en place dans toute l'Allemagne avec tous les problèmes inhérents son installation.

    Ensuite à 10 ans les enfants sont orientés une première fois. Les bons continuent au Gymnasium (Lycée), les autres partent dans la Realschule (Lycée d'apprentissage) et la Hauptschule (Collège). Celles-ci sont des filières courtes qui doivent amener les enfants à l'apprentissage et à la vie active. Ils sont les bras de l'industrie, qui commencent à 16 ans dans les usines qui font la fierté du pays. Pour certains, c'est une vraie chance: les salaires sont bons et les solutions d'évolution sont réelles. Néanmoins une orientation aussi jeune pose également des problèmes.

    Les meilleures élèves arrivent au Gymnasium. Ils apprennent les langues étrangères, font bien souvent du latin ou du grec. Ils sont destinés à être l'élite du pays. L'Abitur se passe au bout de 12 ans d'école (une année de plus qu'en France, mais une année de mois qu'il y a encore trois ans). Vous pouvez ensuite aller dans la Hochschule, sorte d'université technique au cursus en cinq ans, qui forme par exemple des ingénieurs. Ou bien choisir les études longues, et aller à l'université. La note de l'Abitur est fondamentale, car elle déterminera les études à poursuivre. Le Numerus Clausus est obligatoire que pour certaines études (médecine, physique, etc...). En moyenne, les étudiants mettront six ans à faire une Maîtrise (qui a plus de valeur qu'en France), même si le système LMD (licence-master-doctorat) a tendance à raccourcir les délais. Pour le doctorat, c'est trois ans de plus au moins, mais il faut un doctorat pour atteindre les meilleurs postes. Vous êtes frais émoulus de l'université vers 30-32 ans, soit au mois sept ans plus tard qu'en France ou au Royaume-Uni. Si vous êtes une femme, vous avez déjà passé les meilleures années de votre fécondité. Si vous voulez travailler avant d'avoir un bébé, vous aurez vite 40 ans quand vous serez enfin dans la position matérielle de donner une descendance à votre couple. Si vous avez fait un bébé pendant vos études, vous commencerez à travaillez encore plus tard. Une chose pourtant est bien réelle, si vous êtes ingénieur, vous obtiendrez facilement un poste.

    Lire la suite

  • Les bras levés en guise de salut. Départ à la retraite.

    Les bras levés en guise de salut. Départ à la retraite.

    Vient le jour où c'est le jour ! Tu verras : c'est un jour comme les autres, ni plus beau ni plus gris. Et cependant si différent, radicalement, sans être son contraire pour celui qui le vit du moins, quant aux autres ils verront... Il est, comment dirait-on, aboutissement plutôt que continuité, un point d'arrivée qu'on voudrait de départ. Bien sûr, on y a souvent pensé et souvent autant évité d'y penser, mais sans cesse il refluait mécaniquement, malgré soi malgré lui. Chaque jour davantage. Cela n'a rien changé. Car cela n'évite rien de le refuser ou de le souhaiter.

     Un matin comme les autres, et pourtant si dissemblable il est donc là. Il n'y a pas à s'agiter. Il s'impose mine de rien, sans trop forcer, feignant d'ignorer qui il est vraiment. Il est pourtant celui-là. Qu'on le redoute ou qu'on l'espère, qu'on y croit ou non, tel au ciel après tout et auquel après tout il prépare, il est venu. Il vient. Pas la peine de l'attendre, même sans le guetter il arrive ; « à point nommé » disent certains, « sans crier gare » répondent les autres. Qu'importe ! Pour tout le monde il se pointe avec des manières de « allez pousse-toi de là, c'est mon tour ! » Jouant des coudes, porteur d'un masque, il te demande en souriant : « es-tu prêt ? on part. » Lui seul sait où. Il te saisit à bras le corps. Et la peur t'envahit. Mais tu parviens à dégagez un bras, puis les deux. Dans un instant, tu t'en serviras. Tu verras...

    Ce matin-là, la pluie peut bien briller par son absence, le soleil peut bien tomber de chaleur, il resplendit et tirant un trait sur ton existence devient subitement ton horizon. Il te bouche la ligne et t'en bouche un coin, là où ça fait le plus mal dans un coin de la tête, de la pauvre tête qui ne comprend plus rien et qui comprend de moins en moins ce qui survient. La veille encore pourtant tout était normal. La vie se déroulait comme avant, comme avant quand c'était déjà pareil qu'avant.

    Hier soir, à la maison, comme toujours on a rangé les habits, sur le bord de la chaise, bien droits, bien repassés, pour se préparer machinalement quand sonnera le réveil. Puis quand sonne le réveil machinalement, on saute du lit comme jamais, on se vêt prestement. La routine est rodée depuis le temps. Le café brûle, il faudra changer de marque. Où ai-je donc mis mes souliers ? Tiens, le chat est sorti. Je sors ! On va être en retard... Mais aujourd'hui, il y a comme un grain de sable dans le sablier. Les minutes s'égrènent comme des heures, les secondes reviennent sur leur pas. La terre ne tourne plus rond et tremble sous les pieds. On se souvient que ce matin est le dernier où l'on se rend au travail, et ce dernier où l'on s'y rend prend des allures de dernier où l'on se rend.

    Tu verras, que les bras t'en tombent ! On se surprend même à s'y rendre les bras en l'air comme pour mieux faire un geste de la main à ses amis, à ses camarades, à ses collègues, et aussi à ses « ceux dont on se fout d'ordinaire ». Tu sais, ce geste de la main qu'on fait par-dessus l'épaule à l'adresse de celui qu'on laisse derrière soi en espérant secrètement qu'il te suive des yeux tandis qu'on disparaît. Malhabile on prend la pose, on la garde un peu. On voudrait tellement que ces bras levés fassent le V de la victoire, mais on n'est pas sûr d'avoir à ce point gagné. Alors, on laisse ses bras levés et on se convainc qu'à défaut, avant de s'en aller, les bras levés peuvent servir d'au revoir et de merci.

    Oui, c'est le mieux : donner le change puisqu'il n'y a rien d'autre à dire. Tu vois ! Il n'y a déjà plus rien d'autre à faire que de tourner le dos comme on tourne la page, comme on referme un livre, comme de refermer une porte, sans bruit et de marcher déjà au loin vers l'angle de la rue d'en bas. Tu verras, vient ce jour unique semblable aux autres jours et si autre.

    Tu verras, viendras ce jour où tu ne me verras plus !

    Lire la suite